dimanche 23 février 2014

inconnu chez soi

Je ne peux pas poster de commentaires... mes réponses ont disparu dans l'infini d'internet, un peu trouble parfois.




vendredi 21 février 2014

L'impasse appelée villa - deuxième partie

Les toilettes étaient glaciales. Pas de chauffage. le réservoir à eau était en hauteur et je crois bien qu'il fallait tirer sur une corde qui en pendait pour activer la vidange.
Poser ses fesses sur cette cuvette froide était un supplice. Et même si elle se réchauffait au contact de nos séants, il n'en restait pas moins que la pièce était gelée en hiver.

Nous venions presque tous les dimanches. Les trois femmes s'activaient dans la cuisine qui étaient remplie de mets aux odeurs délicieuses. Le repas du dimanche midi avait quelque chose de sacré.

Il se prenait dans la salon - salle à manger qui donnait sur la petite entrée. La porte de séparation était vitrée sur sa partie supérieure. Le verre étai dépoli et avait une décoration périphérique aux motifs géométriques. Cette porte était toujours ouverte. Deux vieux fauteuils étaient placés sur la gauche de la pièce, face aux fenêtres. Une immense table sur laquelle était posé un plateau en verre la couvrant entièrement occupait presque toute la pièce. Il y avait des chaises en bois avec assise en cuir et longs pieds fins sur trois de ses cotés et un canapé très creux sur le quatrième. Grand renfort de coussins permettaient à ses occupants d'avoir une hauteur acceptable pour les repas où nous étions huit. Les places étaient toujours les mêmes. Mon père trônait à une des extrémités comme fils de la famille bien que mon oncle soit plus âgé de deux ans que lui. Mon oncle était une pièce rapportée... Mon arrière grand mère, l'aïeule de la famille était assise à l'autre extrémité. Ma tante, mon oncle, ma cousine se partageaient la canapé. Ma mère, ma grand-mère et moi leur faisions face.

Derrière nous, contre le mur de séparation d'avec la cuisine, se trouvait un long buffet dont la façade dessinait une courbe. Il devait avoir six portes, toutes courbes. C'était amusant de voir leur forme en les ouvrant. Il était assez large. A une de ses extrémité était une réserve magique de bonbons et de sucreries. J'adorais m'y plonger après le repas, quand les adultes buvaient leur café avec mar. Il y avait en particulier de gros bonbons comme des quartiers d'orange (plus petits tout de même, mais d'une taille bien supérieure aux modèles que l'on trouve communément en rayon aujourd'hui), fourrés sous la partie acidulée, d'une pâte au parfum de citron, d'orange... ou de menthe ! Ceux à la menthe avaient ma préférence. Il y a eu aussi, des barres chocolatées mais elles sont apparues quelques années après les bonbons, calissons d'Aix, coussins lyonnais et autres bêtises de Cambraix.

Avant le repas, il y avait l'apéritif. Mon père et mon oncle buvaient un alcool anisé - qui n'était pas du pastis - qui embaumait la pièce. Je ne bois plus d'alcool depuis un peu plus de deux ans maintenant et c'est sans doute le seul que je regrette. J'en boirai à nouveau un jour, dans plusieurs années, c'est certain. J'allumerai peut être une cigarette aussi. Des charcuteries particulières, des purées de légumes ou d'œufs de poissons, du pain frais, constituaient la partie solide. Je ne sais plus ce que je buvais. Un soda quelconque j'imagine.

Le repas avait toujours plusieurs plusieurs entrées.  Certaines nécessitaient un long temps de préparation. Le plat principal était souvent une viande avec du riz et des "haricots combos". Je crois qu'on les appelle ainsi en français. Fromage, fruits et... gâteaux, mais un peu plus tard, clôturant le repas. J'attendais avec impatience l'arrivée des gâteaux.  Que de sucreries. Ma cousine s'est abîmée l'estomac avec les sucreries, quelles devaient continuer à manger dans la semaine. Moi, je n'y avais accès que le weekend. Je crois que j'ai tout même eu ma première carie à trois ans...

Derriere le salon, se trouvaient deux autres pièces,  en enfilade. Dans chacune d'elles,  il y avait un lit, une grande armoire et une ou deux machines. Dans la première pièce - la chambre de mon arrière grand mère - un grand lustre pendait du plafond et touchait presque la tête des adultes. Il était si bas que lors d'un défilé militaire  improvisé avec une grande règle de couturier, j'avais cassé plusieurs bulbes en verre. Comme pour les autres bêtises,  ni ma tante, ni mes grands mères n'avaient donné la raison de la casse à mon père.
Il y avait cette grande règle car elles étaient toutes les trois couturières à façon. Les trois machines étaient une surjetteuse et deux machines à coudre. Il y avait aussi de grands,  très grands sacs de chutes de tissus. J'y piochais pour faire des porte-monnaies ou des vêtements pour mes "action man". Parfois, ma cousine et moi les vidions sur le plancher pour faire un gros matelas qui occupait toute la pièce. Un de nos autres jeux était de récupérer les épingles coincées entre les lattes avec un aimant en forme de U.

Je ne m'en souviens pas, mais il semble que tout petit, j'ai parcouru l'appartement en vidant des sachets de lessive. Il est aussi dit que j'ai jeté par la fenêtre toutes sortes de choses, que le voisin du dessous ramenait à mes trois anges gardiens.

J'ai toujours une de ces grandes armoires. Sans charme particulier, elle abrite maintenant mes "archives" (livres, notes, revues...) et me rappelle ce jardin secret dans l'impasse. La deuxième n'a pas supporté nos nombreux déménagements.

J'ai dormi plusieurs fois dans le canapé du salon, même quand j'étais collégien. Je crois bien avoir fait la route en mobylette une fois. La pendule sur le buffet était très bruyante mais son tic tac ne me gênait pas. Il n'y avait pas de volets mais des rideaux dont  les motifs représentaient des sortes de girafes stylisées -  sorties du début des années 60 - qui cachaient mal l'éclairage du lampadaire en face de la maison.

Nous sommes venus souvent le dimanche.

Mon arrière grand mère est morte dans cette maison. Les dernières fois où je l'ai vu, elle grimaçait de douleur quand mon père essayait de la redresser sur "son fauteuil", celui où elle s'endormait avant, le menton posé sur son tablier noir qu'elle ne quittait jamais. Tout comme son fichu sur la tête,  qui n'avait rien de religieux. Je me souviens ma surprise le jour où j'ai découvert qu'elle avait des cheveux longs coiffés en deux grandes nattes.
Sa position quand elle s'endormait sur le fauteuil me faisait rire. Sa tête dodelinant au rythme de sa lente respiration, parfois accompagnée d'un ronflement soudain.
Ce sont les seules fois où je l'ai vu se plaindre. C'était surprenant de la part de cette femme si forte.

Ma mère est tombée malade et elle eut rapidement des problèmes pour se déplacer.  Cet escalier impossible barrait l'accès de mon ancien  "jardin".
Nos visites se sont espacées.

Parfois, ma grand mère ma tante, mon oncle, ma cousine  venaient nous voir chez nous.
Et puis ma mère est morte.

Je me suis marié. Grande aînée est née,  nous allions chez ma tante, plus chez ma grand mère, c'était plus confortable, plus pratique.

Et puis ma grand mère est morte. La maison a été vidée et vendue. Je n'ai pas été particulièrement touché par la soudaine inaccessibilité de l'ancien petit paradis. La vie m'avait donné d'autres joies, d'autres buts.

En ouvrant la cave de mon père, il y a presque deux ans, j'ai retrouvé le lustre et une grande partie des bibelots qui décoraient la maison.  Ils sont pour l'ensemble assez moches, certains étaient cassés - mon cher père les avait empilé sans aucun soin... - mais je les ai gardé. Ils m'emcombrent mais sont des souvenirs dont je ne me débarrasserai pas sans y être forcé.  Ils sont comme les témoins silencieux d'une époque qui a disparu, ceux de l'insouciance de l'enfance,  du souvenir d'une famille, du temps d'avant les premières blessures de la vie.

L'impasse appelée villa - première partie

J'aimais bien aller chez ma grand mère.  En fait, c'était chez ma grand mère et chez mon arrière grand mère, celle dont j'ai évoqué brièvement la vie précédemment. Elles habitaient ensemble. Toutes les deux veuves. Je n'ai pas connu mes grands pères et arrières grands pères.

La maison se trouvait au milieu d'une impasse. Toutes les impasses du quartier s'appelaient "villa". La ville est située juste derrière le périphérique parisien. Une ville cosmopolite,  assez moche, sans beaucoup de charme, mais une ville où j'aimais aller. On pouvait entendre beaucoup de langues différentes et les couleurs de peaux allaient du blanc très pâle au noir très foncé,  bien qu'à l'époque il y avait assez peu de migrants d'Afrique dite "noire".

L'entrée se trouvait au milieu de l'impasse, sur la gauche.  Une petite porte métallique délimitait l'accès à une petite cour. A gauche, dans la cour, il y avait eu un temps, une sorte de mini jardin, un espace vert très réduit. Quand je dis très réduit,  il s'agissait d'une zone de 5m par 2m tout au plus. Je me souviens que j'avais été très déçu quand le propriétaire l'avait fait cimenter. Il me semble que ma cousine et moi y avions joué,  essentiellement après avoir humidifié le "domaine" pour pouvoir jouir pleinement d'un peu de boue en pleine ville.

En face de la porte métallique, au bout de la petite cour, se trouvait celle de l'habitation. Une porte avec dans sa partie supérieure,  une vitre protégée par une grille en fer forgé dont j'ai oublié le dessin. Une porte sombre, assez massive. Sur la droite du couloir, il y avait un grand meuble en formica de couleur jaunâtre pour peu que je m'en souvienne. Je crois qu'il abritait des conserves. Derriere la porte étaient accrochées au mur des cannes dont une avait appartenu à un homme de la famille. Était ce celle de mon grand père ou de mon arrière grand père,  je ne sais plus ? Je ne me souviens pas avoir vu de canne sur les rares photos de mon grand père . À gauche, montait un escalier très raide, dont les marches me semblaient m'arriver au genou dans mes souvenirs les plus vieux. Bien que ma mémoire augmente certainement leur hauteur, les marches étaient "hors norme", c'est certain. Comment les deux femmes, vers la fin de leur vie, faisaient - elles pour gravir cet obstacle ?

Il devait y avoir d'autres rayonnages au fond du couloir, sous l'escalier. Je n'en suis pas sûr. Mais il y avait la trappe à charbon sous les premières marches.  Elle donnait dans le couloir. Je m'en souviens très bien car j'avais entrepris d'y faire un feu avec ma cousine... Ma tante, qui passait ses journées dans ce logement, avait tu l'affaire. Mon père c'était étonné en venant me chercher d'une odeur de brûlé : ma tante et mes grands mères n'avaient rien dit et inventé je ne sais quelle justification à l'odeur.

Au sommet de l'escalier,  il y avait un petit palier. Il s'y trouvait aussi des étagères,  cachées par un rideau. Il me semble qu'on y trouvait des ustensiles de cuisine encombrants et quelques réserves alimentaires. Au dessus de l'escalier se trouvait un petit emplacement dans lequel etait rangé,  entre autres, le violon de ma tante. Je crois que je n'ai vu ce violon qu'une fois. C'est un objet qui reste très mystérieux,  une sorte de relique. C'est comme si cet instrument avait été le gardien d'un secret.

L'accès au logement à proprement parler, se faisait par la droite. Seule le premier étage était chauffé. Une entrée minuscule donnait accès à la cuisine sur la droite et au salon en face.

La cuisine était équipée sommairement. Il y avait un authentique frigidaire dont ma femme et moi avions "hérité" par la suite,  pour la première année de notre vie commune.  Un bloc blanc, aux bords arrondis, avec une poignée chromée qui me faisait penser aux pare-chocs des voitures des années 50.

La cuisinière avait quatre feu et un four à gaz. Je me souviens de ma tante pliée en deux pour allumer le four avec des allumettes provenant d'une grosse boîte. Une plaque en tôle percée d'un petit trou séparait les brûleurs du reste du four. Il fallait introduire la flamme par le petit trou. Ma tante devait bien souvent soulèver la tôle pour permettre l'allumage. Ma tante avait régulièrement des traces de brûlure sur les avant bras...
Une table et deux ou trois chaises, en formica bien sûr,  complétaient le mobilier de la cuisine.  C'était ce modèle de table avec une rallonge à chaque extrémité,  qui s'escamotaient sous le plateau principal. Les pieds étaient en inox.  Je ne me souviens pas que nous ayons pris autre chose que le petit déjeuner dans cette cuisine. Le petit déjeuner... Celui de mon arrière grand mère m'avait marqué :  Du café, avec du mar- du café improprement appelé "café turc"- du pain et un fromage de brebis frais qui trempait dans son petit lait. J'ai pu acheter un temps ce fromage, bien plus tard.  Je n'en ai plus trouvé récemment. Un espace qui servait de plan de travail avait été ménagé dans la partie qui surplombait l'escalier. L'évier, en céramique,  sous le chauffe eau,  était entre la fenêtre et la porte des toilettes. Des toilettes glaciales. A côté d'une fenêtre à deux battants,

mercredi 19 février 2014

Le 22...

C'est après le 21 et avant le 23. Pas de fête en perspective. Normal, ce que je ne fais pas moi même,  ne se fait pas...
En attendant ce jour qui sera finalement comme tous les autres samedis,  je pars dans un pays nordique. Pour le travail bien sûr.  Manquerait plus de prendre de vraies vacances, il ne faut pas exagérer non plus !




jeudi 13 février 2014

Rien à l'horizon

Pendant des années on attend des choses de la vie.
Et puis un jour on se rend compte qu'il n'y a (plus) rien à attendre.

Je n'attends rien dans aucun domaine. Rien professionnellement,  rien sentimentalement, rien artistiquement, rien sportivement, rien.

Vivre chaque jour juste pour vivre est sans intérêt. Parfois il fait beau et l'on s'extasie devant n'importe quoi, un paysage,  un reflet, une odeur, des notes de musique, quelque chose ou quelqu'un.

Et alors ? Et après ? L'intérêt s'il y a en a un est là ? C'est se coucher le soir en se disant : "j'ai passé une bonne journée !". Ça rime à quoi ? A oublier que tout ça n'a pas de sens. A masquer la vacuité de notre existence (de la mienne en tout cas). Ce que je fais ne sert à rien. Ma vie ne sert à rien. Et j'ajouterai sans scrupule, comme beaucoup d'autres.

Oui bien sûr,  il y a les enfants. Mais des enfants pour quoi faire ? Pour leur donner la chance de "vivre", pour eux? Ou pour nous ? Pour donner un sens à notre vie ? Non, pour perpétuer l'espèce. .. Ce doit être ça le but. Perpétuer cette espèce nuisible aux autres et à elle même.

Ce qui est sûr c'est que quand les enfants sont là, il faut assumer.
Et c'est bien dommage.

Je planterais tout avec plaisir. Tout laisser, sans rien emporter.













dimanche 9 février 2014

D'autres moyens

Il y a un moyen d'expression que je n'ai jamais essayé. 

je ne prétends pas maîtriser tous les moyens ni même n'en avoir laissé seulement qu'un de côté.

J'ai essayé le dessin, la peinture, la musique, le discours,  lecriture, le body language, la sculpture et je ne sais quoi d'autre.

Mais, je n'ai jamais essayé la danse.

C'est donc décidé, je me lance dans l'expression corporelle artistique.  Et afin que mon expression soit pure, libre, je vais oeuvrer nu... Je posterai les vidéos sur "tu channellises".

samedi 8 février 2014

Encore un peu

Vivre.
Contempler un paysage ou un corps et s'émerveiller.
Regarder une oeuvre et se dire qu'on ne pourra jamais maîtriser un art aussi bien.
Voir la joie sur le visage de ses enfants.
Aimer.
Être aimé.
Attendre un passage dans une suite musicale et frissonner quand on l'entend.
Sentir le vent chaud et les parfums qu'il transporte.
Entendre au loin les cris des enfants au bord de mer.
S'endormir en plein jour, serein, sans penser au temps qui passe.
Se coucher dans la chambre d'un hôtel, vide, silencieux, après avoir regarder les lumières sur l'eau par la fenêtre.
Baisser la lumière,  prendre un livre et disparaître dans le récit.
Sentir un corps chaud, rompu par l'extase, collé contre soi, en deviner les courbes les plus intimes.
Arriver, épuisé, essoufflé et se dire : "je l'ai fait".
Se dire qu'on a encore le temps.
Se dire que c'est la dernière fois.
Regarder la fin, paisiblement.




L'égoïste

Je me souviens que mon arrière grand mère mangeait les fruits à moitié blets. Elle nous laissait les meilleurs et elle n'aimait pas gâcher.

Mon arrière grand mère était une femme admirable très forte mais très bonne, ayant vécu des choses horribles.

Elle a survécu à des massacres, a été confrontée à la mort de proches, à la barbarie humaine, la mort et la mutilation autour de soi, qui frappe sans distinction de sexe ou d'âge, sans pitié aucune, avec haine et bêtise.

Elle a connu la faim, le "déplacement" de population,  la fuite avec sa fille, son bébé protégé,  pour la survie, l'exil, l'abandon de tout. Puis le refuge en terre de langue et coutume inconnues.

Elle a connu cette vie que dautres connaissent encore aujourd'hui, partout à travers le monde. Cette vie dont on ne mesure pas la dureté, la souffrance, les sacrifices, les peurs terrifiantes. Cette vie dont les médias balancent quelques images avant le repas à 20th,  plus préoccupés par leur audimat que par leur signification (mais ça c'est un autre débat).

Elle a connu la vie de ceux qui connaissent la valeur de la vie, sa fragilité, la vie de ceux qui ont - apres leur survie au moins, marqués définitivement par la dureté de la leur - protégé leurs descendants, voulu le meilleur pour eux, tout donné pour eux.

J'allais écrire quelques choses de méchant.

Quelque chose sur le fait de prendre les meilleurs fruits, la dernière part de gâteau, de ne parler que de soi et de sa santé, de ne penser aux autres que comme une présence utile à soi .

C'est inutile. En deux générations, tout c'est inversé. Je ne veux pas l'oublier.

Je ne veux pas oublier que je suis là, parce qu'une femme au début du siècle précédent, s'est battu pour que son enfant et elle survivent. Je ne veux pas oublier que mes enfants sont ce que j'ai de plus cher. Je suis un lien entre ceux d'avant moi et ceux d'après moi.

L'égoïste, qui ne peut pas être excusé de tout par son âge et sa maladie, me rappelle tout ça. Je ne veux pas non plus lui en vouloir,  mais je ne veux pas oublier.

Ce matin, j'ai trouvé sous la porte de ma chambre un mot comme je n'en avais plus eu depuis longtemps. Sur une page de cahier à carreaux, avec un feutre bleu, en grosses lettres rondes il était écrit : "Papa je t'aime".