mardi 14 août 2012

Retour seul


L’aéroport a une salle unique. L’agent de sécurité a aussi une autre fonction quand un avion arrive. Les annonces sont uniquement dans la langue locale.

J’étais sur mon banc. Ennuyé de partir. Les haut-parleurs ont craché un message. J’ai compris quelque chose comme « technik », et « problem », le reste était après tout superflu... Tout le monde a soupiré, ce qui a confirmé la présence d’un problème. Puis tout le monde s’est levé. J’ai demandé à moins voisin ce qui se passait : « flight is cancelled. There will be a bus to Ẳ₣ŞŦǼǾɎ ». J’ai fait la queue comme tout le monde devant le guichet de l’accueil. Et quand j’ai tendu mon “boarding pass”, l’employé m’a dit : “oh, you’re on flight ZX345, this one is not cancelled”. Il y a avait donc deux vols… Je suis retourné dans la sale après avoir passé à nouveau le contrôle. Je n’étais pas le seul à avoir mal compris. En fait les autres avaient mal compris moi je n’avais simplement rien compris…

L’avion, un bimoteur, avait du retard mais il est finalement arrivé. Il a perçé le couvercle nuageux et s'est arrêté à quelques mètres de la porte de la salle. Nous avons embarqué. 

Au bout de la piste, il a décollé, ce qu'y est souvent le cas, et je me suis dit : « voilà, je la laisse… ».. Il est monté assez rapidement. J’ai vu la ville en bas. J’ai pensé à ma fille, j’ai espéré qu’elle, ne soit pas trop triste. Pas comme pour les adieux avec sa maman. Mais je l’avais prévenu que ce serait bref. Je déteste les adieux. Du ciel, il est évident que l’endroit est vraiment isolé. Très beau mais très isolé. Puis l’avion est passé au-dessus des nuages. Seuls quelques pics rocheux émergeaient de cette mer cotonneuse.

J’ai ensuite pris deux autres avions. Rien de particulier. Dans la salle d'embarquement du dernier, celui qui rejoignait la France, j’ai croisé des touristes français. Comme d’habitude, ils parlaient forts. L’un deux avait une vraie grande gueule. Une grande gueule, des tongs et des ongles de doigt de pieds longs et jaunes. Il m’a énervé. J’aurais voulu lui dire « ferme ta grande gueule et cache tes pieds dégueulasses ». Évidemment je n’ai rien dit. J’ai juste regardé ses pieds de façon un peu insistante. Ça m’a défoulé. Je déteste les touristes. Quelle que soit leur nationalité, leur aspect volailles piaillantes m’irrite. Quand ce sont des français, l’aspect bassecour est indéniable. Surtout avec les ongles jaunes.

J’ai récupéré ma voiture. Les sièges arrière étaient encore baissés. Nous avions 3 grosses valises et deux sacs en partant avec seconde majeure. Mais là, toute cette place était inutile. Avec le décollage, c’était le deuxième moment le plus désagréable de ce retour.

En arrivant à la maison, j’ai branché un pc dans le salon et cherché une webcam. J’ai tout installé avec un autre pc sur les genoux car ma fille était sur Skype. Très curieux de la voir si nettement, de l’entendre si bien alors qu’elle est à 3000 km d’ici. Rassurant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire