mercredi 20 juin 2012

Allo ?


Premier appel pendant mon dernier déplacement.
-        Allo ?  Bonjour ma fille, ça va ?
-        Oui, je voulais te dire qu’il y a un groupe de rock japonais qui est à la salle de concert (elle travaille dans une salle de concert) et ils ont un problème pour trouver un logement. Je peux leur proposer de dormir à la maison ? Ils vont rester  4 nuits, ils partiront vendredi.
-        Ils sont combien ? Ils sont comment ?
-        Ils sont très polis. Ils sont deux plus la copine de l’un d’eux.
-        Ok, mais soit prudente.
-        Il y a aura peut-être une autre fille, une copine.
-        Ok, mais pas de bêtises, tu vois ce que je veux dire. Pas de bêtises à faire ou à absorber.
-        Pas de problème, compte sur moi.
C’est vrai que j’ai confiance en elle.
-        Tu vas faire comment pour coucher tout le monde ?
-        Le premier guitariste et sa copine dans la chambre de « miss-ado » et l’autre dans la chambre de « fils ». Moi dans la mienne et « aînée » dans la sienne.
-        Ok

Entre temps « fils » c’est fâché avec sa mère et est venu s’installer chez moi. Il a dormi dans… ben je ne sais pas où il a dormi. Dans mon lit j’imagine.

Quand je suis rentré, vendredi soir, il y avait valises, pochettes d’ordinateur et étuis de guitare dans le couloir. Un peu hall de gare comme aspect. Mais ça allait. La cuisine « croustillait » un peu sous les pieds. Mais rien de dramatique non plus. Les miettes d’un ou deux repas, des petits déjeuners à priori car ça "croustillait" les céréales.
J’ai dormi dans mon lit et « fils » dans le canapé de sa chambre. Un guitariste dormait dans le sien. Bien que rentré à minuit, je n’ai pas vu grand monde, ils étaient de sorti.

Le samedi matin, j’ai croisé les autres habitants de la maison. Effectivement très polis et sympathiques.
Samedi soir, j’ai dormi dans le lit de « aînée » qui était repartie chez sa mère pour assister à un spectacle de danse de sa petite sœur : fils a pu dormir dans mon lit, à l’étage avec les musiciens.

Ils ont partis dimanche après-midi pour un autre logement improvisé. Nous avons eu du mal à tout mettre dans ma voiture.


Deuxième appel pendant mon dernier déplacement, le lendemain du premier.
-        Allo ?
-        Papa, il y a une fuite sous le lavabo de la salle de bain.
-        Ça coule beaucoup ? Regarde si c’est l’évacuation.
-        Ça coule un peu mais je ne vois pas d’où ça vient. C’est peut-être la douche.
-        Bon, essayez de mettre quelque chose pour éponger, je regarderai samedi matin, quand je serai rentré.

Samedi matin, j’ai cherché d’où venait la fuite mais je n’ai rien trouvé.
Dimanche soir, j’ai trouvé. Le tuyau faiblement percé jusque-là laissait maintenant bien assez d’eau s’écouler pour pouvoir déterminer d’où venait la fuite… J’ai fait une sculpture en bouteilles en plastiques pour drainer l’eau jusqu’au lavabo.

Lundi après-midi, j’ai essayé de réparer.

Lundi soir nous n’avions plus d’eau… fuite trop importante.

Mardi matin j’ai déposé « miss-ado » chez sa mère pour qu’elle puisse prendre une douche avant le collège. « Fils » et moi sommes allés prendre une douche chez quelqu’un d’autre.

Mardi en fin de matinée un premier plombier est venu et a échoué… il n’a pas voulu être payé. Merci Monsieur !

Mardi après-midi, un autre plombier est venu. Au bout d’une heure, le problème était résolu.

Une chasse d’eau, c’est presque 10 à 12 litres d’eau. Soit 7 à 8 bouteilles d’eau…
Un cycle de lave-vaisselle, 15 à 20 litres… 10 à 13 bouteilles.
Une douche, 30 à 80 litres… 20 à 53 bouteilles.
Une lessive, 80 à 120 litres… 53 à 80 bouteilles.

Et une bouteille d’1,5 L, c’est un 1,5 kg sans l’emballage.
On vit dans le luxe sans s’en rendre compte.


Aime-toi et sois conscient de ton confort, le ciel t'aimera et t'en sera reconnaissant.

lundi 11 juin 2012

Délicate attention

Sympathique cette réceptionniste. Moins que ça collègue qui est très chaleureuse. Enfin, je veux dire qui a un décolleté très chaleureux. Les hommes sont sensibles à ces marques d’attention.

Mais c’est l’autre qui me parle.

-        Bonjour Monsieur, vous avez la chambre 249. Voici la clef qui vous servira aussi pour l’ascenseur. Bon séjour.

-        Merci Madame.

Mais c’est sans doute une demoiselle. Comme elle est assez jeune, elle ne peut pas être offusquée par le « Madame ». Avec quelques années de plus, il aurait fallu faire attention…


Un grand ascenseur. Bien pratique quand on a une grosse valise, des costumes sous housses, deux sacs pour le travail dont un avec un pc et un sac de sport.

Chambre 249, au bout du bout de la fin du couloir. La carte dans la serrure et… rien. Ça marche pas. Plus vite, plus doucement… rien à faire. Retour à la réception où je retrouve la même hôtesse. Ça collègue est toujours aussi chaleureuse.

-        Désolé Monsieur, voilà, elle est "remagnétisée".

Je reprends la carte et je repars.

200, 201,…210,… 220,…230… et enfin 249.

Insertion et… rien. Vérification, changement de rythme… p----n de truc ! Ça marche pas !

Retour à la réception. Toujours la même hôtesse.

-        Voilà Monsieur, j’ai changé la carte, je suis désolée, elle doit avoir un problème.

-        (pas autant que moi mais bon…) ce n’est pas bien grave, merci.

Je repars, je connais les défauts de la moquettes du couloir, les verres de bière vides posés devant leur porte dans le couloir par les anglais (trouver la bière et le bruit, vous trouverez les anglais…) et j’arrive devant le 249.

Suspense… insertion, retrait et … ouverture !

La porte s’ouvre, c’est bruyant. Je me dis que ce doit être la télé, ce stupide message d’accueil « bonjour Monsieur XYZ, bienvenue à l’hôtel. Appuyez sur ok pour valider ». Mais non, la fenêtre est grande ouverte. Le bruit vient des anglais qui sont en train de boire de la bière dans la cour de l’hôtel.
Curieux cette fenêtre ouverte, pas commun.

Pas commun non plus l’ordinateur sur le bureau. Quel standing cet hôtel !

Pas commun non plus les bagages dans le fond de la chambre… !!

Hop, retrait stratégique et retour à la réception.

C’est la femme chaleureuse qui m’accueille.

-        Oui Monsieur ?

-        Oui, je reviens car la carte ne marchait pas. Celle-là marche bien mais… la chambre est déjà occupée…

-        Vous plaisantez ?

-        Non, pas du tout.

-        Vous avez quelle chambre ?

-        C’est la clef de la 249.

-        Et vous être bien Monsieur Peter Harrow ?

-        Non, pas du tout (j’ai une gueule à m’appeler Peter Harrow ?).

La charmante jeune femme se penche sur son clavier, consulte son écran : elle doit avoir une mauvaise vue pour devoir se rapprocher autant et se pencher tant. Je ne sais pas si je dois lui dire que, comme les derniers boutons de son chemisier sont tous ouverts on voit très bien… non je ne dis rien, je pense qu’elle sait…

-        Je suis désolé, je vous fais attendre.

-        Je vous en prie, pas de problème (je ne rajoute pas « prenez votre temps », ça ne se fait pas, ça ferait vieux dégueu).

J’ai attendu plus de 5 minutes. Sans impatience. La charmante femme a eu la délicatesse de ne pas vérifier si j'en profitait bien et j'ai eu assez de retenue pour ne pas bâver sur le guichet. Tout allait bien.
C’est amusant comme les hommes sont conciliants quand on leur parle gentiment…

Finalement j’ai pu repartir vers une autre chambre, vide celle-là.



Aime toi, le ciel t’aimera et saura t’apporter réconfort…

vendredi 8 juin 2012

Horizons nordiques, sévices administratifs, geek et vieux singe


Bon, les billets pour le pays nordique où deuxième majeure va aller faire son master sont commandés. Nous partirons début août, une semaine avant la rentrée. Là-bas, dans les facultés, ils travaillent un peu plus qu’ici. Je l’accompagne pour la mise en place. J’ai regardé sur une vue satellite, c’est le bout du monde, entre la montagne et la mer. Mais papa-poule se montrera enchanté et détendu…

La fac où grande majeure était inscrite cette année – mais n’est jamais allée – a perdu son dossier. Pour l’instant, impossible de s’inscrire autre part. Bande de gros nuls. Alors on fait quoi ? Menaces ? Menaces de quoi ? Procès ? Rien que je déteste plus que l’incompétence et la désinvolture. Quoi qu’en cherchant bien, il doit y avoir d’autres choses qui m’insupportent.

Miss Ado ? Je ne sais pas, elle n’a besoin de rien alors je n’ai pas de nouvelles. Pas directement. Le meilleur copain du fils n’a rien trouvé de mieux que de lui faire une déclaration d'amour. Je m’en doutais. Elle est très jolie Miss Ado et bien fichue. Et je voyais bien le jeu du p'ti-gars. Et le fils -le mien - le prend très mal. Traitrise se son pote. Personnellement, comme le meilleur copain a déjà « sauté » des nanas – non, on n’est pas poète entre garçons à cet âge-là, arrêtez de rêver les filles et « tu as de beaux yeux » s’adresse à d’autres parties de votre anatomie – j’aimerai bien qu’il passe son chemin. Je vais discuter avec la mère de mes enfants.

Le fils, parlons-en. Une de filles qui semblent ne pas le laisser insensible l'a traité de « no-life », de « geek ». « Tu sors pas, tu vois personne, tu passes ton temps à faire des jeux vidéo ». Grosse claque pour le fils. Du coup, il a supprimé lui-même son abonnement pour jouer en réseau avec sa console. Console qu’il n’a plus d’ailleurs. Je l’ai enlevée et cachée. Il la reprendra après le bac. Si seulement, ce pouvait être un gros déclic.

Et moi ? En tant que vieux singe, j’ai appris suffisamment de grimaces pour naviguer au boulot. Mais manger tous les jours la même soupe me lasse.
Bientôt une semaine de salon à la capitale. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis fait la réflexion qu’il y avait plus de 10 ans que j’étais sur un stand ou un autre à cette exposition. Mais le vieux singe est philosophe. Il est payé et a organisé sa vie d’une façon qui lui convient. D’ailleurs, demain, course relais avec mes nouveaux camarades de jeux. Petite distance, 12 km chacun (à la suite pour moi, en 2 x 6 pour les autres), on essayera de faire un temps correct. L’important étant de s’amuser. Ensuite, je cherche un autre triathlon, pas trop dur et pas trop loin. Ce sera en juillet. J’en ai identifié plusieurs. Au retour de cette semaine de piétinement exhibitionniste, je reprends à fond natation, course à pied et vélo. Je vais prendre mes chaussures pour courir le soir. Ça me calmera..
Ah oui, j'oubliais. Mes impôts ont augmenté. Surprenant non ? Ben non, je ne gagne pas plus, c'est sans doute que je suis plus "solidaire"...


Ami lecteur, « Aime toi, le ciel t’aimera » !