mercredi 29 août 2012

La chair est triste


Un récent commentaire, suivez mon regard, vers la droite, me fait me souvenir de mon deuxième passage sur les sites de rencontres (ne pas oublier le « s » à rencontres, car il y en a forcément plusieurs, à moins de très mal se débrouiller).

Je ne vais pas détailler non plus, je garde les détails - détails est une expression mal choisie dans certains cas  - pour moi. 

Juste en venir à la conclusion.

Après plusieurs nuits partagées avec des partenaires de passage – pas plus d’une nuit dans la majorité des cas, c'est un fait – j’ai ressenti comme un ennui profond ou devrais-je dire, j’ai profondément ressenti comme un ennui…

N’arrivant pas à être parfaitement égoïste, j’attendais en m’ennuyant, la jouissance de la dame, signal des derniers instants à patienter avant la mienne. Manquant terriblement d’enthousiasme, j’étais un mauvais amant, ce qui avait pour effet d’allonger le délai avant l’orgasme du « corps offert ».

Non, je ne consommais pas tout ce qui se présentait. J’étais sélectif pourtant. Alors pourquoi cet ennui ? C’était une sorte de lassitude. L’impression de déjà vu, de déjà fait. Un « corps offert », attendant qu’on le fasse « vibrer ». Le sentiment d’être un simple objet. Un sexe prolongé d’un corps parlant et pensant. Parlant, pensant mais s’ennuyant…" La chair est triste, hélas !"

lundi 27 août 2012

La vie en fait


Les termes du médecin sont « grave maladie du sang ».  Curieusement, je suis calme. J’ai bien compris les mots. Cela m’a un peu glacé sur le coup mais je crois que je m’attendais à quelque chose du genre. Il n’a pas dit leucémie. Me reste à appeler l’IGR pour avoir plus de détails et connaître les examens supplémentaires à faire pour les effectuer par ici. Je me mettrai sous peu à la recherche d’un médecin traitant sur place aussi.
Au jour le jour. Ce sera plus simple. Je refuse de paniquer ou d’imaginer l’avenir. On verra. Pour l’instant on avance tranquillement, de la façon la plus sereine possible. Je crois qu’il s’est fait à l’idée qu’il ne retournerait pas chez lui. Quant à son état de santé, je ne sais pas. Il voit bien qu’il a maigri et qu’il a de gros troubles de la mémoire mais pour le reste, je ne pense pas qu’il ait conscience d’un problème plus grave. Ce n’est pas non plus utile. On me prendra pour une personne insensible mais je préfère gérer froidement en lui arrangeant un cadre de vie agréable. La vie continue avec ses futilités et ses inepties.

D’ailleurs, bien que cela n’ait pas grande importance, j’ai fini dans les 120ème sur 220… pas terrible. Je crois que je suis le seul à être tombé à l’arrivée en vélo. J’ai été surpris par la proximité de la ligne rouge à ne pas dépasser après le dernier virage. Du coup j’ai freiné et je n’ai pas réussi à ôter mes chaussures (on fait ça pour gagner du temps. Mieux vaut courir en chaussettes ou pieds nus qu’avec les chaussures de vélo à cale) ni à décrocher les chaussures des pédales. Je crois que j’ai souri quand j’ai compris que j’allais me vautrer. Cela aura fait une chose à raconter aux spectateurs. J’ai un peu mal au poignet et sur le coup ça m’a déclenché une bonne crampe au mollet, idéal pour courir. Ensuite, comme d’habitude devrais-je dire, j’ai fini la course à pied – les derniers 1500 m – avec un lacet défait. J’ai eu l’impression d’être un touriste pris par hasard dans une farandole devenue folle… Le résultat est là pour le prouver. 1h35… je devrais avoir honte !

Bien que touriste dans la vie en général, j’ai repris le travail. J’ai décidé que mes horaires seraient 8h20 ou 30 à 18h00, avec une pause repas minimale (sandwich devant mon pc). A 18h00 je filerai pour avoir une activité sportive à 18h40 ou 19h00.

Et là, je vais me coucher.

samedi 25 août 2012

"tri"

Demain départ à 5h20 avec un copain pour aller faire un triathlon sprint. Comme quoi il reste du temps pour le sport dans ma nouvelle organisation.
Et non je n'entretiens pas mon corps d'athlète... il faudrait le créer avant de l'entretenir !

Le prochain message sera-t-il sur le sport ? A voir...

iPost

Je ne sais pas d'où ça vient mais j'aime bien...alors "iPost"

mardi 21 août 2012

"RP" express


Quelle caisse de retraite ? Quels revenus ? Qu’en sais-je moi ? Et lui a oublié ! M…. ! Il faut que je retourne en région parisienne pour récupérer ses papiers… 8h de voiture aller-retour, ça m’enchante…
Sans ces renseignements pas possible de faire une demande. Ce qui parait normal.

dimanche 19 août 2012

Première journée difficile.


HIER

Il s’est plaint de douleurs au ventre. J’ai réussi à le faire boire toute la journée. Plus d’un litre d’eau, c’est certain. Il a une petite bouteille de 50 cl en permanence avec lui et je constate avec soulagement qu’il boit régulièrement.

Il a mangé aussi. C’est un squelette sur pattes… J’ai judicieusement acheté un petit robot mixeur – j’en ai un gros très encombrant – qui me permet de couper menu tout ce que je lui prépare. Aucune graisse, des féculents, des légumes verts et du poisson ou de la viande blanche. Une compote en dessert. Un peu de pain complet. Des petites quantités, une collation à 16h00.
Déshydratation et sous-alimentation sont certainement les causes majeures de ses maux de ventre. Ça ressemble beaucoup à de l’aérophagie. Mais le transit est normal.

AUJOURD'HUI 

Cette nuit c’est bien passé. Avec une bonne douche ce matin, il semble bien plus en forme. Tout reste relatif, mais le son de sa voix n’est pas le même.

J’ai un nouvel enfant à la maison. En fait, quand on commence à être tranquille avec ceux que l’on a eu – on commence seulement – il faut prendre le relai avec ceux qui nous ont conçu. Cela a existé longtemps et puis notre société a oublié.

DEMAIN
Mon souci est que je travaille dans une semaine et qu’il manque complètement d’autonomie… J’espère trouver une solution dans la semaine car il ne retournera pas dans son logement. Ce n’est plus possible…

Mais je persiste, j’espère partir pas trop tard – ni trop tôt, je voudrais voir mes petits-enfants un jour – pour ne pas devenir un poids trop difficile moralement et/ou physiquement pour les mes enfants. Quelle curieuse philosophie de la vie j’ai attrapé. Je pense que l’agonie de ma mère dans mon enfance m’a profondément marqué.

Bon, je vais voir s’il boit et lui mettre la télé.

samedi 18 août 2012

Rapatriement


Mon père est chez moi. J’ai eu l’infirmière, le médecin de SOS médecin et une personne des services sociaux de la Mairie. Des gens remarquables. Réellement. Ils pensent que sa mémoire très défaillante est le plus gros problème. Il n’a pas de mémoire immédiate. Il a tout de même réussi à se souvenir de son repas de midi. Mais pas des dernières visites de SOS médecin. Le prendre chez moi est une bonne solution (on se comprend...).

Son médecin traitant rentre dans une semaine. J’appellerai à ce moment-là. Le médecin a gardé sa carte vitale.Il me donnera des détails sur son état.

J’ai le dossier de l’IGR. Il y a des examens complémentaires à faire, en septembre. Je vais voir s'ils peuvent être faits ici ou dans la grande grande ville du coin. Il y a des problèmes exposé sur le compte-rendu, mais je dois me faire expliquer l'ensemble des termes.

 Je suis passé chez la gardienne prévenir qu’il serait absent un « certain temps ». J’ai fait suivre son courrier chez moi.

Lui n’a pas compris que je n’avais pas l’intention de le laisser retourner chez lui...

Je vais passer aux services sociaux de ma commune la semaine prochaine : je ne pourrais pas être 24h / 24 avec lui. Je recommence à travailler dans une semaine… Il faudrait que quelqu’un passe pour le repas du midi et contrôle ce qu’il prend comme médicament.

Je l’emmènerai aussi chez mon médecin traitant.

Je navigue à vue…

vendredi 17 août 2012

Ne rien faire...


Tout ce que je veux c’est me reposer. Me coucher en me disant que je n’ai rien à faire demain.

Oui, la semaine nordique était une semaine de vacances mais elle n’était pas particulièrement sereine. J’ai trouvé douloureux de laisser ma fille « la haut ». J’ai mal dormi, angoissé.

Aujourd’hui, nous avons passé la journée à visiter des appartements pour grande-majeure à 1h45 de chez moi. C’est pas la mort non plus.

Demain je monte à Paris voir mon père et surtout une infirmière qui m’a appelé. Je devrais savoir que mon père ment tout le temps. Il a passé des examens en juillet, c’était en fait pour détecter un cancer. Il semble qu’il y ait quelque chose. Il m’a dit qu’il avait revu son médecin et que tout allait bien. En fait il avait d’autres examens à passer mais ne l’a pas fait. Du moins on ne sait pas. Lui ne se souvient de rien. Comme il ne se souvient pas d’avoir appelé deux fois SOS médecins cette semaine…
Je vais prendre des affaires pour quelques jours et me trouver un hôtel. Je voulais qu'il passe quelques jours à la maison. Je verrai sur place si je peux le faire venir.
Je suis égoïste. Après tout, j’ai pu aller nager mercredi.

Je suis égoïste, je sais, mais j’assume tellement bien maintenant.

Je veux juste me reposer…

mardi 14 août 2012

Retour seul


L’aéroport a une salle unique. L’agent de sécurité a aussi une autre fonction quand un avion arrive. Les annonces sont uniquement dans la langue locale.

J’étais sur mon banc. Ennuyé de partir. Les haut-parleurs ont craché un message. J’ai compris quelque chose comme « technik », et « problem », le reste était après tout superflu... Tout le monde a soupiré, ce qui a confirmé la présence d’un problème. Puis tout le monde s’est levé. J’ai demandé à moins voisin ce qui se passait : « flight is cancelled. There will be a bus to Ẳ₣ŞŦǼǾɎ ». J’ai fait la queue comme tout le monde devant le guichet de l’accueil. Et quand j’ai tendu mon “boarding pass”, l’employé m’a dit : “oh, you’re on flight ZX345, this one is not cancelled”. Il y a avait donc deux vols… Je suis retourné dans la sale après avoir passé à nouveau le contrôle. Je n’étais pas le seul à avoir mal compris. En fait les autres avaient mal compris moi je n’avais simplement rien compris…

L’avion, un bimoteur, avait du retard mais il est finalement arrivé. Il a perçé le couvercle nuageux et s'est arrêté à quelques mètres de la porte de la salle. Nous avons embarqué. 

Au bout de la piste, il a décollé, ce qu'y est souvent le cas, et je me suis dit : « voilà, je la laisse… ».. Il est monté assez rapidement. J’ai vu la ville en bas. J’ai pensé à ma fille, j’ai espéré qu’elle, ne soit pas trop triste. Pas comme pour les adieux avec sa maman. Mais je l’avais prévenu que ce serait bref. Je déteste les adieux. Du ciel, il est évident que l’endroit est vraiment isolé. Très beau mais très isolé. Puis l’avion est passé au-dessus des nuages. Seuls quelques pics rocheux émergeaient de cette mer cotonneuse.

J’ai ensuite pris deux autres avions. Rien de particulier. Dans la salle d'embarquement du dernier, celui qui rejoignait la France, j’ai croisé des touristes français. Comme d’habitude, ils parlaient forts. L’un deux avait une vraie grande gueule. Une grande gueule, des tongs et des ongles de doigt de pieds longs et jaunes. Il m’a énervé. J’aurais voulu lui dire « ferme ta grande gueule et cache tes pieds dégueulasses ». Évidemment je n’ai rien dit. J’ai juste regardé ses pieds de façon un peu insistante. Ça m’a défoulé. Je déteste les touristes. Quelle que soit leur nationalité, leur aspect volailles piaillantes m’irrite. Quand ce sont des français, l’aspect bassecour est indéniable. Surtout avec les ongles jaunes.

J’ai récupéré ma voiture. Les sièges arrière étaient encore baissés. Nous avions 3 grosses valises et deux sacs en partant avec seconde majeure. Mais là, toute cette place était inutile. Avec le décollage, c’était le deuxième moment le plus désagréable de ce retour.

En arrivant à la maison, j’ai branché un pc dans le salon et cherché une webcam. J’ai tout installé avec un autre pc sur les genoux car ma fille était sur Skype. Très curieux de la voir si nettement, de l’entendre si bien alors qu’elle est à 3000 km d’ici. Rassurant.

lundi 6 août 2012

Going north


Demain c’est le départ vers le pays nordique, loin.

Nous avons tous mangé ensemble au restaurant. Tous, c’était ma fille et tous ses frères et sœurs (y compris sa demi-sœur), sa mère et moi. S’il n’y avait eu la petite puce, cela aurait été notre ancienne configuration familiale.

Après un repas presque normal (quelques noms d’oiseaux échangés entre les enfants, rien de particulier), il y a eu des adieux, déchirants; sur le parking. Seconde majeure réalise qu’elle ne reviendra pas avant décembre et qu'elle part pour 10 mois. Ses frères et sœurs, sa mère aussi. Ma fille dort chez moi car c’est plus simple pour aller à l’aéroport, voilà pourquoi les adieux se sont faits sur le parking du restaurant.

Et je pense déjà à mon retour seul du nord la semaine prochaine… je ne bois plus, dommage, j’aurais pu m’assommer d’alcool…

vendredi 3 août 2012

Fuir ?


Pour faire écho à un message d’une amie - qui n’est plus visible (le message pas l’amie, bien que sa photo elle aussi ne soit plus visible) - je me suis demandé quand une femme me faisait peur et me donnait envie de "fuir". Je vais essayer d’être honnête. C’est-à-dire m’exposer à la critique ou la raillerie des éventuelles lectrices de cet article.
 
Il faut déjà définir ce que « faire peur » veut dire. Evidemment ce n’est pas la peur que l’on rencontre quand quelqu’un sort de nulle part en criant dont on parle. Ce peut être une envie de partir, de "fuir" la dame, le fait de se sentir mal à l’aise ou plus ou moins déstabilisé ou parfaitement empoté.

La fuite, la vraie : Je parle d’une envie souvent violente de s’échapper. Pas de l’ennui qui donne envie de rentrer chez soi. C’est presque une question de survie.
Les seuls cas où j’ai connu une violente envie de fuir en présence d’une femme, comme si cela était une question de survie, c’est au contact de personnes déséquilibrées ou malsaines. Là, je sens que je suis en contact avec quelque chose d’inconnu, de parfaitement incompréhensible et de potentiellement dangereux. La folie (oui la folie fait parfois peur), la violence exprimée ou juste palpable, comme suintant de la personne, font que je veux fuir pour échapper à des situations que je n’ai pas appris à gérer, que je ne saurais pas maîtriser. L’instinct de survie se manifeste et conseille de fuir, vite.

Il y a des cas moins extrêmes et dans ce cas, mon désir de fuir ressemble plus à de la lâcheté.
La grande beauté me déstabilise complètement. Je me sens redevenir petit garçon, parfaitement nul et sans intérêt. C’est le cas aussi pour la grande intelligence et la grande culture : Le décalage par rapport aux miennes qui sont réellement et honnêtement modestes me donne un sentiment d’infériorité désagréable. Ces trois éléments, isolément ou groupés, provoquent ce même sentiment d’infériorité, l’idée que l’autre ne peut que s’ennuyer et le sentiment de ne pas devoir prolonger l’entrevue car c’est comme voler un temps précieux à l’autre.  Plus généralement c’est le fait d’être grandement impressionné et d’imaginer la « barre trop haute ». Conserver un intérêt aux yeux de l’autre demanderait des efforts permanents et très importants. Certes, il faut savoir conserver un intérêt pour l’autre, mais il y a des limites et – pour reprendre les parole d’une chanson – on a parfois envie « de laisser la fusée au garage »…

Il y a aussi les propos et les idées. La peur de souffrir en entendant l’autre dire qu’elle ne veut pas s’attacher ou la peur de faire souffrir ou d’être malhonnête quand elle explique qu’elle veut refaire sa vie, refonder un foyer ou même avoir un enfant. Le décalage dans les désirs et buts peut faire peur.

Voilà quelques exemples de situation où je pourrais dire « cette femme me fait peur ». C’est très personnel et incomplet finalement, cela mériterait une autoanalyse que je n’ai pas le temps de mener !

Dans le cas qui nous intéresse je penche pour beauté et intelligence, et peut-être aussi quelques propos refroidissant le représentant masculin en lui signifiant que l’indépendance n’est pas négociable…