jeudi 14 mai 2015

Elle alors

Elle est souriante, tendre, sentimentale, sensible, émotive sans doute.
Elle a de longs cheveux blonds.
Je ne sais pas combien elle mesure, 1m65 ? Elle est très mince, mais féminine.
Elle dit des choses gentilles, que je lui plais beaucoup pour exemple.

Il n'y a que pendant la course d'aujourd'hui que je n'ai pas pensé à elle. Et encore, c'est faux. Je pensais à mon téléphone sur lequel j'aurais pu consulter ses messages.
Quand j'ai glissé pendant la course - il faut que je me donne en spectacle... - et à la fin, quand je sentais que j'allais exploser, là, je crois que je n'y ai pas pensé...

"On a beau faire, on a beau dire,
Qu'un homme averti en vaut deux,
On a beau faire, on a beau dire

..."*


*Jacques Brel, "Le prochain amour"

mercredi 13 mai 2015

y a pas quelque chose pour les courbatures ?


Le grand-père va mieux. Beaucoup mieux. Il se lève et se déplace dans la maison.
Il nous réveille tous les matins en essayant d'ouvrir les portes des chambres que nous fermons à clef. Sinon, il entre et allume. A 6h c'est désagréable.
Ce matin, il a tourné comme ça de 6h à 7h, jusqu'à ce que je me lève pour lui dire d'arrêter. Il veut des médicaments pour les courbatures. Courbatures qui disparaissent quand il se lève. Alors, non, pas de médicaments…

Elles... non, elle

Toutes ces femmes, attendrissantes, charmantes à qui l’on voudrait dire des mots doux, que l’on voudrait embrasser, serrer contre soi…

Mais il ne faut en retenir qu’une. Pourquoi ? Parce qu’elles le veulent.


Je crois que je suis à nouveau en plein questionnement. Le polyamour (pas le libertinage, ça n’a rien à voir) me semble être une voie intéressante quand on en a fini avec la famille « papa, maman et leurs enfants » et qu’on n’y retournera pas.

Annick la comptable, Edith la vendeuse, Tiphaine l’orthoptiste, Christiane la sculpteuse… je voudrais garder celles-là. Toutes différentes, toutes avec des qualités (et des défauts) différents. J’aime échanger avec elles. Leurs sensibilités, leurs goûts, leurs mots, leurs gestes, leurs envies, leurs craintes, tous ces petits morceaux d’elles, toutes leurs facettes, il va falloir les oublier.

N’en garder qu’une...

mercredi 15 avril 2015

Infierno

Pour être honnête - et même si j'écris rarement en ce moment - c'est plus pour vous que pour moi je poste cet article.


'C'est qui vous ?"


Vous ? Ce sont les lectrices (le masculin n'a pas lieu d'être dans le cas présent) qui me suivent plus ou moins régulièrement. D'une façon ou d'une autre "vous" faîtes partie de mon environnement. Certaines sont très présentes, d'autres l'ont été, pour des échanges de natures très différentes. J'ai plus de regrets que de remords dans ce domaine.


Nous en sommes à un stade ici - ici chez moi - où une personne de la croix rouge passe trois fois par jour. Mon père ne se lève pratiquement plus et généralement il a besoin d'une personne pour le soutenir.
Hier, on l'aidant à aller aux toilettes, en l'aidant à baisser son pyjama, en l'aidant à le remonter, en voyant les couches dans l'entrée, je me suis dit, ça y est, c'est reparti.


C'est reparti comme quand ma mère était malade - 30 - 35 plus tôt - et que je la portais jusqu'aux toilettes.


Combien de temps encore ? Un certain temps. Car "c'est parti" pour le maintien au domicile jusqu'à la mort. La sienne ou le mienne, je ne sais pas.
Ce vieil égoïste qui ne voulait pas de la maison de retraite et n'a jamais souhaité un anniversaire de ses petits enfants, aura réussi à partir en nous entrainant lentement vers l'enfer.


C'est parti pour le matelas anti-escarres, le lit "médical", sans doute la chaise roulante. Tout ce que nous avions pour ma mère.
Viendront avec les perfusions, les piqures, les soins médicaux quotidiens.
Je me rappelle de tout ça.


Je ne pense pas à sa souffrance ? Mais si j'y pense. Je crois avoir fait tout ce qu'il fallait quand il le fallait ? Absolument pas. Seulement je porte un regard peu clément sur cet homme qui a su rester absent longtemps pour ne réapparaitre que quand il avait besoin de nous.
Cet homme qui n'a voulu qu'un enfant par pur égoïsme contre l'avis de ma mère.
Cet homme qui ne s'est jamais intéressé à nous mais n'a fait que nous parler de lui, de lui et de lui.


Alors je m'occupe de lui parce que c'est un être humain, faible, sans défense et que l'égoïsme ne justifie pas la souffrance.


J'ai abandonné tout espoir de rencontre. Qui voudrait d'un homme qui s'occupe de son père, ne part pas en vacances, ne part pas en week-end, rentre maintenant du travail à 20h ?
Je vais à des rendez-vous quand on me sollicite, j'offre des cafés, je fais des promenades mais je me rends compte que je le fais avec des femmes qui ne me plaisent pas, comme si je voulais éviter impérativement de rencontrer quelqu'un et de devoir lui livrer mon "secret". Je ne contacte plus les profils qui me plaisent le plus.


Je parle, je rigole, je suis agréable, le moment partagé est agréable.


Quant à rencontrer des personnes sans site de rencontre, je crois qu'il faut venir prendre ma place pour réaliser que ce n'est pas vraiment possible. Je n'ai même plus le temps de m'entrainer en ce semaine, je finis trop tard.
Samedi, le matin c'est piscine,, course à pied éventuellement, les courses à midi ou en début d'après-midi, différentes tâches domestiques, puis le repas du soir. J'essaye d'aller voir des concerts vers 21h mais je ne fais pas partie des dragueurs. C'est comme ça et ça ne changera pas. Et puis, cette espèce de faune de la nuit ne me plait pas spécialement.
Dimanche matin repos ou sport, repas, sieste après manger (je dors mal et suis dans un état de fatigue assez prononcé parfois) et si je peux un café pour un rendez-vous avant de revenir à 19h préparer le diner.


Voilà; Je suis en retard pour aller au bureau. Mais j'ai posté un message. J'espère que "vous" apprécierez....
Et même si je les lis avec toujours beaucoup d'intérêt, je ne réponds pas vraiment aux messages, au moins pour l'instant.


J'espère que "tu" vas bien...

mardi 24 mars 2015


Comme il est dur de rencontrer celle qui nous plaira.

Comme il est dur de rencontrer des gens, déjà. Nous sommes à une époque où les moyens de communication sont nombreux et variés mais il ne me semble pas que nous soyons moins seuls, moins isolés.

Le nombre de célibataires et d’amours fugaces a dû exploser ces 20 ou 30 dernières années. Nombreuses sont les choses qui ont explosées d’ailleurs. La famille en premier lieu. Les règles de vie commune, les repères aussi.

Le constat d’un vieux con a n’en pas douter.

Un vieux con. Sur la touche à 51 ans. Je dois mal vieillir et le charme que l’on me trouvait a dû disparaître (Je n'ai jamais été convaincu de mon charme. Ce sont les témoignages que j'ai pu recevoir à une époque que me l'ont appris).

Je plais aux femmes de plus de 50 ans, c’est certain. Mais je dois avouer – avec honte – que je ne suis que très rarement attirés par elles. Peut-être les marques de la vieillesse qui se rapproche me font-elles peur ? Je ne veux pas être insultant ou indélicat – je le suis finalement – mais certaines portent ces morsures du temps que je vois aussi apparaître sur mon visage et mon corps. C’est discret pour l’instant mais c’est présent. Le fait de faire du sport aide certainement à freiner la chute. Pourtant, elle arrive. Cela explique peut-être mon manque d'attirance.


Globalement, j’ai envie de vivre. J’ai envie de m’émerveiller devant un corps ou un paysage. M’imprégner d’eux, laisser mes sens les découvrir. Non, un corps n’est pas un objet, mais il peut être aussi beau qu’un paysage que l’on découvre, que l’on contemple, que l’on souhaite ne pas oublier.

 

Et puis, vibrer ensemble, aimer ensemble, c’est tellement agréable. J’ai dans la tête des lieux qui m’ont marqué et que je voudrais partager.  Les falaises d’Etretat, le musée d’art moderne du centre Pompidou, les calanques de Cassis, les rues de La Ciotat, Quiberon, Lorient, Les grandes dalles, Charmant Som…

 

Je voudrais que cette femme soit sensible, une peu folle parfois, qu’elle souhaite pouvoir s’abandonner avec confiance. Les femmes supportent une pression supérieure à celles des hommes aujourd’hui. Enfin, il me semble. Je l’ai déjà écrit ici (que n’ai-je pas déjà écrit ici ?), mais beaucoup portent une carapace, lourde, qui masque comme elle peut leur fragilité, leur doute et parfois leur détresse. Non, la femme n’est peut-être pas plus fragile que l’homme, mais elle cherche plus que lui aujourd’hui à masquer ses faiblesses. Elle ne se donne pas, on ne lui donne pas, le droit à l’erreur. Comme pour les hommes finalement. L’homme doit être fort, il ne pleure pas, il est solide. La femme est dans la même situation.

La femme est entrée dans ce schéma. Elle est forte, elle gère tout. Son travail, ses enfants (seule pour beaucoup d’entre elles), sa vie sentimentale.

La femme a deux fois plus de risque de connaître la dépression que les hommes. Quelque que soit le milieu social ou le lieu. C’est un fait.

Alors je voudrais que celle que je rencontrerai peut-être un jour, pose sa carapace et ses armes quand elle est avec moi. Au moins de temps en temps. Qu’elle « respire ». Nous respirerons ensemble. Il y a une notion de protection mutuelle dans un couple pour moi (non, je ne parle pas de préservatifs…).



Mais la rencontrer comment ? Où ? Je n’ai que des photos de mauvaises qualités où je ne souris pas. Et il semble que mon sourire soit ce que j’ai de mieux.

Quelle chance puis-je avoir sur un catalogue de produits où l’on ne voit d’abord que le visage et l’âge ?

 

Quatre rencontres, une seule charnelle, aucune suite à donner. Une autre en attente. Des contacts « éloignés » (non, je ne ferai pas une heure d’autoroute pour rejoindre ma « partenaire »).

 

Se retrouver sur le marché de la rencontre à mon âge ou sur celui du travail n’est pas une bonne chose…

 

 

lundi 16 mars 2015

Déception


La photo datait sans doute d'il y a quelques années. Elle a pris énormément de poids. Seuls les yeux et le nez rappelaient le visage fin dont les photos m'avaient séduit. Son regard triste et son haleine très alcoolisée semblaient indiquer une profonde solitude. Au cinéma, son bras occupait tout l'accoudoir, comme s'il elle espérait que le mien le rejoigne. J'étais triste en recevant son gentil message juste après la séance, elle allait être déçue. J'ai répondu sobrement. Elle a compris.




La musicienne jouait bien. Elle m'a invité au concert de l'orchestre dans lequel elle jouait. Nous avons pu discuter pendent la première partie. Des banalités. Je ne voulais pas poser de questions personnelles. Je n'ai rien ressenti quand je  l'ai vue. Une femme sympathique mais pas une future amante. Après sa prestation, elle est sortie des coulisses pour venir me voir. J'ai parlé de la qualité de la prestation, elle m'a dit que ce serait bien de nous revoir. Et j'ai encore pensé qu'elle aussi allait être déçue. Un message poli et anodin le lendemain en fin de journée et puis chacun retourne à sa vie.




Et je pourrais parler des photos et des messages reçues. Je pense quand je décline avec délicatesse à la déception que je ressens moi aussi quand on m'écarte.


Quelles étranges situations.
Je me souviens du collège o du lycée quand nous envoyions un émissaire demander à l'élue si elle "voulait sortir avec nous". Là, c'est un peu la même chose. Des messages, des "favoris", des "coups de foudre", ce sont les émissaires.


Nous ne vivons pas une époque merveilleuse, non; définitivement.

Envies

J'ai envie que l'on me trouve beau, et drôle, et gentil, et intéressant, que l'on veuille passer du temps avec moi, que l'on veuille me toucher, que l 'on me désire.
.
Et j'ai envie d'aimer, passionnément, sans limite.

samedi 14 mars 2015

Mme 47 km


J’ai vu « Mme 47 km » un soir en sortant du bureau. Nous nous étions donnés rendez-vous à l’entrée d’un parc situé à mi-chemin entre son domicile et ma société, enfin, cette qui m'emploie.

Elle est arrivée à l’heure, j’étais en avance.

Très dynamique, très volubile, le dialogue c’est vite engagé. "Dialogue",  car j’arrivais tout de même à placer quelques phrases. Nous avons marché sur un chemin qui suivait une petite rivière qui coulait derrière le château. Il faisait bon et la luminosité était encore bonne bien qu’elle commençait à baisser. A sa façon d’être très près de moi en marchant, si près que nous nous heurtions sans cesse, à la façon dont son bras ne se balançait pas naturellement, volontairement freiné dans l’amplitude de son mouvement, comme si ça main cherchait à attraper la mienne, j’ai compris que je lui plaisais. Nous nous sommes arrêtés sur un petit pont qui enjambait la rivière et surplombait une rupture de pente qui créait une espèce de cascade. Elle m’a raconté qu’enfant, elle se baignait là. Elle était pratiquement appuyée contre moi. Je me demandais si j’allais l’embrasser.

Nous avons fait demi-tour, le jour commençait à tomber. J’ai regardé son profil, il me plaisait. Sa coupe d cheveux me faisait penser à celle d’une femme que j’ai souvent représentée, soit en dessin, soit en image de synthèse. Des cheveux noirs, avec un carré court « plongeant », dont les mèches cachaient presque un œil.

Nous sommes arrivés aux voitures. Elle se tenait face à moi. Je l’ai embrassé. Elle s’est laissée faire. Nous avons dû passer 30 minutes à nous enlacer doucement, laissant nos mains et nos bras découvrir pudiquement le corps de l’autre ; La nuque, les bras, la taille, les hanches.

 

Nous avons supprimé nos comptes sur le site de rencontres. Elle a montré mes photos à sa fille la plus jeune,  à sa mère,  à son amie. J’ai trouvé ça trop rapide.

 

Deux jours se sont passés. J’ai profité un soir, tard, d’un retour de déplacement pour sortir de l’autoroute et l’attendre au péage. Elle est arrivée et m’a proposé de la suivre chez elle. La nationale était déserte à cette heure de la nuit. Nous avons roulé 10 minutes. Son appartement avait une taille modeste mais il était décoré avec goût. Elle m’a désigné une porte dans le couloir en me disant que derrière elle se trouvait deux chambres dans lesquelles elle avait une de ses filles et une amie étrangère qu’elle hébergeait.

Evidemment nous avons fini par arriver sur son canapé. J’ai demandé si elle ne craignait pas que quelqu’un n'entre et quand elle m’a répondu qu’il n’y avait pas de risques, j'ai douté du fait que les chambres étaient bien occupées ce soir.  Evidemment, les fermetures par boutons, à glissière, par crochets se sont ouvertes, libérant un flot de désirs. Lorsqu’elle m’a dit « il ne faut pas » en n’opposant aucune résistance, en continuant à faire tout ce qu’il fallait – très bien du reste – pour que nos corps n’aient plus que l’idée d’exulter, j’ai pensé à MASH et aux « lèvres en feu ». Pas méchamment. Juste une référence qui s’invite à chaque fois qu’une femme me dit « non, arrête » ou « il ne faut pas » ou « que vas-tu penser de moi » ou « ce n’est pas bien » en se laissant faire, en donnant même plus d’intensité aux échanges. J’ai aussi pensé à cette période d’avant Madame et à cette brève période où nous avions rompu,  ce cumul de plus de trois ans de papillonnage, où cette scène c’est souvent présentée : Cette résistance verbale que le langage corporel nie complètement. C’est sans doute une façon d’attiser le désir de l’autre, peut-être de lui donner un certain « pouvoir » ou plutôt, de lui faire croire qu’il « a » un certain pouvoir. Car il me semble que l’homme aime être valorisé. Il a besoin de se sentir mâle, un peu dominateur (sans violence bien sûr). Lui faire croire que l’on cède à son charme ou à ses caresses attise son désir. Rien de péjoratif dans ma remarque, rien de dégradant dans la stratégie, car il s’agit bien de ça finalement, d'une stratégie.

Je ne décris pas plus ce qui est arrivé. Après la frénésie des instants, les corps se sont apaisés, les tensions sont tombées, les esprits sont redevenus lucides, les mouvements plus calmes. Nous avons échangé des mots gentils, des compliments.

 

Un dernier baiser et j’ai repris la nationale, puis l’autoroute, puis une autre nationale. Les 10 heures de voiture et les heures sensuelles m’avaient fatigué. Les 45 minutes de route m’ont paru une éternité.

 

Une journée est passée avec des échanges de mots gentils. Puis le samedi est arrivé. Je n’avais rien prévu pour le soir. Elle avait normalement sa fille. L’après-midi seul a été long. Je  me suis dit que j’étais finalement toujours seul. Que j’aurais au moins voulu pouvoir prendre un café avec « ma partenaire ».

Par sms, dans la soirée, elle m’a annoncé qu’elle sortait avec une amie qui voulait aller boire un verre et aller danser dans la ville où j’habite. Elle a précisé qu’elle ne voulait pas y aller. J’ai demandé si elle sortait souvent ainsi. Sa réponse m’a paru confuse, gênée. Une sorte de « oui mais non ». Elle avait voir, elle ne savait pas, elle allait décider si elle y allait. J’ai attendu qu’elle me propose de la rejoindre ou plutôt de nous voir. J’aurais pu faire la proposition mais j’ai attendu.

Quand sa proposition est venue, il était trop tard. J’avais pris la décision que nous n’irions pas plus loin. Toujours par sms, je lui ai écrit qu’il fallait mieux arrêter que nous n’avions pas les mêmes centres d’intérêt (je déteste les boîtes de nuit), que nous étions trop loin.

J’ai reçu un message avec un peu plus de temps qu’il ne fallait pour l’écrire. Comme si un temps de réflexion avait été nécessaire.

« Comme tu le souhaites, je sais que tu as raison. Je suis heureuse d’avoir été un peu avec toi. Tu es un homme très bien, je l’ai ressentie la première fois que nous nous sommes vus. Le bonheur est proche pour toi car tu es sensible, beau et très correct, vraiment très séduisant, attentif à tes enfants, bref, super, vraiment trop avec tes jolis yeux ».

J'ai trouvé ça très délicat, très raisonnable aussi. J’ai répondu à mon tour avec des compliments sincères. Sa volonté, son courage, sa bonne humeur, son joli visage, une personne bien en somme.

 

Par la suite, nous avons pris quelques nouvelles. Et puis le silence. Et nos comptes sont à nouveau ouverts sur le même site.

 

Un autre rendez-vous a suivi. Une histoire plus courte encore et moins sensuelle…

samedi 28 février 2015

H E L L O W O R L D of illusion


Quelques  semaines de sites de rencontre.

Quelques contacts. Aucun dans le monde réel.

Des profils sans photos, des discussions agréables souvent.  


Beaucoup de femmes plus âgées (5 à 8 ans de plus que moi), ce qui n’est pas en soi un problème,  même si je dois avouer que je suis plutôt attiré par les femmes plus jeunes. C’est ainsi. Inutile de se mentir. Mais c’est le charme ressenti qui guidera mon choix. Ça et les perspectives d’entende réciproque.

 

« Natacha », 45 ans, 2 enfants, à 20 km. Nous avons beaucoup « chaté ».
Evidemment nous avons trouvé que nos caractères étaient compatibles. C’est une particularité de ces sites. Lorsque l’on discute, on se rend compte que l’on pourrait s’entendre avec beaucoup de monde. Et plus on discute, plus on est « séduit ».

 

« Bleu », 41 ans, dans la même ville. Nage beaucoup, faisait partie d’un club de natation étant plus jeune. Un intérêt commun pour le sport et les choses simples.

 

Puis, un jour, des photos qui ne révèlent aucune attirance particulière. Une certaine déception, une frustration. Et devoir le dire à l'autre c’est assez désagréable.

 

« Barbara », 41 ans, 37 km. Elle m’a contacté car mes photos lui ont plu. Très sympathique. Très simple. Un joli sourire. Grande, mince, brune. Mais 37 km… Comment imaginer une relation avec des emplois du temps chargés ? Ne se voir que le week-end ? Peut-être même un week-end sur deux ? Non, je connais déjà. Alors nous communiquons. Comme des vieux amis.

 

« Florence », 56 ans, 80 km, mince, cultivée, élégante, "sobrement" élégante. Elle n’avait pas de photo. Je lui avais dit quand elle m’avait contacté une première fois qu’elle était trop loin. Elle m’a recontacté. Elle est tenace et audacieuse.  Elle voulait absolument m’envoyer une photo et me parler. « Je suis très séduisant et mon annonce correspond à ce qu’elle attend ».  Je doute que la photo qua j’ai reçu ne « date que d’un an ». Sa voix, ce léger tremblement parfois, semble aussi indiquer un âge différent, plus important. Il faudra que je lui dise lundi que je préfère ne pas donner suite. Etre sincère mais correct, diplomate. Expliquer la distance… 80 km, c'est ingérable.

 

Les choses se font à l’envers avec ses sites. Et il est incroyable de découvrir à quel point une proximité, une confiance, une séduction se créent quand on communique sans s’être vu. C’est très surprenant. Cela vient sans doute aussi de mon caractère.  Le contact s’établit assez rapidement.

On peut tomber amoureux d’un être immatériel. Je pense à ces correspondances d’avant l’image et les communications électroniques. C’est très dangereux cette progression dans l’imaginaire car l’arrivée du réel, par une image, une voix,  une rencontre, vient briser violemment le rêve.

 

La jeune sportive m’écrit toujours. Parfois sans raison ou pour un motif qui ne me parait pas justifié : "je voulais te demander...". Mais pourquoi le demander à moi ?  Je réponds, nous plaisantons. Elle m’aime bien, c’est évident. Elle me taquine sur mon âge. Je fais la même chose. Elle est toujours avec son copain. Ils me semblent se voir assez peu pour deux jeunes célibataires sans enfant. Sait-elle qu’elle finit par me troubler ? Mais il n’y a rien à tenter car rien à construire. Une jeune femme m’aime bien. Elle n’attend rien d’autre qu’un partage d’activités sportives et d’échanges de bonne humeur par messagerie. Mais c’est troublant une jeune femme séduisante.  Le vieux mâle y voit ce qu’il a perdu, sa jeunesse, sa fraicheur. Il y voit aussi une vie à bâtir, une famille à créer, des projets à faire. Il y voit aussi un corps jeune, ferme, que le temps n’a pas marqué, séduisant. J'en arrive à me dire que si j'avais son âge ou presque que son âge, elle aurait été prête à se laisser séduire.  Non, je ne repasserai pas par mes 30 ans...

 

Concert puis pub où jouait un groupe hier soir. Du coup j’ai manqué l’entrainement de ce matin. Plus l’habitude de rentrer à plus de 2h du matin. Pas de mal au cœur car je ne bois toujours pas. Plus de trois ans maintenant. Mais les oreilles qui sifflent encore un peu. Bon sang que c’est fort.

 

Je flotte. Dans un état intermédiaire. Parfois je monte, je respire à plein poumon, j’emmagasine des images agréables et puis parfois je me cogne en heurtant le sol. Comme si la lumière s’était éteinte rapidement.

dimanche 15 février 2015

Elle est comment cette pomme ?



Il était petit et rondouillard, jovial. Pas gros, mais avec un ventre qui tirait sur sa chemise blanche, sortait de son costume noir et sur lequel était posé une cravate rouge  La cinquantaine, certainement. Un visage rond, un petit nez, un peu rond aussi, des pommettes un peu rouges, de celles de ceux qui boivent plus que nécessaire. Une calvitie qu'il cachait avec des mèches tirées de la couronne et plaquées sur le sommet du crâne.


J’ai pensé à une caricature de représentant de commerce.


 


Il marchait dans la galerie marchande du supermarché.


 


Ces pas étaient petits, rapides. J’imagine qu’il avait aussi des petits pieds.


Il tenait une bouteille de champagne.


 


Avec lui se trouvait une grande fille noire, plus jeune, avec des formes généreuses qu’une robe noire en coton, très moulante révélait  volontairement. Sa taille était serrée par une ceinture rouge. Du même rouge que celui de la cravate du petit rondouillard. Elle avait de hauts talons et des semelles compensées qui lui donnaient une démarche absolument pas naturelle et un peu ridicule. Comme quand on marche sur la pointe des pieds, pieds nus. Elle tanguait et semblait chercher son équilibre à chaque pas.


 


Sa robe était  fendue d’un côté, bien plus haut que la cuisse, à tel point que l’on était presque étonné ne pas apercevoir, au départ de la fente, sa culotte.


 


Bien que longue, arrivant juste au- dessus de la cheville, la robe remontait sur ses hanches, lui imposant, en plus des efforts développés pour avancer sur ses échasses, de la tirer vers le bas, à droite, puis à gauche, puis à droite, puis à gauche..


 


En début d’après-midi, la galerie commence à se remplir à nouveau. Mais elle n’était pas assez pleine pour que ce couple improbable puisse passer inaperçu. Lui ne le cherchait pas à priori. Il semblait se pavaner. Il regardait à droite et à gauche, probablement convaincu de faire des envieux.


 


J’ai pensé qu’il ne fallait pas juger. Ne pas se demander ce qu’ils faisaient ensemble.  Etaient-ils ensemble d’ailleurs ? Il marchait côte à côte, c’est tout. Le reste ne pouvait être qu’interprétation. Mais j’ai éprouvé un peu de pitié pour ce petit personnage.  Car manifestement, il était très fier de se promener avec cette fille dont la tenue et la démarche me semblaient plutôt vulgaires.


Après tout quelle importance ? S’il était heureux. Et même s’ils étaient ensemble et qu’elle ne le soit que par intérêt et non par amour, quelle importance ?


 


Finalement, ce qui est important, c’est d’être heureux, d’éprouver une satisfaction à l’instant que l’on vit. Etre aveugle. Caché aussi car c’est bien souvent le regard des autres qui introduit le doute.


Le seul problème, c’est quand la conception que l’on a de la situation change. Quand le rêve se brise. Quand ce que l’on avait pas su ou pas voulu voir se révèle. On peut accepter les faits en se disant que l’on an a bien profité. Car après tout c’est vrai. Et peu importe le jeu que jouait l’autre, sa duplicité. Mais cela ne vaut que si l’on n’a rien perdu. Car sinon, je crois que l’on chute vertigineusement.


 


Il me semble qu’il faut, soit ne pas perdre ses illusions – si l’on a peur d’en souffrir, sinon, que vogue la galère, on écopera quand elle prendra l’eau - soit ne pas se leurrer.


Dans le premier cas, je ne vois pas comment ne pas être perturbé ? J’ai l’image d’une lumière qui s’éteint d’un coup. Si l’on sait que l’on sera perturbé, atteint, affaibli par cette perte et qu’on ne le souhaite pas, que l’on ne veut pas devoir la combattre et s’en relever, il faut refuser l’illusion.


Et donc voir les choses telles qu’elles sont vraiment, de façon factuelle. Mais est-ce seulement  possible ? Tout n’est qu’interprétation ! On peut essayer de rester lucide, froid et se dire que l’on ne voit qu’une partie des éléments.  Mais que faire dans ce cas ? Que juger ?


Je vois une pomme. Je n’en vois qu’une moitié. Cette face est rouge et lisse, elle est bien mûre. Mais il m’est impossible de voir l’autre côté. Si je juge la pomme sur ce que j’en vois, elle est bonne à manger.


Mais qu’en est-il de l’autre face ? Elle peut-être aussi belle que celle que j’aperçois, ou complètement pourrie.


Que dois-je faire ? Je croque dans la pomme en me basant sur ce que je vois ou je la laisse car je ne le vois que partiellement ? Déjà, j’imagine qu’elle peut être à moitié pourrie. Je considère donc que les faits apparents ne sont pas suffisants pour décider de mon action.


 


Je ne mange pas la pomme ou je croque dedans en acceptant de devoir en recracher les morceaux ?


 

samedi 14 février 2015

Une semaine banale


Dimanche pluvieux et venteux
Pourquoi faut-il qu’il fasse beau la semaine et moche le week-end ? J’aurais bien voulu faire du vélo. Du vélo de route. Sous la pluie ou sur route bien mouillée c’est de l’équilibrisme.

Allez directement à la case prison…
… ne passez pas par la case départ. Non, ce n’est pas un nouveau départ. Troisième période de ma vie où je me retrouve sur un site de rencontre donc. La première fois, j’étais plus près d’une grande ville. Une très grande ville. Elle est maintenant trop loin de cette ville de province où j’évolue.


El c’est impressionnant comme le nombre d’inscrits est différent. Je ne suis pas sûr qu’il soit en rapport avec le nombre d’habitants. Comme si la proportion de célibataires était plus importante dans les grandes agglomérations.


145.854.702 inscrits… dont beaucoup de fantômes
L’arnaque du nombre d’inscrits : D’abord, il y a les inscrits qui ne viennent plus depuis des lustres. Sont-ils tous morts ? Quel est l’intérêt de garder un compte (et sa photo bien souvent) sur un site que l’on ne fréquente plus ? A chaque fois que j’en suis sorti (c’est-à-dire deux fois), j’ai vidé et supprimé mon profil. Quels sont ces fantômes ?


Et puis, il y a ceux qui sont inscrits mais qui n’ont accès à rien car ils n’ont pas payé. Quel est l’intérêt là aussi ? Ils ne peuvent pas lire vos messages et ne peuvent pas y répondre… Sont-ils intéressés par un score quelconque, comme le nombre de visites sur leur « fiche » ? Ou bien pensaient-ils, pauvres naïfs que tout était gratuit ? L’information est pourtant disponible. Et beaucoup viennent chaque jour. Pour faire quoi ? Rêver un regardant des fiches ? Encore une race de fantômes.


La nouvelle collègue
Mais je dis non. Non, non, pas une collègue. J’ai déjà expliqué pourquoi. J’adore son visage. Et pourtant ce n’est pas une poupée. Un nez fort mais un ensemble tout à fait charmant. Un visage très lumineux.  Et des yeux noirs. Par contre, je suis moins convaincu par la tenue et surtout les chaussures. La tenue est standard (pantalon, pull) mais l’harmonie des couleurs est une composition très « personnelle ». Et puis les chaussures sont des ces modèles à semelle compensées et à talon dont je ne raffole pas.  Quel âge a-t-elle ? Je ne sais pas, une petite trentaine  à tout casser.  J’ai mangé avec elle au réfectoire, avec d’autres collègues, peu avant la reprise, quand tout le monde est parti. Elle rit de mes plaisanteries. C’est une bonne chose. C’est un minimum. Dans un autre contexte, peut-être que j’aurais tenté ma chance. Mais non, pas une collègue. Un joli sourire et des lèvres charnues.

La jeune sportive
Nous communiquons moins. C’est mieux ainsi. Je suis maintenant célibataire, cela change les choses, au moins pour moi. Elle est jeune mais c’est une jolie femme. Et même vieillissant, je suis un homme. Je réponds, nous échangeons quelques bêtises  et puis c’est tout. Plus de journées entières à « textoter ».

Course à pied
Hier, j’ai couru une heure à l’heure du repas autour du bureau (encore un avantage de la campagne : Perdu dans les champs en 2 minutes). J’ai couru et puis je me suis arrêté deux fois. Pour regarder les arbres, la rivière, les collines, les champs. Pas de bruit, pas de mouvement, personne. Un paysage modelé par l’homme mais sans homme. Très curieux ce que provoque cet isolement (tout relatif). Une grande mélancolie, de la tristesse et puis un soulagement, comme un apaisement, comme une vérité qui s’impose et que l’on finit par accepter. Je me suis dit qu’un jour, je ne serai plus là. Ça ne changera rien. Je n’emporterai rien de ces images, de cette ambiance. Cette conscience de mon insignifiance estompe mes préoccupations. Un passager sans importance d’un voyage sans relief…


Allez faire les courses. Il le faut. Et je sais que je m’attendrirai devant d’autres visages, croisés au hasard des rayons plein d’articles. Des produits sur étagère. Un peu comme moi sur le site  de rencontre.

 

jeudi 12 février 2015

Une lettre ?



Bien sûr que je l'ai aimé.


Et bien sûr je l'aime encore, certainement.


Et oui j'ai peur de finir tout seul.


Mais on ne reste pas avec une personne avec qui l'on n'est pas heureux et que l'on ne rend pas heureuse.
On ne reste pas non plus avec cette personne parce que l'on a peur d'être seul.


Je crois que pour vraiment "faire le deuil" de cette histoire, cette longue histoire, je vais lui écrire une lettre.
Elle est têtue, campant sur ses positions, peu sujette au doute. Je ne crois pas qu'elle en souffrira. Mais je crois qu'elle appréciera.


Je lui dirai à quel point je l'ai aimé et que je pense encore à elle. Que ce n'est pas facile cette nouvelle tranche de vie qui commence sans elle, après 7 années passées d'une façon ou d'une autre ensemble.
Je lui dirai à quel point elle me plaisait « physiquement », comment sa silhouette, ses yeux noirs me troublaient et m’attendrissaient, quelle belle femme elle est.
Combien j’aimais quand elle faisait la "fofolle" (c'était si rare à la fin).


Et je lui demanderai de ne pas répondre. Pour prendre les devants et ne pas être déçu pas sa réponse (ou son absence de réponse).


 
Cette histoire est finie.


Cela me rend triste car je quitte (nous nous quittons) une jolie femme dont la plastique me plaisait particulièrement. Non qu’elle soit un top model, non, pas du tout, mais un physique que j’aimais tout particulièrement.
Triste parce que c’est un échec. Notre famille recomposée a été un échec. Notre deuxième phase de vie a été un échec.
Triste enfin de me retrouver seul, à 51 ans (c’est une question de jours), enfermé dans une vie qui ne me plait pas, dont je n’arrive pas à dégager le charme, incapable d’agir pour en sortir, avec ma peau flasque et ma vue qui baisse.




Curieux d’imaginer ce pseudo sportif, plutôt réservé, parfois cassant, comme un cœur d’artichaut, doutant sans cesse de lui, en mal de tendresse.





lundi 9 février 2015

Reflets troubles

Je vois cette tête, ses cernes, ses rides, sa peau qui se détend, elle ne me plait pas.




Comment pourrait-elle plaire d'ailleurs ?


Les marques du temps, de l'ennui, d'une mélancolie profonde, tout peut s'y lire. Les rires et les sourires n'ont pas laissé de traces.


Flasque, molle, triste, elle ne permet pas le mensonge. La voir tous les jours, chaque matin, chaque soir, c'est un rappel douloureux de le disgrâce, du délabrement futur.


C'est une inévitable autopunition...







L'ennemi dans la glace par AlainChamfort

dimanche 8 février 2015

C'est un air connu



La solitude ça n’existe pas
C’est pesant cette impression de solitude. Elle n’est pas nouvelle, loin de là. Mais nous nous passions un coup de fil par jour et nous échangions un « bonjour » et un « bonne nuit » le soir. Et quelques mots supplémentaires évidemment.
A part cela, mes semaines et mes week-ends de célibataire ressemblent à ceux d’avant.
Ce matin, j’ai fait 1h20 de course à pied puis 1h de piscine, seul. J’ai mangé en rentrant, seul, tout le monde dormait encore (ou à nouveau) à la maison, mes deux filles et leur copain respectif et mon fils. Et mon père bien sûr.  Et puis j’ai fait une sieste de 30 minutes, seul.

L’échec rend plus fort soucieux
J’ai ramassé mon premier râteau aujourd’hui. Une sportive du site de rencontre m’a gentiment, élégamment mais surement fait comprendre que je n’étais pas à son goût. Ça arrive, ça arrivera encore. Pas trop souvent j’espère. N’ayant pas une grande confiance en moi et étant assez complexé par mon âge, une succession d’échec affecterait notablement mon moral.
Mon profil continue à plaire aux femmes plus âgées.
« Même si un jour à Knokke-le-Zoute, Je deviens comme je le redoute, Chanteur pour femmes finissantes* »…
J’ai clairement indiqué que je voulais partager une activité sportive. Cela réduit mes chances, mais tant qu’à faire, autant indiquer ce que l’on veut. Et puis, mes temps libres, c’est quand même essentiellement ça.

« La honte de pleurer **»
Samedi, j’ai eu la mauvaise idée d’écouter Reggiani. J’ai toujours aimé Reggiani. Mais ça humidifie les yeux. J’en ai mis plusieurs sur une liste d’écoute (une « playlist »). Je crois que je les sauterai quand elles seront jouées. C’est une vague épouvantable de mélancolie sui s’abat sur moi quand je l’écoute. Un petit coup de Brel et des chansons choisies d’Aznavour et je cours m’acheter une corde.
Mon moral est bas. Je vois l’avenir en noir. Ce n’est pas du pessimisme, c’est de l’excès de réalisme.

« Et la foule vient me jeter entre ses bras...*** »
Il faut que je vois du monde, que j’augmente mes chances de rencontrer quelqu’un. « Quelqu’une ». Mais trouver une sportive, attentionnée, démonstrative, tendre, à qui je plaise, cela me parait impossible. Et puis ce temps qui passe. Je n’ai pas des années ni des mois pour trouver. Le sentier devient étroit. Il s’effrite par endroit.


* « La chanson de Jacky », Jacques Brel.

**Extrait des paroles de la chanson de Serge Regianni :
« Il faudra bien qu'on me raconte
Pourquoi il faut toujours tricher
Que l'on m'explique où est la honte
Pour un homme de pleurer »

*** Extrait des paroles de « La foule » de Michel Rivgauche.

samedi 7 février 2015

H50 ans, sportif, attentionné (qui ne sent pas des pieds) recherche femme "pas trop chainte"...



Des sites de rencontres
Je suis convaincu que l'on peut y faire - comme n'importe où - de belles rencontres
J'ai rencontré "ma-dame" sur un site. Notre histoire a duré 7 ans avec un interruption de quelques mois. Cela restera pour moi, une belle histoire. La deuxième belle histoire de ma vie. C'était un coup de foudre.

Il faut trier.
Le vrai du faux, le sain (oui le "sain", pas le "saint" - ce n'est pas ce que je recherche, honte à moi - ni le sein - je les préfère en paire) du dérangé, du toxique.

J'ai cette fois assez peu d'espoir de trouver une "partenaire" pour cheminer sur au moins une partie de ce qu'il me reste à partager de ma vie (je veux dire par là que la fin de ma vie ne sera à mon avis pas à partager).
Je suis intéressé par les femmes plus jeunes, c'est indéniable. Et les femmes plus jeunes sont intéressées pas des hommes plus jeunes ou du même age qu'elles. C'est ce qui ressort de la majorité des "fiches descriptives" que j'ai pu parcourir.
Plus jeune ne veut pas dire de plus jeune de 20 ans. Disons 10 ans en moyenne. Je me base sur les femmes qui m'ont charmées dernièrement. Je pourrais aussi avouer que 15 ans d'écart ne me font pas peur. Ce qui me semble important, c'est d'être à des étapes à peu près similaires dans la vie. Par exemple avoir eu des enfants, avoir vécu en couple, etc.

Avec des "Fiches descriptives".
C'est vrai que c'est un peu un catalogue de produits humains. Description de l'article, conseils d'entretien, restrictions d'usage...
Il faut effacer cet aspect et voir les choses en face : Rencontrer du monde est difficile. Nous évoluons pour la plupart dans des milieux extrêmement bornés. Quelques collègues de travail, quelques camarades avec qui l'on partage une activité, mais le renouvellement est faible. C'est très figé.

Je me méfie des relations au travail. Et quand je vois une nouvelle arrivée, une petite sonnette tinte et me dit "danger" : Imagine toi côtoyer tous les jours...une ex ! Et puis des "nouvelles" il n'y en a pas si souvent que ça. Deux par an ? ça doit être la moyenne.

Dans un club de sport, l'effectif n'évolue qu'une fois par an. Et il y a peu de filles au triathlon... Mais je ne pense pas me mettre à la natation synchronisée...

Par conséquent, ma fiche se trouve parmi des centaines d'autres, des milliers d'autres. 

Où le bloggeur se prend pour un auteur...



Remerciements :
A John D. sans qui ce blog n'aurait pas pu voir le jour.
A Sarah W. pour m'avoir suggéré de laisser quelques fautes pour donner plus de spontanéité aux textes.
Au groupe musical "Feuquezeumôle" qui, grâce à ses univers instrumentaux mélodieux (parfois), a donné le rythme des récits. 
A la fondation "Sauvons les blogs à la dérive" pour son soutien financier (d'ailleurs j'aurais besoin d'un nouveau PC, c'est possible ?).
A ma femme, l'actuelle et les autres (celles que j'appelais aussi "ma femme" à un moment de ma vie et de la leur), qui a su fermer les yeux quand j'explorais l'univers du célibataire papillonneur pour pouvoir le décrire.
A mon éditeur quand j'en aurai un.
Aux critiques, quand j'aurai un éditeur, que mes textes auront été édité et seront disponibles à la vente et qu'ils me donneront une bonne critique. (et des revenus, ce serait bien aussi)
Aux lecteurs, vous, dont la fidélité n'a pas d'égal (enfin pas dans un couple en tout cas).

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Trève de plaisanterie.

Petite parenthèse pour vous remercier pour vos commentaires.

Les commentaires sont autorisés, c'est qu'ils sont appréciés. Je ne suis pas toujours d'accord, vous n'êtes pas toujours d'accord entre vous et c'est justement ce qui est intéressant. Le tout est de partager son point de vue en respectant l'opinion divergente de l'autre. 

Évidemment, personnellement, je suis bien souvent essentiellement d’accord avec moi-même. Mais je ne vous cache pas que quelque fois, à la lecture de l’un d’entre vous, j’aurais presque envie de changer d’avis. Presque.

Trêve de baliverne (pour changer), je vous encourage à commenter sans trop vous freinez. Vous pouvez le faire de façon anonyme, ce blog donne aussi cette liberté.