mardi 30 décembre 2008

Des gens, des groupes.

29 décembre. Noël est fini. Mon père est parti. Les enfants sont chez leur mère.

Dans l’ordre :
Mercredi 24 au soir nous étions 7. Mon père, ma-dame, mes enfants et moi. Repas délicieux préparé pour l’essentiel par grande-majeure, reine de la cuisine pour la journée (amusant de voir ma-dame et ma grande-majeure « partager » la cuisine. Il y a de ces pièces dont « l’occupation » a une forte signification. Des sortes des « territoire »…). Un régal. Puis il a fallu ouvrir les cadeaux : Noël a perdu de son sens religieux (au moins chez nous). Je me console (je devrais bannir ce mot de mon vocabulaire… « console ». « Console de je », « jeu me console ») en me disant que nous étions au moins en famille (même si les filles de ma-dame n’étaient pas là…).

Jeudi 25, j’ai déposé les enfants chez leur mère et nous sommes partis à trois chez les parents de ma-dame. Quasi-beaux parents, quasi-beau frère et quasi-belle sœur, quasi neveux et nièce… Mon père a pu raconter des histoires qui ne parlent que de lui.

Vendredi 26, nous nous sommes tous retrouvés à la maison : quasi belle famille, tous les enfants, mon père, ma-dame et moi. Nous avons fait deux tables, nous étions 15 (16 en content le petit dernier quasi-neveu). Cette maison est grande mais le salon est un peu petit (il faut dire que nous occupons déjà 8 places quand nous sommes au complet, ce qui en laisse peu pour nos invités…). Mais les enfants étaient contents de pouvoir manger à leur rythme (c'est-à-dire au lance-pierre pour pouvoir aller jouer plus vite) dans la cuisine. Il restait des meringues de grande-majeure. Essentiellement sur le table avant le passage des tourbillons puis, essentiellement sous forme de miettes écrasées sur le sol après le repas : une bonne idée de les avoir installés dans la cuisine « les gosses »… mieux que sur le tapis du salon.

Samedi 27, mon père est reparti vers 12h00. Je l’ai déposé à la gare de la grande ville. Grande ville où il est né, il y a bientôt 81 ans. Il a voulu se promener un peu avant de reprendre son train. Beaucoup de souvenirs pour lui. Nous étions émus en nous quittant. J’ai toujours peur que ce soit la « dernière fois ». Mon cher père. Complexité des sentiments. D’où vient cette difficulté à communiquer ? Il est un peu tard. Il commence à être enfermé dans les images nostalgiques du passé et moi, je ne sais pas bien d’où vient mon malaise. Peur de lui ressembler ? Il n’y aurait pas de honte à cela. Mais il est tellement différent de ce que j’essaye d’être. Peur de vieillir et rejet de ce qu’il me renvoie ? Je ne sais pas, non, je ne sais pas. Un peu de tout sans doute. J’espère que nous pourrons nous voir aux prochaines vacances, simplement…

Dimanche 28. Nous n’avions pas pu voir une des sœurs de ma-dame (tout le monde « jongle » avec les familles à Noël…). Nous sommes donc retournés chez mes quasi-beaux parents. Cette fois, mes quasi-beaux frères et belles sœur s étaient au complet. Mais il manquait nos enfants… Après le repas, je me suis assis dans un fauteuil. Mes quasi-beaux frères montaient un circuit de voiture pour un des quasi-neveux. Mon quasi beau-père avait un autre fauteuil. Les dames étaient dans une autre pièce et triaient du linge pour les petits derniers (vous savez, ces vêtements qui passent d’enfant en enfant et qui vous font vous rappeler une époque à laquelle les vôtres étaient si petits…) ou répartissaient ce qui restait des desserts. Bien calé dans mon fauteuil, je me suis souvenu que quelques années plus tôt, j’étais dans une autre famille et avait éprouvé un sentiment semblable. Le sentiment d’une sorte « d’accomplissement ». Amusant. Nos anciennes tribus, nos communautés d’appartenance ce sont réduites au cours des siècles. Je pensais que nous avions cassé le noyau réel en faisant exploser les couples. C’est un peu vrai. Mais il me semble qu’il nous reste cette tendance à nous regrouper (pour la majorité d’entre nous, même si nous ne nous le reconnaissons pas tous). « Reconstruire », c’est aussi ça : avoir une place, une position, dans « une famille » au sens large du terme. Ce chemin, je l’avais suivi il y a 20 ans. Petit à petit , pendant 4 années (après la séparation), les anciens liens se sont « déliés ». De nouveaux se créent. Deux remarques pour clore ce chapitre. La première est qu’aujourd’hui je connais l’aspect éphémère de ces constructions familiales. La deuxième est que je n’appartiens à aucun groupe issu de mes parents (et je ne vais pas essayer de savoir pourquoi aujourd’hui !). Et puis non, trois remarques : je ne suis pas si ours que cela pour commencer à appartenir à une autre communauté (ce qui est un début de réponse à la question de la deuxième remarque..)!

Lundi 29. J’ai passé 1h45 dans un magasin de vêtements avec ma-dame. Elle est pourtant pas « mal fichue » cette jeune femme. Mais elle a réussi à se prouver le contraire en essayant tout un tas de trucs qui ne pouvaient pas la mettre en valeur. Ce qui n’aurait pas été grave si elle n’en avait pas ressenti une profonde tristesse !! Nous laisserons donc passer quelques jours avant d’y retourner…
Comment était les paroles de cette chanson ? Mais si, c’était :
« Femmes, je vous aime,
Femmes, je vous aime.
Je n’en connais pas… »

Allez courage et préparez vos résolutions, 2009 arrive…

mercredi 24 décembre 2008

Insomnie

Vendredi en fin d’après-midi : Les filles de ma-dame avaient invités deux copines pour passer la soirée, la nuit et la journée de samedi à la maison.

Vendredi soir : Grande-Majeure est venu – en train – chercher celle-qui-aime-papa pour passer un week-end à la grande-ville dans son studio. J’ai eu deux petites folles au téléphone, plusieurs fois : un vrai week-end de petite sœur et grande sœur, avec pique-nique dans le train, restaurant, magasins, magasins, magasins, réalisation de décorations de Noël, télé sous la couette, bonbons, soda… J’ai récupéré dimanche soir les deux miss, la petite et la grande, contentes. J’aime quand mes enfants sont proches les uns des autres.

Pensée de la journée de vendredi : heureusement que ma plus jeune fille n’était pas là. Quatre demoiselles de 9 à 12 ans, c’était bien. C’est très bruyant et remuant un tourbillon de « princesses » (des princesses classiques avec diadème, de moins classiques à la Britney…) alors une de plus, qui aurait eu du mal à trouver sa place et se serait sentie mise à l’écart, aurait été… désastreux. Et puis, c'est bien une grande-soeur.

Samedi matin : Je récupère mon fils qui était resté chez sa mère vendredi soir pour cause d’activité extrascolaire tardive. Il faut qu’il se fasse couper les cheveux : étonnant, il est d’accord. Je crois que nous ne sommes d’accord que sur le principe, je sens déjà la divergence sur la longueur résiduelle…

Samedi après-midi : arrivé du grand-père – mon père – à la gare de la grande-ville. Tout content de venir passer la semaine de Noël avec ses petits-enfants et son fils. J’aime aussi quand on se rapproche. En rentrat, nous sommes allés tous les deux dans une épicerie aux saveurs pleine de souvenirs pour nous deux. Mon père a pu raconter sa vie à la vendeuse, à la dame qui faisait la queue avant nous et assez fort pour que la file d’attente dernière nous en profite aussi. Un truc qui m’a toujours énervé. Mais on ne va pas le changer maintenant.

Samedi soir : Ma-dame avait invité les parents des amies de ses filles, à 18h30, histoire de nous laisser le temps de rentrer de la gare de la grande-ville (avec mon père). Le train est bien arrivé à 17h30, mais quand on tourne désespérément pour éviter les inévitables ( ! ) chantiers des grandes villes pour trouver une épicerie un peu perdue et qu’arrivé là on y raconte sa vie, on met un peu plus de temps que prévu pour rentrer.
Entre-temps, future-majeure avait besoin qu’on l’a dépose à une soirée : Ma-dame a donc « planté » les invités pendant qu’elle faisait le taxi. J’étais un peu gêné… Mais l’ambiance était bonne en arrivant. Une des mamans est partie à 19h30, juste quand nous arrivions. Mais elle est infirmière et travaillait de nuit (donc rien à voir avec mon père et moi... ouf). Le couple restant était fort sympathique. Une famille recomposée avec 3 enfants. C’est amusant les anecdotes communes que l’on peut avoir. Premier couple divorcé recomposé que nous rencontrions. Ils sont partis à 0h30… Repas à bonne franquette improvisé, excellente soirée. Mon père a beaucoup appréciée cette jolie femme blonde au décoleté généreux. J’adore quand il fait du charme a une femme non célibataire qui a moins de la moitié de son âge…

Pensée de la journée de samedi : le divorce ça rapproche les divorcés et je ne vais définitivement pas changer mon père.

Dimanche matin : Retour de future-majeure. Elle a découvert à la soirée que le vin blanc était un alcool « fort ». Normal, elle ne boit jamais. Heureusement, elle n’a consommé que 2 petits verres. Mais c’est suffisant pour avoir la tête qui tourne puis fait mal… La première fois (je la crois réellement) qu’elle buvait de l’alcool. Elle a horreur des gens qui ne se tiennent plus quand ils ont bu. Il semble que ce soit le sport favori de beaucoup de « gamins » et « gamines » de son âge (la biture du samedi soir…).

Dimanche soir : retour des sœurs... et du hamster, de la grande ville. Repas à 9. Ambiance agréable. Les filles de ma-dame ont demandé à ma fille-qui-aime-papa comment elles devaient appeler son papy. Je dirais quelque chose comme "Monsieur", non ? Mais j'ai bien compris ce qu'elles voulaient dire : Papy est sous notre toit. Le "toit" nous est commun... pas le papy !

Lundi : Ma-dame est revenu avec un animal « de compagnie » pour ses filles. Nous avions mis le doigt dans un engrenage avec celui de grande-majeure, je le savais. Mais finalement, un hamster, c’est mignon. C’est petit. En revanche un lapin « extra nain » de 20 cm avec une cage de 1 m de long, j’aime moins. J’aime beaucoup moins.

Mardi : Ma-dame est rentrée de-chez-le-coiffeur avec son aînée et ma fille-qui-aime-papa. Oui, ma fille, pas mon fils, dommage. Il parait que j’étais d’accord pour cette frange qui lui « bouffe » le visage. Et puis sa mère aussi était d’accord. Et puis sans doute le père Noël et tous ses rennes… Et bien non. Je n’aime pas cette coupe. Elle est vulgaire. Et puis non, quand je n’aime pas, je ne dis pas que j’aime.

Mardi après-midi : courses de « bouffe » pour Noël. J’ai honte. Ça ne sert pas à grand-chose d’avoir honte, mais c’est comme ça. Une note indécente. J’en étais gêné à la caisse.

Pensée de lundi et mardi : un rien me contrarie (une grosse cage, une coupe de cheveux, les manies d’un monsieur âgé…) et je suis un crétin de consommateur égoïste. En période de Noël, je dois pouvoir faire mieux…


Je vous souhaite un joyeux Noël (même si nous ne sommes que le 24). J’espère qu’il vous permettra de passer un moment agréable, des moments agréables, avec ceux que vous aimez. Et une pensée pour ceux qui passeront aux urgences avec leur couteau à huîtres ou celui de la dinde…

mardi 16 décembre 2008

Pages...

La vie et sa cohorte de bonnes et mauvaises nouvelles.

Hier soir nous étions quatre. Nous aurions du être six mais deux n’ont pas voulu accompagner grande-majeure à la grande ville. Nous sommes allés dans un petit resto, ma-dame, grande-majeure, celle-qui –aime-son-papa et moi. Nous avons rigolé, avant pendant et jusqu’au moment de déposer grande-majeure. Grande-majeure et ma-dame se supportent bien mieux. Est-ce temporaire ? Peu importe, c’est bon, tellement agréable. Elles étaient côte à côte au restaurant et détendues, parfaitement détendues. Il faut dire que grande-majeure est bien dans ses baskets. Ma-dame aussi.
Evidemment, il fallait qu’une affaire importante « tombe » vendredi dernier. Ce qui m’a permis de travailler (c’est une chance d’avoir un emploi, ne pas l’oublier) dimanche matin et dimanche soir après notre retour jusqu’à 1h30 du matin. Inutile de dire qu’à 6h30 j’étais un peu fatigué pour monter les radiateurs des salles de bains et sortir les affaires du petit déjeuner… Je suis en vacances… je suis resté au bureau de 8h45 à 18h00… Mais je fais ce que je peux, du mieux possible, pour éviter d’avoir trop d’incursion de mon travail dans mon temps supposé « libre » (libre est un bien grand mot…).

Ce soir nous étions huit. J’aime toujours autant (mais ce n’est pas si vieux que cela) voir des grappes se former. Souvent autour de grande-majeure. Pour les filles de ma-dame, grande-majeure, c’est la grande, vraiment grande, qui a son appartement à la grande ville, va à la fac… Alors elle l’observe. Quand elle lit à voix haute des articles d’un site qu’elle a repéré sur Internet (pour une raison ou une autre), elles sont autour d’elle. Elle prend leur « DS » pour les faire progresser dans les tableaux (j’ai déjà expliqué) et même si ce n’est qu’un stupide jeu d’ordinateur (ou équivalent), il y a une sorte de complicité, un échange.

Mon ex-beau père va mal. Deuxième infarctus, problème pulmonaire. Les enfants sont préoccupés. Ils espéraient voir leur grand-père à Noël. C’est un homme d’une grande valeur humaine. Je l’apprécie beaucoup même si nous ne nous voyons. Il fait partie de ces personnes que nous prenons parfois comme « modèle », comme « référence » : traits de caractère, attitude dans certaines situations.

Des nouvelles d’une amie retrouvée au hasard d’un site (pas de rencontres amoureuses évidemment). Nous avons repris contact par téléphone, régulièrement. Au cours d’une de nos conversations, elle m’a demandé de m’assoir : très gros souci de santé, depuis de nombreuses années, traitement lourd. Elle se bat. On lui avait dit qu’elle ne devait pas avoir d’enfants. Depuis la médecine a changé d’avis. Intense frustration.

La vie, ses hauts, ses bas.

jeudi 11 décembre 2008

Sur fond de crise...

J’ai un autre défaut : je suis économe… avec mes congés. Ce qui fait que j’avais 4 semaines de vacances à « poser » avant la fin de l’année (non, je travaille dans le privé, mais nos congés sont de janvier à janvier). J’ai posé une semaine il y a peu, quelques jours par ci par là, mais il m’en restait encore beaucoup. Ils sont posés : je ne retourne plus au bureau avant l’année prochaine. C’est de la théorie. Je passerai bien de temps en temps et puis, j’aurai toujours mon PC ouvert, et mon téléphone mais, mais, mais, je serai en vacances ! Il y aura bien le réveil - forcément, il faut déposer les enfants à l’école - mais pas besoin de me raser et de mettre une tenue de cadre (plus de cravate, ça fait prétentieux, mais toujours la panoplie avec les souliers cirés, la veste et le pantalon pas froissé). C’est un réel bonheur.

Autre avantage : je vais pouvoir faire les courses de Noël dans la journée, en dehors des heures de pointe.

Autre avantage : je vais pouvoir bricoler à la maison – mais est-ce vraiment un avantage… - et la rendre plus chaleureuse.

Autre avantage : je serai avec ma-dame – ça c’est un réel avantage –tranquille, sans troupeau gesticulant et bruyant (mais qu’est-ce qu’on l’aime ce troupeau !) au moins quelques heures dans la journée.

Autre avantage : je vais pouvoir dessiner ou faire un peu de musique (là je rêve complètement mais j’aime bien y croire).

Enfin, pour parler d’autre chose que de moi :

Ma plus jeune fille à 12 ans. C’est l’âge où les filles sont folles de leur Papa (avec une majuscule s’il vous plait…). « Papa je t’adore », « Papa je t’aime », « Qu’en est-ce qu’on vient chez toi ? T’as plus de déplacements j’espère ? ». Le soir, on se connecte sur la messagerie instantanée. Vous savez l e truc qu’on appelle « M.N » avec un « S » au milieu. On branche la webcam, et je reçois des bisous par vidéo, par texte, par icones… il faut en profiter, ça passe.
Je ne me connecte pas tous les soirs. Je veux qu’elle fasse aussi autre chose que d’envoyer des bisous à son père !

Mon fils gardait sa petite (demie) sœur mercredi soir. Je faisais le taxi comme leur mère n’était pas là (cétait "sa" semaine). Je suis passé chercher une des filles au code puis une autre à la danse. J’ai déposé tout le monde et je suis resté 5 minutes. La petite (pas la mienne) m’a parlé. Elle est très futée, très éveillée (très « petite dernière » aussi !!). A un moment elle m’a appelé « papa » mais s’est reprise toute suite : « heu non, pas papa, t’es pas mon papa, t’es le papa de xxx ». C’était mignon. Elle a bien compris maintenant les liens qui lient les uns aux autres (du moins, elle a bien appris). Mais ce n’était pas là que je voulais en venir. Le fiston a oublié de la faire manger ! Pourquoi ? Parce que j’ai demandé à la petite si elle avait mangé (de quoi je me mêle ?). Elle a répondu oui. Nous avons pensé, mon fils et moi, que sa mère l’avait fait diner avant de partir. Mais non. J’aurais du me méfier, je lui avais demandé juste avant si ça c’était bien passé à l’école aujourd’hui. Ce à quoi elle avait répondu oui. Mais le mercredi, à 3 ans, il n’y a pas école… dommage.

Ma cadette est à nouveau "avec" sa première peine de cœur. C’est son problème, certes. Mais ça ne me plait pas plus que ça. Que voulez-vous dire ? J’ai dit : « ce sont tes affaires, mais ça ne me plait pas plus que ça » (parfois, je dis exactement ce que je pense, c’est plus simple, surtout pour moi).

Grande-majeure hiberne. Comme sa bestiole. Elle attaque la saison des partiels. C’est pire que de gratter la voiture le matin pour aller au bureau, je dois le reconnaître… Je comprends qu'elle hiberne...

Ma-dame se lâche un peu. Elle me dit des choses gentilles, me les envoient par sms. J’en avais besoin. J’aurais commencé à être un peu « lost in translation ».

Voilà quelques moments de notre petite vie livrés sans pudeur.

Je vais changer de PC pour répondre à quelques messages pro.

En passant, je voulais « vous » poser une question. C’est la crise, la récession, etc. Vous souvenez-vous que l’on vous ait dit avant cela, que c’était la « prospérité » ? Personnellement, depuis que je travaille, j’ai toujours cru et entendu dire que c’était la crise. Finalement non. Il y avait un taux de chômage qui augmentait, un pouvoir d’achat qui progressait lentement, une augmentation plus rapide des prix, des déficits qui se creusaient, des jeunes diplômés qui peinaient à trouver un premier emploi, et stupidement, à force d’écouter toutes ses justifications que l’on nous donnait pour nous expliquer que « on voudrait bien mais on ne peut pas !! », je pensais que c’était la crise. Et bien non. Nous étions prospères et nous mangions notre pain blanc.
De là à dire que l’on nous mentait il n’y a qu’un pas que je ne franchirais pas… quoi que.

Bien le bonjour chez vous.

vendredi 5 décembre 2008

Un message

Evidemment, il est légitime de se demander si ce blog n’est pas à l’abandon.

J’ai réellement perdu mon dernier message (sans que cela ne sonne comme une justification pour mon absence prolongée, car il est vrai qu’ici, je suis le seul maître à bord, c’est agréable de se le dire).

Je peine un peu à répondre au tag de Kaki. Je vais essayer.

Voici quelques nouvelles de la communauté.
Elle s’est agrandie d’un membre : un hamster que grand-majeure héberge à la grande ville. Il fait le voyage tout les week-ends pour venir profiter d’une ambiance un peu différente dans la nouvelle maison. Je ne doute pas qu’il soit issu lui aussi d’une famille nombreuse. C’est sans doute pour cela qu’il se cache toute la journée…

Evidemment, elle va s’agrandir encore car comme je le craignais, c’est l’effet « boule de poils » : il y a 3 autres candidates à l’adoption !

L’aînée de ma-dame m’a ramené quelque chose de son voyage scolaire à l’étranger, comme à sa mère et à son père. Quelle délicate attention. J’en ai été très touché. Faute d’avoir été un bon mari et de ne pas être un père parfait, je vais peut-être devenir un quasi-beau-père pas trop mal !! Mais j’ai été réellement touché.


Le début du message date d’hier soir, d’une chambre d’hôtel à l’étranger pour changer. Après la dernière phrase, l’ordinateur s’est arrêté faute de batterie. Comme je n’avais pas d’adaptateur secteur et que l’hôtel n’en avait pas non plus, je me suis couché plus tôt que prévu.
Les éléments se liguent contre moi, serait-ce un signe pour mettre fin à ce blog ?

En attendant je persiste. Voici donc la suite :

L’ambiance n’est pas mauvaise quand nous sommes tous ensemble. Au contraire. Il y a toujours des différences dans nos façons d’appréhender les choses, des différences dans la façon de se tenir à table (c’est finalement assez gênant mais il est très délicat d’en parler. Pour l’instant je ne sais pas faire), des gestions différentes des caprices, mais il y a aussi des moments amusants, comme quand grande-majeure prend la « DS » de l’aînée de ma-dame pour « avancer dans les mondes » et que toutes les gamines sont autour d’elle pour surveiller l’évolution. Cette grappe de filles sur le canapé, de 9 ans à 20 ans m’amuse.

Les travaux dans la maison traînent. J’ai 10 L de peinture rose bonbon / orangée dont je ne sais pas quoi faire : j’ai raté un mélange et comme je suis têtu, je continue à essayer de le rattraper. Je n’ose pas imaginer la valeur du pot maintenant que j’ai ajouté des colorants à 15 € le flacon… Il y a bien une nouvelle cloison en bas, qui créé un nouveau couloir peu éclairé et je pense que je vais le barbouiller sans scrupules : les enfant colleront des affiches s’ils ont mal au cœur.

La période de doute n’est pas finie. Je ne peux pas dire que je sois plus « positif » qu’il y a quelques jours (semaines en fait ! Comme le temps passe vite), mais je pense être un « pilier » de la communauté (un artisan de cette reconstruction, c’est sûr) et pour cette raison, je ne me donne pas le droit de paraître tout « fissuré ». Rien de dramatique mais des moments de terrible lassitude. Je crois savoir ce qui se passe. Sans doute l’impression de recréer une vie « standard », bien rangée, qui ressemble à une autre époque de ma vie.

Venons en à ce « tag » : 4 à 5 (ou était-ce 5 ou 6) trucs « tordus » me concernant.
L’exercice est difficile.

1. Une évidence : j’ai une peur terrible de la maladie et de la mort pour mes proches. C’est une vieille cicatrice qui ne se refermera jamais. Je sais à quel point on se sent impuissant dans ces cas là. Pour cela, et bien que ne souhaitant pas forcément disparaître prochainement, j’espère partit le premier (être le prochain en fait). Il y a des « traumatismes » que l’on trimballe et que l’on peine à domestiquer.

2. J’ai horreur du contact avec des produits gras : crème pour les mains qui ne pénètre pas immédiatement, huile de vinaigrette sur mes couverts, beurre, etc. Pourquoi ? Aucune idée.

3. Je suis dingue de sucre et pâtisseries (gâteaux, chocolat, nougat, touron…). Mon organisme a du mal. En fait, il a commencé à avoir du mal la première fois, alors que j’étais de garde à l’armée (c’est long les gardes…) : canettes de soda, barres chocolatées et… violente crise de foie. Du coup, j’ai supprimé le sucre des yaourts et du thé pour pouvoir continuer à en prendre. Mais depuis cette période, je paye chaque excès. Je savoure d’autant plus !

4. Quelque soit l’heure à laquelle je me couche, je prends un livre. Parfois je n’en lis que trois lignes. De plus, j’ai pris l’habitude de lire avec une lampe de poche pour ne pas gêner celle qui dort à côté de moi (en l’occurrence ma-dame depuis 2 ans).

5. Je ne peux pas porter deux chaussettes identiques : il faut qu’elles soient, soit de tailles différentes, soit de teintes différentes.

J’ai beau chercher autre chose, je ne trouve rien. En théorie, je devrais trouver d’autres victimes à qui transmettre le tag. Y a-t-il des volontaires ?

Au rythme auquel je poste des messages actuellement, je ferais peut-être mieux de vous souhaiter un joyeux Noël, si ce n’est même une bonne année.
Non, j’attends un peu !

Ah oui, j’oubliais, c’est dommage mais le point 5 est un énorme mensonge (pour ne pas dire une énorme connerie !).