mardi 24 mars 2015


Comme il est dur de rencontrer celle qui nous plaira.

Comme il est dur de rencontrer des gens, déjà. Nous sommes à une époque où les moyens de communication sont nombreux et variés mais il ne me semble pas que nous soyons moins seuls, moins isolés.

Le nombre de célibataires et d’amours fugaces a dû exploser ces 20 ou 30 dernières années. Nombreuses sont les choses qui ont explosées d’ailleurs. La famille en premier lieu. Les règles de vie commune, les repères aussi.

Le constat d’un vieux con a n’en pas douter.

Un vieux con. Sur la touche à 51 ans. Je dois mal vieillir et le charme que l’on me trouvait a dû disparaître (Je n'ai jamais été convaincu de mon charme. Ce sont les témoignages que j'ai pu recevoir à une époque que me l'ont appris).

Je plais aux femmes de plus de 50 ans, c’est certain. Mais je dois avouer – avec honte – que je ne suis que très rarement attirés par elles. Peut-être les marques de la vieillesse qui se rapproche me font-elles peur ? Je ne veux pas être insultant ou indélicat – je le suis finalement – mais certaines portent ces morsures du temps que je vois aussi apparaître sur mon visage et mon corps. C’est discret pour l’instant mais c’est présent. Le fait de faire du sport aide certainement à freiner la chute. Pourtant, elle arrive. Cela explique peut-être mon manque d'attirance.


Globalement, j’ai envie de vivre. J’ai envie de m’émerveiller devant un corps ou un paysage. M’imprégner d’eux, laisser mes sens les découvrir. Non, un corps n’est pas un objet, mais il peut être aussi beau qu’un paysage que l’on découvre, que l’on contemple, que l’on souhaite ne pas oublier.

 

Et puis, vibrer ensemble, aimer ensemble, c’est tellement agréable. J’ai dans la tête des lieux qui m’ont marqué et que je voudrais partager.  Les falaises d’Etretat, le musée d’art moderne du centre Pompidou, les calanques de Cassis, les rues de La Ciotat, Quiberon, Lorient, Les grandes dalles, Charmant Som…

 

Je voudrais que cette femme soit sensible, une peu folle parfois, qu’elle souhaite pouvoir s’abandonner avec confiance. Les femmes supportent une pression supérieure à celles des hommes aujourd’hui. Enfin, il me semble. Je l’ai déjà écrit ici (que n’ai-je pas déjà écrit ici ?), mais beaucoup portent une carapace, lourde, qui masque comme elle peut leur fragilité, leur doute et parfois leur détresse. Non, la femme n’est peut-être pas plus fragile que l’homme, mais elle cherche plus que lui aujourd’hui à masquer ses faiblesses. Elle ne se donne pas, on ne lui donne pas, le droit à l’erreur. Comme pour les hommes finalement. L’homme doit être fort, il ne pleure pas, il est solide. La femme est dans la même situation.

La femme est entrée dans ce schéma. Elle est forte, elle gère tout. Son travail, ses enfants (seule pour beaucoup d’entre elles), sa vie sentimentale.

La femme a deux fois plus de risque de connaître la dépression que les hommes. Quelque que soit le milieu social ou le lieu. C’est un fait.

Alors je voudrais que celle que je rencontrerai peut-être un jour, pose sa carapace et ses armes quand elle est avec moi. Au moins de temps en temps. Qu’elle « respire ». Nous respirerons ensemble. Il y a une notion de protection mutuelle dans un couple pour moi (non, je ne parle pas de préservatifs…).



Mais la rencontrer comment ? Où ? Je n’ai que des photos de mauvaises qualités où je ne souris pas. Et il semble que mon sourire soit ce que j’ai de mieux.

Quelle chance puis-je avoir sur un catalogue de produits où l’on ne voit d’abord que le visage et l’âge ?

 

Quatre rencontres, une seule charnelle, aucune suite à donner. Une autre en attente. Des contacts « éloignés » (non, je ne ferai pas une heure d’autoroute pour rejoindre ma « partenaire »).

 

Se retrouver sur le marché de la rencontre à mon âge ou sur celui du travail n’est pas une bonne chose…

 

 

5 commentaires:

  1. 1 heure de route.
    Pour une moyenne de quoi ? 130 ?
    Ça fait 130 kilomètres par heure.
    Donc pas une Dame à. 130 kms !

    C'est un critère obsessionnel chez toi la distance ?

    Et si, simple supposition, tu rencontrais une femme que tu aimerais avec de l'amour ?
    Elle aurait 52 ans, habiterait à 132 kms MAIS tu en serais raide dingue !

    Si tu commençais par apprendre à connaître des gens avant de leur coller une étiquette ?

    Ou peut être tu ne veux en réalité rencontrer personne !

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  2. Elle existe forcément cette femme mais il faut te laisser le temps et te donner les moyens de la rencontrer ...
    Carole

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  3. Et pourquoi serait-elle jolie, la dame ? Pourquoi serait-elle tendre, et ou "fragile" et ou tout ce que tu voudrais qu'elle soit ? Tu es en train de donner une étiquette, un cadre, des cases, sans voir que finalement, il y a peut-être autre chose que de rentrer dans les cases qui fasse la vie.
    Bon ok; je ne suis pas célibataire, ok, je suis en charge d'enfants et pas seule. Mais admettons, admettons que je le devienne célibataire, je crois, non en fait je suis certaine, que j'irais partout ailleurs que sur un foutu site de rencontre. J'irais dans les musés, j'irais au cinéma, j'irais chez les potes, j'irais faire mes courses, j'irais courir ou faire du bénévolat, j'irais rencontrer des gens, pour rencontrer des gens pas pour tomber amoureuse ou trouver un "partenaire". Pour sortir de ma vie et en rencontrer d'autres. Je suis certaine que j'irais voir partout ailleurs où il est possible de rencontrer la vie et pas des images ou des photos anciennes. Oui, les gens beaux c'est plus agréables à regarder, mais c'est d'un chiant !!!! Quand ils sont chiants, hein, parfois ils sont aussi formidablement crétins, égoïstes, voir même narcissiques. Eux, leur beauté et leur intelligence, moi sérieux ça me donne envie de pleurer. Ils me font de la peine en vrai. J'en ai connu un de "beau", très beau même, et intelligent, et narcissique aussi. Et très égoïste, et pas du tout humain. Aujourd'hui non seulement il est moche (ça vieilli mal généralement le beau tout sec qui s'aime le nombril), mais en plus il est seul et détesté de la plupart des gens qui ont traversé sa vie. Parce que ne penser qu'à soi, son désir, ses plaisirs, son désir de se faire plaisir, au bout d'un moment, ça fatigue.
    Sors, va au marché, va trainer le dimanche dans ton parc, ou au musé tout seul, juste pour voir les choses. Va au restau avec un bouquin, mais avec tes yeux et tes oreilles. Va regarder la vie dehors. Va, tu finiras par trouver un sens à la vie des autres. Et tant pis s'ils sont moches, s'ils te rendent heureux, s'ils te donnent du bonheur, tu n'irais quand même pas cracher dans la soupe tout de même ? En plus ça te fera faire des économies d'essence et de péage. Que tu pourras mettre dans un restau, brasserie, un dimanche midi. Allez hop, dehors, dans la vraie vie.
    ps : j'ai épousé un moche, qui me rend formidablement heureuse, parce qu'il m'aime pour ce que je suis.
    pps : ok : mieux vaut belle et gentille, que moche, bête et méchante hein, on est bien d'accord. Si en plus elle pouvait être riche, ça le ferait aussi. Il y a des cases pour "gentille, belle, riche, fragile et pas loin de chez moi" ? Nan parce que ça commence à faire un peu beaucoup de critères sélectifs ton affaire :-)
    ppps : Je rigole, mais ça me rend un peu chafouin que tu sois pas bien dans tes baskets. Des bises !

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  4. Quel commentaire remarquable !
    Padre, pardonne-moi, je te l'ai emprunté à usage personnel, tu m'en veux pas hein :-) Gros bisous à vous 2

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  5. Si tu ne vois pas la beauté de la femme passée de date, celle d'après cinquante ans, c'est que tu ne vois pas l'essence de la Beauté. Nous portons toutes en germe ou en souvenir nos cinquante ans.
    Et tu ne vois pas la tienne non plus, évidemment. Comment la dévoiler aux autres si tu la cèles au plus profond de toi?
    Ta maturité est la preuve éclatante que tu Vis. Encore, et toujours, et plus qu'auparavant. A ceux qui savent la voir, cette vie rayonne plus fort que la lisseur béate de la jeunesse.

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