jeudi 26 décembre 2013

Résolutions




Bientôt une nouvelle année, il faut se donner des résolutions. Les miennes sont simples.

Ce sera l’année de mes 50 ans, il faut en profiter.

Je vais me m’adonner à plein d’excès.


Je vais manger du chocolat tous les jours.
 
Je vais être plus régulier dans mes entrainements sportifs.

Je vais former un groupe de musique, je serai le chanteur et le guitariste rythmique.

Mais ce n’est pas fini !

Je vais aussi boire, trop.

Je vais aussi fumer, trop, des cigarettes roulées sans filtre.

Je vais aussi copuler à droite et à gauche.

Et je vais quitter ce boulot, après avoir chanté « au revoir, au revoir président » même si je n’ai gagné à aucun jeu.

Voila, c’est très simple.
Et puis comme je n’ai jamais tenu mes résolutions, je peux bien dire ce que je veux…

La relation amoureuse et la possession.




Serais- je capable d'assumer une relation amoureuse, des relations amoureuses où je ne serais pas unique ?

Je pense depuis quelques temps qu'un seul être ne peut pas satisfaire pleinement un autre. Je le pense de moi, je le pense des autres. Je n'ai pas qu'un ami unique, je n'ai pas qu'une passion,  je n'ai pas qu'un désir.  Comment imaginer qu'une seule personne puisse apporter tout ce que l'on attend d'une relation amoureuse ? Je ne parle pas que de sexe, je parle de tout ce qui fait une relation amoureuse, sexe inclus.
Un être ne peut donner bien que ce qu’il possède,  maîtrise,  comprends (ceci mérite discussion).
Oui, nous avons plusieurs talents, plusieurs qualités, mais pas forcément celles que recherche l’autre. Certaines de nos qualités peuvent surprendre l’autre mais c’est aussi ce qui est attendu d’une relation : la découverte.

Mais malgré tout, il reste forcément une part de désir non satisfaite (insatisfaite sonnerait comme un mécontentement, il s’agit plutôt d’un manque, d’un vide).
Je ne parle pas d’avoir les mêmes envies au même instant, d’avoir un miroir comme partenaire, il n’y aurait plus de surprise, ce qui est la garantie de l’établissement d’une routine à mon sens.

Par exemple, bien souvent on essaye de travestir ce que l'on est pour redynamiser une relation, pour combler le "manque".  C'est peine perdue et c'est sans doute une erreur. On ne peut pas mentir, se mentir en s’inscrivant dans la durée.  Illusion temporaire, fugace, destinée à mourir. Apportons ce que nous avons à l’autre mais ne soyons pas les seuls à lui apporter quelque chose.
 
Accepter de ne pas être l’unique source d’amour (toujours dans le cadre de la relation amoureuse). Accepter que l’autre nous échappe. Ne pas le posséder.

Je dis la "difficulté d’accepter que l’autre » puise dans d’autres sources, je ne suggère pas que « puiser soi-même » dans d’autres sources soit un problème. Il me semble évident que la difficulté est plus dans le partage de l’autre (terme mal choisit car il renvoie encore à l’idée de possession) que dans le partage de soi. Pour exemple, il est plus facile de « tromper » que « d’être trompé ». Je ne rentre pas dans la débat de la fidélité, je l’ai déjà fait - j’y reviendrai sans doute - et je souhaite laisser de coté dans cet article, ce qui a trait à notre morale, à nos codes.

Si ce que l'on aime, ce dont on a besoin,  venait de plusieurs personnes, chacun l’acceptant (plus de problème de morale) chacun donnant ce qu'il sait et veut donner, il n'y aurait sans doute pas cette frustration, cet ennui (le terme est un peu fort), cette envie de découvrir autre chose, de combler un manque.

Mais ne pas "posséder" est-il facile ? Accepter que l'autre,  lui aussi, comble ses besoins avec d'autres ? Je peux aimer plusieurs personnes (dans le cadre d'une relation amoureuse) mais suis-je prêt à ce que toi aussi tu aimes un ou plusieurs autres ?

Finalement, peut-on aimer sans être jaloux en ayant tous les motifs de l’être ? Je t’aime et je sais et j’accepte, de ne pas être unique dans ton « cœur » ?

Il est évident que ces questions sont liées à une situation post "schéma classique papa maman et leur(s) enfant(s) ». Mon extrême classicisme dans de domaine fait que c’est pour moi « la » chose vraie, la valeur à sauver.
Mais une fois que l’on a dépassé ce schéma, volontairement un non, que ce noyau a explosé - ou qu’on ne l’a pas atteint - que l’on est dans une situation où l’on vit seul, à partager « amoureusement » seulement quelques instants de notre vie, pourquoi devoir accepter la frustration ?

On pourra dire que frustration il n’y a pas forcément, que certains se contentent des moments partagés s’ils sont de qualité. Certes. Tant mieux pour eux.

Ce qui est important c’est d’être vrai quand on donne. D’être entièrement tourné, exclusivement tourné vers celui à qui l’on donne quand on lui donne. Ne pas penser à un autre, ne pas souhaiter être avec un autre. Fidélité "dans l'instant" en quelque sorte.

Alors pourquoi ne pourrions-nous pas être exclusivement tournés vers plusieurs autres, indépendamment ? Je suis avec toi, je suis pour toi seulement. Je suis avec un autre, je suis pour cet autre seulement.

Ce sont des réflexions qui sont liées à une situation donnée, j’en ai bien conscience. Ma vie aujourd’hui est propre à la réflexion. Je vois peu celle qui est l’autre partie de mon couple. Nos vies ne nous permettent pas de faire autrement même si quelques aménagements pourraient éventuellement nous faire espérer partager plus de moments communs (ensemble réellement, physiquement).
Je vois aussi autour de moi des personnes dans la même situation. Pourquoi ne pas donner et recevoir de l’amour d’elles si elles le souhaitent ? Pourquoi ne pas accepter qu’elles donnent à moi et à d’autres ?

J’ai bien précisé que je ne considérais pas les problèmes moraux dans cette réflexion, car je parle ici de tout ce qui fait une relation amoureuse, sexe compris. Je parle de plaisirs intellectuels et charnels. Je ne parle pas de « pl.ns cul », « d’éch.ngism. », de « p.rtouz.s » (cacher une lettre devrait éviter d’attirer le référencement p.rn.graphique).

Ce texte mériterait réécriture. Je l’ai écrit en plusieurs fois, la trame est confuse.
Pour résumer, il devait poser la réflexion et la question suivante : Je peux imaginer donner à plusieurs personnes de l’amour (dans le cadre d’une relation amoureuse) et recevoir d’elles mais suis-je capable d’accepter qu’elles fassent la même chose ?

jeudi 19 décembre 2013

Il voit des vieux partout

Certaines voient des nains, moi je vois des vieux. Première matinée de vacances passée chez le médecin. Il fallait renouveler des ordonnances. Pas pour moi évidemment. Dans la salle d'attente, 5 personnes sur 8 étaient des retraités. Cela fait plus de 60%. Étant donné que j'ai eu l'impression que c'était la même chose aux urgences, je me suis décidé à regarder la répartition des dépenses de santé en fonction de l'âge. C'est mal d'avoir des idées de ce type...

Une personne de 80 ans "coûte" en moyenne, environ 4500 € par an (frais d'hospitalisation, médicaments, consultations), une personne de 40 ans un peu plus de 1000 € et une personne de 50 ans, 1500 €. Ça, c'est pour la répartition par âge. Il existe plusieurs rapports disponibles sur internet (voir plus bas).

Ensuite, on pourrait regarder la pyramide des âges et multiplier la valeur des dépenses par l'effectif des tranches d'âge.

Mais c'est inutile. Tout le monde le sait. Augmenter le nombre de personnes âgées, c'est aussi augmenter le nombre de malades et de plus, le nombre de malades qui coutent chers.

La régulation des naissances est déjà difficile à envisager alors la régulation de la vieillesse, c'est digne des régimes ou systèmes ayant massacré le plus de monde.

Et pourtant, il y a un réel problème.

Oui, c'est choquant de parler de sous. Comme si tout se réduisait à ça. Nous sommes dans une société.  On pourrait aussi se dire que tout le monde doit apporter quelque chose à cette société, à la hauteur de ses possibilités.  La retraite ? La supprimer. Mais pour cela, il faut repenser le travail. La retraite ne doit pas être une délivrance nécessaire après une vie "active". Repenser le travail. Abolir l'exploitation. Vivre dans une société qui protège, développe, mais exige une contribution permanente, à des stades qui diffèrent suivant les capacités de ses membres.

A une époque où certains peuvent avoir passé plus de temps en temps qu'étudiant et retraité qu'ils n'en ont passé en temps qu'actifs, il est urgent de redéfinir ce que le rôle de chacun. Tiens, je vais rechercher des rapports sur des sociétés alternatives...




Nous, ce qui nous choquent, chez nous, c'est qu'une personne qui a vécu en égoïste pendant des années, au point de ne jamais avoir fêté ni téléphoné pour les anniversaires de ses petits enfants, pour leurs examens, arrive pour chambouler nos vies sans avoir rien à donner, ne pense qu'à nous parler de sa santé, nous répète sans cesse "je vais bien", "on mange quand tu veux", "ah, c'est dur de ne pas dormir" (il reste couché 13 heures par jour) et transforme les lieux où il passe en porcherie malodorante. Quand, je l'ai récupère chez moi, il était "à l'article de la mort" ou du moins je le pensais. Amaigri, déshydraté, malade, sale. Très honnêtement, si j'avais pensé que cette situation allait durer, j'aurais cherché une maison de retraite. Je souhaite bien évidemment qu'il vive le mieux possible, le plus longtemps possible, mais où sommes maintenant dans une impasse. Lui faire quitter la maison serait une telle déception pour lui. Il la quittera quand sa santé le nécessitera. www.institut-montparnasse.fr/wp-content/.../Collection_recherches_n_2.pdf www.securite-sociale.fr/IMG/pdf/hcaam_note_220410.pdf

mercredi 18 décembre 2013

Ce soir

Je ferme mon bureau ce soir. Prudence. Encore deux anciens collègues poussés dehors. Comme un accord a été trouvé, il est dit qu'ils donnent une autre orientation à leur carrière... Hypocrisie.
Je serai donc sur la messagerie de temps en temps...
Je voulais partir une journée à la mer. Le père de mon amie est hospitalisé pour une suspicion de cancer des poumons. Elle va avoir besoin d'attention.
J'avance au jour le jour de toute façon.

mardi 17 décembre 2013

Vibration

Musique pratiquent à fond, basses poussées au maximum, on pourrait prendre la voiture pour une boîte de nuit ambulante comme les "casquettes à l'envers" savent les transformer. Pourtant, c'est un quinqua qui conduit, en l'occurrence moi.
Les vibrations font vibrer mon corps, raisonnent dans ma cage thoracique, secouent mes tympans. Saturation, au propre comme au figuré.
Au détour d'un virage, au sommet d'une colline, le soleil apparaît lentement, rouge. Les arbres sans feuilles ne peuvent pas le cacher. Il va s'élever.


En pratique, 2 jours

J'arrête mercredi soir.

Rien de prévu pour le nouvel an. Mon amie non plus. Et aucune invitation. Quelle popularité.

lundi 16 décembre 2013

En théorie, 5 jours

5 jours avant les vacances. Mais je me demande si je ne vais pas poser 1 ou 2 jours supplémentaires pour écourter cette semaine. j'ai déjà prévu de prendre 2 semaines complètes. Furieuse envie de ne plus foutre les pieds au bureau.
 Des vacances "à la maison, mais ma seule contrainte sera de devoir préparer 2 repas par jour et de m'occuper de quelques tâches administratives,  dont ce fameux dossier de demande d'aide pour mon père. Il est plus que temps, je sens que ma santé mentale en dépend. Je navigue dans un état mélancolique quasi permanent et subi de violents abattements qui me laissent parfois 10 minutes immobile dans ma voiture. Je recule le retour à la maison quand aucun enfant n'y est. Je rêve d'un hôtel au bord de la mer, temps gris ou clair, peu m'importe.
Je rêve aussi de tendresse et de séances tactiles, hors du temps. Intense frustration là aussi.

Très bizarre cette envie que l'on s'occupe de moi. Un peu comme la recherche d'un port où faire relâche.  Jeter l'ancre pour quelques instants, quelques jours. Me laisser bercer - au figuré tout de même - être l'objet d'attentions,  délicates,  être comme dans un bain chaud, dans une pièce embuée,  hors du temps.

 Je commence juste à comprendre cette frustration, à en prendre conscience. Je vais vivre différemment,  des mécanismes se débloquent.  Étrange cheminement vers une meilleure connaissance de soi. Accepter de recevoir sans donner, au moins pour un instant, oublier ses codes, prendre ce qui est offert, vivre...










mercredi 11 décembre 2013

Irritation

Je viens de me taper 3h de route dans le brouillard (6h30 au total aujourd'hui), j'arrive chez moi (mais est ce vraiment chez moi) et après ma voir dit "c'est bien tu rentres tôt", il me sort ça phrase quotidienne de 19h "on mange quand tu veux". Il faut savoir qu'il ne fait absolument rien ici, rien de rien, pas un semblant d'un bout de truc qui pourrait me rendre service. A part salir et me parler de lui et de sa santé,  il ne fait rien. Je suis dur ? Non juste lucide. C'est facile la vie finalement. On ne s'occupe que de soi pendant des années - surtout pas de ses petits enfants - et un jour on débarque sous forme de charge, sans aucun état d'âme.  Indulgence, compréhension, c'est ça.

Si je devais virer tous les emmerdeurs qui m'entourent,  je me sentirais bien seul.

Allez, vas préparer à manger et sois gentil.

Comment "penser positif et agir positif", qu'on me montre rapidement ces surhommes ou sur femmes, je veux comprendre, car moi je ne sais pas faire.


mardi 10 décembre 2013

Partir

Et voilà l'insomnie tant redoutée. Se réveiller vers 4h, c'est la garantie de ne pas pouvoir se rendormir.
La journée va être très longue. Je pensais aller nager ce soir, nous verrons bien.

Plus que deux semaines avant les vacances. Je devrais faire une liste des tâches à faire. En fait j'ai des tonnes de listes de tâches à faire. Des listes pro, des listes privées. Ce qui me manque c'est le temps, l'organisation peut-être, mais surtout le goût.

Je ne suis pas déprimé, j'entends par là que je ne me sens pas triste, non, je n'ai juste plus aucune envie de faire tout ce que je dois faire. J'en éprouve même du dégoût. En fait, c'est un mélange de dégoût, de lassitude et d'énervement. Plus envie de traiter le courier, plus envie de lire mes messages, plus envie de faire à manger, plus envie d'aller au bureau, plus envie de rentrer chez moi. Profond rejet de mon quotidien.

Mais, je n'ai pas pour autant "aucune" envie. J'ai juste envie de tout balancer ici.

"Partir Partir
 On a toujours Un bateau dans le cœur
Un avion qui s´envole Pour ailleurs
Mais on n´est pas à l´heure"

Sortir des traces...

dimanche 1 décembre 2013

retour

Petite pause. Remise en place. Il est vrai que ce blog a changé. Beaucoup d'articles sur moi. Beaucoup trop de questions sur mon pouvoir de séduction. Mais ce blog décrit ce que je pense, ce que je ressens. L'arrivée de mes cinquante ans me contrarie. L'image que mon père me renvoie me perturbe. 34 années nous séparent mais ce cap psychologique que je vais franchir, me rappelle que la descente est amorcée. En toute honnêteté, la pente a changé il y a déjà un certain temps et je glisse, lentement mais sûrement, vers des lendemains plus difficiles, professionnellement, sportivement et intellectuellement. Ce blog va continuer. Il est à moi. Et s'il ne plaît pas, il suffit de ne plus le lire...