lundi 11 juin 2012

Délicate attention

Sympathique cette réceptionniste. Moins que ça collègue qui est très chaleureuse. Enfin, je veux dire qui a un décolleté très chaleureux. Les hommes sont sensibles à ces marques d’attention.

Mais c’est l’autre qui me parle.

-        Bonjour Monsieur, vous avez la chambre 249. Voici la clef qui vous servira aussi pour l’ascenseur. Bon séjour.

-        Merci Madame.

Mais c’est sans doute une demoiselle. Comme elle est assez jeune, elle ne peut pas être offusquée par le « Madame ». Avec quelques années de plus, il aurait fallu faire attention…


Un grand ascenseur. Bien pratique quand on a une grosse valise, des costumes sous housses, deux sacs pour le travail dont un avec un pc et un sac de sport.

Chambre 249, au bout du bout de la fin du couloir. La carte dans la serrure et… rien. Ça marche pas. Plus vite, plus doucement… rien à faire. Retour à la réception où je retrouve la même hôtesse. Ça collègue est toujours aussi chaleureuse.

-        Désolé Monsieur, voilà, elle est "remagnétisée".

Je reprends la carte et je repars.

200, 201,…210,… 220,…230… et enfin 249.

Insertion et… rien. Vérification, changement de rythme… p----n de truc ! Ça marche pas !

Retour à la réception. Toujours la même hôtesse.

-        Voilà Monsieur, j’ai changé la carte, je suis désolée, elle doit avoir un problème.

-        (pas autant que moi mais bon…) ce n’est pas bien grave, merci.

Je repars, je connais les défauts de la moquettes du couloir, les verres de bière vides posés devant leur porte dans le couloir par les anglais (trouver la bière et le bruit, vous trouverez les anglais…) et j’arrive devant le 249.

Suspense… insertion, retrait et … ouverture !

La porte s’ouvre, c’est bruyant. Je me dis que ce doit être la télé, ce stupide message d’accueil « bonjour Monsieur XYZ, bienvenue à l’hôtel. Appuyez sur ok pour valider ». Mais non, la fenêtre est grande ouverte. Le bruit vient des anglais qui sont en train de boire de la bière dans la cour de l’hôtel.
Curieux cette fenêtre ouverte, pas commun.

Pas commun non plus l’ordinateur sur le bureau. Quel standing cet hôtel !

Pas commun non plus les bagages dans le fond de la chambre… !!

Hop, retrait stratégique et retour à la réception.

C’est la femme chaleureuse qui m’accueille.

-        Oui Monsieur ?

-        Oui, je reviens car la carte ne marchait pas. Celle-là marche bien mais… la chambre est déjà occupée…

-        Vous plaisantez ?

-        Non, pas du tout.

-        Vous avez quelle chambre ?

-        C’est la clef de la 249.

-        Et vous être bien Monsieur Peter Harrow ?

-        Non, pas du tout (j’ai une gueule à m’appeler Peter Harrow ?).

La charmante jeune femme se penche sur son clavier, consulte son écran : elle doit avoir une mauvaise vue pour devoir se rapprocher autant et se pencher tant. Je ne sais pas si je dois lui dire que, comme les derniers boutons de son chemisier sont tous ouverts on voit très bien… non je ne dis rien, je pense qu’elle sait…

-        Je suis désolé, je vous fais attendre.

-        Je vous en prie, pas de problème (je ne rajoute pas « prenez votre temps », ça ne se fait pas, ça ferait vieux dégueu).

J’ai attendu plus de 5 minutes. Sans impatience. La charmante femme a eu la délicatesse de ne pas vérifier si j'en profitait bien et j'ai eu assez de retenue pour ne pas bâver sur le guichet. Tout allait bien.
C’est amusant comme les hommes sont conciliants quand on leur parle gentiment…

Finalement j’ai pu repartir vers une autre chambre, vide celle-là.



Aime toi, le ciel t’aimera et saura t’apporter réconfort…

1 commentaire:

  1. Peter Harrow !!!! Radicalement génial !! Trop bien !! Excellent même... le surnom parfait, adopté :P

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