lundi 30 juin 2008

Le projet (chapitre 2 / 8776)

Une visite :
L'agent - Et voilà ! Superbement bien placée, construction originale car de 1930, vous avez aussi la possibilité d’aménager les combles.
L'agent, baissant la tête dans ses papiers - oui, elle est en vente depuis un an...
L'agent, étonné - Des travaux ? Oui, en effet.
L'agent, ouvrant de grands yeux - Pour 100.000 euros de travaux ?
L'agent, plus bas - C’est vrai, il y a eu une estimation à 120.000 euros pour les travaux…
L'agent, plus haut -mais la dame voulait tout casser !

Et elle avait raison. Tout casser et tout refaire pour un minimum de 100.000 euros de travaux. Juste 100.000 euros de plus par rapport à notre budget.

Une autre visite :
L'agent - …de grandes possibilités avec celle-ci. Le garage peut aussi être isolé.
Moi, dans ma tête - En rebouchant les fissures qui laissent passer la lumière extérieure…
L'agent - Un prix intéressant qui vous permet de refaire un aménagement à vos gouts !
Moi, toujours à moi-même - Sauf qu’un mur porteur en L, ça limite les possibilités...
L'agent, victorieux - Alors ? Qu’en pensez-vous ? Elle est dans votre budget même avec des travaux !
2 minutes se passent puis surgit un homme en vélo.
L'homme, en descendant de vélo - Arrêtez ! Arrêtez les visites ! Elle est vendue ! »

… no comment.

Encore une autre :
L'agent - ...et ici un grand garage de 30 m² que vous pouvez transformer un 2 grandes chambres, pas mal, non ?
Moi, à moi-même - Donc plus de garage : C’est à dire plus de stockage du « merdier » (désolé mais il faut bien appeler ça comme ça) qui nous suivra, même après un tri très poussé.
Moi - Vous avez dit combien la surface actuelle ?
L'agent - 85, 74532 m², mais il y a le garage.
Moi - Ce qui mène à 105 m² environ…
L'agent - Presque 106 !
Moi - J’ai peur que ce soit petit pour 8 personnes… »

Puis une autre :
Moi -En effet, elle est pas mal. Sans doute un peu bruyant comme quartier, mais pratique ».
Moi, après un temps de réflexion - Et le prix ?
L'agent -xxx.xxx€.
Moi - C’est dommage, c’est 35.000€ de plus que notre budget. C’est négociable ?
L'agent - …

J’en passe et des meilleures, mais il en reste d’autres à visiter… heureusement.

Que vous dire d’autre ?
Que ma-dame et moi avons passé un excellent week-end en célibataire. Ça n’était pas arrivé depuis… trop longtemps (oui, grand-majeure est retournée chez sa mère !).
Qu’un soir de la semaine, grande-majeure est venue faire du vélo et de la marche avec moi (2 x 45 min) : j’étais tellement content de me balader avec ma grande-grande fille ! Elle n’accepte généralement jamais.
Que je suis toujours aussi attendri quand je vois mes enfants.
Que miss préado m’a envoyé une carte de son voyage scolaire du genre : « je t’aime très fort mon petit papa chéri » et que j’ai fondu en la lisant.

Et si vous êtes arrivés sur cette page et que vous partez en juillet, je vous souhaite de bonnes vacances. Pour ma part, on verra ça plus tard.

samedi 28 juin 2008

Le projet (chapitre 1 / 8776)

Allons, allons, remets les pieds sur terre ! Emménager dans 3 à 4 mois ? C’est déjà le temps nécessaire pour les démarches…

vendredi 27 juin 2008

Le projet

Le projet est donc lancé. Le projet, je le rappelle, est d’acheter une maison dans la ville d’à côté. Une ville de province, pas la grande ville où grande-majeure fait ses études.

Il y a des difficultés.

D’abord, financières. On a beau nous expliquer que le prix de l’immobilier baisse, ça reste très cher. Et les annonceurs baissent leur prix au bout de plusieurs semaines ou mois d’offres infructueuses. Nous sommes dans la saison pendant laquelle les transactions se font : les prix n’ont pas baissés sur l’ensemble des offres. De plus, les taux d’intérêt sont très peu intéressants. Sans doute les plus hauts depuis ces dernières années.

Résultat ? La conjoncture et le fait que ma capacité d’endettement est limitée par les emprunts contractés après le divorce pour payer indemnités compensatoires et autres réjouissances, font que nous allons peiner à trouver un bien. Je devrais dire un bien à notre taille… (hors de question de s’entasser, ce serait invivable).

Puis intellectuelles. L’autre difficulté, c’est qu’habiter dans la ville, nous éloigne de l’école de mes deux plus jeunes enfants. Si je grossis un peu le trait, nous pourrions dire que pour nous rapprocher de l’école des enfants de ma-dame, nous nous éloignons de celle des miens (des deux plus jeunes au moins). Pas très confortable ni satisfaisant comme situation.

Je ne parle pas du fait que trouver une maison avec 7 chambres commence déjà à se révéler impossible et que, par conséquent, il va nous falloir faire des « binômes ». Imaginez une maison avec 6 chambres : il y a 2 adultes et 6 enfants. Les adultes – ma-dame et moi – prenons une chambre. Il en reste 5 pour 6 enfants. Qui va partager sa chambre avec qui ? Si ce sont 2 de mes enfants, ils seront jaloux des enfants de ma-dame, qui auront chacun la leur. Et réciproquement. Donc, il faut 2 binômes ! C’est juste un exemple. Que la maison ait 5 ou 6 chambres ne change pas grand chose de ce point de vue là.

Je vais prospecter samedi, en appelant agences et notaires. J’ai prospecté (les enfants aussi) sur internet et nous visiterons 2 maisons tout à l’heure. C’est juste pour avoir une idée de l’offre car elles sont trop petites.

Ma-dame avait trouvé un appartement pour elle et ses 2 enfants. S’il se vend et que nous ne trouvons rien… je préfère ne pas y penser !

Plan A : nous trouvons une maison dans les semaines à venir pour emménager dans 3-4 mois.
Plan B : elle prend un appartement avec ses enfants.

Mettre ses enfants dans cette ville n’était pas une bonne idée pour nous (notre famille en recomposition).

Comme d’habitude, on y croit et on s’investit !!

samedi 21 juin 2008

Garder les idées claires

Je suis rentré de déplacement à 2h00 du matin. C’est tard. D’autant plus que je suis parti Dimanche dernier, le matin. La fatigue accumulée n’aide pas à garder les idées claires.

Ma-dame a décidé de prendre un appartement dans la pseudo-grand-ville d’à côté. Pourquoi, parce que ses filles seront là-bas. La garde alternée, la vraie, commence au mois de juin pour elle. La pseudo-grande-ville est accessible en voiture, en train (après avoir rejoint la gare) ou en car. Seul problème, le départ des transports en commun s’effectue à 7h00 du matin pour pouvoir arriver à l’heure à l’école et au collège. Ma-dame trouve que c’est trop tôt pour la plus jeune, qui entre au CM1. Elle ne sait pas si elle travaillera sur la-pseudo-grande-ville l’année prochaine, car elle n’a rien trouvé pour l’instant. Mais même si elle trouvait du travail là-bas, les 20 km qui nous sépare de l’école lui paraissent trop longs (et trop chers en voiture).

Elle avait un appartement à visiter aujourd’hui. J’y suis allé avec elle. J’ai regretté. En rentrant, je me suis dit que l’année prochaine j’allais réactiver mon compte sur le site de rencontres. Très forte probablilité (car c'est facile quand on est célibataire...). Je lui avais bien demandé avant de louer cette maison si elle était d’accord pour s’installer là. Nous avons fait une chambre pour ses filles. Puis, elle a accepté que ses enfants soient à l’école loin de la maison que nous louons (que je loue). Maintenant, elle trouve que l’école est trop loin et va s’en rapprocher. Franchement que faut-il en penser ? Mon esprit fatigué m’a dit : laisse tomber, rien à construire ici. On finit l’année scolaire, on part en vacances, et en rentrant, petit à petit, on arrêtera".

Pourtant, je l’aime. Je pense à elle. Mais depuis le divorce, j’applique un principe : je ne retiens personne.

Quand nous sommes revenus à la maison, je lui ai dit ce que j’en pensais : « si tu achètes un appartement, nous ne vivrons jamais ensemble, je ne pourrais pas acheter une maison seul ». Elle a répondu : « mais je préfèrerais que nous achetions une maison ensemble ». Et a ajouté : « mais je pensais que tu n’y tenais pas vraiment, du moins pas maintenant ».

C’était vers 17h00. Depuis j’ai pris rendez-vous avec la banque pour connaître ma capacité d’emprunt.

mardi 17 juin 2008

Tranche de vie trépidante du fond d'une chambre d'hôtel

Grande-majeure et sa mère ont des relations conflictuelles et ça ne s’arrange pas : « tu vas t’occuper de ta fille parce que moi je ne peux plus, elle va me rendre folle ! ». Je sais, c’est déjà ce que tu me disais quand nous étions ensemble, sauf que c’était moi qui allais te rendre folle.
« Elle est cinglée, elle crie tout le temps » répond la grande-majeure. Je me garde bien de dire ce que je pense.
En attendant, elles ont réussi à aller voir le nouveau studio de grande-majeure ensemble. J’ai bien insisté pour ça. Moi, je l’ai vu (je suis caution) la semaine dernière. Il me semblait important que la mère voie où sa fille va vivre l’année prochaine. C’est fait, ça plait à la mère, je suis content.

Pourquoi n’ai-je choisi une carrière diplomatique ? Je me demande.
Je vais vous dire : pour une personne égoïste qui ne fait rien, je trouve que je me débrouille pas mal. Et tant pis si mon ex-femme continue à crier le contraire sur les toits !

Sinon, rien de neuf. L’hôtel est minable mais pratique et ce soir, dans cette chambre, je m’em….. ! (si si, c’est bien ça), même pas envie de bosser !

dimanche 15 juin 2008

Psy, échec

Encore les valises. Comme d’habitude, je les fais au dernier moment. Il me reste à trouver une solution pour mes costumes que j’ai oublié de déposer au pressing : ils sont un peu froissés du dernier déplacement. J’ai bien pensé à prendre un fer mais le problème est que je n’ai qu’une centrale vapeur… un peu encombrant. L’hôtel aura sans doute quelque chose. Sinon je lance la mode du fripé (ah bon ? c’est déjà fait ?)

Tous, je dis biens tous, les enfants sont chez leur mère. Grande-majeure n’a pas eu le choix : je ne veux pas qu’elle reste seule pendant une semaine chez moi, c’est trop isolé et démoralisant.
J’ai réussi à discuter avec elle et sa mère en même temps, un soir. Je leur ai dit qu’il fallait crever l’abcès. Elles en ont parlé un peu depuis semble t’il, mais de façon très « réservée ». C’est un début.

J’ai eu aussi le nouveau mari au téléphone. Il était bien désolé de ce qui se passe (le conflit avec grande-majeure, les histoires de boulimie et de vols). Je le crois. Il est un peu rude mais ce n’est pas un mauvais bougre (on est à la campagne ici, donc bougre n’est pas péjoratif. J’aurais pu dire « un mauvais homme »).

Rendez-vous chez un psy est pris pour l’enfant qui nous a crié « au secours ». Nous verrons. Il semblait bien détendu depuis que cette décision a été prise. J’essaye trop d’analyser les choses, mais je me dis qu’il voit qu’on lui prête de l’attention et que l’on a pris au sérieux son mal-être.

Il faut relativiser, c’est indispensable. D’ailleurs, comme il y a une sorte de loi des séries quand les soucis arrivent, ma-dame a été recalée. Alors tout le monde relativise (ou essaye car je martèle ce message sans cesse !). Moi peut-être plus que les autres, c’est certain.

Je suis bien conscient qu’il y a pire. Il y a toujours pire, je le pense vraiment, je le sais et je peux dire que j’ai connu vraiment pire. Nous allons travailler à résoudre nos problèmes, à effacer nos soucis. Je ne considère pas que nous sommes à plaindre car il n’y a rien d’irrémédiable. On me trouve parfois trop détaché. Pourquoi devrais-je dramatiser ?

vendredi 13 juin 2008

"Boulimie" et vol

J’en parle ou pas ?

Je pense que c’est lié à la séparation et à ce qui l’a précédé. Donc je vais en parler.
Un de mes enfants est atteint de sortes de crises de boulimie. Je n’avais pas identifié ça de cette façon. Mais avaler 2 kilos de sucrerie, compote, gâteaux à se rendre malade, de façon compulsive et en cachette, ça ne ressemble pas à un comportement normal.

Conjugué à cela, il y a une tonne d’achats faits avec ma carte bleue (la deuxième) que je viens de découvrir sur mon relevé de compte, par le même enfant. Somme importante. Je vais éplucher plus en détail.

Comment peut-on se rendre compte de tout cela d’un coup ? Ou plutôt, comment se fait-il que je ne me sois rendu compte de rien plus tôt ? Je ne suis pas très étonné.

Demain, prise de rendez-vous chez un psy. Sa mère et moi avons reçu deux messages forts (heureusement que l’enfant en question, a éclaté en pleurs hier soir, sinon, je n’aurais pas détecté sa détresse. Comme un dépressif qui cache son malaise). A nous d’agir. Je ne suis pas psy, je peux calmer, mais pas soigner et je ne suis pas sûr de savoir agir correctement. Suffisamment grave pour faire appel à un spécialiste.

Finalement, c’est vraiment loin la mer…

lundi 9 juin 2008

Le retour... en détail

Je disais donc que j’étais rentré samedi soir. Un peu fatigué par les avions et la voiture mais content.

Une semaine à 35-40°C, avec resto midi et soir, des clients et des collègues sympathiques, il y a pire. Franchement des déplacements comme celui-là, je suis prêt à en faire un par mois. Se tenir loin du bureau et de ses problèmes stériles, quel soulagement (je repars d’ailleurs dimanche soir pour une semaine mais sans décalage horaire : je monte à la capitale. Quelle aventure…).

Grande-majeure a passé la semaine chez moi. Mardi soir et mercredi, ma-dame et ses filles étaient à la maison. Elles sont toutes allées ensemble au ciné (j’adore savoir que cette famille en recomposition vit même quand je ne suis pas là !). Seule ombre au tableau, les relations entre grande-majeure et sa mère ne s’étaient pas arrangées.

A mon retour, samedi soir, nous sommes allés faire un bowling avec mes 2 « grandes », mon amie et ses deux filles (j’ai appris que même si quand on rentre de déplacement on est crevé par le voyage et le décalage horaire, ceux qui sont restés ont généralement envie de sortir et sont déçus si on ne le fait pas !) : très sympa, nous avons bien ri. J’ai fait une nuit de 11h. Je pense que j’étais tout de même fatigué.

Dimanche soir, la mère de mes enfants m’a déposé les 2 plus jeunes qui étaient partis avec elle chez une de ses sœurs pour une réunion familiale (en tant que parrain, j’aurais du être présent mais je suis rentré trop tard). J’avoue que cela me fait toujours une drôle d’impression de penser à cette famille qui a été la mienne pendant de nombreuse année maintenant que le nouveau mari est à la place que j’occupais. Je pense que ce doit être curieux pour eux aussi.

Quand elle est arrivée, j’ai bien vu qu’elle avait les yeux rouges. Quand elle a déposé les enfants et qu’elle est remontée en voiture, j’ai bien vu qu’elle pleurait. Je lui ai demandé ce qu’elle avait. Je crois que nouveau mari n’était pas content qu’elle vienne me déposer les enfants un dimanche soir, si tard (vers 22h00). Elle m’a avoué qu’elle ne pouvait rien faire. Je crois que nouveau mari est un tyran. Il veut être le mâle dominant, je l’ai déjà dit. J’ai eu quelques mots gentils en lui disant qu’elle était sans doute un peu sous pression : le conflit entre sa fille et son mari, la nouvelle confrontation entre nouveau mari et ses parents (qui ne s’était pas très bien passée la dernière fois). Enfin, même si c’est une emmerdeuse, je n’aime pas la voir pleurer. Elle reste la mère de mes enfants même si elle n’est plus et ne sera jamais plus ma femme ou je ne sais quoi « d’intime » (et croyez bien qu’il n’y a pas de regrets dans cette phrase, bien au contraire !!).

Du coup, grande-majeure est vite descendue pour parler à sa mère. Une bonne chose finalement que ces larmes. Puis sa mère est partie et je suis monté voir les enfants. Et là, j’ai vu que le menton de pré-ado-le fils tremblait. Il s’est mis à pleurer en me disant qu’il avait des remords de ne pas avoir été gentil avec sa mère (une visite de musée qu’il a critiqué semble t-il) et que du coup sa mère avait dit qu’elle était une mauvaise mère et que…et que… Il culpabilisait le fils. Une mauvaise chose que ces larmes finalement ! Je lui ai dit d’appeler sa mère et de lui dire qu’il s’en voulait d’avoir été méchant. Ça l’a soulagé.

Ensuite, tout s’est calmé. J’ai eu un peu de mal à m’endormir. Le décalage horaire sans doute…

dimanche 8 juin 2008

Back in...France

Retour hier en fin d'après-midi.
Petit week-end, mais sympathique.
Je reviens bientôt pour raconter les derniers épisodes.

dimanche 1 juin 2008

Conflits

Pas très présent sur le blog en ce moment. J’imagine que pour beaucoup d’entre vous aussi, la fin de l’année scolaire est chargée.

C’est un peu la période des conflits en ce moment. Je pense que la fatigue est générale. Le temps (pas celui « qui passe », mais celui « qu’il fait »), comme d’habitude, peut-être tenu pour responsable d’une partie de ces accès de mauvaise humeur et de colère.

En vrac :


GRANDE-MAJEURE, la rupture

Comme on pouvait s’y attendre, grande-majeure ne veut plus voir son beau-père. L’année de fac étant finie (on l’espère… Résultats à la mi-juin !), elle reste dorénavant chez moi. Sa mère et sa petite sœur passent la voir ici, quand je ne suis pas là. Je ne cautionne rien, je comprends et je veux absolument qu’elle garde le contact avec sa mère et sa petite sœur.
Grande-majeure n’a jamais accepté les causes de cette séparation, de ce divorce. Et comme elle ne peut en vouloir ni à moi, ni à sa mère (car nous sommes ses parents), elle en veut à l’élément perturbateur qui est devenu son beau-père. Sa présence, la vie sous « son » toit (c’est ce qu’il dit de façon peu délicate) lui ont été imposées sans qu’elle n’ait rien à dire. Ça ne passe toujours pas. Je crois que ce n’est pas si grave. Juste un peu plus compliqué à gérer. Je lui ai expliqué à grande-majeure, j’ai expliqué à sa mère : elle n’a pas digéré, elle a besoin d’un coupable. Comme son beau-père ne supporte pas qu’on lui résiste (au figuré) et qu’il aime être la « vedette » partout où il se trouve, il a du mal avec une jeune adulte qui ne le considère pas comme quelqu’un de bien et d’intéressant.

Ce qui implique aussi que « ma-dame » et moi n’avons plus de week-ends en célibataires (ce qui n’est toujours pas si grave si nous trouvons des moyens de nous retrouver un peu seuls de temps en temps) et ce qui va me permettre d’inviter mon père à la maison : il ne sera pas seul quand j’irai travailler et que tout le monde sera à l’école, grande-majeure restera avec lui !


GRANDE-MAJEURE, la collocation

Un soir, je suis parti en urgence du travail pour aller voir les deux filles de la colocation. Un des deux garçons avait « pété les plombs » et envoyé une assiette contre un mur en insultant les 2 gamines terrorisées. Le motif ? Des toilettes bouchées et de l’eau dans la salle de bains. Impossible de raconter toutes les étapes qui ont rythmé cette collocation ratée mais dans les grandes lignes, il y a :
- Un locataire principal qui sous-loue aux deux jeunes filles et héberge de temps en temps un de ces « potes » dans sa chambre. Il est mou et faux-jeton. Sans doute paumé. Dés le départ, il a refusé le contact avec les 2 demoiselles, préférant passer prendre ses repas et passer son temps devant son ordinateur sur je ne sais quel jeu. Il a depuis quitté son stage et arrêté ses études (sans prévenir ses parents). Qu’il soit mal, soit, mais ça n’excuse pas tout.
- Le pote : enfin le dernier « pote » venu. Un jeune coq, plein de certitudes, avec un égo-surdimensionné. Des yeux qui sentent l’ecstasy, une vraie tête à claques. Tellement fier de lui et de son corps qu’il se promenait toujours un boxer, même quand les filles invitaient du monde. Il a du se faire monter le bourrichon par le faux-jeton : pas une raison pour devenir violent.
- La copine : un peu grande gueule et un peu peste (désolé !) mais sympathique. N’a sans doute pas fait beaucoup d’effort pour calmer le jeu : pas une raison pour qu’elle se transforme en victime d’agressions verbales.
- Ma fille : qui naviguait comme elle pouvait. Elle avait un peu de mal à supporter le faux-jetons et a tout de suite vu que le dernier pote était moitié pitbull.

J’y suis allé, j’ai rencontré les 2 énergumènes. Le faux-jeton avait de grands yeux tout étonné : « mais j’ai rien fait moi ! ». Je lui ai dit ce que je pensais de son attitude. Le pitbull aussi. J’aurais tellement aimé qu’il ait touché une des filles… ou qu’il me touche. Mais non, trop malin pour ça. Lui aussi attendait que je le frappe. Peine perdue. L’agresseur agressé est ce qu’il y a de pire.
Je persiste : ras le bol des voyous.

On comprend pourquoi grande-majeure a besoin d’un endroit où elle se sente chez elle et pas sur la défensive.


AU BUREAU ?

La guerre aussi (au figuré bien sûr…). Il y a un directeur que l’on supporte depuis trop longtemps. Le silence de tous a cautionné son attitude contre productive. Un type sournois, toujours un coup tordu en préparation, entouré d’une équipe un peu molle qui lui mange dans la main.
Malheureusement, en ce moment, je ne supporte plus que l’on me casse les pieds. Non pas que je devienne irascible, non. Mais j’ai juste besoin de nettoyer mon espace vital, d’en enlever les parasites. Celui-là va donc supporter les conséquences du message qu’il a envoyé. Pour une fois qu’il écrit quelque chose que l’on peut utiliser contre lui, je ne vais pas me gêner.
Je n’agresse pas les autres, mais je repousse dorénavant violemment ceux qui viennent m’ennuyer. Je crois que « le dédain » n’est malheureusement plus une attitude valable. Il faut se battre, avec des moyens légaux, en utilisant nos droits et en tenant compte de nos devoirs. C’est d’ailleurs un devoir que de résister à cette violence et à cette médiocrité.

Je pars tout à l’heure pour une semaine, retour samedi soir si tout va bien. Environ 7000 km à vol d’oiseau. Une bonne coupure.