mercredi 30 janvier 2008

Son merdier. Narcisse, c'est moi

Calme plat, ou presque.

J'ai l'impression de passer mon temps à travailler mais je n'ai pas les enfants alors ça me gène moins. J'ai commencé à 6h45, pas fait de pause à midi, me suis arrêté pour manger ce soir avec mon amie et j'ai continué quand elle s'est couchée (elle s'endort dés qu'elle voit l'oreiller !!). Curieusement, ça me soulage d'arriver à bosser « trop ». Un peu l'impression de maîtriser mieux ma vie alors que l'on pourrait en conclure le contraire.


En passant dans la salle de bain, j'ai vu tout son bazar de tubes, de pots, d'affaires de fille en fait. J'adore ! J'adore voir son « merdier ». Sa table de nuit c'est pareil. Quand elle n'est pas là je regarde avec nostalgie (ou amour) tout son foutoir. Je ne saurais même pas dire précisément ce qui si trouve. Sans doute des tubes, des mouchoirs, des chouchous, des boucles d'oreilles... Ça rend son absence plus facile (mince, je suis en train de me ramollir moi !!). Tiens, il y a un autre tube et ses lunettes sur la table du salon !! Plein de signes qui signalent sa présence, son domaine !


Mon côté narcissique a été servi. Je suis passé à la télé (non, je n'ai pas joué avec des milliards d'euros...) aux infos sur une des chaînes nationales et mon entourage était tout content. Des gens on dit à la mère de mon amie « on a vu ton gendre à la télé ! ». Gendre ? Pas vraiment et je ne pense pas le devenir (nous avons un problème avec le mariage mon amie et moi !). Ma fille a dû avoir la vedette à l'école car une de ses copines m'a vu (je le sais par sa mère qui m'a vu aussi, comme la grande tante du cousin de sa mère et le voisin du neveu du facteur...), le copain de ma fille aussi.

C'est fou cette fascination qu'exerce la télé. Je ne vais pas dire que ça ne m'a pas amusé, bien au contraire. Comme je l'ai dit, ça flatte le côté narcissique.
Mais je crois qu'avant (« de mon temps ma brave dame »...) on n'associait pas la célébrité comme un but. « Qu'est-ce que tu veux être plus tard ? », « Je veux être célèbre ! ». On était célèbre pour quelque chose. C'était une qualité qui rendait célèbre. Maintenant, certains enfants veulent être célèbres, pour le plaisir d'être célèbres.

Je crois que c'est comme devenir « riche ». Ce qui paraît logique de nos jours, c'est de devenir riche parce que l'on a gagné au loto. Pas parce que l'on a travaillé dur.

Bon, je m'égare. Je ne pense pas devenir riche en continuant à travailler comme ça. En revanche je suis sûr d'avoir du mal à me lever demain !!

dimanche 27 janvier 2008

Gestion de crise

Un peu de relâchement. Je me dis que ce qui n'est pas spécifiquement du domaine de la famille recomposée de 8 personnes n'a pas sa place sur le blog. Et puis, au bout d'un moment, je dois bien constaté que ça n'est pas bien grave !! Voilà donc des nouvelles.
*
Nous nous sommes demandés avec mon amie si les enfants (en général) ne nous faisaient pas payer la séparation, l'éclatement de la première famille, juste avant que la garde ne change. J'explique. Mes enfants vont chez leur mère le vendredi : le jeudi soir, ils sont odieux. Idem pour mon amie, quand elle va déposer les siens, il sont insupportables dans la voiture, crient et se battent.
Je crois que c'est juste pour nous rappeler que ça n'est pas naturelle comme situation ou du moins pas du tout à leur goût.
Ça permet de ne pas oublier qu'ils trinquent dans la séparation et par la suite. Encore un signal d'alarme qu'ils envoient. Mais pas de culpabilité à éprouver. Juste la nécessité de faire attention, de se dire qu'ils sont « fragilisés ».
*
Bien compris les enfants mais attention de ne pas aller trop loin non plus. Jeudi soir justement c'était infernal. Cries, morsures (si si, j'ai bien dit morsures), chaises poussées violemment, portes claquées, critiques du père (« mais toi tu dis rien ! »): un vrai festival.
J'ai réussi à rester calme. J'ai juste mis de la musique à tue tête. Mais vraiment fort, très fort. J'ai envahi toute la maison avec ma musique. Histoire de dire, moi aussi je peux être emmerdant. Moi aussi je peux vous casser les pieds. Quand j'ai coupé la musique, le calme était revenu. Personne n'a traîné pour se coucher. Et le matin, l'ambiance était bonne.
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C'est vrai que jeudi c'était jour de grève (pas pour moi, non, pour ceux qui ont l'habitude de la faire, les abonnés à la grève. Avec de bonnes raisons certainement. Forcément, pour emmerder autant les autres, il faut avoir de très bonnes raisons). Grève, ça veut dire la course. Je me suis levé tôt, j'ai fait des allers, des retours, jusqu'à 20h30. Alors quand la crise s'est déclarée à la maison ce soir là, je les ai trouvé injustes. Le cumul. Deux soirs de suite, nous avons fini à 22h des devoirs qui n'avaient pas été avancés. Je n'ai pas crié. Mais cette soirée de jeudi c'était « la goutte d 'eau ». J'ai cru entendre leur mère quand ils m'ont reproché (les plus grands) d'être faible avec les plus jeunes et même « égoïste ». Alors de l'égoïsme, ils en ont eu : ma musique à fond !!
Mais c'est une bonne thérapie la musique fort : ça m'a calmé (j'avais mis des artistes que j'aime évidemment) et elle m'a évité d'avoir à crier, elle a tout couvert, sans leur laisser la possibilité de se faire entendre !! Submerger les enfants !!
*
La plus jeune est venu avec un papier : « papa je t'aime ». J'ai répondu par écrit « moi aussi mais je veux que tu me demandes pardon pour ton scandale de tout à l'heure ». Elle est venue, a demandé pardon et a eu droit à un câlin et un gros bisou.
*
Sinon ce week-end, c'était sans enfant : niveau culturel zéro pour mon amie et moi. Non double zéro. On a regardé la télé, fait un peu de ménage et j'ai bricolé (un peu). Sinon, rien. Bon sang que ça fait du bien !!
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Aujourd'hui, c'était l'anniversaire (le troisième et dernier de janvier) d'une de mes filles. Nous sommes sortis de la caverne pour aller la voir chez sa mère. Petite gosse bientôt majeure... ça passe vite.
*
Demain, c'est la semaine sans enfants qui commence. Ça tombe bien, je pars en déplacement dans 8 jours pour une semaine entière – ça, ça tombe mal, je devrai avoir les enfants - et j'ai des exposés à préparer.

mardi 22 janvier 2008

Familles mono-parentales recomposées

Je suis arrivé au bureau à 8h45, j'en suis reparti à 17h15. Trop court pour tout faire, c'est certain.
Je me suis levé à 6h15, j'ai pu me poser à 21h30. Je sais, nous sommes des milliers et je ne suis pas à plaindre. Je ne me plains pas. Je trouve juste que le rythme est vraiment très soutenu. Je pense que nous sommes solides (je me répète).

En fait, dans une famille recomposée, il y a un subtile mélange de famille mono-parentale (2 fois) et de famille « classique ». On a tout de même tendance à s'occuper seul de ses enfants (éducation, activités...) mais il faut aussi gérer une famille en se répartissant des taches (pas forcément comme dans une famille « classique »). Deux familles mono-parentales ensemble est différent d'une famille classique.
La famille classique étant, comme je l'ai déjà écrit le « papa », la « maman » et les « enfants » de l'union.
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Nous avons loué pour les grandes vacances : un appartement pour 8 (4 pièces). J'ai peur que nous soyons les uns sur les autres, mais nous verrons. Il y a la mer et la piscine. Pourvu que le beau temps soit de la partie. Première fois que nous partirons tous les 8 (et oui, jusqu'à présent, nous n'avions fait que des séjours avec une partie des enfants). Se pose déjà le problème des bagages et du nombre de véhicules. Il nous faudra le plus gros des coffres de toit, c'est certain.
Mais il manque une place... Devrions-nous prendre la moto ? Deux voitures ? Louer un minibus ? Avoir une partie de la fine équipe dans le train ? Nous avons jusqu'en juillet pour y réfléchir. J'avoue que la moto me tente bien... Quoi que sur l'autoroute pendant les grands départs, généralement j'évite (on est si peu de chose par rapport à une voiture, qui plus est conduite par quelqu'un qui en est à sa 10ème heure de route et qui doit arriver avant la fermeture de l'agence pour récupérer les clefs...).

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Ce que j'aime bien, c'est que nous cumulons – si j'ose dire – les préoccupations des familles recomposées et des familles nombreuses !! ça occupe.

dimanche 20 janvier 2008

Soldes (suite), anniversaire, dispersion

Les soldes… fin

J’ai été un peu vache pour les soldes.
J’ai laissé le temps passé dans le premier magasin (c’était facile, les filles ça fait tous les rayons et plusieurs fois, des fois que les vendeuses aient ré achalandé un rayon quand elles avaient le dos tourné…). Tant et si bien qu’après le 3ème magasin, il n’y avait plus de temps pour le 4ème. En effet, la mère des enfants devait passer en fin d’après-midi pour le 2ème anniversaire du mois de janvier (3 de mes enfant sont de janvier). La mort dans l’âme de n’avoir pu aller voir les chaussures (que j’étais triste moi aussi…), nous avons du rentrer pour ne pas que leur mère nous attende devant la porte.

Je dois dire que je suis assez fier de moi. C’est mesquin mais de c’est de bonne guerre !! Un père qui veut échapper aux soldes, quoi de mal à cela. Et puis nous y sommes tout de même allés dans les magasins.

Anniversaire en familles recomposées

L’anniversaire c’est bien passé. Leur mini sœur ouragan était là, me donnant des grands « mon-papa », car elle est futée cette gamine. Elle sent bien que ça énerve. Un peu comme les gros mots. Alors elle en use et en abuse du « mon-papa ». Et quand on lui dit mon prénom, elle s’empresse de répondre : « non !! mon-papa !! ».

Dispersion

Aujourd’hui il faisait beau. Nous avons fait deux groupes cet après-midi. Mon amie et les trois filles les plus jeunes ont fait du vélo, la grande majeure et le seul garçon sont venus avec moi pour aller à une bourse/ vide grenier. La grande ado est restée à la maison, elle avait du travail (faut que je pense à regarder la facture de téléphone… main non, je plaisante, je ne le ferai pas, je sais déjà qu’elle a passé une heure au téléphone !!!).

Je crois que de faire 2 groupes pour des activités, les faire séparément, n’est pas quelque chose que l’on pense forcément à faire dans une famille « standard » (pour éviter « normale »). En tout cas, nous nous entêtions à vouloir tous faire la même chose en même temps du temps de notre famille « standard ». Maintenant, ce n’est pas un problème. Nous avons tous plus de liberté et d’autonomie. Nous passons d’agréables moments tous ensemble mais nous « éclatons » parfois la « famille ». Ce qui fait une occasion supplémentaire de nous raconter des choses lorsque nous nous retrouvons.

Dernière minute…

Les filles ont vu sur Internet que le magasin de chaussures que j’avais réussi à éviter est ouvert demain soir…
Les soldes me rattrapent… pourvu que la voiture ne tombe pas en panne ou que je n’ai pas une réunion qui finisse trop tard….

Même pas, je vais assumer… nous irons… mais j’espère ne pas oublier ma carte….

Soldes (suite), anniversaire, dispersion

Les soldes… fin

J’ai été un peu vache pour les soldes.
J’ai laissé le temps passé dans le premier magasin (c’était facile, les filles ça fait tous les rayons et plusieurs fois, des fois que les vendeuses aient ré achalandé un rayon quand elles avaient le dos tourné…). Tant et si bien qu’après le 3ème magasin, il n’y avait plus de temps pour le 4ème. En effet, la mère des enfants devait passer en fin d’après-midi pour le 2ème anniversaire du mois de janvier (3 de mes enfant sont de janvier). La mort dans l’âme de n’avoir pu aller voir les chaussures (que j’étais triste moi aussi…), nous avons du rentrer pour ne pas que leur mère nous attende devant la porte.

Je dois dire que je suis assez fier de moi. C’est mesquin mais de c’est de bonne guerre !! Un père qui veut échapper aux soldes, quoi de mal à cela. Et puis nous y sommes tout de même allés dans les magasins.

Anniversaire en familles recomposées

L’anniversaire c’est bien passé. Leur mini sœur ouragan était là, me donnant des grands « mon-papa », car elle est futée cette gamine. Elle sent bien que ça énerve. Un peu comme les gros mots. Alors elle en use et en abuse du « mon-papa ». Et quand on lui dit mon prénom, elle s’empresse de répondre : « non !! mon-papa !! ».

Dispersion

Aujourd’hui il faisait beau. Nous avons fait deux groupes cet après-midi. Mon amie et les trois filles les plus jeunes ont fait du vélo, la grande majeure et le seul garçon sont venus avec moi pour aller à une bourse/ vide grenier. La grande ado est restée à la maison, elle avait du travail (faut que je pense à regarder la facture de téléphone… main non, je plaisante, je ne le ferai pas, je sais déjà qu’elle a passé une heure au téléphone !!!).

JE crois que de faire 2groupes pour des activités, les faire séparément, n’est pas quelque chose que l’on pense forcément à faire dans une famille « standard » (pour éviter « normale »). En tout cas, nous nous entêtions à vouloir tous faire la même chose en même temps du temps de notre famille « standard ». Maintenant, ce n’est pas un problème. Nous avons tous plus de liberté et d’autonomie. Nous passons d’agréables moments tous ensemble mais nous « éclatons » parfois la « famille ». Ce qui fait une occasion supplémentaire de nous raconter des choses lorsque nous nous retrouvons.

Dernière minute…

Les filles ont vu sur Internet que le magasin de chaussures que j’avais réussi à éviter est ouvert demain soir…
Les soldes me rattrapent… pourvu que la voiture ne tombe pas en panne ou que je n’ai pas une réunion qui finisse trop tard….

Même pas, je vais assumer… nous irons… mais j’espère ne pas oublier ma carte….

samedi 19 janvier 2008

S..O..L..D..E..S

Voilà, le week-end à 8 est revenu.
J'ai plein de filles, demain c'est... soldes...
Je vais me coucher, suis déjà fatigué...

S..O..L..D..E..S !!

mercredi 16 janvier 2008

Soirée pépère, soldes et ficelle

SOIREE CARICATURALE ADAPTéE à NOUVEAU Schéma
Nouvelle soirée à 4.

Journée bien remplie au boulot.
En arrivant à la maison, j'ai pris un verre de vin, je me suis mis dans un fauteuil et j'ai écouté « you are so beautiful » par Joe Cocker (c'est de la soupe c'est sur, mais j'ai un faible pour cette chanson). J'étais bien. La vraie image d'Épinal avec le père qui sirote son verre, après avoir abandonné son costume, bien calé dans un fauteuil en écoutant de la musique. Autour de lui, sa femme et ses enfants.
Sauf qu'en l'occurrence ce n'était ni ma femme ni mes enfants !!

SOLDES
Mon amie et ses enfants ont fait les soldes. J'étais très flatté que les enfants (8ans1/2 et 10ans) me montrent leurs achats. Je me dis qu'ils ne l'auraient pas fait pour le facteur ou le voisin d'en face. J'en déduis donc que je ne suis ni le facteur, ni le voisin d'en face, c'est une première conclusion, certes, mais surtout que je suis quelqu'un avec qui l'on souhaite partager quelque chose, échanger.
Important que les enfants « échangent » avec l'ami(e) de leur mère (père). Vive le dialogue dans la recomposition familiale.

LA FICELLE
Encore cette fameuse ficelle qui me coince depuis le divorce et la garde alternée (chercher dans des articles précédents si courage).
Le trinôme de choc (rien de péjoratif, il s'agit de mon amie et ses enfants) ont visité une maison qui a la bonne taille pour nous : 7 chambres + des salles de bains + un grand salon + 2 cuisines (la, c'est trop) + garage + cellier + bureau + le reste mais on s'en fixe car même sans le reste c'est déjà pas mal.
Le problème ? Le prix ? Disons que l'on pourrait se débrouiller et puis nous sommes en province, lecteur parisien, ne comparez pas avec les prix de Paris. C'est pas donné non plus mais c'est tout de même moins cher.

Non, le prix n'est pas le « problème » (car vous devinez que problème il y a).
Le problème c'est que c'est un peu loin de l'école et du collège de mes deux plus jeunes enfants. Et jamais leur mère ne voudra qu'ils en changent : normal, ils se trouvent dans la ville où elle habite.

Résumons : il s'agit d'une maison qui plairait à tout le monde, pas très loin d'une gare, d'un centre ville et de plein d'autres commodités (je pense aux ados), que l'on pourrait acheter et qu'on ne prendra pas parce qu'elle se trouve trop loin de la mère de mes enfants (si je résume, c'est ça) qui s'est enterrée dans un bled que son nouveau mari a choisi parce que c'est mieux pour son activité.

On sent presque poindre une pointe d'exaspération dans cette dernière phrase, non ? Ce n'est pas faux. Ce n'est pas faux du tout. Ça m'em... disons que ça me contrarie fortement.

J'ai l'air gentil, conciliant, compréhensif, raisonnable (j'ai dit « j'ai l'air », je n'ai pas dit « je suis ») mais s'il y a une chose que je ne supporte pas, c'est de me sentir coincé !! Et là, franchement, même avec la musique et le verre de vin, je me sens fait comme un rat. Typiquement le soir où il ne faut pas qu'elle m'appelle.

mardi 15 janvier 2008

"Un soupçon de je ne sais quoi" et "Apprendre à se connaître"

Quelques soucis sur la santé d'un des enfants et voilà que nous nous sommes appelés 5 fois au moins avec mon ex-femme.
C'est vrai, je ne la supporte plus. Elle non plus. Mais ce n'est pas la première fois que je remarque que nous aurions tendances à être un peu complices parfois. Ça m'énerve. Elle aussi sans doute. Alors on raccroche vite.
Il y a des fois où je ne lui en veux plus des vacheries qu'elle m'a faites, de la façon dont elle m'a pourri la vie. Je ne suis pas un sain non plus. Mais forcément, je considère qu'elle a plus de tord que moi.

Ne pas se méprendre. Aucune, mais aucune envie de me rapprocher d'elle. Mais, avec moi, c'est la personne la plus concernée par mes enfants, puisque ce sont aussi les siens ! Ceci fait un point commun pas négligeable.

Elle est à mes enfants. Elle appartient à mes enfants. Mes enfants ont besoin d'elle, ce qui lui donne de la valeur à mes yeux. Pour moi, elle existe au travers de mes enfants. Comment expliquer cela. J'ai peur de ne pas être clair.

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Ce soir, nous étions 4 : mon amie, ses enfants et moi. Mon amie devait assister à une réunion parents profs et j'étais donc seul avec ses enfants. C'est une configuration rare. Je ne me souviens d'ailleurs pas avoir fait des trajets en voiture ou avoir été seul à la maison avec eux uniquement, pas plus que d'avoir préparé le repas pour ses enfants.

Il y a toujours une certaine gène au début, qui se dissipe petit à petit. Je leur pose des questions pour « détendre » l'atmosphère sur leur journée, les activités qu'ils ont pu avoir pendant le week-end chez leur père.

Après le repas, que nous avons pris tous les quatre, l'ambiance était parfaite. Un des enfants a d'ailleurs pris mon bras pour raconter l'histoire de je ne sais qui, qui a un éléphant qui monte les escaliers (coups sur le bras), suivi d'un perroquet (pincement de la peau) et d'un autre animal (torsion de la peau) et qui fini par ratisser (raclement des ongles). Oser toucher mon bras a du représenter un effort important à 10 ans !!

Après un peu plus d'un an, les enfants et les adultes apprennent encore et toujours à se connaître et à vivre ensemble.

samedi 12 janvier 2008

Rien de prévu

La semaine sans enfants vient de commencer.

Pas eu le temps de trouver la maison vide ce soir. Il est 1h00 du matin et je viens de finir de travailler de chez moi. Je m'y suis mis après mangé : petit repas en tête à tête indispensable. Le travail prend de la place mais comme j'ai pu le dire, plus « toute » la place ou du moins, il prend « moins » de place qu'avant. Accorder de l'importance à ceux que l'on aime, c'est indispensable.

Aucun programme pour le week-end.
C'est bon de temps en temps. Nous verrons en fonction de l'humeur. Avantage de ne pas avoir les enfants (il faut bien en trouver), personne n'est là pour demander : « et qu'est-ce que l'on fait cet après-midi ? », « et qu'est-ce que l'on fait demain ? ».
Rien de prévu, rien de rien.

Les parents non divorcés ou les parents ayant leurs enfants en permanence nous envieraient presque ! Ce serait aller un peu vite...

J'ai bien peur de ne pas avoir grand chose à raconter ce week-end. On verra bien !

mardi 8 janvier 2008

Et que faut-il te souhaiter pour cette année ?

Ce qui est embêtant avec les vacances, c'est que lorsque l'on reprend, on se demande comment on va tenir le rythme.
Impossible de tout faire, de tout concilier.

J'ai l'impression de passer mon temps à courir. A courir en voiture aussi. En 2,5 mois, j'ai parcouru 12000 km. Et je fais la plupart de mes déplacements en avion et en train. Par rapport à un commercial qui utilise sa voiture, ce n'est rien. Mais pour un « père tranquille » comme moi, c'est beaucoup.

Toujours un enfant à déposer ou à aller chercher quelque part.
Je ne me plains pas. Non. Je remarque juste que je n'ai pas le temps de faire grand chose.

Récupérer les enfants, faire les allers-retours pour les activités extra-scolaires, finir les devoirs avec les enfants, manger (ça peut être utile), les coucher.... ce soir, il est 10h30 (pas école pour certains demain et une révision de la dernière chance pour un autre).

Même pas fais de pause à midi pour gagner du temps de travail. Mais ce n'est pas encore suffisant.
Je devrais finir des « trucs » ce soir mais je suis debout depuis 6h00. Plus le courage.

Pourtant, pas de raison de se plaindre. Pas vraiment. J'arrive à trouver 10 minutes pour écrire sur le blog, c'est donc que j'ai du temps à perdre... A perdre ? Mais si le blog était une soupape ? Pas tout à fait du temps perdu dans ce cas.

Et nous sommes des milliers comme ça. Nous sommes vachement solides, je nous dis « chapeau » !! Et je n'ai les enfants qu'une semaine sur deux. Alors « chapeau, chapeau » aux parents célibataires qui les ont tout le temps (ou presque).

A part ce train-train quotidien un peu rythmé, rien de particulier :
La grande majeure veut changer d'orientation pour ses études, la grande ado me menace de ne plus venir me voir (un grand classique, ils se refilent le rôle entre eux), le garçon risque de voir disparaître sa PSP (il travaille trop et trop sérieusement... mais seulement sur la PSP), la petite miss a eu deux mots en deux jours dans son carnet, le plus jeune enfants de mon amie fait une allergie à on ne sait pas quoi (plaques rouges qui succèdent aux gonflements de la figure) et est comme une pile électrique (mais il n'y a pas de pile chez les enfants, dommage...), son aînée ... ben justement rien, son aînée (qui a l'age de ma petite miss) est bien tranquille en ce moment !! Et puis mon amie « stresse » car elle est maintenant au chômage.

Ça a tout de même un goût de semaine où l'on se dit : « encore heureux qu'on va vers l'été ». Bien qu'il n'y ait rien d'anarchiste ni dans les problèmes, ni dans leur traitement.


Je me suis trouvé « tout con » plusieurs fois cette semaine (non, ça ne m'arrive pas souvent). On m'a demandé : « et que faut-il te souhaiter pour cette année ? ». Rien trouver d'autre à répondre que : « rien de plus, que ça continue comme ça ». Non pas que tout soit parfait. Mais je ne vois pas ce qui pourrait apporter quelque chose de définitivement mieux.

Mince, et si c'était ça devenir vieux ??!!

dimanche 6 janvier 2008

McBouffe, les courses et "mon papa"

Samedi vers 13h00 :
« un menu best off McTruc avec des frites et un coca »,
« un menu best off McBazar avec des patatoes et de l'eau »,
« un menu best off McTropGras avec des frites et un coca light »,
« une salade McVerdure avec de l'eau »,
« un menu McEnfant avec des bouts de poulets, des frites un coca et des fruits-bonne-conscience »,
« un autre menu enfant avec un McCroq, des patatoes, un coca et des fruits-toujours-bonne conscience »,
« une salade McMiettes-de-poulet avec un coca light »,
« un menu maxi best of McSuper-trop-riche-pour-affamé avec des frites – oui une grande -, un coca »,
« 3 glaces-du-dimanche dont 2 natures et une avec des arachides et du gel-caramel »,
« 2 McGlacés avec des céréales et du jus de chocolat »,
« et un café »
...
« oui ce sera tout merci »

Je sais, c'est mal, c'est de la même-pas-cuisine américaine, c'est trop sucré, c'est trop salé, c'est trop gras... mais une fois de temps en temps c'est pas grave. Et puis, dans le bazar environnant, on passe inaperçu.



Samedi vers 19h00 :
-« vous avez la carte de fidélité ? ça fera 309 euros 20 s'il vous plait. Avec ça vous êtes tranquilles pour un certain temps ! »
-« ben, pour la semaine en fait »
-« mais vous avez combien d'enfants ? »
-« 4 + 2... »
-« ah... » (avec un sourire figé)
-... (sourire rendu)
-« Bon week end Monsieur... »
-
« Merci Madame, bon week end ».
Une scène des courses pour 8, dans un supermarché, un samedi.


Quoi d'autre pour aujourd'hui ?
C'était l'anniversaire d'une de mes filles et pour l'occasion, sa mère, son beau-père et sa petite soeur sont venus manger chez nous le gâteau qu'ils avaient apporté. Pour les anniversaires, nous faisons ça "tous ensemble" depuis 2 ans. Surprenant ? Bof. Quand on s'entend pas trop mal (les « ex »), ce n'est pas un problème. Ça dure 1h30 et ça fait plaisir à celui qui fête son anniversaire. Alors pourquoi pas.

Sinon, la petite de mon ex-femme qui n'est pas de moi m'appelle maintenant « mon papa » et plus « papa ». Pourquoi « mon papa » ? Parce que ses frères et soeurs (mes enfants) la corrige en lui disant : « non, c'est pas ton papa, c'est mon papa ». Alors forcément, à 2 ans....

mercredi 2 janvier 2008

Nouvel an

La nouvelle année a commencé depuis 2 jours, il est temps que je poste un message.

Reprise du travail aujourd'hui. J'ai lu un article sur un blog qui résume bien la situation (ben oui, c'est le tien, lectrice anonyme !) : je suis resté enfermé dans mon bureau autant que faire se peut. J'ai horreur de ces « bonne année, bonne santé » donnés par et à n'importe qui. Je n'ai même pas ouvert le courrier qui concerne les voeux, on verra ça plus tard. Mais il y a des personnes à qui je souhaite réellement une bonne année (non pas que j'en souhaite une mauvaise à d'autres... quoi que...) Elles savent se reconnaître.

Après le spleen généré par le « vide » dans la maison, j'ai dessiné pendant des heures et des heures. Une façon d'évacuer l'angoisse.

Ensuite, j'ai passé un dimanche très agréable avec mon amie. Calme et « hors du temps ».

Ce qui était prévu pour la suite, c'était que le père des enfants de mon amie nous les dépose lundi en fin de matinée, pendant que j'allais chercher mes « deux plus jeunes » enfants chez leur mère. Ensuite, nous devions rouler vers Grenoble, pour rejoindre l'endroit où nous allions finir l'année.

Dimanche soir, mon amie a appelé ses enfants chez leur père, histoire d'avoir une confirmation de leur heure d'arrivée. La plus jeune était malade. La plus jeune est souvent malade. Bien que malade, elle essayait de négocier le fait de rester chez ses grands-parents plutôt que de venir avec nous, chez mes amis (là était le problème : « mais je connais personne là-bas ! »), pour le nouvel an.

Forcément, ça m'a contrarié mais je me suis efforcé de ne pas dire grand chose à mon amie. Ou presque. Juste un truc du genre : « j'étais sûr que nous n'allions pas passer le nouvel an ensemble ».

Pour moi, la maladie était très diplomatique. Pas « du chiqué », mais un peu « psychosomatique ». On imagine pas ce qu'un esprit contrarié peut créer comme maux au corps qui l'héberge...

À 8h20, lundi mati, le téléphone a sonné. Une fois.
Le temps que je réagisse et comprenne que ce n'était pas dans mon rêve, il était trop tard. J'ai eu le temps de reconnaître la sonnerie (nous avons 2 numéros et donc 2 téléphones, avec 2 sonneries différentes, ok ?) et de me dire : « c'est leur père ». J'ai essayé de réveiller mon amie : impossible. Quand elle dort, elle dort !!

À 8h30, deuxième appel. Le temps de me lever et de tituber (pas l'alcool, la fatigue) dans le salon jusqu'au combiné, le correspondant laissait un message (ce n'est qu'au deuxième appel que les gens qui vous appellent trop tôt se disent... qu'il est trop tôt. Du coup ils laissent sonner 2-3 coups, ce qui garantit que vous êtes réveillés avec le combiné à la main mais personne au bout du fil...) .

J'ai écouté le message.
L'enfant avait 40 de fièvre et avait vomi.

J'ai réussi à réveiller mon amie (en douceur).
Elle a rappelé. Mais elle a dit à son enfant « ton père va te déposer à la maison et nous resterons ensemble ce soir... non, à la maison, pas chez tes grands-parents... non, on restera à la maison ! ». J'ai cru percevoir la désillusion de l'autre côté...

Je suis allé cherché mes enfants, en pestant un peu à l'idée de ne pas passer le nouvel an avec mon amie. En effet, il n'était pas question pour moi de tout annuler. D'abord, il y avait mes enfants qui étaient contents de faire la fête à Grenoble, et puis, j'aurais eu l'impression de céder à un caprice...

Quand nous sommes arrivés à la maison, la situation avait évolué. La malade était décidée à nous accompagner !! J'ai dit à mon amie qu'elle avait bien négocié l'affaire.

Du coup nous avons tout emballé vite fait (c'est vite dit : nous n'étions que 6 - puisque les grandes n'étaient pas là - avec des bagages pour une nuit et 1 jour. C'est à dire un coffre plein !!!) avant que le vent ne tourne.
En arrivant à Grenoble, la malade a été installé dans un lit. Elle nous a rejoint de minuit à 4h du matin (dois-je ajouter qu'elle n'a pas vomi ?).

J'étais très content. Une vraie victoire cette soirée. Nous n'avons pas cédé, les enfants ce sont bien amusés (nous aussi) et nous étions ensemble, la dame et moi.

Du coup j'ai pu massacrer l'esprit tranquille quelques chansons à la guitare mais je pense que la cacophonie du choeur qui m'accompagnait a couvert l'ensemble.

J'ai pu aussi me rappeler que ce qui suit une séparation est difficile, douloureux, en écoutant l'amie chez qui nous étions. Elle glisse sans cesse dans ses propos des remarques sur son ex, sur sa nouvelle situation de mère seule avec 4 enfants (enfin 3 car l'aînée est à la fac dans une autre ville). Dure. Triste aussi. Je sais qu'elle est forte mais je vois qu'elle rame. Le ménage, les ongles d'un des petits, des petits signes anodins d'un désarroi. Nous sommes trop loin pour lui être utile. Reste le téléphone. C'est peu.

On ne m'enlèvera pas de l'idée que notre société n'est pas faite, ou pas prête, pour supporter un tel taux de divorces, séparations, parents célibataires. Va falloir ramer encore quelques années.
Sur cette note optimiste (mais si, mais si, il faut la relire, elle est optimiste), je vous souhaite une bonne année !