jeudi 30 octobre 2008

Retour sur MSN

A l’occasion d’un échange d’emails et d’adresses, me revoilà – j’allais dire plongé dans l’univers mais c’est excessif – de retour sur MSN. Et c’est amusant, des contacts d’une ancienne vie refont surface.
Il y a les bonnes nouvelles : la jeune femme célibataire avec laquelle j’avais passé de nombreuses heures à discuter, d’abord sur Meetic (sans honte aucune, pas plus aujourd’hui qu’hier), puis sur MSN, avant de diner chez elle, a rencontré l’homme de sa vie et a eu une petite fille.

Il y a les moins bonnes. Une autre – même schéma de rencontre – avait trouvé l’homme de sa vie. Il s’est tué en montagne… depuis, elle a appris que son père a un cancer, que son frère a un cancer et que la petite croute qu’elle a sur la joue est un cancer de la peau qu’il faut opérer. On se trouve tellement minable dans ces cas la avec ses petits problèmes. Il y a des gens solides.

J’ai donc mis MSN en ouverture automatique sur mon ordinateur. J’ai tout de même bloqué quelques anciens contacts. Réhabilitation du passé pas si lointain, mais élimination des « anciennes histoires » : je ne crois pas que j’apprécierais que ma-dame soit en contact avec ses ex. Mais pour être honnête, il y a un certain déséquilibre numéraire de ce côté…

Ce soir était donc le dernier soir, jusqu’à vendredi prochain, de notre communauté (+1, car il y a toujours eu une personne de plus). Demain soir, après avoir déposé les 250 kg de bagages et leurs propriétaires, nous serons deux. Message de madame : « il y a longtemps que nous ne sommes pas allés au ciné». Message reçu ! Moi j’aimerais bien une bonne ânerie avec des pan-pans et des voitures, ou des extra-terrestres, ou des évènements étranges, ou un complot… mais je serai conciliant. Même une tranche de vie avec des « je t’aime mais je te quitte » ou « je t’aime toi qui l’aime elle qui ne t’aime pas » me conviendra…

Vendredi. Mon jour préféré. Car je sais que quand il tirera à sa fin, je pourrai souffler. Evidemment, je « rends » mes enfants. Ça reste une souffrance. Mais je me sens tellement épuisé (physiquement seulement) que la perspective de pouvoir me poser compense presque ce souci.

mardi 28 octobre 2008

Les aimer

Grande-majeure va « correctement ». Elle résout ses problèmes ou essaye. C’est difficile comme route mais je trouve qu’elle avance. Elle n’est pas bête cette gosse. Comment t’aider ?

Future-Majeure connait sa première grosse, énorme, déception amoureuse. Pourquoi les hommes sont-ils si lâches ? Si malhonnêtes ? Pas une caractéristique masculine mais une sorte de tendance. Etais-je ainsi ? Suis-je ainsi ? Je « zappe », je crois que j’ai fait pleurer des filles… Et toi ma future grande, comment t’aider ?

Petit-pas-si-petit-d’homme découvre l’amour. Sa première petite copine. A peine plus vieille que sa jeune sœur. Premières questions et sans doute premières souffrances aussi. Voilà enfin une personne à qui je peux parler de mon expérience ou plutôt de mon inexpérience des premières fois : premiers embarras, premiers baisers… Nous avons rigolé en évoquant ce « lointain passé ». Je suis là si tu as besoin de (mauvais) conseils fiston.

Puce pré-ado nous donne du souci bien qu’elle n’y soit pour rien. Elle est sortie avec sa grande-grande sœur aujourd’hui. Resto, ciné, magasins. Elle était heureuse. Moi aussi. Je veux que tu sois heureuse.

Ma-dame se détend. Elle est chez elle. L’ambiance n’est pas trop mauvaise. Les conflits supportables. Tu vois que ce n’était pas une si mauvaise idée que ça. Il y aura des bas, encore. Puis des hauts, à nouveau. Et encore des bas. Sans fin. C’est ce qui peut nous arriver de mieux.

Ses filles s’habituent à moi, me taquinent. J’aime bien. C’est plus simple.

A part ça ? Rien, pas envie de réfléchir.

jeudi 23 octobre 2008

"Ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 20.000 Francs"

Petit message d’un hôtel à la Porte d’Orléans (pour les provinciaux très provinciaux, c’est à Paris, enfin presque car de l’autre côté du périphérique).

La pudeur fait que je ne raconte pas les moments actuels, du moins, pas les importants. Très importants, bien plus qu’un prêt immobilier. Je dirais juste que la santé, c’est essentiel.

En laissant de côté l’essentiel, il reste l’accessoire. Non, c’est trop péjoratif. Il reste des choses de moindre importance.

La nouvelle maison nous plait bien. Nous trouvons nos marques petit à petit. Je vais devoir rajouter 2 chambres, c’est sûr. Il faut un peu de temps pour cela. Mais la décision est prise : une chambre pour chacun – sauf pour ma-dame et moi évidemment – ce sera plus simple à gérer.
Et puis, quel bonheur que de pouvoir faire des trous dans les murs, casser des morceaux, sans devoir rien demander au propriétaire…

Nous avons fait une semaine à 8. La communauté complète.
J’expose le problème : je dois partir à 7h40 en voiture avec 5 des enfants. Ok, jusque là, rien de particulier. Mais avant de partir, il faut se laver. « Bon, et alors ? » me direz-vous. Et bien voilà, 5 personnes – 2 garçons, 3 filles - dans 2 salles de bains, ça n’est pas si simple que ça !
Si nous pouvions arriver en retard, pas de problème, nous pourrions nous lever à 7h00 pour partir vers 10h00 (le rythme normal).
Si nous pouvions nous lever à 5h00 pour « étaler » sur une plus grande période les accès aux salles de bain (en théorie, nous pouvons le faire… mais qui aime se lever « trop tôt » chez nous ?), il n’y aurait pas de panique.
Mais non, ce n’est pas possible.

Tout est chronométré. Pire qu’avant !
A 6h15, si je ne suis pas sous la douche, c’est fichu.
A 6h40, si mes 3 enfants ne sont pas levés, c’est fichu.
A7h20, si nous n’avons pas libéré les salles de bains pour les filles de ma-dame, c’est fichu.
A 7h40, les salles de bain sont libres pour les deux personnes qui sont encore à la maison : ma-dame et grande-majeure.

Entre ceux qui préfère la douche et ceux qui ne veulent pas mouiller leurs cheveux et préfèrent la douchette de la baignoire, il y a un trafic incroyable. « T’as fini ? », « j’peux entrer ? ».

Je ne parle pas de la gestion des toilettes, ça ne ce fait pas (et pourtant c’et important aussi !) et puis, comme il y en a 3, on gère plus facilement.

Ajouter à cela une grande majeure qui préférait rester chez moi plutôt que d’aller chez elle à la grande ville et par conséquent la nécessité d’être à la gare à 5h00 du matin (2 jours par semaine seulement) et il est facile de comprendre que même avec des conférences téléphoniques avec mes collègues d’outre atlantique à point d’heure (21h00, 22h00…) 3 fois cette semaine, je souffle quand je n’ai pas la garde.

Je n’en rajoute pas, j’essaye juste de présenter ça de façon amusante. Bien que je n’aie pas forcément envie de m’amuser en ce moment. "En ce moment", c’est un peu comme au Monopoly, quand vous tirez une carte « chance » et que vous vous dites : « c’est de la chance ça » ?

Merci (beaucoup) pour les commentaires des messages précédents. Je repasse plus tard… pour les commenter…

vendredi 17 octobre 2008

Le chaud, le froid.

Le chaud, le froid, toute la journée.

Après avoir eu Madame en pleurs ce matin quand je lui ai dit qu’une solution serait d’arrêter et qu’elle conserve la partie haute de la maison et que je loue la partie basse pour rembourser mon emprunt, puis (ou était-ce avant ?), les 2 plus jeunes silencieux pendant le trajet à l’école après que j’aie mis les points sur les i (je suis encore l’adulte et eux les enfants, c’est bon de s’en souvenir de temps en temps) au sujet des-histoires-de-vêtements-échangés-qui-me-fatiguent dans la pseudo fratrie qui n’en sera jamais une, puis future-grande-majeure en pleurs parce que j’avais dit qu’elle avait été méchante hier soir avec Ma-dame et ses filles, puis grande-majeure au téléphone énervée par ma réaction concernant la fin de l'aventure, puis mon ex-femme me demandant d’être patient, puis le ministre de l’économie me demandant comment sortir de la crise, nous avons eu une discussion à quatre ce soir… !!

Ma-dame, future-grande-majeure, grande-majeure et votre serviteur (même pas vrai…) autour de la table de la cuisine. La table de la cuisine, je ne l’ai pas décidé au hasard : elle est ronde, impossible de faire un groupe en face d’un autre. Eviter à tous prix mes deux grandes face à ma-dame. Pour compenser, j’aurais du me mettre du côté de ma-dame et me serais trouvé « opposé » à mes filles.

Moi (je sais, on ne commence pas une phrase par « moi », c’est prétentieux… mais qui a dit que je n’étais pas prétentieux ?? Pas « moi » !), donc "moi je", grand arrondisseur d’angles devant l’Eternel, j’ai commencé à parler, jusqu’à ce que tout le monde soit prêt à parler aussi. Et tout le monde à parlé. Et ça nous a fait du bien. Un peu au bord des larmes parfois, carrément en larmes des fois, mais tellement mieux après.

Nous avons décidé de définir des règles communes pour notre communauté. Du genre : on se lave les mains avant de passer à table, on se lave le mains en sortant des toilettes, on ne coupe pas la parole, on attend que tout le monde soit à table avant de commencer…

Et puis, ce qui ressort de tout ça, le point le plus important, celui qui m’était adressé de façon très claire et très directe, c’est que mes enfants ont besoin de passer des moments seuls avec moi, tous les quatre et séparément. Ceci atténuera l’impression de recevoir moins d’attention (ou autant…) que les filles de ma-dame.

Mes petits chéris, perdus dans la tourmente qui ne s’arrête plus depuis la séparation. Aimer n’est pas suffisant. Il faut le montrer. Donner quand l’autre ne sait pas qu’il reçoit est inutile. Inutile pour lui. Inutile pour eux. Les idées qui me viennent ? Aller avec future-grande-majeure dans un des très bons restaurants du coin, en tête à tête. Partir faire des pique-niques en montagne ou ailleurs comme nous le faisions « avant ». Faire la cuisine qui nous a réunie quand nous étions tous les cinq. Partir à Paris chez ma cousine pour voir ma tante, mon oncle, mon père, les musées, la tour Eiffel (une valeur sûre…), des magasins, des grands boulevards, des amis… il va nous falloir plus d’une semaine…

Parler.
La clef.
La solution, ou au moins, le chemin vers la solution.

jeudi 16 octobre 2008

Doute

C’est curieux. En fait, c’est tellement commun. C’est comme beaucoup d’autres couples qui pourtant sont dans des configurations familiales plus classiques. Il a suffi d’acheter ensemble pour se mettre à douter…

mardi 14 octobre 2008

En vrac

Que pourrai-je raconter d’inintéressant ?
Des anecdotes, glanées lors des dernières semaines.
Je pourrais dire :

Que l’avenant au contrat que nous avons signé avec la banque et qui nous a valu 10 jours de retard dans la signature – dont une semaine sans domicile – a été déchiré lors de la signature de la vente.

Qu’à force de serrer les dents en portant des objets trop lourds, je me suis cassé une dent en portant le lave vaisselle.

Que nous avons fini le déménagement en portant à 2 un frigo de 80 kg dans des escaliers, qu’arrivés en haut des escaliers nous avons fait demi-tour pour redescendre, enlever l’emballage qui ne passait pas par la porte à l’étage pour recommencer et finalement le déposer dans la cuisine de l’étage avec des bras allongés de 10 cm. Heureusement, ce n’était pas ma-dame qui m’aidait.

Que je suis allé chercher grande-majeure aujourd’hui à la grande ville pour la ramener à la maison car elle supporte très mal la solitude de son studio. Elle fera les voyages à la fac en train.

Que nous avons passé une excellente soirée à 8 ce soir, pendant laquelle tout le monde à pu s’exprimer.

Que mon fils nous a caché 7 mots de son carnet de correspondance ce qui lui a valu de voir son anniversaire repoussé d’un mois.

Que mon ex-beau père, comme mon quasi-beau-père a eu un infarctus et que tous les deux se remettent lentement (je les respecte et les apprécie ces hommes).

Que ma jeune fille nous inquiète avec des soucis de santé et que nous attendons les résultats des analyses.

Que l’on me fait toujours miroiter un poste à responsabilité plus étendu (d’ici la fin de la semaine… de la quinzaine… du mois….).

Qu’il y a 4 chatons adorables chez mon ex-femme.

Que je vais donner une de mes motos au seul ami que je vois régulièrement (en fait, je vais lui vendre pour 1 €).

Que je n’ai le temps de rien faire et que dans les moments de déprime, je me dis que sans les enfants, je ne serais plus là.

Que je trouve fabuleux (non scandaleux) que l’on puisse débloquer plus de 2000 milliards d’euros au niveau mondial si rapidement alors que l’on est impuissant devant la faim dans le monde, la nécessité de médicaments dans le tiers monde, le manque de budget de la recherche et de l’enseignement, j’en passe et des meilleurs… Ajouter à cela les milliards des guerres diverses et variées, les gens trépassent et des meilleurs …

Que j’ai une tonne de travaux à faire dans la nouvelle maison tapissée de fonds en combles de magnifiques papiers peints des années 70.

Que malgré tout, il a fait beau ces jours-ci….

dimanche 12 octobre 2008

La communauté : saison 2

Si, si. Depuis samedi, nous sommes tous les huit dans la maison que nous voulions acheter. Quelle longue histoire, mais c’est fait !

Ce blog va donc reprendre son cours, avec un changement : nous habitons une maison ou père et mère de la « communauté » sont propriétaires. Ça change réellement les choses. Ce n’est plus un logement que l’un des deux à louer. C’est le logement de la communauté (je refuse catégoriquement d’utiliser le terme « famille recomposée » : nous ne serons jamais une famille, il n’y a pas de liens familiaux entre nous. Le « challenge » c’est de faire vivre, cohabiter, se développer, cette « communauté » que seuls deux des huit intéressés ont choisie).

Depuis samedi, nous sommes dans la saison 2 de nos aventures (si l’on peut appeler ça comme ça…).

La communauté : saison 2

Si, si. Depuis samedi, nous sommes tous les huit dans la maison que nous voulions acheter. Quelle longue histoire, mais c’est fait !

Ce blog va donc reprendre son cours, avec un changement : nous habitons une maison ou père et mère de la « communauté » sont propriétaires. Ça change réellement les choses. Ce n’est plus un logement que l’un des deux à louer. C’est le logement de la communauté (je refuse catégoriquement d’utiliser le terme « famille recomposée » : nous ne serons jamais une famille, il n’y a pas de liens familiaux entre nous. Le « challenge » c’est de faire vivre, cohabiter, se développer, cette « communauté » que seuls deux des huit intéressés ont choisie).

Depuis samedi, nous sommes dans la saison 2 de nos aventures (si l’on peut appeler ça comme ça…).

jeudi 9 octobre 2008

Blog toujours pas fermé...

Pas sûr de pouvoir écrire un "post" demain. A partir de 16h30, je vais retenir mon souffle, pendant 1 h environ (je pense)... j’aurais du m’entraîner plus longtemps à être en apnée.