mardi 30 septembre 2008

Discussion

Ma-dame aussi aurait envisagé une autre suite.

Nous avons parlé hier soir. Juste avant de se coucher, au dernier moment, alors que nous n’étions que tous les deux aujourd’hui (j’ai pris des jours pour faire des cartons…). La dernière minute du jour – en avions nous conscience ? – pour dire ce que nous avions sur le cœur. Je pense que oui, nous attendions le dernier moment. Nous avons toujours peur d’attaquer une discussion qui révèle notre fragilité et celle de notre situation.

Ma-dame aime bien mon ainée mais lui en veut de son attitude pendant les vacances. Il faut dire qu’ainée jugeait ses enfants et leur façon de se tenir. Je comprends mais je trouve des excuses à grande-majeure (ainée). Plusieurs, que j’ai pu expliquer.
Moi je n’étais pas très content que ma-dame dise du mal degrande-majeure à ma presque-majeure (la cadette).
Très dangereux de faire état à l’un des enfants des problèmes que l’on a avec sa sœur. Dangereux car la fraternité (entre sœur, on dit comment ? Soralité ?) provoque une réaction de défense.

Nous avons donc parlé librement, mais avec beaucoup d’émotions. Résultats, nous continuons car nous nous aimons. Mais mon Dieu que c’est compliqué. Il nous faut des moments rien qu’à nous. Et autres choses que de l’emballage et du tri !

Je vais essayer de partir avec ma-dame lors d’un prochain déplacement : un séminaire dans un lieu très fréquenté par les touristes pendant la « haute » saison (qui est fort longue mais touchera à sa fin à ce moment là). Un petit tour à l’étranger dans un grand hôtel ne peut pas faire de mal. Il y aura quelques contraintes car nous serons en « représentation ». Je vais essayer de mettre ça au point (c’est commun dans les groupes américains d’avoir son épouse lors des diners et réception ou évènements organisés par la société, un peu moins dans les sociétés françaises et ce sera la première fois que je « mélangerai » vie privée et travail).

Pourquoi est-il si difficile de parler ? Je me sens tellement mieux maintenant, elle aussi.

dimanche 28 septembre 2008

Fille et belle-mère

J’en arriverais presque à souhaiter être muté à l’étranger. Et je dois dire que quand j’ai appris que la banque avait fait une erreur, je me suis presque dit que finalement, que tout s'arrête serait mieux.

Décidemment, ces deux la ne se supportent pas et c’est pénible. C’est amusant comme notre groupe en construction (je n’ose pas utiliser le terme de famille) ressemble de plus en plus à une caricature.
La fille et la belle-mère. Le père et l’amant.

J’observe tout ça avec mon regard d’homme. Car il faut bien admettre qu’en plus, il y a comme une certaine incompréhension entre les deux sexes. Je ne suis pas très doué en psychologie féminine et que l’on ne me sorte pas des phrases du genre « tu exagères, tu es misogyne » car cela n’a rien à voir et je maintiens que hommes et femmes ne raisonnent pas de la même façon. Alors j’essaye de comprendre. Mais j’ai du mal et je ne comprends pas toutes ces réactions, tous ces comportements et tous ces propos. Y aurait-il comme un peu de jalousie entre elles ? La belle mère prend la place de la fille aînée ? La fille aînée monopolise son père pour le tenir éloigné de sa « concubine » (maîtresse prête trop à confusion) ?


Mais je ne comprends pas. Je vois ma fille qui va mal. Qui a du mal à gérer tous ses problèmes, qui est réellement en détresse. La jeune adulte a du mal à sortir de sa dernière mutation, à quitter son cocon. Eclosion douloureuse. Je suis le père et je rassure comme je peux. Je me montre présent mais avoue mon incompétence et demande un peu d’indulgence. Je crois que ma fille accepte malgré tout ma relation avec cette « belle mère ». Je trouve d’ailleurs qu’elle fait des efforts quand nous sommes tous ensemble. Il est clair que ça ne lui plait pas, mais elle a compris qu’elle – ma grande fille – était en train de me quitter et qu’elle ne subirait que peu la vie que je suis en train de choisir. Et puis, on ne peut passer le film à l’envers. Moi aussi je regrette que notre famille ait volé en éclats (je parle uniquement de notre famille). Moi aussi j’ai aimé les années que nous avons passé tous les 5, le père seul avec ses enfants. Mais vous apprenez à voler et toi, grande-aînée, tu voles de plus en plus loin, même si tu as encore peur du vide.


Je n’attends pas d’une jeune adulte mal dans sa peau qu’elle se comporte en adulte. Mais j’attends qu’elle fasse des efforts et respectent les autres et leur choix.


Un enfant c’est ce qu’il y a de plus beau mais c’est aussi ce qu’il y a de plus ingrat. Ils veulent partir, évoluer, changer, mais nous, nous devrions tout figer : nous et notre environnement, intact, indemne, immuable. Soit, il leur faut des repères mais nous avons aussi notre vie à vivre.

Je vois aussi une maman adulte qui ne comprend pas cette détresse et la réalité de ce mal. Qui me semble jalouse. Je voudrais qu’elle se projette, qu’elle essaye d’imaginer quelle sera sa réaction quand ses filles feront leurs études plus loin et ne rentreront plus que de temps en temps. Transformera-t'elle leur chambre en bureau ou débarras ? Leur imposera-t-elle de partager une chambre d’ami, une chambre « de passage » sous prétexte qu’elles ne vivent plus ici en permanence ? Je ne crois pas. Et dis moi ma-dame, n’as-tu pas encore ta chambre chez tes parents ?


J’attends cependant d’un adulte qu’il se comporte en adulte.

Une maman est ce qu’il y a de plus beau mais c’est aussi ce qu’il y a de plus dangereux. Elle protège sa progéniture et est prête à attaquer si elle à l’impression que ses enfants sont en danger ou lésés. Il y a un temps pour tout et des jeunes adultes de 18 ou 20 ne sont pas des filles de 9 ou 12 ans.

Je vais très sérieusement envisager la possibilité de mettre les deux filles de ma-dame dans des chambres individuelles. En fait, je vais très sérieusement envisager –sans en parler pour l’instant – la possibilité de mettre tout le monde dans une chambre individuelle. Après tout, nous serons propriétaire, et je peux bien casser des murs et en faire d’autres.

C’est une bonne chose que d’avoir pris des engagements et des obligations car je crois que sans cela j’aurais envisagé une tout autre suite à nos aventures.

Je ne peux pas tout écrire car il me semble que ce blog est lu par des yeux qui ne devraient pas le lire. Je vais voir si je dois le verrouiller pour être un peu plus « chez moi ».

jeudi 25 septembre 2008

Journée à 10 cafés

Dernier déplacement avant déménagement (normalement).
Aussi doués l’un que l’autre, nous avons tout géré au dernier moment. J’ai cru que je n’aurais pas tous les fonds pour la signature. C’était le cas hier mais c’était bon ce matin. Quand à ma-dame, elle a oublié d’appeler sa banque. Espérons qu’elle aura le chèque à la signature. Sinon, j’ai déjà trouvé une solution pour stocker les meubles pendant la période où nous risquons de ne plus avoir de domicile. Et nous pourrons toujours dormir au Formule 1 du coin…
Incroyable de s’occuper aussi mal de ses affaires privées… nous faisons la paire.

Il faut que je trouve un spécialiste pour grande-majeure. Un vrai. Elle m’a appelé en larmes aujourd’hui. Je l’ai rassuré comme j’ai pu. Elle allait mieux à la fin de l’appel. Je l’ai eu plusieurs fois par la suite, dont la dernière il y a une heure environ : elle rentre demain soir, nous pourrons discuter et voir comment avancer. A part consulter un spécialiste de la question, je ne vois pas grand-chose. Elle m’a acheté un livre qui explique ses problèmes, comment réagir, essayer de comprendre, etc.

Ma-dame était seule avec les 5 enfants ce soir. La course. Repas simplifié : pizzas surgelées pour tout le monde. Généralement pas un problème pour les enfants. Et plus c’est rapide et peu raffiné, et plus ils aiment (les jeunes en tout cas) : saucisse frites, poisson pané, pizza. A vous dégouter de faire la cuisine.

Je souffle. Curieusement, quand je rentre, qu’elle que soit l’heure, je « bricole » un peu : un tour sur internet, le courrier, quelque chose à boire. Pas envie de me coucher tout de suite. Je ne pourrais pas passer mes journées dans un bureau (évidemment, si je n’avais pas le choix, je le ferais…) mais j’adore rentrer chez moi (même si c’est un champ de bataille en ce moment !).
Et puis, j'ai du boire une dizaine de cafés aujourd'hui, alors je n'ai pas vraiment sommeil...

Voilà encore un « post » pour pas grand-chose. Mais j’aime bien écrire. Je me demande pourquoi. L’impression d’être moins seul ? Je ne sais pas. Et vous, vous écrivez pourquoi ? Pour qui ?

dimanche 21 septembre 2008

Séquences émotions

Le titre est juste pour rire. Mais on ne rit pas...

Je me ramollis, je vieillis (ça devient une obsession !). Mais ça ne me dérange pas tant ça (en suis-je bien sûr?). Juste un peu envahissant cette horrible impression de temps qui passe ou plutôt de temps qui file.

Le déclencheur c’est souvent toujours la même chose : laisser les ou un des enfants.

J’ai déposé grande-majeure dans son studio. J’ai installé télé et téléphone (que j'e n'ai pas pu m'empêcher de tester 10 minutes après l'avoir quitté), déposé une grande étagère et un énorme carton de vêtements (une vraie fille…).
Et puis, il a bien fallu que je revienne dans notre campagne. Il a bien fallu que je la laisse. Mon Dieu que j’ai horreur de ça. Ma petite gosse (dans 20 ans, ce sera toujours ma petite gosse !). J'espère qu'elle se fera des amis à la fac cette année.

Ma-dame était là à mon retour. Elle a passé le we chez ses parents. J’ai bien vu qu’elle n’allait pas bien. Contrecoup. Elle réalise concrètement qu’elle a failli perdre son père, maintenant qu’elle a un peu de temps pour y penser. Alors elle a très peu dormi. Elle a pleuré dans mes bras. Elle montre très peu ses sentiments (parfois trop peu je trouve), ce qui donne une fausse impression de détachement. Je ne crois pas que ce soit de la pudeur. C’est plutôt la peur de se montrer faible et de s’exposer à l’autre ("l'autre" en général) et d’en souffrir (il est bien connu que bien souvent « l’autre » - en particulier - profite de notre faiblesse).
Une bonne nuit de sommeil devrait lui redonner des forces.

J’ai embrassé mes trois autres poussins (grandissent les poussins !). J’ai discuté avec les 2 plus jeunes des changements qu’amènera notre déménagement. Réveil au plus tard à 7h00 (soit 15 minutes plus tôt) et une demi-heure pour rentrer de chez l’heure mère en voiture avec moi le soir. Nous avons parlé de changer le système de garde : refus catégorique de la garde classique, ils veulent être avec moi aussi la semaine (comme j’en suis heureux !!). Mon fils proposait de faire une alternance à la 15aine : malheureusement j’ai déjà du mal à caser mes déplacements seulement une semaine sur deux (c’est raté cette semaine d’ailleurs…) alors être sédentaire 15 jours de suite n’est pas envisageable.

Sinon, le we est passé trop vite et je n’avance pas dans la mise en carton !

mardi 16 septembre 2008

Alarme, cartons et bazar

Du fond d’un hôtel, pour changer.

Grosse frayeur hier. Mon quasi-beau-papa a du être hospitalisé en urgence. Il va bien et devrait sortir demain ou après demain. Oui, Il va bien. Mais l’alarme est à prendre au sérieux. Difficile pour une personne très active comme lui, de « lever le pied ». Une fois passé les 20 ans… on s’en écarte (phrase à méditer…)!!! Et à 75 ans, il faut savoir limiter ses efforts, ce qui n’est pas chose facile j’imagine. Savoir s’avouer que l’on a un certain age. C’est comme devoir se dire « je suis vieux ». Impossible. D’ailleurs, je suis « vieux » pour ma plus jeune fille… mais je ne la crois pas !!
Je compte bien jouer mon rôle de quasi-gendre et donner un coup de main, qu’il ne faudra plus refuser systématiquement maintenant. Est-ce qu’avoir besoin d’aide est un signe de faiblesse ? (Je ne suis même pas sûr qu’il faille réfléchir à cette question).


Je crois que cette année, il sera difficile de concilier déplacements et garde. En tous cas, c’est ce qui se dessine actuellement. Comme le dit l’expression, « je le sens mal »).
Je vais avoir des déplacements toutes les semaines jusqu’au déménagement - y compris les semaines où j’ai les enfants – et nous aurons à peine emménagé dans la nouvelle maison que je repartirai une semaine complète. J’imagine Ma-dame dans le bazar des cartons et de meubles démontés… elle n’a pas fait une bonne affaire en me rencontrant (évidemment, je suis convaincu, je ne crois pas ce que j’écris). Il y même 2 déplacements qui vont s’enchaîner avec un retour le dimanche soir et un nouveau départ le lundi après-midi.

J’ai déjà dit que je faisais mon possible pour que ma vie professionnelle n’empiète pas trop sur ma vie privée, mais ce n’est pas facile. Surtout en période de « restructuration » du groupe.
En fait, c’est terriblement difficile de concilier les deux. Pourquoi ?
Une famille recomposée, ce sont deux familles monoparentales qui cohabitent. Ce sont donc 2 parents seuls ensembles (suis-je clair ?). Il y a tout un tas de choses – au moins au stade où nous en sommes de la reconstruction – que l’on ne partage pas. Et généralement celles qui concernent la logistique liée aux enfants. Un exemple ? Les démarches pour grande-majeure et son appartement je les ai faites seul. Je n’ai pas sollicité ma-dame. Et là, c’était ma vie privée qui empiétait sur ma vie professionnelle.


Comment vais-je finir la mise en carton ? Le temps passe et je me balade d’aéroports en hôtels en passant par des salles de réunions. 3 pays différents cette semaine.

J’ai déjà fait une trentaine de cartons, tous plus lourds les uns que les autres. C’est incroyable la quantité de livres que nous avons. A l’heure des nouvelles technologies, d’Internet, nous sommes terriblement « old fashioned ». Et j’en suis heureux ! D’ailleurs, je vais de ce pas prendre mon livre…

samedi 13 septembre 2008

Particules et particularités

Le train-train.
Hier soir, mes enfants sont repartis chez leur mère. Enfin, ceux qui avaient passé la semaine avec moi, et hier soir, ma-dame a récupéré ses filles.

Je souffle. C’est un peu contrariant d’être heureux d’avoir ses enfants mais de se dire aussi que – fort heureusement - ce rythme infernal ne devra être tenu qu’une semaine. Honnêtement, j’avoue que je suis content quand le vendredi arrive : dernier jour où je vais me lever à 6h30 pour arriver au mieux à 8h45 au bureau. Mais c’est toujours une déchirure de les déposer chez leur mère. Plus besoin de courir le soir pour les récupérer « pas trop tard », pour manger « pas trop tard » et se coucher « pas trop tard ». Je vois sur les autres blogs (certains du moins) que le rythme de la vie est vraiment difficile à supporter. Et ce n’est pas se lamenter que de le dire.

Et les enfants ? Pire encore. Rythme scolaire épuisant et idem pour le rythme de vie en général, imposée par des conditions familiales anormales (je maintiens anormales).
Dans quelle sorte de pays vivons-nous d’ailleurs ? Un pays qui pense que ses enfants sont plus forts et endurants que les voisins ? Stupide ! Un pays qui pense que son économie est différente de celle de ses voisins et qu’il peut imposer des règles qu’aucun autre n’a établi ? Stupide ! Serait-ce le fait d’avoir été précurseur dans la révolution qui nous rend si sûrs de nous et qui nous fait penser que la moindre idée, jugée stupide ou contraire aux intérêts à servir par les voisins (« les autres »), est en fait une bonne idée ?

Pour finir : comment expliquer à des enfants, choqués par le coût du nouvel accélérateur de particules et le fait que cet argent ne soit pas utilisé pour les plus démunis et défavorisés (dont la télé se régale à nous passer les images), qu’il ne faut pas raisonner comme ça ? J’ai essayé, mais je ne suis pas sûr d’avoir réussi.

A plus tard.

mardi 9 septembre 2008

Dimitri Chostakovitch, Suite Jazz n° 2, Valse n° 2

Et bien, « je vais vous dire », ça fait du bien de penser à soi et de parler de soi. D’écrire, pas de parler en l’occurrence. Se lamenter un peu sans obliger personne à vous écouter (ou à vous lire ;-) et puis finalement, retourner dans le rôle de celui qui rassure les autres. Je pense que je ne suis pas le seul qui ne désire pas montrer ses faiblesses, ses doutes, ses failles. Peut-être est-ce un peu prétentieux de se sentir investi de ce rôle, de croire que vos proches cherchent en vous un repère solide, une sorte de fondation immuable. Mais pourtant, je vois bien que quand je tangue, tout l’édifice tangue avec moi. Etre rassurant. Il faut être rassurant. Et il n’y a définitivement personne à qui faire part de ses (mes) doutes. Si, il y a cette page d’écran d’ordinateur. Pas contrariante. Elle me renvoie mes pensées sous forme écrite. Quand la phrase n’est pas claire, quand elle est ambigüe, j’ordonne mes pensées, je creuse un peu et j’écris une autre phrase qui reflète plus exactement ce que je ressens. Amusant. Ecrire, dessiner, faire de la musique… s’exprimer.

Nous avons attaqué les cartons. J’ai fini de défaire les derniers il y a 4 ou 5 mois peut-être. Je réemballe ce que j’avais déballé et rangé. Chacun des derniers déménagements a marqué une étape importante de ma vie. La recherche d’un domicile après la séparation, la recherche d’une maison pouvant accueillir 8 personnes et maintenant, l’achat en commun du nid d’une famille en recomposition volontaire (active).

Les premiers déménagements étaient une recherche de l’amélioration de nos conditions de vie. Petite maison, puis appartement plus confortable, puis construction d’une maison.
Les suivants étaient une nécessité après changement de région géographique d’emploi. Appartement, maison, maison…

Les pages d’une vie qui se tourne. Je ne sais pas vous mais moi (que veut réellement dire cette expression ???), je trouve de plus en plus désagréable de voir ces pubs ou les étapes d’une vie se suivent en 6 s, sur un air qui ne vous quitte plus. Quel horrible raccourci. Je n’aime pas car je suis maintenant capable d’isoler des tranches de ma vie. Je pourrais faire un film comme une de ces pubs, j’espère juste qu’il me reste des pages à tourner.

Nous sommes 4 en ce moment. C’est très calme. 50% des effectifs… le désert ! Je n’aurais pas de nouvelles de grande majeure : l’appeler sur son portable lui coûte trop cher avec son forfait. Pas de nouvelles non plus de miss pré-ado : elle est en voyage scolaire et c’est l’immersion complète. Me reste 2 petits « poussins ». Future-majeure que j’emmène au lycée le matin (j’espère qu’elle est contente de ne plus avoir à prendre le train… si,si, tu peux me le dire si c’est le cas !!) et le garçon qui est toujours aussi tête en l’air (je ne serais pas étonné de le voir tomber amoureux cette année… me parait mûr pour ça !! On n’a pas fini de s’arracher les cheveux…).

Vite, fermons cette page, elle commence à suinter de mélancolie !

samedi 6 septembre 2008

Môa

Hier grande-majeure a dormi à la maison. Rien de surprenant. Sauf qu’il n’y avait que ma-dame, ses filles et moi. Nous sommes toujours « décalés » pour les gardes.
Tout c’est parfaitement bien passé. Ma-dame et grande majeure ont parlé normalement. Grande-majeure a parlé aux filles de ma-dame. Grande majeure est restée avec nous et ne s’est pas enfermée dans sa chambre.
Une soirée agréable. Surtout pour moi. Je ne suis pas dupe. Il y avait beaucoup de politesse dans cette soirée. Une façon de faire sur l’air de « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » (vous souvenez-vous du générique de ce film ? Excellent !). Mais c’est mieux ainsi.

J’avais parlé avec grande-majeure dans la voiture, avant de venir. J’avais parlé avec ma-dame dans la semaine et je l'ai prévenu au dernier moment du passage de grande-majeure, afin qu'elle ne "s'angoisse" pas avant. Elles ne se comprennent pas. L’une a des problèmes à résoudre dont l’autre ne connait pas l’ampleur. L’autre est une maman poule (ce n'est pas péjoratif dans ma bouche) qui sent sa progéniture mal jugée par l’autre (« l’une » en fait si vous suivez). Mais elles ne sont pas bêtes non plus.

J’ai tout de même passé une bonne soirée.

C’est curieux, tout à coup, en écrivant, je me sens fatigué. Je vais continuer à avancer, mais plus ça va, plus je me pose des questions sur mes choix. La fatigue est synonyme de doute chez moi. Je sais que ça ne changera rien, on continue, pas contre vents et marées, non, c’est excessif, mais disons, sans passion. Demain, ça ira mieux. Ou après-demain. Ou plus tard. Mais ça passera (j’ai déjà écrit ça je crois ! Serait-ce un phénomène cyclique ? Chez un homme ? Mince !).

Ce matin, grande-majeure et moi nous sommes levés vers 6h00 pour qu’elle puisse aller à la fac (les premières réunions d’information) et moi dans son studio pour récupérer le boitier Internet et l’installer, et recevoir l’employé du gaz.
C’était « bon ». « Bon » d’être avec ma fille, tous les deux. « Bon » de parler pendant le trajet vers la grande-grande ville, en montant le son quand une chanson nous plaisait à tous les deux. « Bon » quand nous nous sommes arrêtés dans le McDo à côté de la fac pour prendre un petit déjeuner. « Bon » quand nous avons mangé un sandwich chez elle avant que je ne la dépose à la gare (grande-majeure est partie à l’étranger dans « de la famille » pour une semaine). « Bon » quand je suis revenu chez elle pour envoyer des messages « urgents », assis à sa table (donc Internet marche !).
Pas facile pour un papa non plus - j’allais dire de couper le cordon ! – de voir son enfant s’éloigner. Pire que pas facile. Dur ! Extrêmement dur !

Ce soir, je n’avais donc que 3 de mes enfants (changement de domicile le vendredi pour les enafnts). Lundi, miss-préado part en voyage scolaire une semaine entière (déjà !). Je ne l’aurais pas beaucoup vue depuis nos semaines de vacances…
Nous avons bêtement regardé la télé. Pas grave. J’aime les avoir autour de moi. Même si la télé n’est pas vraiment une activité à mon sens (être un spectateur absorbant ce qu’on veut lui faire avaler ne me plait pas. Pourtant j’aime les images).

Je les aime tellement mes enfants (c'est normal, on est d'accord, mais j'arrive encore à être surpris par le fait que quand on est enfant, on ne se rend pas compte de cet amour que portent les parents, pourtant tellement fort)

J’ai deux sentiments bizarres. Le premier c’est de ne pas voir assez mes enfants. Le deuxième, c’est de devoir gérer tout un tas de truc qui m’empêchent de travailler autant que je le voudrais (autant que je le voudrais pour être tranquille et ne pas avoir à me demander comment arriver à solder « mes dossiers »).

La semaine passée, j’ai fait pas mal de trajets pour ma-dame et ses filles. J’aimerais que ma-dame me donne un coup de main cette semaine. Je voudrais qu’elle participe à quelques transports qui concernent mes enfants. C’est important. Pour mes enfants… et pour moi. Mais ma-dame n’aura pas ses filles et c’est pour elle l’occasion de décompresser un peu, de se lever au dernier moment, de faire le minimum de trajets, justement.

C’est bien décousu tout ça. Tiens, un autre truc. J’aimerais bien que l’on me demande comment je vais de temps en temps ! Pas simplement par politesse. Non, qu’on me (se) demande réellement si je vais bien. C’est bête non ? Mais après tout, est-ce que je fais attention aux autres moi (moa moa moa) ? Je crois bien…

Pour finir : je suis riche ! Je ne le savais pas mais je suis riche. Les impôts le savaient. Quand je reçois ce truc, qui me prouve que je m’en sors très bien avec mes 4 enfants (sans les allocations, c’est la mère qui les a), je me dis tout de même qu’il y a beaucoup de parasites et de gaspillage dans ce beau pays pour avoir besoin de demander tout ça aux gens. Mais comme je ne suis pas d’extrême droite, je me rappelle très vite que la solidarité est une belle chose. Mais tout de même, ça passe mal. En attendant, le problème de se payer ou non les services d’un déménageur ne se pose plus. Et là, je dis encore merci les impôts, plus de questions à se poser !

lundi 1 septembre 2008

"rentrée"

rentrée, nom féminin

Sens 1 Fait de rentrer dans un lieu.
Sens 2 Somme gagnée. Ex Des rentrées d'argent inespérées
(ça existe ça??). Synonyme encaissement.
Sens 3 Reprise des activités après des vacances. Période où cette reprise à lieu.

(source : l'Internaute, www.linternaute.com)

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Où en étions-nous ?
Pas très présent en ce moment.

C’était donc une semaine de déplacement avec plus de 40 heures de voyage porte à porte (aller-retour) pour une vingtaine d’heures de réunions (sur 2 jours…). Un peu fatiguant mais utile. Utile pour le groupe pour lequel je travaille (forcément) et utile pour moi. J’aime ces coupures qui permettent de prendre du recul (si, si, même si ce n’est que pendant une heure à l’hôtel, entre le retour du restaurant et l’extinction de la lampe de chevet, c’est l’occasion de prendre un peu de recul, il me reste un peu de ma face d'ours !).

Calendrier toujours bouleversé au niveau des gardes qui sont maintenant toutes les deux des gardes alternées à la semaine. Normalement, nous devions avoir nos enfants ensemble. Ce ne sera pas le cas au mois de septembre. Toujours à cause de mes déplacements (mais ce n’est pas une surprise).

Je dois prendre rendez-vous avec le notaire et la banque pour finaliser notre dossier. Projet prioritaire mais qui ne nourrit pas : je dois aussi passer au bureau pour justifier du salaire qui me permet de pouvoir m’endetter pendant 20 ans. En d’autres termes, je ne suis toujours pas passé à la banque et chez le notaire parce que j’ai du mal à tout faire !

J’ai pu avoir mes enfants dimanche. Ils me manquent ! Nous étions tous les huit ensemble car nous allions visiter notre futur domicile l’après-midi. Notre cortège de 2 voitures est donc parti pour une découverte (pour les enfants) de « la » maison. Le locataire actuel (ancien mari de la propriétaire actuelle, une autre histoire compliquée de divorce et de partage) nous a reçu dans un grand bazar de sacs et cartons. Nous avons pu contempler les magnifiques papiers des années 70 (vous savez, les grosses fleurs) et remarquer au passage que question meubles, finalement, les nôtres ne sont pas si mal !
Tous étaient contents. Il y a bien eu un début de mésentente entre les 2 pré-ados qui devront partager la même chambre et des commentaires sur les tailles des pièces attribuées à chacun - la sienne est plus grande que a mienne (l'histoire de la vie en somme...) - mais dans l’ensemble, bien passé tout ça.

Ensuite, nous avons fait la reconnaissance du trajet « scolaire » : départ de la maison, arrivée au lycée, départ pour l’école privée, arrivée à l’école privée, départ pour le collège public, arrivée au collège public. Temps du parcours : 25 minutes. Un peu long mais faisable.
J’en ai profité pour expliquer dans la voiture que malheureusement – oui je le regrette – nous ne pouvions pas faire construire une maison avec des pièces sur mesure. J’aurais beaucoup aimé - ne serait-ce que pour moi ! – mais, la situation économique étant ce qu’elle est et nos revenus étant ce qu’ils sont, « c’est pas possible » !

Pour le déménagement, tout se présente bien. Le nouveau locataire arrive le samedi (dans notre domicile actuel) et nous aurons la maison le lundi qui le précède. Ce qui veut dire que nous allons déménager en semaine. Et alors ? Et alors, personne ne sera disponible et personne ne pourra nous prêter d’utilitaires ! C’est juste une dépense de société de déménagement pas prévue à prévoir (j’aime le « pas prévu à prévoir », c’est relaxant). Une paille. Nous n’avons que 70 m3 à déplacer (j’exagère à peine). Ce n’est certainement pas plus de 3000€… J’ai bien pensé à louer juste un camion et un chauffeur et à faire appel à une association, mais une expérience malheureuse antérieure et le flou qui concerne les assurances en cas de problème ne me poussent pas à réitérer l’aventure.

Pendant que j’y pense, il faut que j’ajoute que le locataire (ancien mari de l’actuelle… voir plus haut) n’a toujours pas trouvé de logement pour lui, sa nouvelle compagne et leurs 3 enfants ! Je me demande si nous nous entendrions bien en colocation…

Ceci nous écarte un peu de la vie de la petite-grande famille en recomposition (nos problèmes "psychologiques", nos "états d'âme", nos angoisses...), mais il est bien compréhensible que les modifications à venir et leurs préparatifs m’occupent un peu l’esprit (m’envahissent complètement la tête, oui !!!).

Bonne rentrée (je pense surtout aux parents…).

Pense-bête : 8h15, accompagner miss pré-ado au collège pour l'entrée en 6ème, puis filer au bureau. 12h15 partie du bureau. 12h45 récupérer pré-ados de ma-dame. 13h15, déposer miss-plus-jeune-pré-ado de ma-dame à l'école. 13h30, récupérer future-majeure. 13h55, déposer miss-plus-grande-pré-ado de ma-dame à ma-dame. 14h10, déposer future-majeure chez sa mère et puis... filer au bureau jusqu'à 19h30 pour récupérer le temps perdu !