dimanche 22 janvier 2012

Passage

Pas vraiment de changement avec grande-majeure. Elle n’est pas retournée au centre. Je ne suis de toute façon pas sûr que c’était celui qui lui convenait le mieux. Plus de traitement non plus mais toujours des rendez-vous hebdomadaires avec un psy. Le traitement lui causait des douleurs physiques qui la gênaient même pour dormir. Nous avons eu le secret espoir qu’elle allait se tenir à un objectif – aussi modeste soit-il – passer son code et son permis. Espoir vain, elle a manqué les dernières séances. Elle m’a à nouveau  volé à de l’argent. Nous sommes donc dans une situation similaire à celle que nous connaissions avant les vacances d’août. Tout n'es pourtant pas noir. Elle rit et s'intéresse à des choses de temps en temps. Elle lit beaucoup. Elle n'est pas prostrée.

Le garçon travaille mal. Il subit les cours. Il est aimable, de bonne compagnie, parfois drôle et s’il n’allait pas dans le mur, tout serait parfait. C’est triste de voir un garçon bien loin d’être stupide être en échec scolaire.
La jeune fille travaille mal. Non très mal. Elle ne subit pas les cours car elle aime rencontrer ses copines et copains au collège.  L’année ne sera pas rattrapable, c’est trop mauvais. A-t’elle des déficiences intellectuelles ? Il ne me semblait pas.

Deux enfants sur quatre en échec scolaire c’est beaucoup. Ils sont d’un milieu plutôt favorisé, socialement parlant et les problèmes de leur sœur aînée ne peuvent pas tout expliquer. Leurs parents ont certainement une grande responsabilité là-dedans mais ce système scolaire minable n’y est pas pour rien. Minable pas par la faute des enseignements – bien que comme partout il y ait des vrais nuls ici aussi mais ils ont une minorité – mais par sa conception et ses moyens. Ce n’est pas « marche ou crève », c’est « suit ou crève ». Quand on voit les résultats des micro-lycées, on peut légitimement se poser des questions sur ce que devrait être une forme d’enseignement qui donne effectivement ses chances à tous. Mais c’est inapplicable. Pas assez de moyens, trop cher. L’enseignement va mal et ça ne va pas s’arranger.
L’industrie va mal aussi. "On" s’en rend compte maintenant que l’on est en période électorale. L’industrie française qui se réduit comme peau de chagrin. Et c’est la faute des patrons, pas des politiques, évidemment. C’est tellement plus facile comme ça.
L’emploi est une priorité. Bien sûr. J’ai beau chercher je n’ai entendu aucun de nos candidats nous expliquer comment il allait créer des emplois.  A part le souhait exprimé par l’un d’entre eux de créer des postes d’enseignements – ce qui est une bonne chose en soit - mais encore faudra-t-il trouver un moyen de les payer ces enseignants…
J’entends parler de taxes que l’on va créer (transactions financières, TVA sociale...), d’autres que l’on va supprimer, de troisième dont on va changer la répartition. C’est beau les mathématiques. Et ça va générer des emplois ? Les industries qui ont disparu vont renaître, les entreprises qui ont quitté la France vont revenir ? C’est vrai que nous sommes les premiers consommateurs d’antidépresseurs, il serait bon de diminuer les doses afin d’arrêter de planer… A moins que personne ne croit vraiment à ces discours… Et dans ce cas écouter des conneries et être pris pour des cons ne nous fait même plus réagir... c'est grave.
La cadette est volontaire. Elle avance. Elle est lassée de la fac et de ses cours trop peu nombreux à son goût. Sans parler des horaires. Une heure à l’ouverture puis plus rien jusqu’à 18h00… Elle écrit, cherche des stages, a des entretiens. Elle m’épate cette jeune femme.

Quant à moi j’ai changé de vie. Plus de cigarettes depuis avant Noël (arrêt brutal, il n'y a que ça de vrai) et plus d’alcool depuis le nouvel an. Environ une heure de sport 6 jours par semaine (soit 10km, soit la piscine). Je tiens. On verra si le corps vieillissant résiste à ce rythme.

Finis aussi les sites de rencontres et les rencontres. Juste une seule personne. On prend le bonheur comme il vient. Nous sommes tous les deux d’accord sur ce point. Pas de projet. Juste partager des  moments agréables à deux ou plusieurs.



Et puis plus vraiment envie d’écrire.