vendredi 31 août 2007

Vendredi soir, oui, mais le bon !!

Voilà. Nous sommes vendredi, je retrouve mes enfants et mon amie a les siens.
Charmante soirée tous les huit !! J'aime ce moment. Il n'y a pas encore de conflits, tout le monde est content d'attaquer le week-end. J'ai du travailler 70 h cette semaine, au moins. Et là, je respire ! J'écoute, je regarde, je réponds, j'interviens, je cherche ma place, je construis mon rôle dans cette petite famille reconstituée.
Et nous faisons tous la même chose. Je vois les grands être plus indulgents avec les plus jeunes, leur poser des questions. Les plus jeunes oser parler devant les grands. C'est très long, très lent mais ça ce met en place.
Il y a presque un an que nous avons commençé. Mon amie et moi ne voulons rien brusquer. Ce week-end nous sommes ensemble et dimanche soir nous serons chacun chez nous avec nos enfants : nous tenons vraiment à avoir des moment seul avec nos enfants respectifs. Est-ce la bonne solution ? Nous le pensons, même si cela recule le moment où nous serons vraiment tous sous le même toit.
Ou bien est-ce nous qui avons peur de nous lancer dans cette nouvelle aventure, cette nouvelle page de notre vie ? C'est possible. Je suis trop impliqué pour analyser correctement la situation.
Quoiqu'il en soit, je me sens bien, apaisé...

mercredi 29 août 2007

Mensonge et cauchemars

J'ai expliqué dans un autre message qu'il m'avait fallu de l'aide pour retrouver le sommeil.
Au bout d'un certain temps - quelques semaines - j'ai cru que tout allait bien. Nous ne nous croisions presque plus (avec ma future ex-femme) mais le dialogue se faisait. Nous avions décidé d'aller voir avocat et notaire et pu commencé à parler de la garde, tout semblait aller aussi bien que possible.
C'est à ce moment que j'ai commencé à faire des cauchemars dans lesquelles ma future ex-femme était toujours présente.
J'ai essayé de les analyser (tout seul comme un grand !) et je me suis rendu compte que la trame était toujours la même : Je tentais de la rejoindre ou de lui parler et un obstacle m'en empêchait.
J'ai alors pris conscience du fait que je me mentais ! Non, tout n'allait pas bien. Non, je n'avais pas "digéré" et accepté la rupture.
J'ai pris rendez-vous dans un centre médico-psychologique et j'ai parlé, expliqué, décortiqué.
J'y suis allé deux fois. A l'issue de la deuxième séance, la personne que je voyais m'a dit que j'avais poussé mes reflexions assez loin et demandé comment elle pouvait m'aider. Nous sommes tombés d'accord sur la fait que j'avais plus besoin de conseils "techniques" relatifs au divorce que d'un soutien psychologique.
Je n'ai plus fait de cauchemars.
Vous ne pouvez pas imaginer comme il est difficile à un homme d'avouer (de s'avouer) qu'il a besoin d'aide, besoin de parler, qu'il est perdu et ne sait pas du tout où il va !! L'homme doit être solide...
De cette épreuve j'ai appri à détecter les moments où je perdais pieds ou commençais à le faire. ça semble étrange ou prétentieux mais non, réellement, je suis plus à l'écoute des signaux que "je" m'envoie (sous des formes diverses : maux de tête, insomnie, cauchemars, etc). ça me permet de me ménager !!

mardi 28 août 2007

Voiture, Boulot, Dodo...

Pas de métro ici, alors je prends ma voiture, mais le résultat est le même.
Bien souvent, les semaines sans les enfants sont l'occasion de travailler plus tard, plus longtemps.
Ou bien, elles permettent de se retrouver à deux, tranquillement. Il faut bien trouver des avantages à ces périodes où l'on n'est pas avec ses enfants.

Quand il y a 2 gardes alternées ou presque, ça devient compliqué à gérer.
Mon amie est avec ses enfants dans son ancien logement qui est plus proches de leur école que le mien.
Donc, le mien est plus grand et peut nous accueillir tous les 8 (ou c'est bien ça, 8 personnes) mais est trop loin de l'école des enfants de mon amie. J'y suis donc seul de temps en temps.

Ce qui nous donne comme nouvelles configurations familiales :
- 2 personnes (mon amie et moi : quand nous n'avons pas la garde);
- 4 personnes (mon amie avec ses enfants et moi : quand elle a la garde et pas moi) ;
- 5 personnes d'un côté (mes enfants et moi : quand mon amie et moi avons la garde et qu'il y a école le lendemain) et 3 de l'autre (mon amie et ses enfants);
- 6 personnes (mon amie, mes enfants, moi : j'ai la garde et pas elle);
- 8 personnes (mon amie, ses enfants, les miens, moi : quand nous avons la garde et qu'il n'y a pas école le lendemain).
C'est simple, non ?

Le point positif : il y a des moments où nous sommes seuls avec nos enfants, des moments où nous sommes en couple avec les enfants de l'autre, des moments tous ensembles et des moments en tête à tête !!!

Si vous n'avez pas tout saisi, faîtes-moi signe !

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samedi 25 août 2007

Déposer les enfants chez leur mère

Alors s'il y a bien une chose que je n'aime pas du tout, c'est de déposer les enfants chez leur mère quand vient son tour de garde.
C'est un déchirement. On arrive à 5 et je repars tout seul... C'est réellement un moment désagréable qui dure toute la soirée. Il faut éviter de se trouver seul ces soirs là !!

Je vois aussi qu'ils trimballent une quantité incroyable de choses d'une maison à l'autre, surtout les aînés. Comme quoi, ils n'ont pas réellement 2 maisons, bien séparées. Ils "déplacent" leur univers d'un lieu à l'autre. Mais il faut dire qu'il est difficile d'avoir tout en double pour des ados !! Les vêtements, les CD, les livres qu'ils préfèrent, les instruments de musique quand il y en a, font le voyage avec eux !! Un vrai départ en vacances à chaque fois (du point de vue du volume transporté).
Parfois je bougonne un peu en chargeant ou déchargeant l'amoncellement de bagages (un gros sac de CD et de livres, c'est un régal à porter!!) mais je m'arrête vite... Ce ne sont pas eux qui ont choisi de divorcer !!

Juste avant le divorce, l’enfer, tout s’écroule !

J’ai dit que je parlerai de « pendant » et « après » le divorce sur ce blog. Il me semble toutefois nécessaire de commencer le tableau par « juste avant ». De commencer par le ou les évènements qui font que l’on se lance dans le divorce et comment on réagit au début.

RESPONSABILITE
Que ce soit dit maintenant : Tout le monde est responsable dans un divorce, mais certains évènements font que l’on doit prendre cette décision. Dans mon cas, c’était ce que voulait mon ex-femme mais de façon indirecte. Il n’était plus question de pouvoir l’éviter. Elle ne le voulait pas et je ne pouvais pas accepter la situation– mais il n’en était pas question.

LE COCU !!
Pour être tout à fait clair et ne pas tourner autour du pot, elle avait commencé une aventure avec un autre et j’étais dans le rôle du mari trompé, du « cocu ».
Le « cocu » : que ce terme fait mal quand on se le prononce ! « Je suis cocu ».
Et là, tout s’écroule, tout se bouscule, car, pour ma part je n’étais pas préparé à tout ça. On se dit bien de temps en temps, pendant une longue vie commune, « je n’en peux plus », « je vais la quitter », etc. Mais on ne passe pas à l’acte.

VIE COMMUNE ET TENTATIONS PARFOIS
On voit bien aussi quelques charmeuses, quelques sirènes qui vous appellent, on se dit, « elle est sympa, elle, elle est moins chiante que ma femme, en plus elle est mignonne ». On se dit plein de choses mais on ne saute pas le pas. Je ne pense pas que tromper l’autre soit normal (non je ne suis pas « moderne » !!), question d’éducation. Cela n’empêche pas d’être « charmé » par d’autres femmes, mais on résiste !! Le mariage est aussi un contrat moral. Ne dit-on pas « pour le meilleur et pour le pire » ? Il faut être forts, à deux, pour faire face aux moments difficiles, aux moments de doute.

Et donc un jour, paf !!! On prend une énorme claque, on se retrouve « cocu ».

PREMIERE REACTION ET COMMENT TENIR LE COUP
Ma première réaction a été de quitter le domicile conjugal et d’aller chez des amis.

J’ai vécu une semaine de complète insomnie. J’exagère à peine. Vers 4 ou 5h du matin, on s’écroule de fatigue et vers 6 ou 7h il faut se lever pour aller travailler. A ce rythme, on ne peut pas tenir. Complètement inefficace au travail, complètement incapable de réfléchir sainement, on s’épuise et on s’enfonce. J’avais repris la cigarette, je voulais « casser la gueule de l’autre », je ne pouvais qu’insulter mon ex-femme, je roulais trop vite : on s’enfonce et ça devient dangereux.

PREMIERE ETAPE : SE FAIRE AIDER POUR POUVOIR REAGIR
Je suis aller voir un médecin pour retrouver le sommeil. Je ne suis pas très médicaments mais franchement, ça fait du bien. Il m’a donné quelque chose qui aide à s’endormir, pas réellement un somnifère : pas d’état nauséeux le matin. Ainsi, j’ai pu me re-concentrer au bureau et reprendre en main ma vie.
Du coup, je suis retourné au domicile conjugal !!
Pourquoi ? Mais pour que l’abandon de domicile ne puisse pas être constaté, cela aurait été un comble.
J’en ai aussi profité pour ré instaurer le dialogue avec ma future ex-femme (à l’époque c’était son statut) et nous avons défini des règles pour cette phase « temporaire ». Se voir le moins possible pour éviter les conflits, initier la procédure pour pouvoir se séparer sans que l’un des deux profite de la situation (toujours cet abandon du domicile) et trouver un autre logement.
A partir de là, on se dit que l’on reprend un peu le cours de sa vie en main, c’est important. On passe du statut de victime à celui d’acteur : je fais quelque chose, j’avance.
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Un point important : il ne faut pas oublier que la plupart des juges sont des femmes et que la garde est donné dans la majorité des cas à la maman. Se montrer violent ou pas à la hauteur, c’est partir avec un très lourd handicap pour la suite… Donc, pas d’autres solutions, il faut dédramatiser, se jeter dans la bataille et garder les pieds sur terre. Un soutien « médicamenteux » (sur prescription et avec suivi médical) et éventuellement un soutien psychologique ne sont pas des constats d’échec ou de faiblesse. Non, on a des muscles, on fait vivre une famille mais nous ne sommes pas des surhommes !!


DIVORCE PAR CONSENTEMENT MUTUEL ET… GARDE ALTERNEE
Rapidement (et après quelques conseils glanés sur Internet – il y a beaucoup de site sur ce sujet et d’associations qui répondent gratuitement à vos questions du moment), la décision a été d’opter pour un divorce par consentement mutuel : plus rapide et moins honéreux.Un peu moins rapidement, j’ai choisi une garde alternée. Pas facile de le décider. Mon activité professionnelle fait que je me déplace pas mal et que mes horaires sont un peu élastiques. Bon, et bien je me suis dit que si je voulais voir grandir mes enfants et participer réellement à leur éducation, il n’y avait pas d’autres choix. Il allait falloir s’organiser, c’est tout. Et puis, il y a des mères célibataires qui ont des postes importants, non ? Alors, je me suis bêtement dit que je pouvais aussi le faire. Mes enfants avaient entre 7 et 15 ans à l’époque, je me sentais capable de m’en occuper et d’organiser mon travail. Mes enfants et ma future ex-femme étaient d’accord (que ma future ex-femme ait eu le pouvoir de bloquer tout ça était difficile à accepter…).

Présentation rapide (le contexte)

Voilà donc le premier post de ce blog.

Le divorce est « consommé » pour moi. Il a été prononcé il y a 3-4 ans. Tout a été estimé, partagé, racheté, on dira « soldé ». Me reste un emprunt en cours pour cause de « rachat de part » et « d’indemnité compensatoire ». Le terme prête un peu à confusion. C’est une indemnité pour compenser la différence de niveau de vie de la mère des enfants, mon ex-femme. Alors, il ne faut penser à rien d'autre. C'est une compensation financière pour maintenir un équilibre financier. En aucun cas une compensation "morale".
Et surtout, surtout, il me reste le fait de ne plus voir mes enfants qu'à mi-temps. Père à mi-temps...

Je reviendrai plus tard sur tout cela.
Pour compléter cette présentation sommaire, j’ajouterais que depuis, j’expérimente « la famille recomposée ». Je devrais dire « nous expérimentons » car c’est réellement tout un petit monde – mon amie, ses enfants, les miens, moi - qui se trouve projeté dans un nouvel univers où chacun doit trouver sa place.