lundi 3 mars 2014

(a)ménagement

Je prends chaque weekend comme s'il s'agissait des vacances.  J'attends sa venue comme un coureur qui voit la ligne d'arrivée et donne tout dans son sprint final.
La semaine, je fais pour le weekend, des projets que je ne tiendrai pas. C'est sans importance.  C'est juste pour donner artificiellement de l'amplitude aux deux jours. Et puis surtout, quand il est là, je laisse le temps couler, comme s'il allait durer plus de deux jours. No stress. Je veux faire la sieste ? Je fais la sieste. Finie la peur de perdre son temps, de le gâcher. 
Dans la semaine je me ménage des moments de détente ou d'évasion. Je regarde la télé ou des films sur ma tablette quand je prépare à manger ou pour couvrir les bruits de bouche de mon père.
Je mange dans ma voiture, sur mon parking le midi et je ferme parfois les yeux pour récupérer des mauvaises nuits.
Je vais au sport trois soirs par semaine et je fais 2 à 4 autres activités sportives le weekend,  souvent enchaînées (natation et course à pied ou vélo et course a pied).

Ça marche à peu près. Je tiens. Je me sens "bien", stable,  solide.

J'essaye de peindre sur toile. J'essaye de me lâcher, de laisser faire l'instinct.  Si c'est moche,  je  sèche au sèche cheveux et je retouche par dessus. Je peins au couteau.

J'apprends à économiser ce qu'il me reste je crois.
Ce qu'il me reste de temps, de force, d'envie.








2 commentaires:

  1. Je n'ai rien commenté depuis longtemps mais je suis heureuse de lire que tu sembles apaisé... en tout cas c'est ce que je ressens...

    RépondreSupprimer
  2. Bonsoir Flo. Je regarde ton blog de temps en temps mais c'est très calme. J'espère que tout va bien pour toi.

    RépondreSupprimer