dimanche 4 novembre 2012

Cafet, box, pluie et nuit

Il faut que je me dépêche. Je vais aller me coucher. Demain matin je pars à 5h de la maison et je n’y reviendrai que vers 23h30. Déplacement en avion dans la journée, premier vol du matin et dernier vol le soir. J’adore. J’aime de plus en plus ce genre de conneries.

Je pense réellement à une reconversion. Pas en James Bond, je suis trop vieux. Un métier plus manuel. Pour tout dire je regarde les CAP. Un statut d’artisan. Je n’ai pas dit que c’était plus facile, certainement pas. Mais travailler pour une poignée d’actionnaires ma parait de plus en plus stupide. C’est pas ça la vie. Ça, ça n’a plus de sens. Le « travailleur » n’a aucune valeur. C’est un pion que l’on peut sacrifier sans complexe sur l’autel du profit. Ras le bol. On verra.

J’ai couru une heure dans la nuit sous une pluie battante. J’adore. Isolé sous ma casquette avec mes écouteurs, je suis bien. Silhouette inconnue qui glisse – parfois réellement sur les plaques d’égout – dans la nuit. Quelle satisfaction en arrivant aussi. Je suis resté 5 minutes à l’abri à contempler la pluie dans le halo des réverbères. Soulagé, apaisé, serein.

Un peu plus tôt dans la journée...
Je suis allé dans une cafétéria avec mon père. J’ai voulu payer. J’ai payé. En sortant, il tombait une grosse pluie. Elle est tombée toute la journée. J’ai donc dit à mon père de m’attendre pendant que j’allais chercher la voiture. Je suis monté en voiture, je me suis garé devant la porte de la cafétéria et la suite est évidente, il n’était plus là. Je n’écris pas ce que j’ai dit car c’était très vulgaire. J’ai regardé autour de moi, rien. J’ai démarré, avancé lentement et je l’ai vu à l’autre bout du parking parlant avec quelqu’un puis rebroussant chemin. La personne souriait. Son ami aussi. J’ai avancé et il m’a vu. Il a couru jusqu’à la voiture. J’aimerais parfois que ses capacités intellectuelles soient plus en rapport avec ses capacités physiques.

De retour à la maison, j’ai du débrancher la « box ». Enfin la « box de merde ». Il faut le faire parfois. C’est un vieux modèle qui marche à la vapeur que j’ai. L’opérateur veut que je paie pour la changer. Il peut continuer à se gratter et bientôt il pourra même récupérer son antiquité. Et après l’avoir débranchée, il faut la rebrancher. Et il faut que le boitier décodeur télé qui est à l’étage « s’appaire » avec la box qui est en bas. Mais il faut croire que ce n’était pas la période du rut pour la box et le décodeur car, rien à faire…

Il m'aura fallu 3h pour que ces deux là s’accouplent, enfin « s’appairent ». J’étais hors de moi. Entre temps, j’ai essayé de rebrancher une installation classique avec un boitier TNT sur une prise d’antenne. J’ai trimballé mon autre antiquité de télé qui doit faire 40kg d’une pièce à l’autre, d’un boitier de prise à l’autre, mais rien à faire.

Et mon père me donnait des conseils. Il ne l’a fait qu’un temps car quand ça a commencé à chauffer, quand box et décodeur ont failli profiter du jardin, il a compris qu’il valait mieux rester à l’écart.

Je devais initialement aller nager (j'y suis allé presque chaque soir cette semaine, c'est un autre endroit qui me défoule et m'appaise). Voilà pourquoi cette pluie et cette nuit étaient si agréables…


Demain je profite des passages dans les aéroports pour voir si les femmes regardent un non-James-bond de 48 ans…

2 commentaires:

  1. Impossible de commenter, je suis morte de rire !
    Rien qu'à imaginer la scène, on dirait un film comique ;p

    Mais quel talent de narrateur ! Indéniable !

    Reconversion : publie ton blog, ou écris, ou... fais de la BD !
    Moi j'achète !

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  2. Je comprends mieux, le rut du décodeur et l'accouplement à la box.

    Moi aussi je suis écroulée de rire !

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