samedi 29 décembre 2007

Impossible de s'y faire.

J'ai déposé les enfants chez leur mère après les avoir eu une semaine de vacances.
C'est dur. C'est presque inhumain. Je crois que j'en aurai presque pleuré. Tous les divorcés connaissent ça. C'est une déchirure. Ils ont été adorables toute la semaine (ils ont été bien gâtés à Noël, certes), l'ambiance était idyllique. Voir leurs sacs dans l'entrée, les voir avec leur manteau, charger les sacs dans la voiture, monter dans la voiture, rouler, tout à été douloureux pour moi.

En arrivant là-bas, j'ai vu leur mère. J'ai eu l'impression qu'elle commençait à râler. Un truc du genre : « on allait se coucher ». Mais peu importe. Je ne sais pas si elle a réellement râlé mais ça m'a permis d'être désagréable - en pensée seulement – et cela m'a défoulé et calmé.

Demain mon père part aussi, avec des amis qui habitent pas loin de chez lui. Je ne ferai pas l'aller-retour (8 à 10h de route en temps normal). Le mauvais fils a donc mauvaise conscience. Pas de laisser son père partir avec des amis, non, il est d'accord et cela n'a pas grande importance. Mauvaise conscience de ne pas réussir à purger le passé.

Il est tard. Tout ceux qui sont encore là dorment (mon amie, nos amis et mon père). L'impression de vide est immense. Ça passera, ça passe toujours, tous les 15 jours c'est la même chose. C'est inhumain la paternité à mi-temps. Mais que faire d'autre ?

jeudi 27 décembre 2007

Après Noël

Tout est calme.

Le repas de Noël chez les parents de mon amie c'est bien passé. Il n'y a que moi qui aie fait attention à ce que disait ou faisait mon père. C'est drole, on se croit grand, fort et puis on se rend compte, comme ça, parce que le passé ressurgit que l'on trimballe un tas de trucs pas clairs, pas bien digérés. J'ai un problème avec mon père, c'est sûr. Lequel ? Je ne sais pas. De toute façon, ce blog n'est pas là pour ça.

Ce Noël a donc été l'occasion de « mélanger » un peu nos familles. Mais en douceur, puisque les enfants ont pu faire Noël dans leurs maisons (les fêtes fatiguent un peu alors j'explique : mes enfants étaient chez « moi » puis chez leur mère mais pas chez les parents de mon amie et ceux de mon amie étaient chez elle puis chez leur père. Tout le monde est resté en terrain connu). Ce sont plutôt les adultes que l'on a « mélangé ». Quand on se marie, cela se fait naturellement. Dans notre cas – nous ne sommes pas mariés, pas pacsés – on ne sait pas trop si on doit le faire. Et puis, en nous disant que ce qui nous importe, c'est de nous voir, nous avons voulu essayer. Je crois que le plus tendu c'était moi.

Il n'y a que mes enfants à la maison cette semaine. Je veux dire mon amie, mon père et mes enfants. Ceux de mon amie sont chez leur père. Ça rend les choses plus faciles à gérer pour moi. J'avoue que m'occuper seulement de mes enfants est simple pour moi. Plus simple que de régler les conflits qui opposent parfois certains enfants de l'un à certains enfants de l'autre.

Pas trop de bruit pour le grand-père non plus. Je me souviens de sa grande phrase à l'époque où il voyait plus souvent ses petits enfants et que l'un d'entre eux faisait un caprice ou était un peu turbulent : « Qu'est ce qu'il est caractériel !! » disait-il. J'avais essayé 100 fois de lui expliquer que c'était différent de « il a du caractère ». Rien à faire. Après, nous nous sommes vus moins souvent. Le temps a passé et mes enfants ont grandi, ils sont plus calmes. Plus de raison de les traiter de « caractériels »...

J'ai regardé la télé (un DVD en fait car nous n'avons que 5 chaînes et les programmes des vacances de Noël, c'est vraiment de plus en plus nul) coincé entre les 2 plus jeunes, vautré sur 2 poufs. La grande ado était un peu plus loin, la grande majeure sur son pc dans sa chambre, mon père sur un fauteuil derrière nous et mon amie en train de lire (on n'a pas toujours les mêmes gouts !! Mais elle ne fait pas la tête quand le programme ne lui convient pas, génial, non ?? génial et incroyable !!). C'était un de ces « petits instants à savourer ». Ces fameux instants dont je parle toujours. Ceux qui fabriquent du bonheur mais qu'on ne remarque pas toujours.

Et les yeux des enfants quand ils découvrent leurs cadeaux ? Quelque soit leur age, c'est un moment de bonheur. Ils redeviennent tout petits. Émerveillés.

Quoi d'autre ? Rien. Ah ! Si ! Je fais partie des milliers de crétins qui se plante un couteau à huîtres dans la main (dans le pouce pour moi) pendant les fêtes. Rien que du banal je vous dis.

mardi 25 décembre 2007

Réveillon de Noël... fini

Le réveillon se profile.

J'ai pu trouver un sapin à 17h00.
J'ai résisté puis j'ai cédé.

Les enfants s'activent. Ils ont déjà décoré l'arbre et commencent à préparer le repas.
Je vais les aider. Chez moi, le réveillon est plutôt une sorte d'apéritif dînatoire.
Mon père est au milieu. Il regarde. Je crois qu'il est content.

J'avais compris que nous faisions des cadeaux groupés avec la mère des enfants. J'ai du mal comprendre. Comme d'habitude. Je crois qu'au début (il y a longtemps) j'étais convaincu d'avoir mal compris. Maintenant, je suis convaincu de sa mauvaise foi. Alors je n'écoute qu'à moitié, car ça n'a pas grande importance. Elle dira ce qu'elle voudra et éventuellement son contraire et pourra encore changer d'avis. Ensuite, quand elle commencera à monter dans les régimes, je lui dirai que ce n'est pas grave, que « j'ai du mal comprendre » parce qu'en fait, je m'en fous.

C'est incroyable de se dire que l'on a vécu si longtemps ensemble, j'ai du mal à le croire aujourd'hui. Lorsque je discute avec d'autres personnes séparées ou divorcées, elles ont la même impression. « Comment ai-je pu vivre tant d'années avec lui ou elle ».

Je pense que l'on s'habitue. Pour prendre une métaphore pas très sympa, c'est comme une douleur à laquelle on s'habitue, comme une gène. Il n'y a que quand elle cesse que l'on se dit : « mince, mais je supportais ça moi ? Ça faisait mal ! ».

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Le réveillon est fini.

Mes enfants m'ont dit : « On est impatient d'être à Noël, au début ça parait loin, et puis on prépare de plus en plus de chose, on finit dans la panique et... c'est passé ». Le réveillon, c'est une soirée, une toute petite soirée.

Nous avons passé un moment agréable, tous les 5 avec mon père. Simple, très simple.

Demain nous faisons les transferts. Mes enfants vont chez leur mère. Mon amie passe à la maison, nous déposons ses enfants chez leur père et nous allons chez ses parents.

Quel « merdier » tout ça.

Toutes ces fêtes « familiales » sont des casse-têtes. Noël, anniversaire... il faut partager le moment dans 2 familles. Éviter la surenchère aussi. Pas de cadeaux plus beaux chez l'un que chez l'autre. C'est pourquoi les cadeaux groupés, c'est pas mal. Reste qu'il faut savoir qui le donne le « cadeau groupé ». Négociations encore. Rien de dramatique.

Parfois, je me dis que couper complètement les ponts est aussi une bonne chose. Plus de contact avec l'autre. Mais est-ce réellement réalisable ? J'ai du mal à le croire.

lundi 24 décembre 2007

Famille génétique pour le réveillon

Dernier message...mercredi !
Le temps passe vite.

En théorie, je suis en vacances depuis jeudi soir, mais j'ai passé le vendredi après midi au bureau. Parce que je le voulais bien. Mais je n'ai pas pu solder les derniers dossiers « urgents » de l'année. Je vais devoir en faire un peu cette semaine.

où en sommes nous ?
Samedi, nous avons pris la route avec mon amie pour aller sur Paris. Nous avons vu mon vieil oncle et ma vieille tante. Mon amie les voyait pour la 2ème fois. Le soir, nous sommes allés avec ma cousine dans un bon restaurant à Paris. Nous étions trois, je ne conduisais pas, parfait. Non pas que j'ai abusé de la boisson, mais un bon repas avec un bon vin, c'est agréable. Je n'ai pas tout bu puisqu'en plus, j'ai renversé mon dernier verre sur ma veste. Etrangement, je ne sentais pas la vinasse et ma veste n'est pas tachée. C'est une façon comme une autre d'attirer l'attention.... Mon amie et ma cousine ont bien rigolé. Moi aussi, que faire d'autre !!

Dimanche matin, je suis allé chercher mon père pour qu'il puisse voir sa soeur (c'est à dire ma tante, c'est logique). Un peu encombré la route. J'ai mis 3 fois plus de temps que normalement (mais « normalement » a-t'il une signification à Paris ?).

En milieu d'après-midi, départ pour la province, avec mon père et mon amie, en espérant arriver à une heure correcte : les enfants étaient seuls à la maison, leur mère les avait déposés chez moi.

Le gros des bouchons était passé, ou presque. J'écoute les radios des sociétés d'autoroute généralement (la touche « i » comme info sur l'autoradio). La gourdasse (pardon mais je le pense) qui parlait a mentionné « un léger ralentissement ». Nous avons fait environ 150 km à 60 km/h de moyenne, en étant à l'arrêt régulièrement.
Je n'ose pas imaginer ce que doit être un « gros ralentissement »...
J'ai bien une explication. Les radios d'autoroute appartiennent au sociétés qui gèrent le réseau autoroutier. Dire qu'il faut passer par une autre route, c'est se tirer une balle dans le pied pour elles. Donc, ça roule toujours...

Finalement nous sommes arrivés avec 2h de retard. Et les enfants ont vu leur grand-père, pour la deuxième fois depuis... je ne sais même plus depuis combien d'années.

Et moi, je vais essayer de ne pas trop penser au passé. Essayer de savourer l'instant présent, de savourer (mon verbe préféré, si vous ne l'aviez pas déjà noté !) le fait de voir mon père et mes enfants heureux. Pas le moment de régler des comptes. Et puis, personne ne comprendrait rien, c'est trop tard.

Demain, réveillon de Noël (Sans mon amie. Elle va me manquer. Chacun dans "sa" famille "génétique"...)avec mes enfants, mon père et moi. C'est la première fois que nous faisons ça. Toujours pas fait les courses du repas. Mais quand aurais-je pu les faire ?

Je vais me coucher, demain sera une longue journée.

mercredi 19 décembre 2007

Restriction sur les communications vers le père...

Cette dernière semaine avant les congés me laisse peu de temps pour écrire. C'est « voyageot-boulot- dodo ».

Reçu un email de la grande majeure qui commençait par « mon petit papa chéri ». Je suis devenu liquide pendant un bon moment, j'ai fondu (un exploit par le froid qu'il fait).

Je ne ferai pas comme tout le monde : j'ai hate de vivre ces fêtes de fin d'année.

Pour le réveillon de Noël, je serai avec mes enfants et mon père et le jour de Noël avec mon père et mon amie chez ses parents. Mes enfants seront chez leur mère (24 au soir chez moi, 25 à midi chez elle. L'année prochaine, le contraire).

Ma plus jeune fille est contente que mon père rencontre les parents de mon amie. Pour elle, c'est « normal » et c'est « bien ». Je pense que pour elle, ça ressemble à une famille, à une tribu. Petite gosse mignonne.

Nouvel an chez une amie. La « femme » dans un ancien couple bientôt divorcé d'amis du couple que nous étions avec mon ex-femme (il faut suivre !). Lui ne sera pas là, il a « pété » les plombs et devenait violent avec elle. Mon ex-femme non plus ne sera pas là, ça coule de source. En revanche mes deux plus jeunes enfants et les enfants de mon amie viendront avec nous. Les aînées se font un luxe de ne pas nous accompagner. J'ai proposé de leur laisser la maison. Pas complètement désintéressée ma proposition : ça me permet d'être sûr de savoir où ils sont et d'éviter qu'ils soient en voiture. Pourvu qu'ils acceptent !!

Mon fils m'a appelé à voix basse sur mon portable vers 21h30. A la fin de la discussion, j'ai cru mal comprendre, car j'ai compris qu'il parlait doucement pour que sa mère ne sache pas qu'il m'appelait, car elle n'aime pas trop qu'il m'appelle quand il est chez elle (encore une phrase longue et difficilement compréhensible. Il faut la relire lentement, ça aide). Je me suis dit : « non, ça ne peut pas être ça, il parlait doucement car il était tard et avait peur de se faire gronder pour cette raison ».

Et puis, j'ai eu ma fille aînée (la grande majeure qui m'a appelé "petit papa chéri"...). Et elle m'a confirmé que leur mère n'aime pas trop qu'ils m'appellent quand ils sont chez elle. Si je n'avais pas été assis, je serai tombé le cul par terre. Si je ne me contrôlais pas, je dirais : « putain, qu'elle est conne !! ». Mais comme je suis bien élevé et toujours maître de mes émotions, je dirais seulement : « la connasse !! ».

Après tout, je m'en fiche. Ce qui compte c'est que mes enfants pensent à moi et souhaitent me parler. Mais c'est contrariant.

Je ne dirais rien de cette affaire, pas de commentaires, ni à elle, ni à eux. Qu'elle serait l'intérêt ? Elle niera et les enfants seront mal à l'aise. Elle est tout de même vachement « gourdasse ». De quoi a-t'elle peur ?

Il y a tout de même des fois où il est difficile de rester raisonnable (même quand on est spécialisé en arrondissage d'angles...). Mais je tiendrai le coup. Je taperai juste un peu plus fort dans un sac de frappe ou j'essayerai de courir plus longtemps pour me défouler !! A moins que je ne repasse au bureau...

dimanche 16 décembre 2007

Chomage, activités extra-scolaires, Noël

Différentes choses sans vraiment de lien entre elles :

Mon amie sera au chômage à la fin de l'année. Je pense que c'est comme le divorce. Petit à petit, tout le monde y goutera un jour ou l'autre. Et dire que notre situation s'améliore de jour en jour, comme notre pouvoir d'achat... nous n'en avons pas conscience, c'est tout... Bof.

Nous parlions avec elle des activités pour ses enfants l'année prochaine. Voilà une chose à laquelle je n'avais pas pensé avent de divorcer : dans une garde alternée, les enfants ne peuvent avoir une activité extra-scolaire régulière que quand les deux parents sont disponibles pour les y conduire. Ce ne sera pas le cas l'année prochaine pour les enfants de mon amie. Le père ne pourra pas en semaine. Il faudra trouver une solution. Nous verrons ça en temps voulu.

J'ai pu prendre mes enfants samedi après-midi (ce n'est pas mon week-end). Nous sommes allés faire le cadeau de Noël (ils sont contents les commerçants. Moi moins parce que les magasins en ce moment, c'est l'enfer. Ça fait vraiment croire que le pouvoir d'achat n'est pas un problème dans ce pays !!) de leur mère (oui, mon ex-femme) et de leur petite demie-soeur (Petite demie soeur, ça ne fait pas grand. De toute façon, elle n'a pas que 2 ans ... :-). Des fois, je trouve que je suis un type bien. Des fois seulement...

Semaine sans enfants, donc semaine avec déplacements. D'ailleurs, je vais finir ma valise !!

jeudi 13 décembre 2007

Mobilité de divorcé avec garde alternée

Bien. Je dois remplir mes « desiderata » professionnels. Une coutume de fin d'année comme dans beaucoup de sociétés. Il y a une rubrique « mobilité / déménagement ». Avec un code de « 1 » à « 5 ».

« 1 » je souhaite être « déménagé » dans l'année. « 2 » dans les 3 ans, jusqu'à « 5 », jamais.

Pour l'instant j'ai mis « 2 ». ça laisse le temps de voir. Si je n'avais pas la garde alternée, j'aurais mis « 1 ».

C'est sans doute aussi un peu pourquoi nous avons divorcé. J'ai besoin de bouger, de changer de cadre, d'activité. Il faut que je fasse attention.

Ma chère Kaki, c'est pour cela que j'ai horreur de me sentir ficelé...

mercredi 12 décembre 2007

Changer de travail avec une garde alternée ???

Que pourrais-je bien chercher comme travail ?

Plusieurs difficultés dans cette recherche.

D'abord je n'ai jamais eu à chercher de travail. J'ai eu la chance d'être « chassé » à chaque fois ou presque. Par « chassé » j'entends avoir été sollicité par des cabinets de recrutement, pas d'avoir été foutu à la porte. J'ai eu de la chance.

J'ai du m'enterrer dans ce boulot actuel car, je n'ai été appelé qu'une fois et pas pour un poste passionnant.

Les autre difficultés viennent de la situation de divorcé ayant une garde alternée et de père-et-quasi-beau-père dans une famille recomposée : j'ai perdu en mobilité. Tous mes changements d'emploi ont nécessité un changement de localisation géographique, un déménagement.

J'ai déjà parlé de ce problème car je crois que c'est réellement un problème. J'ai une garde alternée, si je bouge trop « loin », si c'est trop contraignant pour les enfants, je perds la garde. Le « papa poule » ne peut pas se faire à cette idée.

De plus, quitter la région impliquerait la fin de la famille recomposée. Car mon amie, si elle, n'a pas de réelle contrainte quand à la région – elle pourrait exercer une activité dans son secteur de prédilection n'importe où – elle en a vis à vis de ses enfants. Le régime de l'an prochain sera la garde alternée une semaine sur deux pour elle aussi.

Il y a bien une solution.

Avoir deux domiciles et changer toutes les semaines.

Etre par « ici » les semaines de garde et « autre-part » les semaines sans garde.
Tant que l'autre-part est en Europe, c'est jouable en théorie.
Cela resterait difficile à mettre en place mais si j'avais cette possibilité, je le ferais.

J'ai horreur de me sentir ficelé.

Comment cela se passe-t'il pour les autres pères divorcés ayant une garde alternée ? Quand on habite dans un bassin d'emploi, changer de travail est plus facile. Plus contraignant parfois, sans doute mais faisable sans rien remettre en cause dans la sphère privée.

Mais quand on habite dans une région où il y a peu d'activité, c'est un réel problème.
Le travail à domicile dans l'industrie n'est pas encore très developpé (pourtant, j'ai mon bureau portable partout avec moi. A part être présent aux réunions et ponctuellement pour "voir" des gens ou des choses, pourquoi devrais-je être présent plus souvent ? Je ne parle même pas des télé-conférences. "Imaginons le travail autrement" !!!).

Reste le changement de poste au sein de la même société. Mais changer d'emploi sans changer de cadre n'est pas ce que je recherche.

Cochonnerie de « ficelle » qui m'entoure ! Faut que je trouve un moyen de couper tout ça...

lundi 10 décembre 2007

Week-end à 7


La grande majeure est restée de vendredi soir à samedi après-midi. Ensuite elle est partie avec des amis. J'aime bien. Et je n'aime pas. J'aime bien qu'elle sorte, qu'elle vive, qu'elle prenne de l'indépendance, son « envol ». Mais j'aime aussi la voir et « l'avoir » à la maison.


J'adore avoir tous mes enfants sous mon toit. C'est quoi un papa poule ? Un père qui réagit comme une mère et qui « couve » ses enfants ? Je dois être une sorte de papa poule alors. Je les secoue mais j'ai besoin de les avoir pas loin. Et pourtant, il faudra qu'ils partent.


Donc nous étions 7. Tout c'est bien passé. Ce qui veut dire qu'il n'y a pas grand chose à raconter !


Entre 2 ondées, nous avons pu faire un peu de vélo (ceux qui vont m'obliger à vendre une des motos). Très classique. La mère et une de ses filles se sont perdues (tournées à gauche au lieu de tourner à droite, rien à dire sur le sens de l'orientation féminin... non rien à dire...). Il y en a deux qui faisaient la course et comme il y en avait une qui était fatiguée et à la traine, je faisais ce que je pouvais pour surveiller l'ensemble.


Et 2 + 2 + 2, ça ne fait que 6. Et où était le septième ? La grande ado n'a pas voulu faire de vélo, curieux non ??


Dans ces moments là, de l'extérieur ça ressemble à une (grande) famille. Et de l'intérieur, c'est très agréable...

samedi 8 décembre 2007

Noël dispersé

Cette année, nous ne fêterons pas Noël tous ensemble.

Mon amie, ses enfants, ses soeurs, leur pièce rapporté (j'adore ce terme !) et leurs enfants, chez ses parents.
Mes enfants, mon père et moi chez nous.

C'est moi qui ne souhaite pas que nous débarquions à 6 chez les parents de mon amie.

L'an dernier, nous étions tous allés chez ses parents, à 5, mais il n'y avait pas mon père.
Je n'arrive pas à me dire que comme nous sommes une famille reconstituée, il est normal que nos parents se voient.

Et puis j'ai un peu peur des remarques de mon père.

Il est très doué pour dire un truc énorme et s'enfoncer. Par exemple, dire que les enseignants sont des feignants quand il y a des enseignants dans la pièce mais qu'il ne le sait pas. Alors, on lui dit « chut, machine est enseignante » et là il rajoute « mais pas tous les enseignants, le pire ce sont les profs de fac ». Pas de chance, « machine » est prof à la fac.

Ou bien une remarque sur les propriétaires de chiens et les déjections canines (je passe les détails). Et là, immanquablement, il y a un propriétaire de chien dans l'auditoire.

Au début, c'est drôle. Mais à force, ça rend méfiant, prudent. Tellement prudent que l'on essaye de ne voir que les habitués du phénomène. Et pour la confrontation avec la famille de mon amie... je n'ai pas le courage....

Au fait, elles s'arrêtent où les limites d'une famille recomposée ? Il faut recomposer jusqu'où ?

mercredi 5 décembre 2007

Malsain

Je n'ai pas pu m'en empêcher.

Quand un des enfants de mon amie a dit au téléphone à son père : « tu prends le jeu le moins cher, l'autre c'est maman qui le prend », j'ai commencé à dresser l'oreille.

Quand sa mère lui a demandé : « mais pourquoi as-tu dit ça ?? » et que l'enfant a répondu : « mais Papa te donne 210 € par mois ! », là, je n'ai pas pu me retenir.

J'ai dit du fond de la pièce : « les histoires d'argent entre les parents, ce n'est pas pour les enfants, c'est malsain que les enfants s'en occupent ». ça a jeté un froid.

Ensuite j'ai expliqué que dans un divorce, il y avait des histoires d'argent entre les parents, que moi aussi j'avais donné de l'argent et que je donnais de l'argent à la mère de mes enfants. Qu'un notaire et un juge avaient décidé et défini ce qu'il fallait faire. Mais que tout ça, nous n'en avions pas parlé à mes enfants. Ce n'est pas un secret, mais ce sont des histoires d'adultes. Ça ne doit pas faire partie de la préoccupation d'enfants de 8 et 10 ans.

Quand ses enfants étaient dans leur chambre, je suis monté. J'ai dit que je n'avais pas grondé mais que pour moi, les enfants ne doivent pas s'occuper de ça.

Ensuite, il y a eu explications entre la mère et ses enfants (je suis allé à l'autre bout de la maison). Il y a eu larmes et excuses.

Non, je ne pense pas être sorti de mon rôle. J'ai été un avis extérieur. Je n'ai pas porté de jugement sur leurs parents. Et les enfants ont pris conscience que c'était quelque chose de grave qu'ils avaient dit. Parce que je résume, mais le reste de la discussion était une mise en accusation de leur mère qui prenait tout l'argent de leur père.

Je n'ai pas dit aux enfants que pour moi, un adulte qui se sert de ses enfants, qui les manipule, qui veut se faire passer pour la victime (lui qui a récupéré une maison sous-estimée, qui verse une pension tellement faible à leur mère pour deux enfants que je ne savais même pas que c'était possible quand on a un emploi décent), c'est minable, c'est misérable, c'est honteux, c'est lamentable. Là, je serais sorti de mon rôle et j'aurais perdu toute crédibilité.

Je crois qu'il faut savoir rester digne dans la vie. Le mot « adulte » doit prendre toute sa signification dans certaines situations. Je dirai juste, gare au retour de bâton, mon gaillard.

Les enfants savent reconnaître qui les met dans des situations ou qui a des propos qui les dérangent. Un jour ou l'autre, ils analysent... et jugent...

lundi 3 décembre 2007

Arrondisseur d'angles

Arrondisseur d'angle.
C'est ma tache. A la maison, au travail.
C'est un peu pesant.

J'ai eu la grande majeur et mon ex-femme, sa mère. Elles ne se parlent plus. Alors j'ai eu la mère qui me demandait si j'avais eu sa fille. Oui, mais le matin seulement alors j'ai appelé et je l'ai eu tout de suite sa fille. Elle me répond, mais pas à sa mère. Puis j'ai eu sa mère. Je lui ai dit que j'avais eu sa fille.

J'ai pu ainsi écouter les récriminations de chacune. Il faut encore que je rappelle « notre » fille (ben, oui, c'est toujours notre fille...).

Dans la journée, j'arrondis les angles. Pour que les crétins qui sont là bossent ensemble, dans un sens qui nous permette de conserver les salaires qui nous aident à vivre. Je gueule d'abord puis j'arrondis. Parce que si tu gueules tout le temps, plus personne n'écoute. Il faut gueuler quand tu peux surprendre.

J'arrondis les angles. Est-ce que j'arrondis le dos aussi ? Il faudra que je regarde. Je ne voudrais pas finir bossu.

A part ça ? C'est bon de se plaindre de temps en temps. Vivement la fête des commerçants. Je veux dire vivement Noël.

Il y a des fois où l'on se sent fort.
Des fois où l'on se sent au bord du bord du bord du trou.
Des fois où l'on s'en fout (c'est le pire je crois. Ne plus réagir, c'est le pire).

Et encore ?

Et bien week-end sympa à deux. Il y avait un « truc » qui planait entre nous deux. J'explique.

Mon amie a accepté de garder ses enfants mercredi alors que nous avions décidé de faire tous les deux les courses de Noël. J'avais posé un jour alors je lui ai dit : « ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas, je prendrai un jour une autre fois, sans doute mon lundi... ». Elle travaille le lundi. Elle était vexée. Vexée par le fait que je préfère prendre un jour où nous elle n'était pas en congés plutôt que de passer le mercredi avec elle et ses enfants. Mais j'étais contrarié qu'elle ne m'en ait pas parlé avant de prendre cette décision.

Le sujet est venu rapidement sur le tapis dans la voiture vendredi soir. Et tout c'est arrangé.
Comme il est difficile de dire que l'on aime quand on a été déçu. Comme il est difficile d'avancer à découvert, avec ses sentiments bien visibles. On a peur de se faire tirer comme un lapin. Alors on ne dit rien et le malentendu s'installe. Le malaise s'installe. Ce week-end nous avons réussi à évoquer le sujet, à désamorcer la bombe. En sera t'il toujours ainsi ? Pas sûr. Le dialogue c'est tout. La seule et unique solution.

Il faudrait s'en souvenir tout le temps, à tout moment...