samedi 29 mars 2008

Valise presque finie.

Demain à 6h00 je pars pour une semaine, retour samedi. 3 avions et une vingtaine d’heures de voyage porte à porte.

Une seule journée de week-end c’est peu mais c’est mieux que rien. Ce matin j’ai déposé les « grandes » à la gare. Elles ont fait les magasins à la « grande ville ». « Ma-dame », mes deux plus jeunes et moi somme allés au McDo. Je ne suis pas très contrariant à ce sujet. Ne pas abuser et ne pas prendre ça pour de la gastronomie, c’est tout. Si j’osais, je dirais que la faune que l’on y croise est aussi…surprenante. Rien de péjoratif dans cette phrase. Mais il y a tous les genres. Du plus chic (de ceux qui amènent les petits-enfants) au pas chic du tout, voire franchement vulgaire, en passant par les « gens ordinaires » comme nous. On n’y va pas pour faire une étude. Mais c’et vrai que ça « attire l’œil » parfois.

Ensuite des courses mais à l’heure à laquelle les gens finissent de manger. Impec. Je ne supporte pas de piétiner dans les supermarchés. Ces hordes désœuvrées ou vautrées sur leur caddie, ça m’énerve (je manque parfois de « tolérance »).

Après avoir récupéré les « grandes », nous sommes allés au restaurant chinois. Pas de la grande gastronomie non plus, mais un bon moment. Les enfants aiment manger dehors. Moi aussi. Mais je surveille les comptes, c’est ce qui nous différentie !

Une confidence. Je n’ai pas peur de l’avion. Non. Sinon ce serait difficile. Mais j’ai toujours peur de ne pas revenir. Peur est peut-être excessif. Comme une légère angoisse. Ça ne s’explique pas !

mercredi 26 mars 2008

En vrac (bis)

Les ex
J’ai nettoyé mon pc perso. J’ai trouvé plein de photos des ex de la période papillonnage. Et aussi des photos reçues par Internet quand j’étais inscrit sur un site de rencontre. Je me souviens – sans nostalgie – de cette période où je passais des heures devant mon écran à « chatter » pour essayer de trouver l’âme sœur. Je me souviens aussi qu’il était facile d’être séduit par des mots, des idées, mais que souvent l’épreuve de la réception de la photo et de la première communication téléphonique n’étaient pas passées avec succès… Ensuite venait la première rencontre et la précipitation liée au désir de ne pas rester seul.

Boulot
Stupide, plein d’inepties, d’intérêts personnels. Mais je suis payé. Tout de même un peu de mal à rester calme et stoïque devant ce spectacle consternant.
Si je devais trouver une image, ce serait la suivante : devoir rester assis devant la télé à regarder des âneries sans avoir le droit de changer de chaîne. Pas si facile que ça.

Les J.O.
Quand la décision de choisir la Chine pour les J.O. a été prise, le régime en place était le même.
Aujourd’hui on gesticule. On ne propose pas de stopper les activités commerciales, non, on propose de boycotter les activités sportives : trop tard et hypocrite.

Les enfants
Deuxième soirée tous ensemble cette semaine (sauf « grande-majeure »). Ambiance sympa. 3 font un jeu de société, une fait une maison pour les playmo (je crois), la dernière travaille (et s’isole donc… Je comprends, c’est la « grande-ado »).

« Ma-dame »
renonce (temporairement ?) à la recherche d’un appartement pour l’année prochaine : on verra bien. Les résultats des écrits se profilent. Nous y verrons plus clair dans 2 semaines.

Nous 7 (la 8ème c’est grande-ado)
Cette semaine ? La vie simple, reposante, satisfaisante. Celle que l’on voudrait vivre plus souvent. Une impression de réussir quelque chose.

Mon père
80 ans cette semaine. Je suis loin. On fêtera ça. Il faut que l’on fête ça. Le mauvais fils tient au mauvais grand-père, la vie est courte.

Printemps
« C’est le printemps ». On sent comme un frémissement, une éclosion. Je résisterai aux charmes qui s’exposent (et se proposent). Mignonne, nous n’irons pas voir la rose ensemble…Ici homme casé qui connaît la valeur de ce qu’il a.

vendredi 21 mars 2008

Pâques à l'âme ?

Week-end de Pâques.
Sans enfants jusqu’à dimanche soir. Ce qui va me laisser le temps d’acheter les œufs pour les 6 enfants (je suis toujours en avance pour les fêtes…) bien que nous n’aurons que les miens dimanche et lundi.

Acheter. Acheter et encore acheter. C’est fou comme on a trouvé le moyen de transformer toutes les fêtes en fêtes des commerçants.
Acheter des cadeaux.
Acheter des fleurs.
Acheter du chocolat…
Imaginez les enfants sans cadeaux à Noël.
Imaginez les sans un œuf, une poule, un lapin ou une tortue Ninja en chocolat à Pâques (pour la tortue, je ne suis pas sûr… que ça n’existe pas !).
Plus de repères !!

Pour la recherche des œufs, je vais faire comme d’habitude :
1) Je cache une soixantaine de petits œufs ;
2) Je cache 6 gros œufs ;
3) Je donne un sac à chacun et la chasse commence ;
4) A la fin, je récupère tout et je partage.

Pas très spontané tout ça, certes, mais sans organisation et sans règles je crois que ce sera l’anarchie. Même si l’on « fête » mai 68, je préfère éviter que ça dégénère. De toute façon, je leur fais confiance pour trouver une astuce pour qu’il y ait un conflit à régler.


En ce moment, j’ai la tête qui « vadrouille » de pensée en pensée. Rien de bien structuré, mais des questions qui passent sans que j’en cherche les réponses.
Par exemple :

A force de dire à gauche et à droite que je veux changer de travail, il va bien finir par m’arriver quelque chose. Quoi ? Un truc du genre un poste à l’étranger… ou bien il faudra que je parte : on ne peut pas dire que l’on veut changer et rester. Et si je devais partir, plus de garde, plus de couple. J’y pense et puis j’oublie…

« Ma-dame » passe un concours. Si elle l’a, elle repart pour une formation en alternance sur 2 ou 3 ans (spécialisation dans le domaine de la petite enfance). On ne sait pas où ce sera. La probabilité pour que tout soit à proximité de notre trou campagnard est faible… J’y pense et puis j’oublie.

« Ma-dame » se dit déjà que nous sommes loin de l’école où seront ses filles l’année prochaine. Elle se demande si elle ne devrait pas prendre un pied à terre pour leur épargner un réveil à 6h00 les semaines de garde. Rien qu’en écrivant ça, je me dis que c’est une très mauvaise idée. Ce n’est pas comme ça que nous continuerons à « recomposer ». Mon opinion est qu’elle a accepté bien trop vite les conditions de son ex pour la garde alternée. Mais est-ce vraiment mon problème ? Elle est aussi convaincue que ce serait une très mauvaise idée, mais c’est avant tout une maman qui « coucoune » ses enfants (ce qui ne me choque pas…). J’y pense et puis j’oublie.

Je pense à beaucoup de choses… et je les oublie. Je crois que j’arrive à vivre de plus en plus au jour le jour. Ça ressemble aussi un peu à la politique de l’autruche mais pourquoi chercher des réponses à des questions dont on n’a pas la réponse. On verra bien.
Il y a une chose qui est sûre, c’est que l’on se forge une carapace avec le temps et que l’on refuse de souffrir.
Comment expliquer cela ? Un exemple. Parfois j’ai peur de recevoir un appel de « ma-dame » me disant : « je crois qu’il vaut mieux que l’on arrête ». Comme ça, sans que je comprenne pourquoi. Ça m’effraie, comme un coup de panique et puis, je reprends le contrôle de « mes émotions » et je me dis : « ben tant pis ». Pas très beau tout ça ? La vérité, c’est que je suis comme beaucoup de personnes qui ont été déçues dans leur(s) relation(s) avec les autres : j’aime (j’aime beaucoup cette femme) mais je ne veux pas souffrir.

Comme ce message paraît triste et sans espoir ! Pourtant, ce n’est pas le cas. Il faut dire que j’ai peu dormi, j’ai voulu profiter du fait d’être seul hier soir et ce matin pour travailler et me dégager du temps libre pour ce long week-end (je n’ai pas complètement réussi d’ailleurs).

mercredi 19 mars 2008

sans titre !

Retour à la maison.

Bien qu'il soit fort tard (je suis arrivé vers minuit), j'ai eu la chance de croiser « ma-dame » qui est ici avec ses filles. Elle est retournée se coucher mais c'était bien agréable de pouvoir l'embrasser en arrivant. Je suis toujours content de la retrouver et de voir que rien n'a changé entre nous (allez donc savoir pourquoi...).

J'ai ma valise, elle est arrivée un jour après moi. La mini mésaventure m'a permis d'aller acheter quelques affaires dans un supermarché proche du centre de conférence et d'essayer de me débrouiller avec la monnaie locale. J'avais donc mon jean et ma veste mais j'ai préféré acheter une chemise plutôt que de rester en T-shirt (Tannette, on verra si la mode prend...!). Et pas de cravate. Comme il faut tirer avantage de toutes les situations (quand on peut), j'en ai profité pour plaisanter sur le sujet, ce qui a créé un climat plus détendu.

Je recommande la rasage avec le « kit de secours » fourni par l'hôtel. Il faut essayer une fois dans sa vie de se raser avec un mini rasoir de femme. C'est tout ce que j'ai pu trouver à 6h30 lundi matin. Comment les femmes peuvent-elles avoir les jambes lisses avec un truc pareil !

Rien de passionnant à raconter. La vie du bonhomme qui est en déplacement, qui dort dans un grand hotel, mange au resto, fait la discussion au diner alors qu'il ne rêve que de se coucher, évite à tout prix le fameux « dernier verre », se demande comment et pourquoi le taxi n'a pas eu d'accidents en allant à l'aéroport, essaye de voir pendant le(s) transit(s) si le wifi de l'aéroport est gratuit, grate ses fonds de poche pour troquer la monnaie locale contre n'importe quoi...

Je ramène quelques anecdotes et des photos pour les enfants et « ma-dame ». Sinon, rien.

dimanche 16 mars 2008

D'un hôtel, dans une région froide.

Me voilà donc de nouveau à l’hôtel. Je viens d’appeler la grande-majeure. Elle a bien rigolé. La compagnie aérienne a perdu mes bagages. Je vais avoir l’air fin demain pendant ma présentation devant une 40aine de personnes en costumes en jean et t-shirt. Heureusement j’avais gardé ma veste avec moi. C’est toujours ça.

Petit we donc. Hier soir (samedi soir) les enfants sont retournés chez leur mère. Pour deux raisons, d’abord je devais partir dimanche vers 14h00 pour prendre l’avion et puis leur mère avait besoin de quelqu’un pour garder sa petite fille car elle sortait… comme nous…

Et le plus drôle, c’est que nous nous sommes retrouvés au même endroit tous les quatre parmi une trentaine de personnes. Tous les quatre c’est à dire leur mère et son « nouveau » mari et mon amie et moi. Cocasse. J’ai bien surpris quelques regards de l’entourage et quelques messes basses… Inutile de dire que nous n'étions pas à la même table...

Samedi après-midi, j’ai pu faire du vélo avec « le garçon ». C’est rare que l’on arrive à être tous les deux seuls. Non, c’est rare que j’arrive à être seul avec seulement un de mes enfants tout court !!
La « pré-ado » était partie avec « ma-dame » et ses enfants pour visiter leur nouvelle école (celle de ses filles, pas de la mienne…). Ensuite, le père des filles de « ma-dame »les a récupéré et ma fille est restée avec « ma-dame », elles ont fait des courses ensemble. Ça m’amuse !! J'aime bien ça. Cela créé un peu de complicité je pense, des liens en tout cas.

Les « grandes » n’ont pas voulu sortir. « Grande-ado » avait du travail – son grand truc, elle a pas de bol la pov’ gosse, tout le temps du travail – et la grande-majeure dormait – elles s’est levée vers 13h30 (je me demande si il n’y a pas un peu de fuite là dedans).

Ce matin, réveil à 6h30 –courte nuit de 5h – pour finir ce que je vais présenter demain. Si j’avais su que mes bagages seraient perdus, j’aurais passé moins de temps à repasser mes chemises (oui, c'est moi qui repasse mes affaires).

Bien, je vais réfléchir à ce que je pourrai dire d’amusant demain en arrivant en jean délavé. Remarquez, la veste de costume, le jean et le T-shirt, c’est assez à la mode en fait…

vendredi 14 mars 2008

La piscine, ça fatigue ???

Un petit message rapide.

Ce soir nous étions tous les 8. Enfin pas tout le temps.

Je suis parti du travail comme un voleur à 17h15 (mais j'ai bonne conscience, je repars en déplacement dimanche après le repas) pour que nous puissions tous aller à la piscine. Enfin, presque tous.
Ceux qui ont des grandes-grandes filles savent que pour qu'elles acceptent de se montrer à la piscine, il faut vraiment un bonne raison. Et là, notre sortie à 8 n'était manifestement pas une bonne raison. Donc, nous y sommes allés en effectif réduit, à 6 (j'adore dire ça : un effectif réduit de 6 personnes. Ça m'amuse follement !).

Évidemment à la fin, mon garçon et ma fille se sont battus. Pour quelle raison, je ne sais plus. Ce pouvait être pour le tuba, les lunettes ou simplement les éclaboussures. A ce sujet, je suis toujours émerveillé de voir les gens qui râlent quand un enfant passe à côté d'eux et les éclabousse. A mon avis le pus simple c'est de rester loin de l'eau pour éviter de se faire mouiller. J'ai remarqué que l'eau mouille... à priori pas eux.

Deux heures de piscine. Peut-être plus. C'est increvable ces bestioles. Ça court dans l'eau, ça nage, ça fait du tobogan sans jamais s'arrêter. Et quand il faut partir, c'est toujours trop tôt.
J'ai nagé (je crois que je dois surveiller ma silouhette. La relation sentimentale durable et les déplacements commencent à faire sentir leurs effets....), tant que j'ai pu - j'adore ça c'est facile – mais j'étais fatigué. Pas les enfants...

Il a même fallu que j'insiste pour qu'ils aillent se coucher. C'est certain, s'ils veulent nous avoir à l'usure, ils le peuvent. Ils ont des ressources inépuisables. Pas pour tout. Pour le travail c'est différent, ils fatiguent vite. Pour se laver les dents aussi, bien souvent ils sont « trop fatigués ».

L'excellente surprise, c'est que grande-majeure nous avait préparé un repas. Un vrai repas avec une entrée, un plat et un dessert (une délicieuse tarte au kiwi, banane et framboise). La table était mise.
Il faut que je précise aussi que dans l'après-midi elle avait préparé des gaufres, ce qui fait que quand tout le monde est arrivé en fin d'après midi, un sympathique goûter était servi.
Elle est épatante cette gosse... quand elle veut !!

Le plaisir de rentrer et de mettre les pieds sous la table... un régal !

Mince, ça bouge encore en haut !! Je monte. Infatigables....

mercredi 12 mars 2008

"le calme après la tempète" ou "après la pluie..."

La crise et ma réaction ont réveillé les esprits.

Le garçon se montre patient avec sa soeur et je lui ai dit que je voyais bien et que j'appréciais.
Mieux : Ce matin coup de téléphone de mon ex-femme. Elle souhaitait que nous discutions. Je lui ai proposé de le faire tout de suite au téléphone.

Elle pensait, à juste titre, que l'ambiance dégénérait (entre nous). J'ai juste expliqué que pendant 3 ans, je n'avais jamais répondu quand les enfants me rapportaient ce qu'elle leur disait sur moi (pas des compliments bien sûr et toujours au sujet d'événements postérieurs au divorce). Mais que depuis peu, j'avais changé d'attitude.

C'est typiquement ce qu'il ne faut pas faire. C'est destabilisant pour les enfants. Je crois qu'elle a pu s'en rendre compte quand les enfants ont commencé à lui dire : « papa a dit que... ». Nous avons donc convenu d'éviter ce genre de situations. En ce qui me concerne, ceci veut dire que je me comporterai comme je l'ai fait pendant 3 ans : tant qu'il n'y a rien qui mette en danger les enfants d'une façon ou d'une autre, je me garde de tout commentaire. J'écoute – important que les enfants puissent parler et être écouté – mais je ne prends pas parti.

Quand je lui ai dit que c'était elle qui n'arrêtait pas de me critiquer devant les enfants (chez elle et en mon absence), je lui ai fait remarquer que c'était déplaisant et stupide et je lui ai aussi demandé ce qu'elle voulait de plus. Elle n'a pas su me répondre. Au cours de la discussion, est ressorti le fait que c'est moi qui ai décidé, il y a 8 ans, de nous faire habiter dans cette campagne (profonde ? Un peu tout de même !). C'est certain, c'était une bêtise, c'est un trou à rats (désolé pour les indigènes). Mais c'était il y a 8 ans et nous sommes divorcés depuis 3 ans. Elle a refait sa vie, il faut savoir passer à autre chose. Ce qui est aussi « amusant », c'est qu'elle me dit que j'ai maintenant la vie dont je révais : une femme qui ne me casse pas les pieds et me laisse faire ce que je veux. C'est drôle d'avoir besoin de me désigner comme coupable. Car c'est bien cela, elle ne supporte pas ce qu'elle a pu faire.

Comme on peut le voir, un divorce quand on a des enfants n'est jamais soldé. C'est mon intime conviction. Je crois que c'est seulement qu'après que les enfants aient quitté le domicile des parents et se soient installé dans une nouvelle vie, stable (pas un étudiant qui rentre tous les week-ends), que les relations peuvent changer (entre les parents) et en fait disparaître (lentement mais surement). J'imagine bien la situation suivante : un jour, un enfants va manger chez un de ses parents. Et le père (ou la mère) demande : « tu as des nouvelles de ta mère (ou de ton père) ? ». Ils nous restent de la marge.

*********
J'ai réussi – enfin je crois – à faire accepter à « ma-dame » de prendre en charge une partie de ses frais d'essence. Je lui ai expliqué que ça n'était pas désintéressé. La multiplicité des trajets m'épuisent, réellement. Si parfois, elle peut prendre sa voiture et m'éviter ainsi un détour par chez elle, franchement, ça m'arrange (elle laisse sa voiture là-bas pour économiser – elle est au chômage je le rappelle – car sa voiture consomme dans les 10 l/100 km).

Nous sommes un couple « ma-dame ». Aussi particulière que puisse être notre situation familiale à géométrie variable, nous sommes un couple...

lundi 10 mars 2008

La crise

Ce soir c'était la crise.

Je suis parti du bureau à 17h00. Quand on est rentré dimanche à midi de déplacement, ce n'est pas anormal non plus de vouloir passer une longue soirée avec ses enfants (ma-dame et ses enfants ne viennent pas le lundi soir).

J'étais donc un père heureux et impatient de récupérer une partie de sa tribu.
Après une semaine d'absence, le frigo tournait un peu dans le vide et ne refroidissait que lui.
Quand tout le monde fut dans la voiture, nous allâmes donc au magasin le plus proche. Jusque là pas de problème.
Puis nous fîmes les courses.
Puis nous mîmes les affaires dans la voiture.
Enfin, vint le temps de monter en voiture (nous n'avions pas de raison de rester avec les caddies sur le parking...).

A ce moment, les « couillons » commencèrent à se chamailler pour une histoire de cartable resté sur un siège. La grande-ado eut la mauvaise idée de vouloir régler le conflit. Elle finit donc par se battre avec son frère qui, bien que plus jeune, lui retourna un grand coup dans le nez. Pendant se temps, la pré-ado pleurait sur son siège après s'être elle aussi battue avec le dit frère.

Un peu dépassé par les événements j'ai attrapé ce que je pouvais, et j'ai un peu serré ce que je tenais pour marquer mon mécontentement. Je crois que je n'ai pas remarqué tout de suite que l'on nous regardait. C'est vrai que c'était un spectacle... bruyant !!

Arrivés à la maison, l'enfer a commencé... pas pour moi, mais pour eux. Ils ont débarrassé les courses (jusque là pas de problème), rangé le frigo (toujours pas de problème), passé l'aspirateur (ok), rangé leur bureau (ok...) et commencé des exercices. Des tables de multiplications pour le garçon, du français pour la pré-ado. Tout ça chacun dans sa chambre et à chaque erreur, on recommençait. J'ai mis Bach à fond (ce qui ne facilitait pas leur concentration...). Nous avons fait ça pendant une heure ou un peu plus.

Pour le repas, j'ai fait deux plats, mais pas celui que j'avais prévu. Non. Un plat de pates trop cuites sans rien et un autre « al dente » avec basilic, ail, huile d'olive et gruyère. Facile de deviner pour qui cela était.

Pendant le repas, j'ai crié. J'ai expliqué en criant. Expliqué le ras le bol de ces bagares. La lassitude.

Après le repas, rebelotte. Retour en chambre et explication verbale (on appelle ça du harcèlement).

Au bout d'un moment, ils ont craqué. La pré-ado m'a jeté un mot de l'étage en larme. Le garçon a pleuré.
Et là seulement on a commencé à discuter. Séparément, j'ai parlé avec eux. J'ai expliqué ce que je ne supportais plus (ce que personne ne supporte plus).

Maintenant, ils dorment après que la paix soit revenue. Ils ont écouté un peu de musique et lu. Ils sont apaisés et moi aussi. Pendant 3 heures, ils ont vécu un petit enfer. Pendant 3 heures, ils ont compris ce que ce pouvait être de vouloir la fin d'une situation. Il sont été « mals », malheureux. C'est ce que je leur ai expliqué. J'ai créé ce malaise, cette situation insupportable mais c'est aussi moi qui y ai mis fin. Eux aussi peuvent mettre fin à la situation insupportable qu'ils créent. A celle qu'ils créent quand ils commencent le matin en s'insultant au petit déjeuner où quand je viens à peine de les récupérer. A ces week-ends entier de cris.

Demain, ils feront attention. A la fin de la semaine, ce sera oublié.

Je voulais juste qu'ils prennent conscience de mon exaspération et ce soir, le message ne pouvait être plus clair.

vendredi 7 mars 2008

10 000 km

Voilà presque une semaine sans message.
Peu de temps pour écrire, sans parler du fait que je n’ai pas toujours un accès un Internet ici. Je repars vers la France demain soir, j’arriverai dimanche midi.

J’ai eu « ma-dame » tous les jours, pas mes enfants. Ils sont chez leur mère et je pense que la distance qui nous sépare n’a pas la même « signification » pour nous. Eux sont chez leur mère et que je sois à 10 ou 10 000 km ne change rien pour eux. Pour moi, c’est différent. Pourquoi ? Je ne sais pas mais c’est un fait.

Mon amie était avec ses enfants. Ils ont pu en profiter.

Moi, pour être honnête, je n’ai pas vu le temps passer. Emploi du temps chargé aidant, je n’ai pas eu l’occasion de me poser trop de questions. Pas trop. Mais un peu tout de même.
On parle beaucoup de mobilité dans le groupe pour lequel je travaille. Et quoiqu’il en soit, je veux changer de travail. J’essaye de ne pas trop penser aux conséquences. Pas trop. Mais un peu !! On verra bien au moment opportun.

Dimanche, je récupère donc « ma-dame » et mes enfants.

Quoi d’autre ? Rien. Ah si ! Le « garçon » et la « pré-ado » étaient au cinéma avec leur beau-père ce soir, sans leur mère. Ça m’a contrarié. Moi je ne suis pas là. Je bosse (je rappelle juste que je paye tout (les activités, les sorties, le studio de la grande majeure, l'argent de poche...). C’est con mais son mon salaire il y aurait une grosse différence. Et celui qui aura le mauvais rôle, ce sera moi : « Heureusement que « R » est allé au cinéma avec eux, sinon ils n’auraient jamais vu le film … !! ». C’est trop facile…. Mais s'ils sont intelligents, mes enafnts feront la bonne analyse. Je n'ai pas trop de doute. Avec le temps...

samedi 1 mars 2008

Un studio

Tout d'abord, une mise au point. Je n'ai aucune raison de me plaindre. Si c'est l'impression qui ressort parfois des messages que je laisse sur ce blog, je reste parfaitement conscient que j'ai de la chance. C'est de ne pas avoir à m'inquiéter de mes besoins essentiels qui me permet de me torturer l'esprit, parfois. Mais écrire m'aide à comprendre, à relativiser (décidément, je manque de vocabulaire. « Relativiser » et « savourer » reviennent sans cesse !).

Cette précision faite (pour moi !!), je continue l'étalage de ma petite vie (rien de péjoratif là dedans).



J'avoue que d'avoir déposer mon père, seul, dans son studio loin d'ici (8h pour faire l'aller retour normalement...11h aujourd'hui !! Parisiens, têtes de... Je plaisante), m'a ému (on dit « émotionné » maintenant). Déjà, dans la voiture, il s'est endormi sur le siège passager et j'en ai profité pour le regarder. Le fils qui vieille sur le père. Si seulement. Nous n'avons pas grand chose à nous dire, nous nous sommes « perdus » pendant des années (10 ans ? 15 ans ?), mais c'est mon père. Son caractère ne me conviendra jamais, nous sommes tellement différents. Quand je le vois agir, je me dis parfois : « il faut que je fasse attention à ne pas devenir comme ça » (ponctuellement, pour des choses bien précises. Râler sur tout par exemple...). C'est dure cette reflexion, mais c'est vrai.
Mais je deviens aussi plus indulgent. Et je crois que je sais la souffrance que je resentirai quand plus aucun « dialogue » ne sera possible entre nous (la mort, la maladie...). Je me dirai : « trop tard ». Mais pourquoi « trop tard » ? Je ne sais même pas ce que nous pourrions nous dire !!
En écrivant, je crois que j'ai trouvé.
Ce que je voudrais lui dire, c'est ce que j'aurais voulu dire à tous ceux qui m'étaient proches et qui sont partis d'un coup, trop vite. Un truc du genre : « tu comptes pour moi...». Je rajouterai : « tu m'énerves, mais tu comptes pour moi !! ».
*
*
Cette semaine, mes filles, mon fils et mon amie ont joué aux apprentis coiffeurs ensemble. Je suis plutôt un anti-teinture « de base ». Mais là, c'était un henné discret (oui, nous sommes passés dans une épicerie orientale et les filles sont tombées sur le henné. Pendant que mon père, mon fils et moi nous regardions la nourriture évidemment !!). La « grande-ado » tire un peu sur le roux, la « pré-ado » a une petite mèche très légèrement rouge (c'est tout ce que son horrible père lui a autorisé...), et « ma-dame » a des reflets roux (ce n'est pas rouge mais je ne suis qu'un pauvre homme et je ne connais pas toutes les nuances. Auburn peut-être ?).
Il fallait les voir. Ils avaient tous une tache à faire. Même le « garçon » ! Mais lui, c'était une tache technique (bien sûr), un truc du genre couper les films plastique pour entourer les mèches.
Une bonne partie de rigolade. Et pour moi un grande satisfaction.
*
Demain (samedi), je retourne chercher ma tribu chez leur mère. Ciné l'après-midi, sans doute .
Reste à trouver :
1. Un film qui convienne à tout le monde. Ou presque car le « garçon » va chez un de ces copains. Ce qui veut dire que je suis bon pour voir un film de filles... Quand le « garçon » est là, j'ai une excuse toute trouvée pour aller voir les films d'actions (débiles, ok, mais j'aime bien !!) : je « l'accompagne » !!
2. Une séance vers 14h car en fin d'après-midi, la « grande-majeure » sort avec des amis.
*
Dimanche soir, elle repart à la grande-ville.
Lundi je pars jusqu'à dimanche. Je change d'hémisphère. Je ne peux pas rester dans un bureau à longueur de semaines. J'espère juste que mon amie supportera. Mais dans cette situation « familiale » particulière que nous vivons, ceci lui permet d'être seule avec ses enfants (je dis ça pour me justifier ?? On dirait presque).

Et là, le silence qui règne dans la maison et les chambres vides sont envahissants !!