10h40
Nous sommes sensés aller pique-niquer à 1h30 - 1h45 de route de chez nous. Personne en vue, rien n'est prêt. Aînée dort, cadette n'a pas confirmée, miss-ado ne peut pas car elle voit des copines - ben oui je te crois, évidemment, on m'a enlevé un bout du cerveau, tu savais pas ?? :) - et fiston pas rentré de chez sa mère.
A mon avis, on va manger tard...
Après tout on s'en fout. Le tout est d'arriver avant la nuit...
Il y a eu la création d'une famille, puis un divorce, du "papillonnage", une famille recomposée et une nouvelle séparation. Et maintenant ? "Et comme les autres entre deux âges, J'ai perdu mon livre d'images, Alors... commença le passé"
lundi 28 mai 2012
Pique-Nique (ta mère...)
dimanche 27 mai 2012
Intermède sportif
Il était temps.
48 ans et mon premier triathlon. Triathlon
sprint. 750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied.
7h00 : Arrivée sur le site. Retrait des
dossards. Je discute avec mon voisin de parking. On regonfle les pneus des
vélos. C’est la deuxième fois qu’il le fait. De l’autre côté, un vélo à plus de
10 000€. Matériel de pro. Tout au long de la course, je verrais des bêtes
de courses, machines et hommes.
J’ai mon dossard sur une ceinture autour de la
taille, un autre sur le cadre du vélo, mon sac avec toutes mes affaires, mon vélo à la main, mon casque sur la
tête, mon bracelet cheville pour les passages aux transitions, je peux accéder
au parc à vélo.
J’installe mon matériel. Vélo contre les
barrières, serviette au sol pour s’essuyer les pieds en rentrant de la
natation, casque et lunettes sur le vélo. J’enfile ma combinaison. Manque de
bol, il faut que je retourne uriner. La prochaine fois pas de thé au petit
déjeuner…
Je trouve un copain pour m’aider à fermer la
combi. Ça y est, je suis prêt. Je vais sur la « plage » du lac.
8h15 : On peut se baigner pour s’échauffer.
La combi m’aide à flotter mais elle me sert. Je l’ai trop remontée.
8h30 : Annonce d’information. Parcours,
règlement, consignes de sécurité. J’essaye de faire descendre ma combi pendant qu'on nous donne les informations. Comme
elle est mouillée, c’est mission impossible. Il faudra faire avec.
8h45 : le départ…
Natation.
On appelle le départ la « machine à laver ».
320 personnes qui se jettent à l’eau en même temps. "Moins pire" que ce à quoi je
m’attendais. On prend des coups et on en donne mais ça reste acceptable. L’eau
était à 17°C mais je ne m’en suis pas rendu compte. On essaye de garder un cap
et de cheminer parmi les autres nageurs. Embouteillage à chaque bouée :
tout le monde cherche le chemin le plus court et va directement sur les bouées.
Sortie de l’eau. Je donne mon bonnet à une des
personnes encadrant l’épreuve. Et puis il faut courir et essayer d’enlever la
combinaison. Trouver la languette dans le dos pour pouvoir se libérer. C'est bon, j'ai le dos libre, je continue à courir.
J’arrive complètement essoufflé à mon vélo. Je
me dis que c’est mal parti.
J’essuie mes pieds plein d’herbes comme je
peux. Je voulais mettre des chaussettes pour éviter les frottements, j’y
renonce. J’attrape un tube de gel,
du carburant. C’est terriblement pâteux. Dur à avaler. Je prends un peu d’eau.
Casque sur la tête, lunettes sur les yeux pour ne pas avoir un insecte dans l’œil
en roulant, je cours vers la sortie du parc à vélo.
J'ai passé la ligne rouge, j'ai le droit de monter sur le vélo. Je n’arrive pas à mettre mes chaussures sur les cales. Perte
de temps. A améliorer. Je pars finalement. Pas très rapidement. Je ne suis pas
entraîné pour le vélo. Le VTT dans les bois, ce n'est pas comme rouler sur route...
C’est parti pour 20 km. Je me fais doubler. Des mauvais
nageurs bons pédaleurs. Curieusement, à part quelques flèches qui passent comme
des fusées, je tiens le coup dans les côtes. J’arrive même à doubler un autre
coureur de temps en temps. Mais mon rythme reste lent dans l’ensemble. Une
dernière grande côte, terrible pour le moral. Il faut tourner devant l'église tout en haut. J'ai l'impression de faire du sur place. Ceux que je vois devant ne sont pas plus rapides. Une grande descente, je baisse la
tête. Je voudrais rattraper un peu de mon retard.
Avant l’arrivée, on m’a conseillé de pédaler
un peu dans la choucroute car la transition vélo – course à pied est difficile.
C’est faux.
Ce n’est pas difficile, c’est terrible. Deux
bouts de bois à la place des jambes. Impossible d’avancer, envie d’abandonner.
J’essaie tout de même. Je me dis que j’ai surestimé mes forces.
Je cours comme je peux avec le vélo à côté
pour rejoindre mon emplacement. Je pose le vélo, j’attrape mes chaussures de
courses à pied. Il me faut les chaussettes cette fois. J’ai du mal à les
mettre. Je veux m’assoir alors je prends mon sac pour l’enlever de la chaise.
Tout tombe. Comme il était trop large je l’avais accroché au dossier en me
préparant. Je le ramasse avec la chaise. Encore une perte de temps.
Finalement je pars en trottinant. C’est dur.
Moralement c’est vraiment dur. Découragement complet.
J’en vois
un devant qui ne va pas plus vite que moi. Ça me console. Le parcours est un
aller-retour. Je croise ceux qui ont bientôt fini. Impression d’être mauvais. Au bout de 2 km,
pas moins, je retrouve des sensations. C’est
moins difficile. Je sais que je vais finir. Mais je ne veux pas accélérer, je
sens que ce serait courir (si l'on on peut dire...) le risque de s’écrouler avant la fin. Du coup j’attends trop et c’est
quand je sens un autre coureur prêt à me doubler que j’accélère. Il me restait
des forces, j’aurais du sprinter plus tôt. Il ne pourra pas me doubler.
Je passe la ligne. A boire. La buvette est
juste là. 3 verres de soda, des abricots secs, une barre de céréales, une banane.
Content de l’avoir fait. Je recommencerai la
même distance autre part, mais il faudra un meilleur entrainement en vélo.
En rentrant j’écris à ma fille qui est en
train de faire la course « courir pour elle » dans une autre ville.
Elle me répond plus tard. Elle a fait le parcours à 12 km/h de moyenne. Elle ne
courrait pas au début de l’année. Depuis, elle court régulièrement, plusieurs
fois par semaine. Ça n’a pas servi à rien. Je la félicite. Elle a une volonté d’acier.
C’est vraiment très bien.
samedi 19 mai 2012
Antivol
Je suis parti en vélo mais je me suis
rapidement compte que j’avais oublié de prendre un antivol. J’ai fait demi-tour
et cherché mon antivol. Il était sur le
bureau de l’entrée avant que je ne parte en déplacement, 3 jours plus tôt.
Mais il n’y était plus.
Je ne sais pas
pourquoi mais comme mon fils a le même, je me suis dit qu’il s’était trompé. J’ai
cherché son vélo. Pas de vélo. Nous étions jeudi, jour férié, il était en
week-end avec un copain. Je me suis demandé s’il avait mis son vélo dans le train.
Ce qui me paraissait étonnant.
Echange de sms…
-
Tu as pris mon antivol.
-
Hein ?
-
Tu as pris mon antivol, celui qui était
sur le bureau en bas.
-
C’est celui que tu m’as acheté.
-
Non, c’était le mien, c’est le
même.
-
A ok désoler (oui c’est écrit
comme ça).
-
Ton vélo n’est plus là.
-
Qui a pris mon vélo ?
-
Je ne sais pas il n’est plus sous
l’escalier (vélo et moto sont sous l’escalier, c’est comme ça chez nous…), Tu l’as
laissé au lycée ?
-
A bah oui j’ai oublier (il aime bien l’infinitif mon fils…).
Pas de vélo, pas d’antivol
car bien qu’il ait pris le mien, il n’y avait plus le sien non plus.
Plus tard dans le
week-end, je suis passé devant le lycée. Et il m’a semblé que le vélo, tout seul,
à l’endroit où il n’y en a jamais normalement, à l’extérieur du lycée – il y a un garage à l’intérieur
– ressemblait à celui du fils. Et comme je n’étais pas sûr, j’ai envoyé un sms
pour savoir où était le vélo. Je n’ai pas reçu de réponse. Normal, je paie les
forfaits mais je n’ai pas précisé qu’en contrepartie je voulais que l’on me
réponde systématiquement. J'ai continué ma route.
Le lendemain je
suis repassé au même endroit. Le vélo était toujours là. Je suis retourné chez
moi prendre le double de la clef du cadenas. Et je suis allé voir le vélo.
Pour finir, j’ai
ôté l’antivol et j’ai chargé le vélo dans la voiture...
En conclusion le
fils est étourdi et aime beaucoup les verbes à l'infinitif mais ça je le savais déjà. Par contre, le vélo est resté 3 jours
dehors et je l’ai retrouvé entier…ça c’est plus surprenant quand on voit le
nombre de cadre attaché à des poteaux…
vendredi 18 mai 2012
Une serviette
Hôtel sympathique, buffet copieux pour le
petit déjeuner.
J’ai pris du café, des céréales, un petit
pain, une tranche de blanc de quelque chose (dinde sans doute) et une tranche
de fromage que j’ai posé assez maladroitement sur le bord de mon assiette.
Je suis allé m’assoir. J’ai dégainé mon
téléphone pro que j’ai posé sur la table. Je l’ai bidouillé de la main droite,
pour vérifier que les messages entrants ne commençaient pas à vomir hors de la
boite de réception.
En même temps j’ai attrapé ma serviette de la
main gauche. Une serviette jaune.
Elle était fraiche.
Ça m’a surpris alors j’ai
quitté des yeux le téléphone et regardé la serviette.
C’était la tranche de fromage…
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