jeudi 22 octobre 2009

Tranches

Des bouts, des petits bouts, toujours des petits bouts... de message.

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Il y a des hauts et des bas.
Avec la fatigue (je travaille entre 12 et 14h par jour), je suis plus réceptif au « négatif ». Je le sais mais il faut des efforts colossaux pour arriver à « inverser » son état d’esprit et appréhender les choses différemment.
Par exemple, je ne supporte plus cette frénésie pour cette merde de série qui passe le soir à 20h10 sur la troisième chaîne. Hier soir, Ma-dame rentrait avec ses filles de leur activité sportive. Elles sont descendues de voiture dans la rue, avant que leur mère ne manœuvre pour rentrer dans la cour, pour pouvoir courir et se planter devant la télé.

Cette merde est une obsession. Nous mangeons avant et si ce n’est pas possible, tout à coup, Ma-Dame est d’accord pour que le repas soit pris devant la télé dans le salon. C’est ce qui c’est passé hier soir et a déclenché la mauvaise humeur de Ma-Dame. Je voulais qu’elle reconnaisse le fait suivant : tu me dis que je peux manger devant la télé avec mes enfants pendant que tu vas chercher les tiens car les tiens mangeront devant la merde (je n’ai pas dit ça…) en rentrant, nous sommes d’accord ?

Je veux bien que l’on regarde des trucs débiles (encore faudrait-il regarder aussi autre chose). Mais cette obsession m’est insupportable. Quand la télé vous dicte votre rythme, c’est grave.

J’ai interdit les discussions sur cette série.

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Envie folle de sortir de cette histoire. Vendre la maison. Partir.
La fuite n’est pas une solution…

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Un collègue d’un autre service avec lequel je travaille très souvent à voulu jouer au plus fort avec son supérieur. Il a eu le tord d’avoir un comportement déplacé avec une fille de son service (il l’a dragué le crétin). Il va dégager dans les jours qui viennent. Même si je n’ai pas toujours apprécié ses manières, je dois avouer qu’il avait d’excellents résultats. J’ai pensé à sa femme et ses 3 enfants.

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Et que trouverais-je de mieux plus loin ?

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J’ai hâte de faire venir mon père pour Noël.

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Une bonne grosse fête se profile à l’horizon : un couple d’ami fête ses 100 ans (la somme de 3 âges bien sûr). Nous serons une centaine évidemment. Je vais boire comme un trou. Pas au point d’être malade, mais au point de rire bêtement de tout.

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Cochonnerie de voiture moderne. 45 minutes pour changer deux ampoules de phares. J’en ai encore des bleus sur les mains et les bras. La notice dit « allez au garage » : sans phares, la nuit, c’est certain, c’est une bonne idée. Et peut-on intenter un procès en cas d’accident ?

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C’est tout de même terriblement dur la recomposition. Un peu de grisaille, un peu de fatigue, des divergences et l’on voudrait baisser les bras. Et l’on trouve mille raisons pour le faire… Et l’on est deux à le penser en même temps…

lundi 12 octobre 2009

Ma-Dame a voulu m’empoisonner.

Elle m’a proposé une tisane « après-repas ». Il est vrai que depuis que je la connais, je bois des tisanes ou des thés parfumés (il y a un temps ou j'appelais ça des p...-mamie...). Cette boisson chaude, à boire très lentement, calme. Parfois, le parfum est surprenant, pas très agréable. J’ai remarqué que beaucoup de tisanes « aux fruits rouges » avaient une odeur qui se rapprochait de l’urine de chat.
Je n’ai pas été étonné en entrant dans la cuisine. Je me suis seulement dit que la tisane devait être à base d’ur… pardon, à base de fruits rouges (« fruits rouges » de chat bien sûr). J’ai laissé le sachet dans la tasse, j’aime les tisanes fortes.
J’ai aspiré le liquide, une grande goulée, je ne crains pas le chaud. J’ai avalé. Et c’est seulement à ce moment là que j’ai compris : je venais de boire du vinaigre blanc à la tisane…

Lorsque que la bouilloire électrique a trop de tartre, elle y met du vinaigre blanc et le fait bouillir. Normalement, elle vide le vinaigre et rince la bouilloire. Normalement. Mais pas cette fois…

dimanche 11 octobre 2009

Une page de vide

Ah, ces périodes pendant lesquelles je me dis que ce blog va mourir…
L’impossibilité d’être plus présent me fait envisager des solutions radicales. D’autre part, je ne peux m’empêcher de penser à l’utilité de l’exercice.
Il y a bien sûr l’équilibre personnel apporté par l’évacuation sous anonymat des rancœurs, problèmes et craintes liés à cette situation de cohabitation. Se confier, exprimer ses angoisses est réellement « utile ». Mais, il y a le risque d’être reconnu – cela est déjà arrivé – qui finalement ne permet pas d’écrire ce que l’on veut comme on le voudrait.

Il y a aussi le secret espoir que quelqu’un, quelque part, se dira, en lisant un des articles, « ah, eux aussi ils ont ses problèmes ! » et qu’ainsi il se sentira moins seul est éventuellement conforté dans sa recherche de solutions pour rendre moins bancale sa situation. Je ne considère pas apporter de réponses. Mais personnellement, me savoir moins seul rend ma « condition » plus supportable. Si je devais prendre une image, je prendrai celle là : votre enfant vient vous voir en vous disant que les croutes de sang de son coude le grattent. Vous lui dites que c’est la même chose pour tout le monde, que les croutes, ça gratte, mais que comparée à d’autres gênes, celle la est très supportable et qu’il doit lui accorder moins d’importance.

Mais le plus amusant est que je suis contre la nécessité de n’avoir que des choses utiles dans notre vie. Evidemment l’inutilité des choses est toute relative. Pour prendre un autre exemple qui concerne les enfants, je pense qu’il est parfaitement inutile pour eux de regarder le début d’un film le soir avant que l’heure du couché n’arrive. Ces 15 minutes de télé sont à mon sens inutiles et même néfastes. Mais on pourra aussi dire que cette « transgression de l’interdit » - on ne regarde pas la télé le soir -les aide à se développer et à s’affirmer, que les quelques minutes volées d’une histoire dont ils ne connaîtront pas la fin vont développer leur imagination en essayant d’imaginer des scénarii.
A force de ne vouloir que de l'utile on finit par n'avoir que du négociable car la valeur marchande est la plus facile à déterminer.

Ce blog est – au moins actuellement – inutile : il ne participe pas à l’atténuation ou à la résolution et de mes problèmes, ni à celles des autres. Mais je ne me résous pas à le faire disparaître.