mardi 30 décembre 2008

Des gens, des groupes.

29 décembre. Noël est fini. Mon père est parti. Les enfants sont chez leur mère.

Dans l’ordre :
Mercredi 24 au soir nous étions 7. Mon père, ma-dame, mes enfants et moi. Repas délicieux préparé pour l’essentiel par grande-majeure, reine de la cuisine pour la journée (amusant de voir ma-dame et ma grande-majeure « partager » la cuisine. Il y a de ces pièces dont « l’occupation » a une forte signification. Des sortes des « territoire »…). Un régal. Puis il a fallu ouvrir les cadeaux : Noël a perdu de son sens religieux (au moins chez nous). Je me console (je devrais bannir ce mot de mon vocabulaire… « console ». « Console de je », « jeu me console ») en me disant que nous étions au moins en famille (même si les filles de ma-dame n’étaient pas là…).

Jeudi 25, j’ai déposé les enfants chez leur mère et nous sommes partis à trois chez les parents de ma-dame. Quasi-beaux parents, quasi-beau frère et quasi-belle sœur, quasi neveux et nièce… Mon père a pu raconter des histoires qui ne parlent que de lui.

Vendredi 26, nous nous sommes tous retrouvés à la maison : quasi belle famille, tous les enfants, mon père, ma-dame et moi. Nous avons fait deux tables, nous étions 15 (16 en content le petit dernier quasi-neveu). Cette maison est grande mais le salon est un peu petit (il faut dire que nous occupons déjà 8 places quand nous sommes au complet, ce qui en laisse peu pour nos invités…). Mais les enfants étaient contents de pouvoir manger à leur rythme (c'est-à-dire au lance-pierre pour pouvoir aller jouer plus vite) dans la cuisine. Il restait des meringues de grande-majeure. Essentiellement sur le table avant le passage des tourbillons puis, essentiellement sous forme de miettes écrasées sur le sol après le repas : une bonne idée de les avoir installés dans la cuisine « les gosses »… mieux que sur le tapis du salon.

Samedi 27, mon père est reparti vers 12h00. Je l’ai déposé à la gare de la grande ville. Grande ville où il est né, il y a bientôt 81 ans. Il a voulu se promener un peu avant de reprendre son train. Beaucoup de souvenirs pour lui. Nous étions émus en nous quittant. J’ai toujours peur que ce soit la « dernière fois ». Mon cher père. Complexité des sentiments. D’où vient cette difficulté à communiquer ? Il est un peu tard. Il commence à être enfermé dans les images nostalgiques du passé et moi, je ne sais pas bien d’où vient mon malaise. Peur de lui ressembler ? Il n’y aurait pas de honte à cela. Mais il est tellement différent de ce que j’essaye d’être. Peur de vieillir et rejet de ce qu’il me renvoie ? Je ne sais pas, non, je ne sais pas. Un peu de tout sans doute. J’espère que nous pourrons nous voir aux prochaines vacances, simplement…

Dimanche 28. Nous n’avions pas pu voir une des sœurs de ma-dame (tout le monde « jongle » avec les familles à Noël…). Nous sommes donc retournés chez mes quasi-beaux parents. Cette fois, mes quasi-beaux frères et belles sœur s étaient au complet. Mais il manquait nos enfants… Après le repas, je me suis assis dans un fauteuil. Mes quasi-beaux frères montaient un circuit de voiture pour un des quasi-neveux. Mon quasi beau-père avait un autre fauteuil. Les dames étaient dans une autre pièce et triaient du linge pour les petits derniers (vous savez, ces vêtements qui passent d’enfant en enfant et qui vous font vous rappeler une époque à laquelle les vôtres étaient si petits…) ou répartissaient ce qui restait des desserts. Bien calé dans mon fauteuil, je me suis souvenu que quelques années plus tôt, j’étais dans une autre famille et avait éprouvé un sentiment semblable. Le sentiment d’une sorte « d’accomplissement ». Amusant. Nos anciennes tribus, nos communautés d’appartenance ce sont réduites au cours des siècles. Je pensais que nous avions cassé le noyau réel en faisant exploser les couples. C’est un peu vrai. Mais il me semble qu’il nous reste cette tendance à nous regrouper (pour la majorité d’entre nous, même si nous ne nous le reconnaissons pas tous). « Reconstruire », c’est aussi ça : avoir une place, une position, dans « une famille » au sens large du terme. Ce chemin, je l’avais suivi il y a 20 ans. Petit à petit , pendant 4 années (après la séparation), les anciens liens se sont « déliés ». De nouveaux se créent. Deux remarques pour clore ce chapitre. La première est qu’aujourd’hui je connais l’aspect éphémère de ces constructions familiales. La deuxième est que je n’appartiens à aucun groupe issu de mes parents (et je ne vais pas essayer de savoir pourquoi aujourd’hui !). Et puis non, trois remarques : je ne suis pas si ours que cela pour commencer à appartenir à une autre communauté (ce qui est un début de réponse à la question de la deuxième remarque..)!

Lundi 29. J’ai passé 1h45 dans un magasin de vêtements avec ma-dame. Elle est pourtant pas « mal fichue » cette jeune femme. Mais elle a réussi à se prouver le contraire en essayant tout un tas de trucs qui ne pouvaient pas la mettre en valeur. Ce qui n’aurait pas été grave si elle n’en avait pas ressenti une profonde tristesse !! Nous laisserons donc passer quelques jours avant d’y retourner…
Comment était les paroles de cette chanson ? Mais si, c’était :
« Femmes, je vous aime,
Femmes, je vous aime.
Je n’en connais pas… »

Allez courage et préparez vos résolutions, 2009 arrive…

mercredi 24 décembre 2008

Insomnie

Vendredi en fin d’après-midi : Les filles de ma-dame avaient invités deux copines pour passer la soirée, la nuit et la journée de samedi à la maison.

Vendredi soir : Grande-Majeure est venu – en train – chercher celle-qui-aime-papa pour passer un week-end à la grande-ville dans son studio. J’ai eu deux petites folles au téléphone, plusieurs fois : un vrai week-end de petite sœur et grande sœur, avec pique-nique dans le train, restaurant, magasins, magasins, magasins, réalisation de décorations de Noël, télé sous la couette, bonbons, soda… J’ai récupéré dimanche soir les deux miss, la petite et la grande, contentes. J’aime quand mes enfants sont proches les uns des autres.

Pensée de la journée de vendredi : heureusement que ma plus jeune fille n’était pas là. Quatre demoiselles de 9 à 12 ans, c’était bien. C’est très bruyant et remuant un tourbillon de « princesses » (des princesses classiques avec diadème, de moins classiques à la Britney…) alors une de plus, qui aurait eu du mal à trouver sa place et se serait sentie mise à l’écart, aurait été… désastreux. Et puis, c'est bien une grande-soeur.

Samedi matin : Je récupère mon fils qui était resté chez sa mère vendredi soir pour cause d’activité extrascolaire tardive. Il faut qu’il se fasse couper les cheveux : étonnant, il est d’accord. Je crois que nous ne sommes d’accord que sur le principe, je sens déjà la divergence sur la longueur résiduelle…

Samedi après-midi : arrivé du grand-père – mon père – à la gare de la grande-ville. Tout content de venir passer la semaine de Noël avec ses petits-enfants et son fils. J’aime aussi quand on se rapproche. En rentrat, nous sommes allés tous les deux dans une épicerie aux saveurs pleine de souvenirs pour nous deux. Mon père a pu raconter sa vie à la vendeuse, à la dame qui faisait la queue avant nous et assez fort pour que la file d’attente dernière nous en profite aussi. Un truc qui m’a toujours énervé. Mais on ne va pas le changer maintenant.

Samedi soir : Ma-dame avait invité les parents des amies de ses filles, à 18h30, histoire de nous laisser le temps de rentrer de la gare de la grande-ville (avec mon père). Le train est bien arrivé à 17h30, mais quand on tourne désespérément pour éviter les inévitables ( ! ) chantiers des grandes villes pour trouver une épicerie un peu perdue et qu’arrivé là on y raconte sa vie, on met un peu plus de temps que prévu pour rentrer.
Entre-temps, future-majeure avait besoin qu’on l’a dépose à une soirée : Ma-dame a donc « planté » les invités pendant qu’elle faisait le taxi. J’étais un peu gêné… Mais l’ambiance était bonne en arrivant. Une des mamans est partie à 19h30, juste quand nous arrivions. Mais elle est infirmière et travaillait de nuit (donc rien à voir avec mon père et moi... ouf). Le couple restant était fort sympathique. Une famille recomposée avec 3 enfants. C’est amusant les anecdotes communes que l’on peut avoir. Premier couple divorcé recomposé que nous rencontrions. Ils sont partis à 0h30… Repas à bonne franquette improvisé, excellente soirée. Mon père a beaucoup appréciée cette jolie femme blonde au décoleté généreux. J’adore quand il fait du charme a une femme non célibataire qui a moins de la moitié de son âge…

Pensée de la journée de samedi : le divorce ça rapproche les divorcés et je ne vais définitivement pas changer mon père.

Dimanche matin : Retour de future-majeure. Elle a découvert à la soirée que le vin blanc était un alcool « fort ». Normal, elle ne boit jamais. Heureusement, elle n’a consommé que 2 petits verres. Mais c’est suffisant pour avoir la tête qui tourne puis fait mal… La première fois (je la crois réellement) qu’elle buvait de l’alcool. Elle a horreur des gens qui ne se tiennent plus quand ils ont bu. Il semble que ce soit le sport favori de beaucoup de « gamins » et « gamines » de son âge (la biture du samedi soir…).

Dimanche soir : retour des sœurs... et du hamster, de la grande ville. Repas à 9. Ambiance agréable. Les filles de ma-dame ont demandé à ma fille-qui-aime-papa comment elles devaient appeler son papy. Je dirais quelque chose comme "Monsieur", non ? Mais j'ai bien compris ce qu'elles voulaient dire : Papy est sous notre toit. Le "toit" nous est commun... pas le papy !

Lundi : Ma-dame est revenu avec un animal « de compagnie » pour ses filles. Nous avions mis le doigt dans un engrenage avec celui de grande-majeure, je le savais. Mais finalement, un hamster, c’est mignon. C’est petit. En revanche un lapin « extra nain » de 20 cm avec une cage de 1 m de long, j’aime moins. J’aime beaucoup moins.

Mardi : Ma-dame est rentrée de-chez-le-coiffeur avec son aînée et ma fille-qui-aime-papa. Oui, ma fille, pas mon fils, dommage. Il parait que j’étais d’accord pour cette frange qui lui « bouffe » le visage. Et puis sa mère aussi était d’accord. Et puis sans doute le père Noël et tous ses rennes… Et bien non. Je n’aime pas cette coupe. Elle est vulgaire. Et puis non, quand je n’aime pas, je ne dis pas que j’aime.

Mardi après-midi : courses de « bouffe » pour Noël. J’ai honte. Ça ne sert pas à grand-chose d’avoir honte, mais c’est comme ça. Une note indécente. J’en étais gêné à la caisse.

Pensée de lundi et mardi : un rien me contrarie (une grosse cage, une coupe de cheveux, les manies d’un monsieur âgé…) et je suis un crétin de consommateur égoïste. En période de Noël, je dois pouvoir faire mieux…


Je vous souhaite un joyeux Noël (même si nous ne sommes que le 24). J’espère qu’il vous permettra de passer un moment agréable, des moments agréables, avec ceux que vous aimez. Et une pensée pour ceux qui passeront aux urgences avec leur couteau à huîtres ou celui de la dinde…

mardi 16 décembre 2008

Pages...

La vie et sa cohorte de bonnes et mauvaises nouvelles.

Hier soir nous étions quatre. Nous aurions du être six mais deux n’ont pas voulu accompagner grande-majeure à la grande ville. Nous sommes allés dans un petit resto, ma-dame, grande-majeure, celle-qui –aime-son-papa et moi. Nous avons rigolé, avant pendant et jusqu’au moment de déposer grande-majeure. Grande-majeure et ma-dame se supportent bien mieux. Est-ce temporaire ? Peu importe, c’est bon, tellement agréable. Elles étaient côte à côte au restaurant et détendues, parfaitement détendues. Il faut dire que grande-majeure est bien dans ses baskets. Ma-dame aussi.
Evidemment, il fallait qu’une affaire importante « tombe » vendredi dernier. Ce qui m’a permis de travailler (c’est une chance d’avoir un emploi, ne pas l’oublier) dimanche matin et dimanche soir après notre retour jusqu’à 1h30 du matin. Inutile de dire qu’à 6h30 j’étais un peu fatigué pour monter les radiateurs des salles de bains et sortir les affaires du petit déjeuner… Je suis en vacances… je suis resté au bureau de 8h45 à 18h00… Mais je fais ce que je peux, du mieux possible, pour éviter d’avoir trop d’incursion de mon travail dans mon temps supposé « libre » (libre est un bien grand mot…).

Ce soir nous étions huit. J’aime toujours autant (mais ce n’est pas si vieux que cela) voir des grappes se former. Souvent autour de grande-majeure. Pour les filles de ma-dame, grande-majeure, c’est la grande, vraiment grande, qui a son appartement à la grande ville, va à la fac… Alors elle l’observe. Quand elle lit à voix haute des articles d’un site qu’elle a repéré sur Internet (pour une raison ou une autre), elles sont autour d’elle. Elle prend leur « DS » pour les faire progresser dans les tableaux (j’ai déjà expliqué) et même si ce n’est qu’un stupide jeu d’ordinateur (ou équivalent), il y a une sorte de complicité, un échange.

Mon ex-beau père va mal. Deuxième infarctus, problème pulmonaire. Les enfants sont préoccupés. Ils espéraient voir leur grand-père à Noël. C’est un homme d’une grande valeur humaine. Je l’apprécie beaucoup même si nous ne nous voyons. Il fait partie de ces personnes que nous prenons parfois comme « modèle », comme « référence » : traits de caractère, attitude dans certaines situations.

Des nouvelles d’une amie retrouvée au hasard d’un site (pas de rencontres amoureuses évidemment). Nous avons repris contact par téléphone, régulièrement. Au cours d’une de nos conversations, elle m’a demandé de m’assoir : très gros souci de santé, depuis de nombreuses années, traitement lourd. Elle se bat. On lui avait dit qu’elle ne devait pas avoir d’enfants. Depuis la médecine a changé d’avis. Intense frustration.

La vie, ses hauts, ses bas.

jeudi 11 décembre 2008

Sur fond de crise...

J’ai un autre défaut : je suis économe… avec mes congés. Ce qui fait que j’avais 4 semaines de vacances à « poser » avant la fin de l’année (non, je travaille dans le privé, mais nos congés sont de janvier à janvier). J’ai posé une semaine il y a peu, quelques jours par ci par là, mais il m’en restait encore beaucoup. Ils sont posés : je ne retourne plus au bureau avant l’année prochaine. C’est de la théorie. Je passerai bien de temps en temps et puis, j’aurai toujours mon PC ouvert, et mon téléphone mais, mais, mais, je serai en vacances ! Il y aura bien le réveil - forcément, il faut déposer les enfants à l’école - mais pas besoin de me raser et de mettre une tenue de cadre (plus de cravate, ça fait prétentieux, mais toujours la panoplie avec les souliers cirés, la veste et le pantalon pas froissé). C’est un réel bonheur.

Autre avantage : je vais pouvoir faire les courses de Noël dans la journée, en dehors des heures de pointe.

Autre avantage : je vais pouvoir bricoler à la maison – mais est-ce vraiment un avantage… - et la rendre plus chaleureuse.

Autre avantage : je serai avec ma-dame – ça c’est un réel avantage –tranquille, sans troupeau gesticulant et bruyant (mais qu’est-ce qu’on l’aime ce troupeau !) au moins quelques heures dans la journée.

Autre avantage : je vais pouvoir dessiner ou faire un peu de musique (là je rêve complètement mais j’aime bien y croire).

Enfin, pour parler d’autre chose que de moi :

Ma plus jeune fille à 12 ans. C’est l’âge où les filles sont folles de leur Papa (avec une majuscule s’il vous plait…). « Papa je t’adore », « Papa je t’aime », « Qu’en est-ce qu’on vient chez toi ? T’as plus de déplacements j’espère ? ». Le soir, on se connecte sur la messagerie instantanée. Vous savez l e truc qu’on appelle « M.N » avec un « S » au milieu. On branche la webcam, et je reçois des bisous par vidéo, par texte, par icones… il faut en profiter, ça passe.
Je ne me connecte pas tous les soirs. Je veux qu’elle fasse aussi autre chose que d’envoyer des bisous à son père !

Mon fils gardait sa petite (demie) sœur mercredi soir. Je faisais le taxi comme leur mère n’était pas là (cétait "sa" semaine). Je suis passé chercher une des filles au code puis une autre à la danse. J’ai déposé tout le monde et je suis resté 5 minutes. La petite (pas la mienne) m’a parlé. Elle est très futée, très éveillée (très « petite dernière » aussi !!). A un moment elle m’a appelé « papa » mais s’est reprise toute suite : « heu non, pas papa, t’es pas mon papa, t’es le papa de xxx ». C’était mignon. Elle a bien compris maintenant les liens qui lient les uns aux autres (du moins, elle a bien appris). Mais ce n’était pas là que je voulais en venir. Le fiston a oublié de la faire manger ! Pourquoi ? Parce que j’ai demandé à la petite si elle avait mangé (de quoi je me mêle ?). Elle a répondu oui. Nous avons pensé, mon fils et moi, que sa mère l’avait fait diner avant de partir. Mais non. J’aurais du me méfier, je lui avais demandé juste avant si ça c’était bien passé à l’école aujourd’hui. Ce à quoi elle avait répondu oui. Mais le mercredi, à 3 ans, il n’y a pas école… dommage.

Ma cadette est à nouveau "avec" sa première peine de cœur. C’est son problème, certes. Mais ça ne me plait pas plus que ça. Que voulez-vous dire ? J’ai dit : « ce sont tes affaires, mais ça ne me plait pas plus que ça » (parfois, je dis exactement ce que je pense, c’est plus simple, surtout pour moi).

Grande-majeure hiberne. Comme sa bestiole. Elle attaque la saison des partiels. C’est pire que de gratter la voiture le matin pour aller au bureau, je dois le reconnaître… Je comprends qu'elle hiberne...

Ma-dame se lâche un peu. Elle me dit des choses gentilles, me les envoient par sms. J’en avais besoin. J’aurais commencé à être un peu « lost in translation ».

Voilà quelques moments de notre petite vie livrés sans pudeur.

Je vais changer de PC pour répondre à quelques messages pro.

En passant, je voulais « vous » poser une question. C’est la crise, la récession, etc. Vous souvenez-vous que l’on vous ait dit avant cela, que c’était la « prospérité » ? Personnellement, depuis que je travaille, j’ai toujours cru et entendu dire que c’était la crise. Finalement non. Il y avait un taux de chômage qui augmentait, un pouvoir d’achat qui progressait lentement, une augmentation plus rapide des prix, des déficits qui se creusaient, des jeunes diplômés qui peinaient à trouver un premier emploi, et stupidement, à force d’écouter toutes ses justifications que l’on nous donnait pour nous expliquer que « on voudrait bien mais on ne peut pas !! », je pensais que c’était la crise. Et bien non. Nous étions prospères et nous mangions notre pain blanc.
De là à dire que l’on nous mentait il n’y a qu’un pas que je ne franchirais pas… quoi que.

Bien le bonjour chez vous.

vendredi 5 décembre 2008

Un message

Evidemment, il est légitime de se demander si ce blog n’est pas à l’abandon.

J’ai réellement perdu mon dernier message (sans que cela ne sonne comme une justification pour mon absence prolongée, car il est vrai qu’ici, je suis le seul maître à bord, c’est agréable de se le dire).

Je peine un peu à répondre au tag de Kaki. Je vais essayer.

Voici quelques nouvelles de la communauté.
Elle s’est agrandie d’un membre : un hamster que grand-majeure héberge à la grande ville. Il fait le voyage tout les week-ends pour venir profiter d’une ambiance un peu différente dans la nouvelle maison. Je ne doute pas qu’il soit issu lui aussi d’une famille nombreuse. C’est sans doute pour cela qu’il se cache toute la journée…

Evidemment, elle va s’agrandir encore car comme je le craignais, c’est l’effet « boule de poils » : il y a 3 autres candidates à l’adoption !

L’aînée de ma-dame m’a ramené quelque chose de son voyage scolaire à l’étranger, comme à sa mère et à son père. Quelle délicate attention. J’en ai été très touché. Faute d’avoir été un bon mari et de ne pas être un père parfait, je vais peut-être devenir un quasi-beau-père pas trop mal !! Mais j’ai été réellement touché.


Le début du message date d’hier soir, d’une chambre d’hôtel à l’étranger pour changer. Après la dernière phrase, l’ordinateur s’est arrêté faute de batterie. Comme je n’avais pas d’adaptateur secteur et que l’hôtel n’en avait pas non plus, je me suis couché plus tôt que prévu.
Les éléments se liguent contre moi, serait-ce un signe pour mettre fin à ce blog ?

En attendant je persiste. Voici donc la suite :

L’ambiance n’est pas mauvaise quand nous sommes tous ensemble. Au contraire. Il y a toujours des différences dans nos façons d’appréhender les choses, des différences dans la façon de se tenir à table (c’est finalement assez gênant mais il est très délicat d’en parler. Pour l’instant je ne sais pas faire), des gestions différentes des caprices, mais il y a aussi des moments amusants, comme quand grande-majeure prend la « DS » de l’aînée de ma-dame pour « avancer dans les mondes » et que toutes les gamines sont autour d’elle pour surveiller l’évolution. Cette grappe de filles sur le canapé, de 9 ans à 20 ans m’amuse.

Les travaux dans la maison traînent. J’ai 10 L de peinture rose bonbon / orangée dont je ne sais pas quoi faire : j’ai raté un mélange et comme je suis têtu, je continue à essayer de le rattraper. Je n’ose pas imaginer la valeur du pot maintenant que j’ai ajouté des colorants à 15 € le flacon… Il y a bien une nouvelle cloison en bas, qui créé un nouveau couloir peu éclairé et je pense que je vais le barbouiller sans scrupules : les enfant colleront des affiches s’ils ont mal au cœur.

La période de doute n’est pas finie. Je ne peux pas dire que je sois plus « positif » qu’il y a quelques jours (semaines en fait ! Comme le temps passe vite), mais je pense être un « pilier » de la communauté (un artisan de cette reconstruction, c’est sûr) et pour cette raison, je ne me donne pas le droit de paraître tout « fissuré ». Rien de dramatique mais des moments de terrible lassitude. Je crois savoir ce qui se passe. Sans doute l’impression de recréer une vie « standard », bien rangée, qui ressemble à une autre époque de ma vie.

Venons en à ce « tag » : 4 à 5 (ou était-ce 5 ou 6) trucs « tordus » me concernant.
L’exercice est difficile.

1. Une évidence : j’ai une peur terrible de la maladie et de la mort pour mes proches. C’est une vieille cicatrice qui ne se refermera jamais. Je sais à quel point on se sent impuissant dans ces cas là. Pour cela, et bien que ne souhaitant pas forcément disparaître prochainement, j’espère partit le premier (être le prochain en fait). Il y a des « traumatismes » que l’on trimballe et que l’on peine à domestiquer.

2. J’ai horreur du contact avec des produits gras : crème pour les mains qui ne pénètre pas immédiatement, huile de vinaigrette sur mes couverts, beurre, etc. Pourquoi ? Aucune idée.

3. Je suis dingue de sucre et pâtisseries (gâteaux, chocolat, nougat, touron…). Mon organisme a du mal. En fait, il a commencé à avoir du mal la première fois, alors que j’étais de garde à l’armée (c’est long les gardes…) : canettes de soda, barres chocolatées et… violente crise de foie. Du coup, j’ai supprimé le sucre des yaourts et du thé pour pouvoir continuer à en prendre. Mais depuis cette période, je paye chaque excès. Je savoure d’autant plus !

4. Quelque soit l’heure à laquelle je me couche, je prends un livre. Parfois je n’en lis que trois lignes. De plus, j’ai pris l’habitude de lire avec une lampe de poche pour ne pas gêner celle qui dort à côté de moi (en l’occurrence ma-dame depuis 2 ans).

5. Je ne peux pas porter deux chaussettes identiques : il faut qu’elles soient, soit de tailles différentes, soit de teintes différentes.

J’ai beau chercher autre chose, je ne trouve rien. En théorie, je devrais trouver d’autres victimes à qui transmettre le tag. Y a-t-il des volontaires ?

Au rythme auquel je poste des messages actuellement, je ferais peut-être mieux de vous souhaiter un joyeux Noël, si ce n’est même une bonne année.
Non, j’attends un peu !

Ah oui, j’oubliais, c’est dommage mais le point 5 est un énorme mensonge (pour ne pas dire une énorme connerie !).

dimanche 30 novembre 2008

Sauvegarder... c'est mieux

C’est dommage… J’ai perdu –mauvaise manip – l’article que j’avais écrit.
A la question « voulez-vous enregistrer les modifications ? », j’ai répondu « non »… Il faut dire que les enfants sont là et qu’ils se battaient à côté de moi !

Je recommence et je reviens, mais pas ce soir.

jeudi 27 novembre 2008

Terne bis

Bon (j’ai du commencer 30 messages par bon. C’est stupide), on a beau être adulte, essayer de se raisonner, se dire qu’il n’y a pas de raisons de broyer du noir. Rien n’y fait.

En plus, j’ai horreur des gens qui se plaignent pour rien.

Mais je dois admettre qu'il y a des fois où l’on trouve difficile de trainer sa vieille carcasse.

Je n’ai pas beaucoup de nouvelles à donner de notre communauté. Je repasserai quand je serai d’humeur plus « positive».



terne, adjectif
Sens 1
Qui manque d'éclat, de luminosité. Synonyme sombre Anglais dull, drab
Sens 2
Effacé, peu original, médiocre, monotone. Synonyme effacé Anglais dull

(extrait de linternaute.com)

dimanche 23 novembre 2008

Terne

Dimanche, 15h12, d’un aéroport à l’étranger.
Ce soir, je serai de retour en France.
Je repars lundi pour rentrer mardi soir très tard.
Ma plus jeune fille est mécontente, elle voudrait me voir. Ce ne sera pas avant mercredi. Je prendrai mes enfants de mercredi à mercredi. Difficile d’expliquer qu’ils comptent plus que tout et que je ne choisis pas toujours mes contraintes professionnelles.

Ce déplacement m’a « décalé », « déstabilisé ». Trop de fatigue. Reprendre un rythme normal le plus rapidement possible pour raisonner sainement. Parce que là, ma vie me paraît… terne et sans grand intérêt.

mardi 18 novembre 2008

Chaîne / Tag

Me voilà donc « chaîné » ou « tagué » si vous préférez.
Je dois raconter 5 ou 6 trucs tordus sur moi à moins que ce ne soit 5 ou 6 trucs qui montrent que je suis tordu (merci pour la passage de relais Kaki…)
Mais il y a 2 problèmes…

Le premier, c’est que je ne suis pas tordu (j’ai le droit de penser ce que je veux de moi !).

Le deuxième, c’est que je vais faire ma valise pour demain !

La suite (je vais essayer de trouver des « trucs tordus ») plus tard…

jeudi 13 novembre 2008

Miettes de vrac

Je n'arrive plus à écrire (trouver du temps) alors je poste ce message en attente comme ça.
Encore une nouvelle "carte chance" tirée hier, je fais des contorsions pour que nous passions entre les gouttes et je sers... les dents.
Nous sommes presque à nouveau vendredi...

Que c’est-il passé de puis vendredi ?
Samedi, la matinée est réservée aux courses alimentaires. Deux caddies, un dans deux magasins différents : un magasin pour les produits frais, un autre pour le reste (genre discount alimentaire, dans lequel nous regardons bien les étiquettes, histoire d’éviter les cochonneries trop flagrantes).
Ce qui me désole, c’est que quand j’ouvre le frigo, je peux constater qu’avec 300 euros, on ne tient pas la semaine. Nous sommes mardi… il faudra retourner compléter tout ça d’ici vendredi.

Les sous. Je scrute aussi les comptes. Ou plutôt la façon dont ils se vident. Plein de dépenses imprévues en ce moment, et des grosses. Trop grosses. Plaie d’argent n’est pas mortelle… Certes, mais un peu préoccupant tout de même.

Des amis sont venus samedi soir. Un bon vin rouge (« l’alcool est dangereux pour la santé… »), un bon repas. Ils ont une fille qui a changé ; atteinte par l’adolescence, la vraie. Plus une petite fille comme nos préados. Non, c’est une demoiselle maintenant, avec d’autres préoccupations. Comme une personne qui regarde la rive d’en face, celle qu’elle a quitté il y a peu, mais qui ne reconnait déjà plus le paysage et les individus encore là-bas. Bientôt, toutes mes filles seront sur l’autre rive. La rive des grands. Celle des êtres sexués. Et mon fils fait la traversé en ce moment. Je vois ses regards à ma-dame. Rien d’extraordinaire, un peu de curiosité, parfois. Déjà un regard d’hommes, parfois (les hommes regardent les femmes, aviez-vous remarqué ?). Un regard un peu appuyé, parfois. Petit homme.

Lundi, j’ai fait le pont. Et lundi, c’était la réunion parents- professeurs de la préado. Mes enfants ne savent pas encore (et ils ne sauront pas tout de suite) a quel point les années de collège et de lycée ont été un cauchemar pour moi. Je ne me suis jamais senti à l’aise, je n’étais pas intéressé, pas motivé, tout me semblait absurde, injuste. Une véritable souffrance, quotidiennement. Sans doute mon « environnement familial » et la détresse qui en résultait était-il pour beaucoup et j’ai certainement fait un amalgame (je faisais un amalgame) et pensé que rejeter l’un (le scolaire) effacerait l’autre. Le fait est qu’il m’est difficile de leur en vouloir de manquer eux aussi de motivations. Je gronde, je « raisonne », mais j’ai toujours ce mauvais goût dans la bouche.

Avant ça, il y a eu la messe Dimanche matin. Je ne suis pas un très bon fidèle. J’y suis allé avec la plus jeune file de ma-dame (peu de volontaires pour l’accompagner). Elle est dans une école privée et ne connaissait pas avant cette année la messe. Elle s’y intéresse. C’est très personnel cette relation avec la religion, difficile à expliquer aux enfants. Je ne suis pas dans une période mystique mais j’ai pris plaisir à le faire. Disons que même si je me sens étranger à cette communauté catholique, je me sais par contre parfaitement chrétien. Etre dans une église a une signification particulière pour moi.

Grande-Majeure est une cuisinière hors paire. Elle nous a fait des pâtisseries succulentes. Trois heures de cuisine samedi, 2 heures hier, un vrai régal. J’ai juste expliqué brièvement ce que j’aurais aimé et elle a réalisé, spécialement pour moi, un délice. Trois heures pour trois pâtisseries différentes afin de satisfaire les goûts de tous (invités inclus). Merci mademoiselle.

Fiston a de gros problèmes au collège. Enormes difficultés d'un enfant pas bête mais complètement inadapté au système. Trop tard pour une école "alternative". Il faut que l'on s'en sorte mais les parents rament. Et quand les parents rament... les enfants se noient...

vendredi 7 novembre 2008

Excursion "chez i..a"

C’est donc enfin vendredi. Quel soulagement. Bien qu’il n’y ait pas de raisons particulières de se réjouir de la fin de la semaine ou du début du week-end.

Hier soir, c’était soirée I..A, le fabricant nordique de meubles. La grève de la SNCF nous a un peu perturbé – il faut bien compenser par des trajets en voiture l’absence de service – mais c’est tellement banal que le sujet n’a pas d’intérêt. Finalement nous sommes arrivés avec ma-dame à la grande ville, où grande-majeure demeure, au bout d’un peu plus d’une heure de route : c’est aussi à cela que l’on voit que nous sommes dans un trou.
Nous avons récupéré grande-majeure (oui, c’est bien cela, ma-dame et moi avons récupéré grande-majeure) et nous sommes allés « chez I..A ». C’est grand. Du coup c’est long. Nous avons du passer une heure et demie dans le circuit (si vous connaissez, c’est un circuit qu’il faut effectuer à l’intérieur de l’usine, pardon, du magasin. Un des premiers à avoir appliqué cette méthode. Quand j’étais petit, je me souviens du circuit que faisait le wagonnet dans la maison des horreurs ou de la peur. Il faisait des boucles dans une surface réduite pour créer un long parcourt. Et bien « chez I..A », c’est pareil. Sauf que j’ai vieilli et qu’il n’y a pas de wagonnet. A ce sujet – les wagonnets – qui a connu ceux qui se trouvaient dans le parking en face de la FNAC Montparnasse à Paris ? Personne ? Vous êtes trop jeunes ou pas parisiens… Je ferme la parenthèse !).
Ensuite, il a fallu aller au dépôt pour retirer la marchandise : 15 minutes de route.

Et là… angoisse…

Une voiture, 3 personnes et une vingtaine de colis dont le quart faisant 2,50 m de long…
Sur un parking la nuit, ça donne dans les 45 minutes à essayer les combinaisons jusqu’à trouver celle qui permette de ne devoir laisser ni colis ni personne.
Débile. Nous sommes partis avec ma-dame et grande majeure à l’arrière et des colis jusque sur le siège passager avant, jusque au plafond. Aucune visibilité à droite. Si, une petite lucarne pour entre-apercevoir le rétro pour moi et le haut de la fenêtre pour grande-majeure.
Il était 22h00. Nous avions faim.
Nous avons trouvé un superbe McD., dans un superbe quartier de la grande ville, plein de papiers gras et de sacs poubelles trop remplis. Nous avons pris place dans la queue, sur le trottoir (guichet extérieur seulement à cette heure), derrière un baba cool. Et nous avons attendu. Attendu. Attendu. On n’imagine pas comme c’est compliqué – et long - de commander dans un McD !! On n’imagine pas non plus comme c’est compliqué – et long – de ranger les frites et les « burgers » dans des sacs. Il faut trouver la bonne taille. Il ne faut pas que le sac tombe, sinon in en faut un autre. Et payer !! Trouver les bonnes pièces, dans la bonne poche. ..
Au bout d’une demi-heure, nous avons reçu notre repas (je sais, c’est exagéré comme terme).
Nous l’avons mangé dans la voiture, entre les cartons.
Nous avons raccompagné grande-majeure et tout sorti puis tout remis, pour bénéficier de l’espace libéré et améliorer la vision périphérique.

Résultat des courses, nous sommes arrivés à la maison à 1h00 du matin. Fatigués mais soulagés. Evidemment, à 6h30, j’ai trouvé la nuit courte.

Bon, ce n’était pas « after hours » mais ça nous laissera des souvenirs.

Qui d’autre ?
Le fils a des résultats dramatiquement nuls. Horribles. Catastrophiques. Il plane. Bien parti pour quitter l’école très jeune.
Future-majeure devait aller chez une amie en train mais a du faire demi-tour à mi chemin : suicide sur la voie. J’ai pensé à ce pauvre type qui comme dernier bras d’honneur au monde, a bloqué ou perturbé le trafic et emmerdé plusieurs centaines de personnes. On ne saura rien de lui ni de ce qui l’a conduit à ce geste.

Allez, la suite une autre fois.

dimanche 2 novembre 2008

Manque de lumière

On ne sait pas comment ça arrive, on ne sait pas comment ça repart.
Finalement week-end médiocre. Pluie, pas d’enfants et des doutes qui reviennent.
Il faut que la cohabitation à deux se passe bien, c’est le minimum. Et cette nouvelle maison est certainement un territoire neutre mais du coup c’est aussi un territoire à conquérir. Mes filles ne se sentent pas chez elles et ma-dame non plus. Curieux. L’équilibre se trouvera. Ou non.
A deux, nous sommes tranquilles, certes. Mais nos divergences sont en conséquence plus flagrantes.

J’ai reçu un questionnaire débile du travail. Un truc du genre « qui voudriez vous être si vous n’étiez pas employé dans le groupe ? » (il y aurait donc une vie en dehors du travail ?), « qui voudriez-vous rencontrer ? » (je n’avais pas pensé à ça… rencontrer qui ? pourquoi ?), « quels sont vos centres d’intérêts ? » (A quoi bon, il n’y a pas de temps pour s’y consacrer). La réponse en une seule phrase : « un ours qui se contente largement de son entourage, qui passerait sont temps à faire de la musique et du dessin pour son simple et unique plaisir ». Evidemment, je ne pourrai pas écrire ça.

Mauvaise saison, il faut que je pense à bien « m’illuminer », c’est meilleur pour le moral.

jeudi 30 octobre 2008

Retour sur MSN

A l’occasion d’un échange d’emails et d’adresses, me revoilà – j’allais dire plongé dans l’univers mais c’est excessif – de retour sur MSN. Et c’est amusant, des contacts d’une ancienne vie refont surface.
Il y a les bonnes nouvelles : la jeune femme célibataire avec laquelle j’avais passé de nombreuses heures à discuter, d’abord sur Meetic (sans honte aucune, pas plus aujourd’hui qu’hier), puis sur MSN, avant de diner chez elle, a rencontré l’homme de sa vie et a eu une petite fille.

Il y a les moins bonnes. Une autre – même schéma de rencontre – avait trouvé l’homme de sa vie. Il s’est tué en montagne… depuis, elle a appris que son père a un cancer, que son frère a un cancer et que la petite croute qu’elle a sur la joue est un cancer de la peau qu’il faut opérer. On se trouve tellement minable dans ces cas la avec ses petits problèmes. Il y a des gens solides.

J’ai donc mis MSN en ouverture automatique sur mon ordinateur. J’ai tout de même bloqué quelques anciens contacts. Réhabilitation du passé pas si lointain, mais élimination des « anciennes histoires » : je ne crois pas que j’apprécierais que ma-dame soit en contact avec ses ex. Mais pour être honnête, il y a un certain déséquilibre numéraire de ce côté…

Ce soir était donc le dernier soir, jusqu’à vendredi prochain, de notre communauté (+1, car il y a toujours eu une personne de plus). Demain soir, après avoir déposé les 250 kg de bagages et leurs propriétaires, nous serons deux. Message de madame : « il y a longtemps que nous ne sommes pas allés au ciné». Message reçu ! Moi j’aimerais bien une bonne ânerie avec des pan-pans et des voitures, ou des extra-terrestres, ou des évènements étranges, ou un complot… mais je serai conciliant. Même une tranche de vie avec des « je t’aime mais je te quitte » ou « je t’aime toi qui l’aime elle qui ne t’aime pas » me conviendra…

Vendredi. Mon jour préféré. Car je sais que quand il tirera à sa fin, je pourrai souffler. Evidemment, je « rends » mes enfants. Ça reste une souffrance. Mais je me sens tellement épuisé (physiquement seulement) que la perspective de pouvoir me poser compense presque ce souci.

mardi 28 octobre 2008

Les aimer

Grande-majeure va « correctement ». Elle résout ses problèmes ou essaye. C’est difficile comme route mais je trouve qu’elle avance. Elle n’est pas bête cette gosse. Comment t’aider ?

Future-Majeure connait sa première grosse, énorme, déception amoureuse. Pourquoi les hommes sont-ils si lâches ? Si malhonnêtes ? Pas une caractéristique masculine mais une sorte de tendance. Etais-je ainsi ? Suis-je ainsi ? Je « zappe », je crois que j’ai fait pleurer des filles… Et toi ma future grande, comment t’aider ?

Petit-pas-si-petit-d’homme découvre l’amour. Sa première petite copine. A peine plus vieille que sa jeune sœur. Premières questions et sans doute premières souffrances aussi. Voilà enfin une personne à qui je peux parler de mon expérience ou plutôt de mon inexpérience des premières fois : premiers embarras, premiers baisers… Nous avons rigolé en évoquant ce « lointain passé ». Je suis là si tu as besoin de (mauvais) conseils fiston.

Puce pré-ado nous donne du souci bien qu’elle n’y soit pour rien. Elle est sortie avec sa grande-grande sœur aujourd’hui. Resto, ciné, magasins. Elle était heureuse. Moi aussi. Je veux que tu sois heureuse.

Ma-dame se détend. Elle est chez elle. L’ambiance n’est pas trop mauvaise. Les conflits supportables. Tu vois que ce n’était pas une si mauvaise idée que ça. Il y aura des bas, encore. Puis des hauts, à nouveau. Et encore des bas. Sans fin. C’est ce qui peut nous arriver de mieux.

Ses filles s’habituent à moi, me taquinent. J’aime bien. C’est plus simple.

A part ça ? Rien, pas envie de réfléchir.

jeudi 23 octobre 2008

"Ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 20.000 Francs"

Petit message d’un hôtel à la Porte d’Orléans (pour les provinciaux très provinciaux, c’est à Paris, enfin presque car de l’autre côté du périphérique).

La pudeur fait que je ne raconte pas les moments actuels, du moins, pas les importants. Très importants, bien plus qu’un prêt immobilier. Je dirais juste que la santé, c’est essentiel.

En laissant de côté l’essentiel, il reste l’accessoire. Non, c’est trop péjoratif. Il reste des choses de moindre importance.

La nouvelle maison nous plait bien. Nous trouvons nos marques petit à petit. Je vais devoir rajouter 2 chambres, c’est sûr. Il faut un peu de temps pour cela. Mais la décision est prise : une chambre pour chacun – sauf pour ma-dame et moi évidemment – ce sera plus simple à gérer.
Et puis, quel bonheur que de pouvoir faire des trous dans les murs, casser des morceaux, sans devoir rien demander au propriétaire…

Nous avons fait une semaine à 8. La communauté complète.
J’expose le problème : je dois partir à 7h40 en voiture avec 5 des enfants. Ok, jusque là, rien de particulier. Mais avant de partir, il faut se laver. « Bon, et alors ? » me direz-vous. Et bien voilà, 5 personnes – 2 garçons, 3 filles - dans 2 salles de bains, ça n’est pas si simple que ça !
Si nous pouvions arriver en retard, pas de problème, nous pourrions nous lever à 7h00 pour partir vers 10h00 (le rythme normal).
Si nous pouvions nous lever à 5h00 pour « étaler » sur une plus grande période les accès aux salles de bain (en théorie, nous pouvons le faire… mais qui aime se lever « trop tôt » chez nous ?), il n’y aurait pas de panique.
Mais non, ce n’est pas possible.

Tout est chronométré. Pire qu’avant !
A 6h15, si je ne suis pas sous la douche, c’est fichu.
A 6h40, si mes 3 enfants ne sont pas levés, c’est fichu.
A7h20, si nous n’avons pas libéré les salles de bains pour les filles de ma-dame, c’est fichu.
A 7h40, les salles de bain sont libres pour les deux personnes qui sont encore à la maison : ma-dame et grande-majeure.

Entre ceux qui préfère la douche et ceux qui ne veulent pas mouiller leurs cheveux et préfèrent la douchette de la baignoire, il y a un trafic incroyable. « T’as fini ? », « j’peux entrer ? ».

Je ne parle pas de la gestion des toilettes, ça ne ce fait pas (et pourtant c’et important aussi !) et puis, comme il y en a 3, on gère plus facilement.

Ajouter à cela une grande majeure qui préférait rester chez moi plutôt que d’aller chez elle à la grande ville et par conséquent la nécessité d’être à la gare à 5h00 du matin (2 jours par semaine seulement) et il est facile de comprendre que même avec des conférences téléphoniques avec mes collègues d’outre atlantique à point d’heure (21h00, 22h00…) 3 fois cette semaine, je souffle quand je n’ai pas la garde.

Je n’en rajoute pas, j’essaye juste de présenter ça de façon amusante. Bien que je n’aie pas forcément envie de m’amuser en ce moment. "En ce moment", c’est un peu comme au Monopoly, quand vous tirez une carte « chance » et que vous vous dites : « c’est de la chance ça » ?

Merci (beaucoup) pour les commentaires des messages précédents. Je repasse plus tard… pour les commenter…

vendredi 17 octobre 2008

Le chaud, le froid.

Le chaud, le froid, toute la journée.

Après avoir eu Madame en pleurs ce matin quand je lui ai dit qu’une solution serait d’arrêter et qu’elle conserve la partie haute de la maison et que je loue la partie basse pour rembourser mon emprunt, puis (ou était-ce avant ?), les 2 plus jeunes silencieux pendant le trajet à l’école après que j’aie mis les points sur les i (je suis encore l’adulte et eux les enfants, c’est bon de s’en souvenir de temps en temps) au sujet des-histoires-de-vêtements-échangés-qui-me-fatiguent dans la pseudo fratrie qui n’en sera jamais une, puis future-grande-majeure en pleurs parce que j’avais dit qu’elle avait été méchante hier soir avec Ma-dame et ses filles, puis grande-majeure au téléphone énervée par ma réaction concernant la fin de l'aventure, puis mon ex-femme me demandant d’être patient, puis le ministre de l’économie me demandant comment sortir de la crise, nous avons eu une discussion à quatre ce soir… !!

Ma-dame, future-grande-majeure, grande-majeure et votre serviteur (même pas vrai…) autour de la table de la cuisine. La table de la cuisine, je ne l’ai pas décidé au hasard : elle est ronde, impossible de faire un groupe en face d’un autre. Eviter à tous prix mes deux grandes face à ma-dame. Pour compenser, j’aurais du me mettre du côté de ma-dame et me serais trouvé « opposé » à mes filles.

Moi (je sais, on ne commence pas une phrase par « moi », c’est prétentieux… mais qui a dit que je n’étais pas prétentieux ?? Pas « moi » !), donc "moi je", grand arrondisseur d’angles devant l’Eternel, j’ai commencé à parler, jusqu’à ce que tout le monde soit prêt à parler aussi. Et tout le monde à parlé. Et ça nous a fait du bien. Un peu au bord des larmes parfois, carrément en larmes des fois, mais tellement mieux après.

Nous avons décidé de définir des règles communes pour notre communauté. Du genre : on se lave les mains avant de passer à table, on se lave le mains en sortant des toilettes, on ne coupe pas la parole, on attend que tout le monde soit à table avant de commencer…

Et puis, ce qui ressort de tout ça, le point le plus important, celui qui m’était adressé de façon très claire et très directe, c’est que mes enfants ont besoin de passer des moments seuls avec moi, tous les quatre et séparément. Ceci atténuera l’impression de recevoir moins d’attention (ou autant…) que les filles de ma-dame.

Mes petits chéris, perdus dans la tourmente qui ne s’arrête plus depuis la séparation. Aimer n’est pas suffisant. Il faut le montrer. Donner quand l’autre ne sait pas qu’il reçoit est inutile. Inutile pour lui. Inutile pour eux. Les idées qui me viennent ? Aller avec future-grande-majeure dans un des très bons restaurants du coin, en tête à tête. Partir faire des pique-niques en montagne ou ailleurs comme nous le faisions « avant ». Faire la cuisine qui nous a réunie quand nous étions tous les cinq. Partir à Paris chez ma cousine pour voir ma tante, mon oncle, mon père, les musées, la tour Eiffel (une valeur sûre…), des magasins, des grands boulevards, des amis… il va nous falloir plus d’une semaine…

Parler.
La clef.
La solution, ou au moins, le chemin vers la solution.

jeudi 16 octobre 2008

Doute

C’est curieux. En fait, c’est tellement commun. C’est comme beaucoup d’autres couples qui pourtant sont dans des configurations familiales plus classiques. Il a suffi d’acheter ensemble pour se mettre à douter…

mardi 14 octobre 2008

En vrac

Que pourrai-je raconter d’inintéressant ?
Des anecdotes, glanées lors des dernières semaines.
Je pourrais dire :

Que l’avenant au contrat que nous avons signé avec la banque et qui nous a valu 10 jours de retard dans la signature – dont une semaine sans domicile – a été déchiré lors de la signature de la vente.

Qu’à force de serrer les dents en portant des objets trop lourds, je me suis cassé une dent en portant le lave vaisselle.

Que nous avons fini le déménagement en portant à 2 un frigo de 80 kg dans des escaliers, qu’arrivés en haut des escaliers nous avons fait demi-tour pour redescendre, enlever l’emballage qui ne passait pas par la porte à l’étage pour recommencer et finalement le déposer dans la cuisine de l’étage avec des bras allongés de 10 cm. Heureusement, ce n’était pas ma-dame qui m’aidait.

Que je suis allé chercher grande-majeure aujourd’hui à la grande ville pour la ramener à la maison car elle supporte très mal la solitude de son studio. Elle fera les voyages à la fac en train.

Que nous avons passé une excellente soirée à 8 ce soir, pendant laquelle tout le monde à pu s’exprimer.

Que mon fils nous a caché 7 mots de son carnet de correspondance ce qui lui a valu de voir son anniversaire repoussé d’un mois.

Que mon ex-beau père, comme mon quasi-beau-père a eu un infarctus et que tous les deux se remettent lentement (je les respecte et les apprécie ces hommes).

Que ma jeune fille nous inquiète avec des soucis de santé et que nous attendons les résultats des analyses.

Que l’on me fait toujours miroiter un poste à responsabilité plus étendu (d’ici la fin de la semaine… de la quinzaine… du mois….).

Qu’il y a 4 chatons adorables chez mon ex-femme.

Que je vais donner une de mes motos au seul ami que je vois régulièrement (en fait, je vais lui vendre pour 1 €).

Que je n’ai le temps de rien faire et que dans les moments de déprime, je me dis que sans les enfants, je ne serais plus là.

Que je trouve fabuleux (non scandaleux) que l’on puisse débloquer plus de 2000 milliards d’euros au niveau mondial si rapidement alors que l’on est impuissant devant la faim dans le monde, la nécessité de médicaments dans le tiers monde, le manque de budget de la recherche et de l’enseignement, j’en passe et des meilleurs… Ajouter à cela les milliards des guerres diverses et variées, les gens trépassent et des meilleurs …

Que j’ai une tonne de travaux à faire dans la nouvelle maison tapissée de fonds en combles de magnifiques papiers peints des années 70.

Que malgré tout, il a fait beau ces jours-ci….

dimanche 12 octobre 2008

La communauté : saison 2

Si, si. Depuis samedi, nous sommes tous les huit dans la maison que nous voulions acheter. Quelle longue histoire, mais c’est fait !

Ce blog va donc reprendre son cours, avec un changement : nous habitons une maison ou père et mère de la « communauté » sont propriétaires. Ça change réellement les choses. Ce n’est plus un logement que l’un des deux à louer. C’est le logement de la communauté (je refuse catégoriquement d’utiliser le terme « famille recomposée » : nous ne serons jamais une famille, il n’y a pas de liens familiaux entre nous. Le « challenge » c’est de faire vivre, cohabiter, se développer, cette « communauté » que seuls deux des huit intéressés ont choisie).

Depuis samedi, nous sommes dans la saison 2 de nos aventures (si l’on peut appeler ça comme ça…).

La communauté : saison 2

Si, si. Depuis samedi, nous sommes tous les huit dans la maison que nous voulions acheter. Quelle longue histoire, mais c’est fait !

Ce blog va donc reprendre son cours, avec un changement : nous habitons une maison ou père et mère de la « communauté » sont propriétaires. Ça change réellement les choses. Ce n’est plus un logement que l’un des deux à louer. C’est le logement de la communauté (je refuse catégoriquement d’utiliser le terme « famille recomposée » : nous ne serons jamais une famille, il n’y a pas de liens familiaux entre nous. Le « challenge » c’est de faire vivre, cohabiter, se développer, cette « communauté » que seuls deux des huit intéressés ont choisie).

Depuis samedi, nous sommes dans la saison 2 de nos aventures (si l’on peut appeler ça comme ça…).

jeudi 9 octobre 2008

Blog toujours pas fermé...

Pas sûr de pouvoir écrire un "post" demain. A partir de 16h30, je vais retenir mon souffle, pendant 1 h environ (je pense)... j’aurais du m’entraîner plus longtemps à être en apnée.

mardi 30 septembre 2008

Discussion

Ma-dame aussi aurait envisagé une autre suite.

Nous avons parlé hier soir. Juste avant de se coucher, au dernier moment, alors que nous n’étions que tous les deux aujourd’hui (j’ai pris des jours pour faire des cartons…). La dernière minute du jour – en avions nous conscience ? – pour dire ce que nous avions sur le cœur. Je pense que oui, nous attendions le dernier moment. Nous avons toujours peur d’attaquer une discussion qui révèle notre fragilité et celle de notre situation.

Ma-dame aime bien mon ainée mais lui en veut de son attitude pendant les vacances. Il faut dire qu’ainée jugeait ses enfants et leur façon de se tenir. Je comprends mais je trouve des excuses à grande-majeure (ainée). Plusieurs, que j’ai pu expliquer.
Moi je n’étais pas très content que ma-dame dise du mal degrande-majeure à ma presque-majeure (la cadette).
Très dangereux de faire état à l’un des enfants des problèmes que l’on a avec sa sœur. Dangereux car la fraternité (entre sœur, on dit comment ? Soralité ?) provoque une réaction de défense.

Nous avons donc parlé librement, mais avec beaucoup d’émotions. Résultats, nous continuons car nous nous aimons. Mais mon Dieu que c’est compliqué. Il nous faut des moments rien qu’à nous. Et autres choses que de l’emballage et du tri !

Je vais essayer de partir avec ma-dame lors d’un prochain déplacement : un séminaire dans un lieu très fréquenté par les touristes pendant la « haute » saison (qui est fort longue mais touchera à sa fin à ce moment là). Un petit tour à l’étranger dans un grand hôtel ne peut pas faire de mal. Il y aura quelques contraintes car nous serons en « représentation ». Je vais essayer de mettre ça au point (c’est commun dans les groupes américains d’avoir son épouse lors des diners et réception ou évènements organisés par la société, un peu moins dans les sociétés françaises et ce sera la première fois que je « mélangerai » vie privée et travail).

Pourquoi est-il si difficile de parler ? Je me sens tellement mieux maintenant, elle aussi.

dimanche 28 septembre 2008

Fille et belle-mère

J’en arriverais presque à souhaiter être muté à l’étranger. Et je dois dire que quand j’ai appris que la banque avait fait une erreur, je me suis presque dit que finalement, que tout s'arrête serait mieux.

Décidemment, ces deux la ne se supportent pas et c’est pénible. C’est amusant comme notre groupe en construction (je n’ose pas utiliser le terme de famille) ressemble de plus en plus à une caricature.
La fille et la belle-mère. Le père et l’amant.

J’observe tout ça avec mon regard d’homme. Car il faut bien admettre qu’en plus, il y a comme une certaine incompréhension entre les deux sexes. Je ne suis pas très doué en psychologie féminine et que l’on ne me sorte pas des phrases du genre « tu exagères, tu es misogyne » car cela n’a rien à voir et je maintiens que hommes et femmes ne raisonnent pas de la même façon. Alors j’essaye de comprendre. Mais j’ai du mal et je ne comprends pas toutes ces réactions, tous ces comportements et tous ces propos. Y aurait-il comme un peu de jalousie entre elles ? La belle mère prend la place de la fille aînée ? La fille aînée monopolise son père pour le tenir éloigné de sa « concubine » (maîtresse prête trop à confusion) ?


Mais je ne comprends pas. Je vois ma fille qui va mal. Qui a du mal à gérer tous ses problèmes, qui est réellement en détresse. La jeune adulte a du mal à sortir de sa dernière mutation, à quitter son cocon. Eclosion douloureuse. Je suis le père et je rassure comme je peux. Je me montre présent mais avoue mon incompétence et demande un peu d’indulgence. Je crois que ma fille accepte malgré tout ma relation avec cette « belle mère ». Je trouve d’ailleurs qu’elle fait des efforts quand nous sommes tous ensemble. Il est clair que ça ne lui plait pas, mais elle a compris qu’elle – ma grande fille – était en train de me quitter et qu’elle ne subirait que peu la vie que je suis en train de choisir. Et puis, on ne peut passer le film à l’envers. Moi aussi je regrette que notre famille ait volé en éclats (je parle uniquement de notre famille). Moi aussi j’ai aimé les années que nous avons passé tous les 5, le père seul avec ses enfants. Mais vous apprenez à voler et toi, grande-aînée, tu voles de plus en plus loin, même si tu as encore peur du vide.


Je n’attends pas d’une jeune adulte mal dans sa peau qu’elle se comporte en adulte. Mais j’attends qu’elle fasse des efforts et respectent les autres et leur choix.


Un enfant c’est ce qu’il y a de plus beau mais c’est aussi ce qu’il y a de plus ingrat. Ils veulent partir, évoluer, changer, mais nous, nous devrions tout figer : nous et notre environnement, intact, indemne, immuable. Soit, il leur faut des repères mais nous avons aussi notre vie à vivre.

Je vois aussi une maman adulte qui ne comprend pas cette détresse et la réalité de ce mal. Qui me semble jalouse. Je voudrais qu’elle se projette, qu’elle essaye d’imaginer quelle sera sa réaction quand ses filles feront leurs études plus loin et ne rentreront plus que de temps en temps. Transformera-t'elle leur chambre en bureau ou débarras ? Leur imposera-t-elle de partager une chambre d’ami, une chambre « de passage » sous prétexte qu’elles ne vivent plus ici en permanence ? Je ne crois pas. Et dis moi ma-dame, n’as-tu pas encore ta chambre chez tes parents ?


J’attends cependant d’un adulte qu’il se comporte en adulte.

Une maman est ce qu’il y a de plus beau mais c’est aussi ce qu’il y a de plus dangereux. Elle protège sa progéniture et est prête à attaquer si elle à l’impression que ses enfants sont en danger ou lésés. Il y a un temps pour tout et des jeunes adultes de 18 ou 20 ne sont pas des filles de 9 ou 12 ans.

Je vais très sérieusement envisager la possibilité de mettre les deux filles de ma-dame dans des chambres individuelles. En fait, je vais très sérieusement envisager –sans en parler pour l’instant – la possibilité de mettre tout le monde dans une chambre individuelle. Après tout, nous serons propriétaire, et je peux bien casser des murs et en faire d’autres.

C’est une bonne chose que d’avoir pris des engagements et des obligations car je crois que sans cela j’aurais envisagé une tout autre suite à nos aventures.

Je ne peux pas tout écrire car il me semble que ce blog est lu par des yeux qui ne devraient pas le lire. Je vais voir si je dois le verrouiller pour être un peu plus « chez moi ».

jeudi 25 septembre 2008

Journée à 10 cafés

Dernier déplacement avant déménagement (normalement).
Aussi doués l’un que l’autre, nous avons tout géré au dernier moment. J’ai cru que je n’aurais pas tous les fonds pour la signature. C’était le cas hier mais c’était bon ce matin. Quand à ma-dame, elle a oublié d’appeler sa banque. Espérons qu’elle aura le chèque à la signature. Sinon, j’ai déjà trouvé une solution pour stocker les meubles pendant la période où nous risquons de ne plus avoir de domicile. Et nous pourrons toujours dormir au Formule 1 du coin…
Incroyable de s’occuper aussi mal de ses affaires privées… nous faisons la paire.

Il faut que je trouve un spécialiste pour grande-majeure. Un vrai. Elle m’a appelé en larmes aujourd’hui. Je l’ai rassuré comme j’ai pu. Elle allait mieux à la fin de l’appel. Je l’ai eu plusieurs fois par la suite, dont la dernière il y a une heure environ : elle rentre demain soir, nous pourrons discuter et voir comment avancer. A part consulter un spécialiste de la question, je ne vois pas grand-chose. Elle m’a acheté un livre qui explique ses problèmes, comment réagir, essayer de comprendre, etc.

Ma-dame était seule avec les 5 enfants ce soir. La course. Repas simplifié : pizzas surgelées pour tout le monde. Généralement pas un problème pour les enfants. Et plus c’est rapide et peu raffiné, et plus ils aiment (les jeunes en tout cas) : saucisse frites, poisson pané, pizza. A vous dégouter de faire la cuisine.

Je souffle. Curieusement, quand je rentre, qu’elle que soit l’heure, je « bricole » un peu : un tour sur internet, le courrier, quelque chose à boire. Pas envie de me coucher tout de suite. Je ne pourrais pas passer mes journées dans un bureau (évidemment, si je n’avais pas le choix, je le ferais…) mais j’adore rentrer chez moi (même si c’est un champ de bataille en ce moment !).
Et puis, j'ai du boire une dizaine de cafés aujourd'hui, alors je n'ai pas vraiment sommeil...

Voilà encore un « post » pour pas grand-chose. Mais j’aime bien écrire. Je me demande pourquoi. L’impression d’être moins seul ? Je ne sais pas. Et vous, vous écrivez pourquoi ? Pour qui ?

dimanche 21 septembre 2008

Séquences émotions

Le titre est juste pour rire. Mais on ne rit pas...

Je me ramollis, je vieillis (ça devient une obsession !). Mais ça ne me dérange pas tant ça (en suis-je bien sûr?). Juste un peu envahissant cette horrible impression de temps qui passe ou plutôt de temps qui file.

Le déclencheur c’est souvent toujours la même chose : laisser les ou un des enfants.

J’ai déposé grande-majeure dans son studio. J’ai installé télé et téléphone (que j'e n'ai pas pu m'empêcher de tester 10 minutes après l'avoir quitté), déposé une grande étagère et un énorme carton de vêtements (une vraie fille…).
Et puis, il a bien fallu que je revienne dans notre campagne. Il a bien fallu que je la laisse. Mon Dieu que j’ai horreur de ça. Ma petite gosse (dans 20 ans, ce sera toujours ma petite gosse !). J'espère qu'elle se fera des amis à la fac cette année.

Ma-dame était là à mon retour. Elle a passé le we chez ses parents. J’ai bien vu qu’elle n’allait pas bien. Contrecoup. Elle réalise concrètement qu’elle a failli perdre son père, maintenant qu’elle a un peu de temps pour y penser. Alors elle a très peu dormi. Elle a pleuré dans mes bras. Elle montre très peu ses sentiments (parfois trop peu je trouve), ce qui donne une fausse impression de détachement. Je ne crois pas que ce soit de la pudeur. C’est plutôt la peur de se montrer faible et de s’exposer à l’autre ("l'autre" en général) et d’en souffrir (il est bien connu que bien souvent « l’autre » - en particulier - profite de notre faiblesse).
Une bonne nuit de sommeil devrait lui redonner des forces.

J’ai embrassé mes trois autres poussins (grandissent les poussins !). J’ai discuté avec les 2 plus jeunes des changements qu’amènera notre déménagement. Réveil au plus tard à 7h00 (soit 15 minutes plus tôt) et une demi-heure pour rentrer de chez l’heure mère en voiture avec moi le soir. Nous avons parlé de changer le système de garde : refus catégorique de la garde classique, ils veulent être avec moi aussi la semaine (comme j’en suis heureux !!). Mon fils proposait de faire une alternance à la 15aine : malheureusement j’ai déjà du mal à caser mes déplacements seulement une semaine sur deux (c’est raté cette semaine d’ailleurs…) alors être sédentaire 15 jours de suite n’est pas envisageable.

Sinon, le we est passé trop vite et je n’avance pas dans la mise en carton !

mardi 16 septembre 2008

Alarme, cartons et bazar

Du fond d’un hôtel, pour changer.

Grosse frayeur hier. Mon quasi-beau-papa a du être hospitalisé en urgence. Il va bien et devrait sortir demain ou après demain. Oui, Il va bien. Mais l’alarme est à prendre au sérieux. Difficile pour une personne très active comme lui, de « lever le pied ». Une fois passé les 20 ans… on s’en écarte (phrase à méditer…)!!! Et à 75 ans, il faut savoir limiter ses efforts, ce qui n’est pas chose facile j’imagine. Savoir s’avouer que l’on a un certain age. C’est comme devoir se dire « je suis vieux ». Impossible. D’ailleurs, je suis « vieux » pour ma plus jeune fille… mais je ne la crois pas !!
Je compte bien jouer mon rôle de quasi-gendre et donner un coup de main, qu’il ne faudra plus refuser systématiquement maintenant. Est-ce qu’avoir besoin d’aide est un signe de faiblesse ? (Je ne suis même pas sûr qu’il faille réfléchir à cette question).


Je crois que cette année, il sera difficile de concilier déplacements et garde. En tous cas, c’est ce qui se dessine actuellement. Comme le dit l’expression, « je le sens mal »).
Je vais avoir des déplacements toutes les semaines jusqu’au déménagement - y compris les semaines où j’ai les enfants – et nous aurons à peine emménagé dans la nouvelle maison que je repartirai une semaine complète. J’imagine Ma-dame dans le bazar des cartons et de meubles démontés… elle n’a pas fait une bonne affaire en me rencontrant (évidemment, je suis convaincu, je ne crois pas ce que j’écris). Il y même 2 déplacements qui vont s’enchaîner avec un retour le dimanche soir et un nouveau départ le lundi après-midi.

J’ai déjà dit que je faisais mon possible pour que ma vie professionnelle n’empiète pas trop sur ma vie privée, mais ce n’est pas facile. Surtout en période de « restructuration » du groupe.
En fait, c’est terriblement difficile de concilier les deux. Pourquoi ?
Une famille recomposée, ce sont deux familles monoparentales qui cohabitent. Ce sont donc 2 parents seuls ensembles (suis-je clair ?). Il y a tout un tas de choses – au moins au stade où nous en sommes de la reconstruction – que l’on ne partage pas. Et généralement celles qui concernent la logistique liée aux enfants. Un exemple ? Les démarches pour grande-majeure et son appartement je les ai faites seul. Je n’ai pas sollicité ma-dame. Et là, c’était ma vie privée qui empiétait sur ma vie professionnelle.


Comment vais-je finir la mise en carton ? Le temps passe et je me balade d’aéroports en hôtels en passant par des salles de réunions. 3 pays différents cette semaine.

J’ai déjà fait une trentaine de cartons, tous plus lourds les uns que les autres. C’est incroyable la quantité de livres que nous avons. A l’heure des nouvelles technologies, d’Internet, nous sommes terriblement « old fashioned ». Et j’en suis heureux ! D’ailleurs, je vais de ce pas prendre mon livre…

samedi 13 septembre 2008

Particules et particularités

Le train-train.
Hier soir, mes enfants sont repartis chez leur mère. Enfin, ceux qui avaient passé la semaine avec moi, et hier soir, ma-dame a récupéré ses filles.

Je souffle. C’est un peu contrariant d’être heureux d’avoir ses enfants mais de se dire aussi que – fort heureusement - ce rythme infernal ne devra être tenu qu’une semaine. Honnêtement, j’avoue que je suis content quand le vendredi arrive : dernier jour où je vais me lever à 6h30 pour arriver au mieux à 8h45 au bureau. Mais c’est toujours une déchirure de les déposer chez leur mère. Plus besoin de courir le soir pour les récupérer « pas trop tard », pour manger « pas trop tard » et se coucher « pas trop tard ». Je vois sur les autres blogs (certains du moins) que le rythme de la vie est vraiment difficile à supporter. Et ce n’est pas se lamenter que de le dire.

Et les enfants ? Pire encore. Rythme scolaire épuisant et idem pour le rythme de vie en général, imposée par des conditions familiales anormales (je maintiens anormales).
Dans quelle sorte de pays vivons-nous d’ailleurs ? Un pays qui pense que ses enfants sont plus forts et endurants que les voisins ? Stupide ! Un pays qui pense que son économie est différente de celle de ses voisins et qu’il peut imposer des règles qu’aucun autre n’a établi ? Stupide ! Serait-ce le fait d’avoir été précurseur dans la révolution qui nous rend si sûrs de nous et qui nous fait penser que la moindre idée, jugée stupide ou contraire aux intérêts à servir par les voisins (« les autres »), est en fait une bonne idée ?

Pour finir : comment expliquer à des enfants, choqués par le coût du nouvel accélérateur de particules et le fait que cet argent ne soit pas utilisé pour les plus démunis et défavorisés (dont la télé se régale à nous passer les images), qu’il ne faut pas raisonner comme ça ? J’ai essayé, mais je ne suis pas sûr d’avoir réussi.

A plus tard.

mardi 9 septembre 2008

Dimitri Chostakovitch, Suite Jazz n° 2, Valse n° 2

Et bien, « je vais vous dire », ça fait du bien de penser à soi et de parler de soi. D’écrire, pas de parler en l’occurrence. Se lamenter un peu sans obliger personne à vous écouter (ou à vous lire ;-) et puis finalement, retourner dans le rôle de celui qui rassure les autres. Je pense que je ne suis pas le seul qui ne désire pas montrer ses faiblesses, ses doutes, ses failles. Peut-être est-ce un peu prétentieux de se sentir investi de ce rôle, de croire que vos proches cherchent en vous un repère solide, une sorte de fondation immuable. Mais pourtant, je vois bien que quand je tangue, tout l’édifice tangue avec moi. Etre rassurant. Il faut être rassurant. Et il n’y a définitivement personne à qui faire part de ses (mes) doutes. Si, il y a cette page d’écran d’ordinateur. Pas contrariante. Elle me renvoie mes pensées sous forme écrite. Quand la phrase n’est pas claire, quand elle est ambigüe, j’ordonne mes pensées, je creuse un peu et j’écris une autre phrase qui reflète plus exactement ce que je ressens. Amusant. Ecrire, dessiner, faire de la musique… s’exprimer.

Nous avons attaqué les cartons. J’ai fini de défaire les derniers il y a 4 ou 5 mois peut-être. Je réemballe ce que j’avais déballé et rangé. Chacun des derniers déménagements a marqué une étape importante de ma vie. La recherche d’un domicile après la séparation, la recherche d’une maison pouvant accueillir 8 personnes et maintenant, l’achat en commun du nid d’une famille en recomposition volontaire (active).

Les premiers déménagements étaient une recherche de l’amélioration de nos conditions de vie. Petite maison, puis appartement plus confortable, puis construction d’une maison.
Les suivants étaient une nécessité après changement de région géographique d’emploi. Appartement, maison, maison…

Les pages d’une vie qui se tourne. Je ne sais pas vous mais moi (que veut réellement dire cette expression ???), je trouve de plus en plus désagréable de voir ces pubs ou les étapes d’une vie se suivent en 6 s, sur un air qui ne vous quitte plus. Quel horrible raccourci. Je n’aime pas car je suis maintenant capable d’isoler des tranches de ma vie. Je pourrais faire un film comme une de ces pubs, j’espère juste qu’il me reste des pages à tourner.

Nous sommes 4 en ce moment. C’est très calme. 50% des effectifs… le désert ! Je n’aurais pas de nouvelles de grande majeure : l’appeler sur son portable lui coûte trop cher avec son forfait. Pas de nouvelles non plus de miss pré-ado : elle est en voyage scolaire et c’est l’immersion complète. Me reste 2 petits « poussins ». Future-majeure que j’emmène au lycée le matin (j’espère qu’elle est contente de ne plus avoir à prendre le train… si,si, tu peux me le dire si c’est le cas !!) et le garçon qui est toujours aussi tête en l’air (je ne serais pas étonné de le voir tomber amoureux cette année… me parait mûr pour ça !! On n’a pas fini de s’arracher les cheveux…).

Vite, fermons cette page, elle commence à suinter de mélancolie !

samedi 6 septembre 2008

Môa

Hier grande-majeure a dormi à la maison. Rien de surprenant. Sauf qu’il n’y avait que ma-dame, ses filles et moi. Nous sommes toujours « décalés » pour les gardes.
Tout c’est parfaitement bien passé. Ma-dame et grande majeure ont parlé normalement. Grande-majeure a parlé aux filles de ma-dame. Grande majeure est restée avec nous et ne s’est pas enfermée dans sa chambre.
Une soirée agréable. Surtout pour moi. Je ne suis pas dupe. Il y avait beaucoup de politesse dans cette soirée. Une façon de faire sur l’air de « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » (vous souvenez-vous du générique de ce film ? Excellent !). Mais c’est mieux ainsi.

J’avais parlé avec grande-majeure dans la voiture, avant de venir. J’avais parlé avec ma-dame dans la semaine et je l'ai prévenu au dernier moment du passage de grande-majeure, afin qu'elle ne "s'angoisse" pas avant. Elles ne se comprennent pas. L’une a des problèmes à résoudre dont l’autre ne connait pas l’ampleur. L’autre est une maman poule (ce n'est pas péjoratif dans ma bouche) qui sent sa progéniture mal jugée par l’autre (« l’une » en fait si vous suivez). Mais elles ne sont pas bêtes non plus.

J’ai tout de même passé une bonne soirée.

C’est curieux, tout à coup, en écrivant, je me sens fatigué. Je vais continuer à avancer, mais plus ça va, plus je me pose des questions sur mes choix. La fatigue est synonyme de doute chez moi. Je sais que ça ne changera rien, on continue, pas contre vents et marées, non, c’est excessif, mais disons, sans passion. Demain, ça ira mieux. Ou après-demain. Ou plus tard. Mais ça passera (j’ai déjà écrit ça je crois ! Serait-ce un phénomène cyclique ? Chez un homme ? Mince !).

Ce matin, grande-majeure et moi nous sommes levés vers 6h00 pour qu’elle puisse aller à la fac (les premières réunions d’information) et moi dans son studio pour récupérer le boitier Internet et l’installer, et recevoir l’employé du gaz.
C’était « bon ». « Bon » d’être avec ma fille, tous les deux. « Bon » de parler pendant le trajet vers la grande-grande ville, en montant le son quand une chanson nous plaisait à tous les deux. « Bon » quand nous nous sommes arrêtés dans le McDo à côté de la fac pour prendre un petit déjeuner. « Bon » quand nous avons mangé un sandwich chez elle avant que je ne la dépose à la gare (grande-majeure est partie à l’étranger dans « de la famille » pour une semaine). « Bon » quand je suis revenu chez elle pour envoyer des messages « urgents », assis à sa table (donc Internet marche !).
Pas facile pour un papa non plus - j’allais dire de couper le cordon ! – de voir son enfant s’éloigner. Pire que pas facile. Dur ! Extrêmement dur !

Ce soir, je n’avais donc que 3 de mes enfants (changement de domicile le vendredi pour les enafnts). Lundi, miss-préado part en voyage scolaire une semaine entière (déjà !). Je ne l’aurais pas beaucoup vue depuis nos semaines de vacances…
Nous avons bêtement regardé la télé. Pas grave. J’aime les avoir autour de moi. Même si la télé n’est pas vraiment une activité à mon sens (être un spectateur absorbant ce qu’on veut lui faire avaler ne me plait pas. Pourtant j’aime les images).

Je les aime tellement mes enfants (c'est normal, on est d'accord, mais j'arrive encore à être surpris par le fait que quand on est enfant, on ne se rend pas compte de cet amour que portent les parents, pourtant tellement fort)

J’ai deux sentiments bizarres. Le premier c’est de ne pas voir assez mes enfants. Le deuxième, c’est de devoir gérer tout un tas de truc qui m’empêchent de travailler autant que je le voudrais (autant que je le voudrais pour être tranquille et ne pas avoir à me demander comment arriver à solder « mes dossiers »).

La semaine passée, j’ai fait pas mal de trajets pour ma-dame et ses filles. J’aimerais que ma-dame me donne un coup de main cette semaine. Je voudrais qu’elle participe à quelques transports qui concernent mes enfants. C’est important. Pour mes enfants… et pour moi. Mais ma-dame n’aura pas ses filles et c’est pour elle l’occasion de décompresser un peu, de se lever au dernier moment, de faire le minimum de trajets, justement.

C’est bien décousu tout ça. Tiens, un autre truc. J’aimerais bien que l’on me demande comment je vais de temps en temps ! Pas simplement par politesse. Non, qu’on me (se) demande réellement si je vais bien. C’est bête non ? Mais après tout, est-ce que je fais attention aux autres moi (moa moa moa) ? Je crois bien…

Pour finir : je suis riche ! Je ne le savais pas mais je suis riche. Les impôts le savaient. Quand je reçois ce truc, qui me prouve que je m’en sors très bien avec mes 4 enfants (sans les allocations, c’est la mère qui les a), je me dis tout de même qu’il y a beaucoup de parasites et de gaspillage dans ce beau pays pour avoir besoin de demander tout ça aux gens. Mais comme je ne suis pas d’extrême droite, je me rappelle très vite que la solidarité est une belle chose. Mais tout de même, ça passe mal. En attendant, le problème de se payer ou non les services d’un déménageur ne se pose plus. Et là, je dis encore merci les impôts, plus de questions à se poser !

lundi 1 septembre 2008

"rentrée"

rentrée, nom féminin

Sens 1 Fait de rentrer dans un lieu.
Sens 2 Somme gagnée. Ex Des rentrées d'argent inespérées
(ça existe ça??). Synonyme encaissement.
Sens 3 Reprise des activités après des vacances. Période où cette reprise à lieu.

(source : l'Internaute, www.linternaute.com)

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Où en étions-nous ?
Pas très présent en ce moment.

C’était donc une semaine de déplacement avec plus de 40 heures de voyage porte à porte (aller-retour) pour une vingtaine d’heures de réunions (sur 2 jours…). Un peu fatiguant mais utile. Utile pour le groupe pour lequel je travaille (forcément) et utile pour moi. J’aime ces coupures qui permettent de prendre du recul (si, si, même si ce n’est que pendant une heure à l’hôtel, entre le retour du restaurant et l’extinction de la lampe de chevet, c’est l’occasion de prendre un peu de recul, il me reste un peu de ma face d'ours !).

Calendrier toujours bouleversé au niveau des gardes qui sont maintenant toutes les deux des gardes alternées à la semaine. Normalement, nous devions avoir nos enfants ensemble. Ce ne sera pas le cas au mois de septembre. Toujours à cause de mes déplacements (mais ce n’est pas une surprise).

Je dois prendre rendez-vous avec le notaire et la banque pour finaliser notre dossier. Projet prioritaire mais qui ne nourrit pas : je dois aussi passer au bureau pour justifier du salaire qui me permet de pouvoir m’endetter pendant 20 ans. En d’autres termes, je ne suis toujours pas passé à la banque et chez le notaire parce que j’ai du mal à tout faire !

J’ai pu avoir mes enfants dimanche. Ils me manquent ! Nous étions tous les huit ensemble car nous allions visiter notre futur domicile l’après-midi. Notre cortège de 2 voitures est donc parti pour une découverte (pour les enfants) de « la » maison. Le locataire actuel (ancien mari de la propriétaire actuelle, une autre histoire compliquée de divorce et de partage) nous a reçu dans un grand bazar de sacs et cartons. Nous avons pu contempler les magnifiques papiers des années 70 (vous savez, les grosses fleurs) et remarquer au passage que question meubles, finalement, les nôtres ne sont pas si mal !
Tous étaient contents. Il y a bien eu un début de mésentente entre les 2 pré-ados qui devront partager la même chambre et des commentaires sur les tailles des pièces attribuées à chacun - la sienne est plus grande que a mienne (l'histoire de la vie en somme...) - mais dans l’ensemble, bien passé tout ça.

Ensuite, nous avons fait la reconnaissance du trajet « scolaire » : départ de la maison, arrivée au lycée, départ pour l’école privée, arrivée à l’école privée, départ pour le collège public, arrivée au collège public. Temps du parcours : 25 minutes. Un peu long mais faisable.
J’en ai profité pour expliquer dans la voiture que malheureusement – oui je le regrette – nous ne pouvions pas faire construire une maison avec des pièces sur mesure. J’aurais beaucoup aimé - ne serait-ce que pour moi ! – mais, la situation économique étant ce qu’elle est et nos revenus étant ce qu’ils sont, « c’est pas possible » !

Pour le déménagement, tout se présente bien. Le nouveau locataire arrive le samedi (dans notre domicile actuel) et nous aurons la maison le lundi qui le précède. Ce qui veut dire que nous allons déménager en semaine. Et alors ? Et alors, personne ne sera disponible et personne ne pourra nous prêter d’utilitaires ! C’est juste une dépense de société de déménagement pas prévue à prévoir (j’aime le « pas prévu à prévoir », c’est relaxant). Une paille. Nous n’avons que 70 m3 à déplacer (j’exagère à peine). Ce n’est certainement pas plus de 3000€… J’ai bien pensé à louer juste un camion et un chauffeur et à faire appel à une association, mais une expérience malheureuse antérieure et le flou qui concerne les assurances en cas de problème ne me poussent pas à réitérer l’aventure.

Pendant que j’y pense, il faut que j’ajoute que le locataire (ancien mari de l’actuelle… voir plus haut) n’a toujours pas trouvé de logement pour lui, sa nouvelle compagne et leurs 3 enfants ! Je me demande si nous nous entendrions bien en colocation…

Ceci nous écarte un peu de la vie de la petite-grande famille en recomposition (nos problèmes "psychologiques", nos "états d'âme", nos angoisses...), mais il est bien compréhensible que les modifications à venir et leurs préparatifs m’occupent un peu l’esprit (m’envahissent complètement la tête, oui !!!).

Bonne rentrée (je pense surtout aux parents…).

Pense-bête : 8h15, accompagner miss pré-ado au collège pour l'entrée en 6ème, puis filer au bureau. 12h15 partie du bureau. 12h45 récupérer pré-ados de ma-dame. 13h15, déposer miss-plus-jeune-pré-ado de ma-dame à l'école. 13h30, récupérer future-majeure. 13h55, déposer miss-plus-grande-pré-ado de ma-dame à ma-dame. 14h10, déposer future-majeure chez sa mère et puis... filer au bureau jusqu'à 19h30 pour récupérer le temps perdu !

vendredi 22 août 2008

Sur un air de Jacques Brel, "J'ARRIVE", 1968...

Prendre les petits instants heureux. Avidement. Les savourer, s’en souvenir.

Pratiquement une semaine que nous ne sommes plus que tous les deux.
La semaine dernière a été bien occupée. Mon père était là, une amie est venu plusieurs jours, mes enfants étaient là, nous avons reçu d’autres amis… du monde et du bruit.

Ma-dame est apaisée. Nous sommes bien tous les deux. Nous continuons notre projet. J’ai envoyé l’accord pour la proposition de prêt reçue de la banque : en route pour les 20 ans d’endettement ! Il m’arrive encore de me réveiller avec le cerveau en ébullition : comment allons-nous gérer les transports entre le futur domicile, ceux des ex et les écoles ? Et la répartition des chambres ? Et les travaux ? Et les activités extrascolaires ? Et le budget (il y a le studio de grande-majeure avec le gaz, l’eau, l’électricité, le téléphone, Internet… ) qui sera très séré pendant au moins un an et et et… et puis, je me lève, je prends un café, un bout de pain et je redeviens plus « zen », fatigué, mais plus lucide. Il faudra de l’organisation, comme actuellement. La difficulté c’est de mettre en place une nouvelle organisation, de devoir trouver de nouveaux repères, mais nous y arriverons.

J’avance dans l’âge (comme beaucoup de monde en fait…) et je sais que tout est toujours très compliqué « avant » et puis quand vient « après », on se dit que c’est fait, c’est passé, fini.
Ce qui m’ennuie le plus, c’est le déménagement. Avec cette vieille amie (amie de longue date devrais-je dire !) qui nous a rendu visite, nous avons calculé que je déménage tous les 3 ans en moyenne. Il faut dire que les dernières années ont fait augmenter la moyenne. Je ne devrais pas être plus ennuyé que cela, c’est presque une habitude…
Cette amie de longue date, j’en ai déjà parlé. C’est celle qui n’arrive pas à tourner la page, à quitter celui qui la mène en bateau et la fait souffrir. En venant ici, elle m’a vu dans ma nouvelle vie et elle a vu mon ex-femme dans sa nouvelle vie. Je crois que cela l’a perturbé. En nous voyant, elle a imaginé son mari (et oui, ils sont séparés mais pas divorcés) dans sa nouvelle vie. Car lui, il a déjà une nouvelle vie. Il repasse chez lui de temps en temps, comme un fils chez sa mère, mais il vit autre part. Et elle, elle n’a pas compris qu’elle était comme une deuxième mère pour lui. L’image qui me passe en tête, c’est vraiment cela, un étudiant qui habite chez sa mère, passe de temps en temps, découche quand il est sur un « coup », et n’arrive pas à se lancer (l’homme enfant…). J’espère qu’elle aura avancé sur le chemin de la rupture nette et définitive. Elle mérite d’ouvrir les yeux et de penser à elle. J’espère que nous aurons participé à une sorte de prise de conscience. Je crois qu’elle va se battre.

Mon père était bien, entouré mais tranquille. Tranquille car il ne s’intéresse pas vraiment aux autres. Pas de discussion avec mes enfants. Ma-dame a été frappé de ne jamais entendre la moindre anecdote sur moi. Il parle de ses collègues, de ses amis, de lui, mais jamais de moi. Je n’y avais pas fait vraiment attention. Je ne suis pas surpris. Et moi, je parle de mes enfants ? Je le crois oui. D’ailleurs, je dois en parler un peu sur ce blog…
Il m’énerve et m’attendri. Très mitigés mes sentiments. Mais je n’aime pas le quitter. J’ai toujours peur que ce soit la dernière fois que nous nous voyons.

Mes enfants sont jaloux. Il faut vraiment faire attention dans une famille recomposée. Il faut répéter sans cesse, les liens particuliers qui nous unissent. Il faut les rassurer : « J’essaye de traiter tout le monde de la même façon, mais vous, vous êtes mes enfants ». Le dire et le redire. Le prouver et le prouver encore. Bande de petits chéris, vous ne me ménagez pas beaucoup.

En fait, tout le monde doit être rassuré : mes enfants (oui je vous aime, je pense en permanence à vous, et même si je veux mon bonheur, ce ne sera pas aux dépends du votre), ma-dame (non je ne suis pas un salaud déguisé en gentil et je ne vais pas te tromper), ses enfants (oui je vous respecte et je veux que vous soyez heureux, vous aussi), mon père (oui, je pense à toi, tu n’es pas seul et je ne te laisserai plus), quelques amis - amies devrais-je dire - (oui je pense aussi à vous, j’écoute vos problèmes et je vous donne mon opinion, et cela même si vous ne m’appelez que quand vous allez mal).

L’été tire à sa fin. Demain, ma-dame et moi partons (à nouveau !) à la mer. Mais cette fois, rien que nous deux, de vendredi à dimanche soir. Certes, il y aura un peu de monde sur la route, mais on s’en fout (si si, on s’en fout).
Après, l’année recommence vraiment. Mardi, je repars jusqu’à samedi après-midi à 9h d’avion.

Il y a 2 semaines, une amie s’est tuée en voiture. Une maman divorcée de 42 ans.

lundi 11 août 2008

De la fatigue et...des larmes...

Aujourd’hui, ma-dame a pleuré. Elle a peur. Peur de ce qui devrait être notre avenir commun. Peur de devoir revivre ces vacances à l’ambiance lourde, pesante. Si nous n’avions pas signé le compromis et versé un acompte, elle aurait fait machine arrière.

Grande-majeure a collé une pression monstre à tout le monde. Elle va mal, ça me fait de la peine mais elle a été très dure. Et du coup, ma-dame ne sait plus.

Et moi, j’en pense quoi ? Je pense que la perfection n’existe pas. Je pense que je me suis habitué aux défauts de mes enfants – et des miens – et que je pense pouvoir supporter ceux de ma-dame et de ses filles. Peut-être quelques ajustements de part et d’autre pour une vie commune harmonieuse et respectueuse sont-ils nécessaires.
Je pense que ma vie ne se fera pas avec grande-majeure qui a 19 ans même si elle est une partie de moi et de ma vie. Je l’aime terriblement mais elle va vivre sa vie et ma place sera de plus en plus petite.
Je pense qu’il y a bientôt 2 ans que nous sommes ensemble avec ma-dame et qu’il ne faut pas s’arrêter à 2 semaines à 8 dans un univers étroit.
Je pense que je n’ai pas à choisir mais à séparer : ma-dame et notre famille en recomposition d’un côté et grande-majeure de l’autre. Car grande-majeure détruirait cet effort de reconstruction et ma-dame ne serait pas assez forte pour supporter la tension.

Je pense que je pourrais tout laisser tomber. Mais ce n’est pas ce que je vais faire car je n’en ai pas envie. Donc, je vais essayer de faire en sorte que ma-dame retrouve le moral et soit convaincu du bien fondé de notre décision.

Mais c’est dur de voir des larmes sur les joues de ma-dame. Comme ça l’était quand grande-majeure en avait versé.

dimanche 10 août 2008

Pas un bilan mais...

Les vacances ont changé quelques petites choses. Grande-majeure et ma-dame ne s’aiment pas, c’est maintenant clair. Inutile de décrire ici les raisons de chacune, ce sont justement les raisons de « chacune » et donc pas très impartiale comme avis. C’est juste un paramètre supplémentaire à gérer.

Vivre à 8 dans un appartement, ça demande beaucoup d’efforts et de patience. Tout le monde n’en a pas toujours fait mais nous ne nous en sommes pas trop mal sortis. Il y a des choses que l’on remarque plus facilement quand on est dans un espace réduit. En ce qui me concerne, j’ai vu que ma-dame parlait d’elle dés que quelqu’un se plaignait d’une douleur ou d’un état. Par exemple « j’ai mal dormi » implique « moi aussi j’ai mal dormi parce que… ». Ou bien, « j’ai mal au dos » est suivi de « ah mais moi aussi… ». Il faudra que je lui dise de faire attention.

Je me bats pour que mes enfants se tiennent à peu près correctement à table. Du coup j’ai noté les bruits de bouche et la position pendant le repas des filles de ma-dame. Mais j’ai aussi remarqué que tout le monde attend maintenant qu’un des adultes ait donné l’ordre de commencer à manger.

A part ça, les 8 heures de conduite du retour m’ont fatiguées mais je suis content que nous soyons rentrés. Ma-dame a déposé ses filles chez leur père. Je vais garder mes enfants une semaine de plus car mon père vient demain pour une semaine (il est tout content d’ailleurs. Attendre de passer les 78 ans pour se rapprocher de sa famille. Il en a maintenant 80). Je veux qu’ils se voient, je veux que mes enfants lui prêtent attention. Je veux qu’il parle d’eux.

Grande-majeure allait bien dans la voiture. Nous étions tous les 5 (le père et ses enfants) dans la même voiture (oui, à 8, il nous fois 2 voitures. Ma voiture de fonction n’a pas 8 places… je n’ai même pas osé essayer de le négocier !). Nous avons mangé plein de cochonneries, chanté à tue tête et bien rigolé. Je crois que c’était tout de même un soulagement de rentrer : vivre à 8 dans cet appartement créait une certaine tension (pas assez de domaines propres, 2 personnes par pièce). Quoiqu’on en dise, il y a bien 2 familles qui cohabitent dans cette recomposition. Mais je n’en suis pas encore au point de penser que c’est contre-nature…

lundi 4 août 2008

Des nouvelles du front (de mer)

Bon, grande-majeure va mieux (juste mieux, elle parle un peu plus). Cette gosse n’a pas la vie d’une personne de son age. Pas d'amis, pas de sorties.
Quand j’y pense, je me dis que la situation a dégénéré en l’espace d’une année.

Hier soir, j’ai eu droit à un caprice de la pré-ado. J’ai cédé. Je regrette et je ne regrette pas car je ne sais toujours pas ce que j’aurais du faire (une histoire de balade le soir alors que j’avais dit qu’il fallait se coucher tôt).
Résultat des courses, les filles de mon amie qui font des efforts pour ne pas faire de caprices (leur maman les a « briefé » avant de partir) ont été lésées car elles, n’ont pas fait de caprice (comme ma pré-ado) et se sont couchées tôt. J’ai expliqué ce matin à ces deux demoiselles que j’étais conscient que ce qui c’était passé hier était anormal : ce sont celles qui ne font pas de caprices qui se couchent alors que celle qui en a fait un peut sortir. Il y a de quoi être contrarié.

A part ça, on gère au jour le jour. Le garçon n’est pas chiant. Il saute de vague en vague, dévore comme 4 et a accepté de s’inscrire dans un club avec les filles pour se faire des copains (il m’a expliqué qu’il avait fini de peindre ses petits soldats et avait donc maintenant du temps pour aller dans un club de jeunes…)

Miss-pré-ado souffre du manque de sommeil et essaye de gouverner les filles de mon amie. Evidemment, il n’y a pas de raisons qu’elle est ce rôle. Je surveille.
Grosse frayeur hier, elle avait décidé de suivre grande-majeure à la nage…très mauvaise idée. Comme quoi, il faut les surveiller sans arrêt : ce n’est pas faute d’avoir dit que la mer c’était dangereux. Mais c’est de ma faute, j’étais allé nager.

Mon-ado-bientôt-majeure est adorable. Patiente (il y a bien quelques mouvements d’humeur de temps en temps), attentive aux autres, amusante. Je crois qu’elle compense un peu l’attitude de sa grande sœur (qui ne l’épargne pas d’ailleurs). Il faut que je lui répète que j’apprécie réellement beaucoup son comportement, elle est très sensible cette petite gosse.

Les filles de mon amie, vont bien il me semble (à part l’épisode d’hier soir). Evidemment, je n’ai pas de confidences de leur part. Elles savourent la plage, la piscine et la « liberté » qu’offre le club pré-ado.

Quant à ma-dame, elle sait qu’il faut parler dans les situations délicates. Moi qui était une huître dans une vie familiale antérieure et qui ne savais pas régler un problème sans exploser, ça me convient parfaitement. Tout en douceur…

dimanche 3 août 2008

ça a un nom...

Voila une semaine d’écoulée. Le temps est clément. Rien à dire de ce côté-là. Jusqu’à ce soir, il faisait même plutôt bon la nuit.

Mais l’ambiance est lourde.
Grande-majeure va mal. Elle ne parle presque pas. C’est incroyable comme une personne qui semble faire la tête ou être triste peut « plomber » l’ambiance.
Je suis inquiet. Très inquiet. Elle broie du noir. Depuis un an. Je ne sais pas ce qui c’est passé. Elle dit que ce n’est pas nouveau. Elle fait un régime très très contraignant. Elle pèse tous les aliments. Elle a perdu du poids mais ça reste raisonnable. Elle s’alimente bien, bien qu’il n’y ait pas assez de protéines à mon avis. Mais c’est acceptable, juste à la limite. Elle ne veut pas reprendre de poids, ce qui est déjà mieux que de vouloir en perdre à nouveau.

Elle va mal et elle est agressive, intransigeante, toujours à faire une remarque, rien ne lui échappe.
J’essaye de lui parler. Mon amie lui a parlé. Tout va mieux 5 minutes et puis ça recommence.

Je suis inquiet parce que j’ai peur qu’elle fasse une bêtise. Elle est restée seule à la plage un soir. Un supplice pour moi. Je n’avais qu’une idée en tête, aller voir si « elle ne nageait pas trop loin ».

Alors, j’essaye de penser aux autres, tous les autres, ma-dame, les enfants, mais le cœur n’y est pas. Vous savez ce que c’est, ce truc qui vous obsède, qui est là, comme une menace qui plane.

Petite gosse, comment puis-je t’aider ??

Et ma-dame ? Ce n’est pas sa fille. Ce ne sont pas les états d’âme et l’agressivité de sa fille qu’elle doit supporter. Je n’ai pas essayé de me mettre à sa place. Mais ce doit être dur. Elle m’a tout de même dit qu’heureusement que l’année ne se passerait pas comme ça (grande-majeure aura son studio…seule, ce qui m’angoisse chaque jour un peu plus, chaque jour qui nous rapproche de la rentrée.

Je crois qu’il est temps de mettre un nom sur son problème : dépression. Ce sera déjà plus facile à comprendre.

Allez, on continue à essayer d’avancer. Y a t’il un autre choix d’ailleurs ?

Et puis il faut que je parle des autres aussi. On a tendance à ne s'occuper que de ceux qui vont mal. C'est promis, je reviens pour parler d'eux.

vendredi 25 juillet 2008

C'est officiel

La nouvelle est tombée au moment où j'ouvrais la porte de la maison, il y a quelques minutes.

Les enfants étaient là et ce n'était pas prévu. Je devais les récupérer demain matin.

J'ai écouté ce qu'ils avaient à me raconter, puis, je me suis changé, pour préparer ce que j'avais à leur dire. Et je leur ai annoncé la nouvelle : "je suis en vacances !!!!".

dimanche 20 juillet 2008

Le développement des titres...

Bonjour,

En raison d’un mouvement de paresse d’une certaine catégorie de personnel, la publication des nouvelles de la famille en recomposition sera perturbée.

Les titres qui seront développé dans ce journal sont :

Logement

Emprunt

Vieillissement des populations

Réchauffement climatique

Vacances

Logement : Interview de l’acheteur : « Cette maison a été trouvée finalement très rapidement. La négociation a été aussi rapide et notre offre très basse par rapport au prix de vente initial (10% plus bas) a été acceptée après que l’agence immobilière ait négocié âprement (c’est ce qu’ils disent) avec le vendeur.
Il y a des travaux d’aménagement à faire mais la maison est habitable en l’état. Je pense que nous nous attaquerons à la décoration intérieure très rapidement : Le papier peint des années 70, ça revient peut-être à la mode, mais nous on l’aime surtout dans les catalogues, pas sur nos murs… ».
Les négociations sur la répartition des chambres commencent car, au moins pour l’instant, il n’y a pas 7 chambres, même s’il y a 7 pièces facilement aménageables en 9.

Emprunt : On le savait, les taux augmentent. Mais de la à imaginer qu’ils prennent 0,20% entre la simulation de fin juin et vendredi dernier, c’est un peu fort. Du coup, le changement de banque se dessine. D’ailleurs le dossier est monté chez un concurrent de la banque historique du père de famille. Il explique : « même s’il ne s’agit que de 2000€ au final sur 20 ans, c’est le principe qui compte. On ne peut pas passer sa vie à se faire enf….…...rles ! (censuré) ».

Vieillissement des populations : Sympathique auberge, sur le site d’un restaurant de 1900. La décoration « rustique » est bien faite. Le personnel tout à l’écoute sans être trop présent. Une jolie femme, un cadre agréable et une cuisine raffinée. C’est bon de ne plus être un animal…
Ma-dame était contente. J’adore ce beau sourire sur son visage et ses grands yeux qui pétillent quand elle ne parvient pas à masquer son bonheur.
En ce qui me concerne, j’ai constaté avec horreur l’apparition de quelques poils et cheveux blancs… Mais j’aurais du m’en douter : « Souvent en vain, On tend les mains, Et l'on regrette. Il est trop tard, Sur son chemin, Rien ne l'arrête. On ne peut garder sans cesse Sa jeunesse » (vous connaissez bien sûr).

Réchauffement climatique : Des heures de moto (combien 4 le samedi et 2 le dimanche ? je ne sais plus. Une éternité) sous la pluie le week-end dernier. Le mieux c’est que la pluie est arrivée soudainement, alors que j’étais bloqué dans un embouteillage sur un pont. Impossible de me mettre sur le bas-côté pour enfiler la tenue imperméable ad hoc. Résultat, en arrivant dans le village suivant, je me suis arrêté et puis, constatant l’état d’humification avancé de l’ensemble de mes équipement… je suis reparti. Trop tard pour espérer modifier quoique ce soit. Et le plus drôle, c’est qu’il n’y a pas de chauffage dans les chambres d’hôtel à cette saison et par conséquent, aucune chance de faire sécher une tenue trempée à tordre. Non, le plus drôle, c’est ça : remettre la veste, le pantalon, les bottes et les gants mouillés le matin suivant. Un vrai plaisir. Mais non, je n’arrêterais pas la moto !!

Vacances : Elles arrivent. En fait, elles seront là vendredi prochain. Pour 2 semaines pour l’instant. J’attends la confirmation (non, moi j’attends le contraire !!) d’un déplacement à 9 heures d’avion le dimanche qui suit le samedi qui nous verra rentrer. Sans déplacement, je prends 3 semaines.
Pourvu que le temps soit clément vers Perpignan (la cible). Car à 8 dans une appartement (prévu pour 8 bien sûr, mais j’ai des doutes la dessus…), il va falloir éviter de se bousculer.
Nous avons déjà prévu les tours pour le ménage, mettre la table, faire la vaisselle. Vendredi mes enfants reviennent avec leur mère. Je vais sans doute prendre leur coffre de toit et le poser sur ma voiture directement (plus simple que de transvaser les 200 kilos d’affaires indispensables qu’ils trimballent !). En s’y mettant tous, nous devrions pouvoir le soulever…

Voilà la fin de cette édition de notre journal. Merci de votre attention.