mercredi 25 août 2010

Le portable sur les genoux

Quand je me suis lavé les mains et que le jet d’eau a atterri sur ma braguette, j’ai immédiatement pensé au sketch de Mr. Bean…

J’ai ensuite rejoint discrètement mon bureau en essayant de ne croiser personne.

Au bout de 15 minutes, la trace mouillée mal placée était toujours parfaitement bien visible et avait même grossi.

Alors j’ai réfléchi.

Que reproché-je à mon ordinateur portable ? De trop chauffer !!! Après 5 minutes sur mes genoux, mon pantalon était sec et mon « honneur » sauf !

Quand vous verrez un homme avec son portable sur les genoux, vous penserez à cette histoire !

lundi 23 août 2010

De retour pour repartir

Bien.
A venir très très prochainement : 3 semaines de déplacement sans repasser par la case départ.
Cela me va parfaitement bien !

dimanche 22 août 2010

RENDEZ-VOUS

Un peu plus tôt dans la journée.

Ma-fille-ado : Papa, tu pourras me déposer à la mairie ? J’ai rendez-vous avec des copains.
Moi : D’accord. Il y a qui ?
Ma-fille-ado : Océane, Denis et Adrien.


Pendant le repas.

Moi : C’est à quelle heure ton rendez-vous ?
Ma-fille-ado : A 14h30.
Moi : Mais vous ne resterez pas vers la mairie, le quartier n’est pas terrible.
Ma-fille-ado : T’inquiète, on ira chez Océane. Mais Denis et Adrien ne peuvent pas venir.
Moi (au bout de quelques minutes) : Océane a déménagé ?
Ma-fille-ado : Mais non, c’est pas Océane Avispado, c’est Océane Garcimor.
Moi : Ah ? Et c’est qui Océane Garcimor ? Elle est au collège ?
Ma-fille-ado : Euh non… C’est une copine de copains de facebook.
Moi : Mais tu l’as déjà vu ?
Ma-fille-ado : … non…
Moi : Attends, tu es en train de me dire que tu veux aller seule chez une fille de que tu n’as jamais vue, c’est bien ça ?
Ma-fille-ado (la tête basse,réalisant - j'espère - l'énormité de la chose): ...
Moi : Je crois que tu peux trouver un autre programme pour l’après-midi, on est d’accord ? Mais tu peux lui demander de venir si tu veux…

Suivi un petit couplet sur les risques d’Internet, etc, etc…

Nous étions d’accord. Et la copine n’est pas venue à la maison. Mais je ne sais pas si on lui a proposé de venir chez nous…

vendredi 13 août 2010

Concert gratuit

HIER SOIR, CONCERT GRATUIT.

Ni Jazz, ni Classique.
Juste 2 artistes français dont un parfait inconnu poussé par sa maison de disque et donc future vedette. Un jeune gamin identique aux centaines d’autres produits destinés aux midinettes. Sans doute un bon chanteur – je veux dire qu’il chantait juste – mais aucun caractère : tout lisse et sans poils.
La chanteuse était plus connue. Je ne sais pas si elle est aussi sans poils. Pas vraiment mon genre – toujours pour midinettes les airs qui l’ont fait connaître – mais elle chantait juste elle aussi. Elle a tenté quelques plaisanteries, des enchaînements entre les chansons et j’ai trouvé que le côté amateur qui s’en dégageait était sympathique. Elle a au moins fait autre chose que d’aligner ses chansons les unes après les autres. Sans doute sur conseils du manager mais c’était une bonne idée.
Mais nous ne sommes pas restés. Une bonne chose d’ailleurs car même quand il est sympathique, un chanteur que l’on n’apprécie pas reste un chanteur que l’on n’apprécie pas…

Mais, au bout de 3 chansons – était-ce 4 ? – l’ado-fille-mienne est venue me voir en courant en me demandant si elles (tout le groupe de filles, je devrais plutôt dire « ils » car il y a avait aussi des garçons) pouvaient aller à la soirée « mousse » du village. Nous avions dit non, j’ai donc rappelé que… nous avions dit non et j’avais à peine terminé ma phrase que la miss se retournait et partait en bougonnant un truc qui ne m’a pas semblé aimable. Je lui ai demandé de revenir, elle a accéléré le pas. J’ai couru, sauté par-dessus une barrière et le spectacle c’est déplacé de la scène à nous ! Je l’ai attrapé par le bras quand elle est arrivée à son groupe de potes. J’ai expliqué que la prochaine fois c’était la « honte » pour elle et une claque devant tout le monde. Elle a baissé la tête, le groupe a fait la même chose. J’ai pu finir ma phrase entamée un peu plus tôt : soirée « mousse » jusqu’à 23h30 – il était 22h30 – mais sans aller dans la mousse et en restant tous groupés et… moi comme accompagnateur (« discret ». Je me mets dans un coin et je surveille. Ce n’est pas vraiment des filles dont je me méfie, mais de ceux qui tournent autour. Surtout que maquillées et avec les cheveux lissés, elles ont du succès… là je plaisante (*voir la note un peu plus bas)

Soirée torride : les gens comme des fous avec de la mousse partout, les vêtements mouillés, des filles dansant en maillot de bain ou en soutien-gorge… Mais pas une orgie non plus, c’est relativement familiale, mais on sentait qu’il aurait suffi que tous les gosses aillent se coucher, que tous les gens boivent, que tous les gens se mettent en maillots de bain ou en sous-vêtements, que tous les projecteurs soient tamisés, pour que les corps présents s’embrasent et se mêlent pour exulter en choeur dans un jaillissement de mousse sublime et lubrique.
Mais tel ne fut pas le cas et si je n’avais pas discuté avec le père d’un copain des filles je me serais ennuyé comme un rat mort.


* Pendant les vacances, en camping, en cap, en village, toutes les filles ont du succès car les mâles célibataires sont affamés, même si je dois reconnaître que nos quatre miss sont bien mignonnes. C’est le moment ou jamais de rencontrer une fille, une femme, car l’aspect éphémère obligé de la rencontre permet toutes les audaces mais aussi toutes les erreurs.
D’ailleurs, pendant la soirée, alors que je me trouvais avec deux des filles – les nôtres, l’honneur est sauf – une espèce de grande pintade – c’est le surnom amical que nous donnons aux ados filles ici – juchée sur talon et se déplaçant avec plus de raideur que de grâce, est venue voir ma fille en lui disant qu’un garçon l’avait remarqué et voulait lui parler. Pauvre petit gars, ma fille ayant déjà un copain – voir l’épisode précédent - l’entremetteuse est repartie sur ces échasses lui apporter la mauvaise nouvelle. Il a quitté la fête, comme un animal vaincu, la queue basse (en l’occurrence les épaules), humilié et se demandant sans doute ce qu’il allait pouvoir raconter à ces copains demain pour justifier son échec.


THIS IS THE END

Nous sommes proches du retour. Comme à l’aller, il faudra charger la voiture, le coffre et le coffre de toit. Il faudra ensuite se mettre dans une des files embouteillées et patienter à peu près sept heures avant d’arriver dans « notre » maison.
Avant cela, il aura fallu faire les valises, nettoyer les logements et beaucoup pleurer en disant au revoir aux copains (là, je parle pour les filles).
Notre départ sonnera le glas de nos en vacances en village.

Je regretterai la mer car j’adore nager. Je prenais mon premier bain vers 7h00 et y retournais avec ma-dame dans la matinée. Nous nous croisions à nouveau vers 18h00. C’est un réel bonheur d’avancer dans l’eau quand elle n’est pas trop houleuse et qu’il n’y a personne. D’ailleurs très peu de gens nagent. Ils se baignent. Hier soir, il avait plu et la mer était vraiment vide. Après avoir couru – je n’éprouve aucun plaisir à courir mais c’est la seule activité sportive que l’on peut pratiquer à peu près n’importe où et n’importe quand ! – j’ai fait comme je fais normalement le matin. J’ai ôté mes chaussures, mon T-shirt et j’ai nagé dans une eau un peu froide mais calme. Le poste de secours était encore ouvert. Grâce à moi, il y avait au moins une personne à surveiller et leurs salaires s’en trouvaient justifiés (mais ils ne m’ont pas remercié pour autant !).
La piscine, ça n’a rien à voir. Il y a forcément du monde et c’est d’une monotonie consternante. Il faut se caller sur le rythme des autres nageurs de sa ligne. Pour nager 300 m, il faut faire entre 6 (bassin de 50 m) et 12 (bassin de 25 m) longueurs. Ici, il suffit de nager jusqu’à la grosse bouée de limite de zone surveillée.

Je regretterai la pension complète : pas de menus à imaginer, pas de courses, pas de vaisselles. Et même si la présence de légumes verts nous a paru un peu faible, nous avons bien profité de ce confort et « aménagé » nos repas de la façon la plus équilibrée possible en sélectionnant dans les buffets et choix de plats.

Je regretterai le soleil même si je l’évite. Notre région n’est finalement pas très ensoleillée. Je dis finalement car quand j’ai quitté Paris et la région parisienne, je croyais que tout ce qui est plus au sud était plus ensoleillé…

Je regretterai de ne pas avoir à travailler pendant des heures et même si j’ai du envoyer quelques fichiers, participer à quelques conférences téléphoniques et passer ou répondre à quelques appels, j’ai pu souffler et me détendre (bien que de ce côté-là, j’ai quelques défaillances…). L’année qui recommence sera dure et les objectifs qui nous sont imposés ne tiennent pas vraiment compte des signaux que nous envoient les marchés sur lesquelles nous travaillons. Dés la rentrée ou presque, je partirai pour trois semaines de déplacement sans passage par la case départ.

Dernière année. Nous ne louerons plus rien, ni en hiver, ni en été. C’est trop cher. Dans ce pays, comme dans beaucoup d’autres, notre pouvoir d’achat diminue régulièrement, c’est un fait. Nous trouverons autre chose (mais ne pas aller à la mer sera un réel manque pour moi).

Je ne regretterai pas le bruit et mes congénères.
Tiens, une anecdote pour finir ce message ! Hier soir, avec deux ou trois autres adultes masculins, nous sommes intercalés entre deux femmes qui commençaient à se battre. Enfin, c’est surtout l’une d’elle qui commençait à agresser l’autre. Robe colorée, teint mat, ton vulgaire – non d’ailleurs tout était vulgaire chez elle – une vraie allure de je ne dirai pas quoi. Le motif de la presque rixe ? Les enfants évidemment !

Curieusement, le fait de savoir que la fin était proche a rendu les caprices des enfants et l’environnement bien supportable. Il faut bien deux semaines de congés pour se détendre…

samedi 7 août 2010

Mirage

Bon. Nous y sommes donc.

Soyons positifs et lucides : tout va bien, tout tourne rond.
Soyons juste lucides : Tout tourne rond… sauf moi.
Et en étant réaliste et toujours lucide : Un vieux con, c’est certain. C’est ce que je suis devenu ou peut-être l’ai-je toujours été. Un vieux con qui a perdu ses illusions sur le tard, après ses quarante ans. Car quand je me demande ce qui pourrait me plaire, je ne trouve rien qui puisse me servir de but pour la suite. Il y a bien des petites choses qui sur le coup me redonnent un peu de volonté et le désir de continuer à ma demander s’il reste des choses à découvrir. Un dessin, un morceau de musique. Mais est ce que cela justifie le fait d’essayer de durer ? L’entourage, c’est ça, il ne faut pas oublier l’entourage. Je me fais un pense bête. Réflexion faite, l’entourage, c’est mon seul et unique but réel et quand je dis l’entourage, ce sont mes enfants, la femme qui m’accompagne… et mon père !


Les vacances. Merveilleuse arnaque. Indispensable arnaque. Comment ferions-nous sans elles ? Comment faisaient-ils nos aïeux qui n’en avaient pas ? Et nous, maintenant, nous avons cette carotte, ce mirage. Tenir jusqu’aux vacances. Profiter des vacances pour recharger les batteries. Et quoi d’autre encore ? Souffre en silence bientôt tu auras moins mal, tu seras… en vacances ! Nouvel opium.
Je voudrais vivre au bord de la mer. C’est faisable. Je voudrais toujours du beau temps mais sans chaleurs accablantes. C’est plus difficile. Je ne voudrais plus travailler. Ce serait prématuré et risqué. Je voudrais ne pas avoir besoin de vacances.


Et puisque nous y sommes, que sont nos vacances cette année ?

Du bruit, beaucoup de bruit.

Nous sommes au-dessus d’une garderie. Une garderie pour jeunes enfants, dans un village de vacances.
Je ne comprends pas que l’on se débarrasse d’un petit enfant pendant les vacances. Un ado, je comprends, c’est même indispensable pour garder un peu de santé mentale, mais un tout petit, un bébé. Ils ont deux ou trois ans ces gosses. Ici pas d’acclimatation, pas d’étapes progressives, les enfants sont déposés… et manifestent leur mécontentement. On croirait que certain sont sacrifiés, qu’on les égorgent. Hurlements et cris de gorets. Enfants sacrifiés sur l’autel de l’égoïsme parental. A leur décharge, apprend on aux parents à être des parents ? De nounous en garderies et salles de classe, c’est une longue histoire de séparation qui les « lie » à leurs enfants. Comment pourraient-ils passer des semaines entières avec leur progéniture ? Comment l’envisager ?

Nous sommes à côté d’un groupe d’adultes handicapés mentaux.
C’est dur, car comme on n’apprend pas aux parents à s’occuper de leurs enfants, on ne sait pas réagir, on ne sait pas communiquer. « Bonjour », un sourire, c’est tout ce que l’on ose. Et quand la mauvaise radio commence à grésiller à 7h00 ou 7h30, on ne dit rien. De quel droit devrions nous dire quelque chose ? Et puis, il y a ses phrases, répétées sans cesse, toujours sur le même ton. Elles sont signes d’inquiétude ou d’insatisfaction si j’en crois la réaction des accompagnateurs. Comment pourrions-nous dire que la radio est trop forte, qu’elle nous gène ? Pourquoi mon plaisir d’avoir du calme serait-il plus important que celui de ces hommes qui profitent d’un moment de détente en chantonnant avec un camarade et en fumant sur des airs de musique ? Ce n’est ni de la pitié, ni un achat de bonne conscience. C’est chiant cette radio, certes. Devrais-je réagir comme je le ferais avec n’importe qu’elle groupe ? Je ne crois pas et ce sera ainsi jusqu’à la fin du séjour. Je ne « pense » pas devoir dire quelque chose de contrariant à ces adultes. Et je répète que ce n’est pas par pitié : je crois simplement que j’ai plus de chance, depuis plus longtemps. Alors mon « repos » peut attendre un peu.

Nous sommes entourés de pistes de danse.
Il est 5h30 du matin. Du fond de la nuit montent depuis le crépuscule les sons des danses tribales. Martèlement des rythmes par les grosses caisses et basses poussées au maximum. Evidemment, ce ne sont que les musiques des boites de nuit et des soirées à ciel ouvert. Mais l’on imagine réellement des foules en état de transe, dansant autour du feu, surtout dans un demi sommeil. Je me souviens d’un mauvais film de King Kong où la nuit apportait des bruits de danses sauvages.


De la bêtise, beaucoup de bêtise.

Comme cette famille qui faisait un scandale car elle devait attendre pendant qu’on lui cherchait une table. Abruti brailleur et femme crétinisée qui finirent par demander sur un ton hargneux de petit bourgeois plein de suffisance et de certitudes s’il fallait être handicapé pour avoir droit à une table rapidement : une personne en fauteuil roulant avec sa famille moins nombreuses – car ce couple à enfermer s’est reproduit un toute légalité – leur était « passé devant ». Nous avons changé de restaurant car la perspective de manger au même endroit que ces êtres dégénérés me faisait craindre d’intenses vomissements. La vomissure appelle la vomissure. Je leur souhaite plein de mauvaises choses et avant tout un grand coup de pied dans le cul pour madame et un grand coup de pied dans les couilles pour monsieur.

Ou encore ces parents qui ne nettoyèrent pas quand leur enfant se pissa dessus à table mais le changèrent juste de chaise. Pas une tentative d’essuyage, pas un mot d’excuse pour le serveur qui allait devoir éponger l’urine de leur chérubin.

Et ceux-là qui laissent leur enfant à la piscine, en plein soleil de 13h00 à 18h00. Peut-être fument-ils aussi en voiture. Sans doute conscients du problème grandissant des retraites, ils ont décidé une vie courte pour leur descendance.


Des luttes, beaucoup de luttes.

Savoir qu’il ne faudra plus partir avec quatre filles de 11 à 13 ans. De toute façon elles vont grandir. Mais il faudra se souvenir de l’agacement de les voir se changer quatre fois par jour, de leur maquillage, de leurs séances de lissage de cheveux, de leur impatience à quitter la table. J’ai du mal à supporter tout cela. Ces allures de stars de la chanson, ces attitudes de victimes de la mode et du petit écran. La perspective d’une sortie « éducative » comme la visite de lieux historiques les fait grimacer. Je ne crois pas que l’on doive être uniquement attiré par ce qui brille à cet age. Quelle place à la culture dans notre société ? Pas bien grande et certainement trop faible chez nous. Nous retournerons, mes enfants et moi, faire une tournée de musées à Paris. Et quelques monuments. Et puis des émissions sélectionnées. Il faut lutter. La culture c’est ce qui permet de faire ses propres choix, ses propres analyses de devenir un peu plus indépendant, moins manipulable.


De l’éclatement, un éclatement extrême.

A part notre petite semaine parisienne, je n’aurai pas passé de vacances avec mes quatre enfants. C’est la première fois. Aînée est en Bretagne chez ses grands-parents maternels. Deuxième majeure est partie une semaine avec son copain après avoir passé 3 semaines chez ses grands-parents maternels – merveilleux grands-parents maternels qui ont su souder cette famille – et travaille maintenant pour un job d’été très ingrat. Le garçon est resté avec sa mère pour recevoir son correspondant. Reste ma petite dernière qui s’échappe de plus en plus. Elle a un petit copain ici. Colère noire pour moi hier soir. Elle va trop vite. Il faut lui faire confiance. Nous en avons convenu avec sa mère. Disons qu’elle a réussi à me convaincre. Je vais lui faire confiance. Et puis il faut que j’analyse aussi ma réaction. Sans doute le fait de la voir s’amouracher d’un jeune garçon et par conséquent se détacher un peu plus de son « papa » me déplait-il. Quelle part cela a-t-il exactement ? Je ne sais pas. Je trouve en effet qu’elle va trop vite et surtout beaucoup plus vite que ses sœurs aînées mais il est certain que « je perds » mon dernier « bébé ». Et c’est normal… ainsi soit-il…


Des moments de presque ennui, de longs moments de presque ennui.

C’est divin de sentir que l’on va s’ennuyer. Rien à faire, pas de projet, on peut laisser couler, tout peut attendre. L’année est une course folle et là, plus rien que des moments dont on n’attend rien. Tout peut être inutile et reporté et reporté encore et finalement oublié. De longs moments où l’on peut laisser vagabonder son âme, voler, flotter de pensée en pensée. J’ai pensé… je ne sais plus, j’ai déjà oublié.


Je n’ai pas de but. Je marche et ma route croise celle d’autres personnes. La route de mes enfants est maintenant parallèle à la mienne et lentement, elle s’écarte. Celle de ma-dame a rejoint la mienne mais pour combien de temps ? J’ai retrouvé celle de mon père. Elle était si lointaine de la mienne que je ne la voyais même plus. Des milliers de routes, tout autour de la nôtre, des croisements, des virages plus ou moins serrés. Et au bout, la route plonge. La pente est plus ou moins raide mais au final, elle est verticale et lisse. On ne peut pas s’accrocher. On tombe, irrémédiablement.


C’est l’été. Le soleil se lèvera sur la mer. Le village au bout de la plage et la lande dessineront un paysage de far-west. La mer sera calme. En nageant je verrai sur le fond les rides d’un front plissé, tourmenté. Le mien sera lisse.

jeudi 5 août 2010

Un café à Paris

Mais il faudra que je raconte nos vacances... Les messages de l'an dernier à ce sujet restent d'actualité.