vendredi 26 août 2011

Petit moment de détente

Elle va mieux. Hier en fin d'après midi nous avons pu descendre au bas de l'hôpital où se trouve un relais papèterie et café. Pas facile avec les perfs et la bouteille d’oxygène. Nous avons acheté un livre, des magasines de jeux et une bouteille de jus de fruit. Nous avons commencé des mots fléchés dans le hall, sur un banc disponible. C’est impressionnant tout cet équipement qu’elle trimballe, le regard des visiteurs le prouve.


Si tout continue à s’améliorer de la sorte, elle pourra sortir la semaine prochaine. Il faudra continuer le traitement pour l’infection pulmonaire mais elle ne sera plus dans une chambre d’hôpital. Ensuite, ensuite c’est une autre histoire. Avançons jour après jour, c’est mieux ainsi.

P.S.: Merci pour vos témoignages, très sincèrement...

mercredi 24 août 2011

Mieux

Elle est sortie de réa cet après-midi. Elle est en pneumologie. Pleurésie. Mais elle est consciente, elle parle, s’alimente légèrement mais s’alimente, premier repas ce soir. C’est tellement bon de la retrouver. Elle regrette, elle a mal. Je l'aime tellement.

lundi 22 août 2011

La fièvre

Elle est toujours en réa mais a été extubée en fin d'après-midi. Elle est très faible, a réussi à dire quelques mots. Elle n'est pas vraiment réveillée. Elle a mal. Une grosse préoccupation est sa fièvre sans doute due à une infection pulmonaire - vomissements pendant son coma certainement - qui baisse à peine avec le paracétamol. Elle "répond mal" à ce traitement. Il faut 5 à 8 jours pour une culture qui permette de cibler avec le bon antibiotique l'origine de l'infection. C'est long. La voir extubée est un soulagement. Voir sa fièvre qui baisse à peine puis remonte à 39,5° est une angoisse. Sa soeur cadette veut rentrer. Ma fille, nous t'aimons tellement...

dimanche 21 août 2011

Elle nest pas partie

Quand je suis allé la chercher pour aller à la gare, elle était inconsciente sur son lit. TS avec médicaments. Elle est en réa, intubée.

samedi 20 août 2011

A deux doigts...

...de la rupture.

Plusieurs discussions avec ma-dame. Chacun a déballé son sac. Et mes sorties entourées de filles (ce n’est pas moi qui choisis les participants), l’ont rendues jalouse en quelque sorte. Nous nous sommes avoués que nous avions voulu rompre et puis nous avons parlé. Nous ferons donc notre week-end en amoureux bientôt, elle essaiera dorénavant d’être plus communicative sur ses sentiments à mon égard, je recommencerai à m’intéresser réellement à elle et sa vie - j’avais pris mes distances et étais froid comme elle me semblait l’être - et ne m’engagerai pas dans des sorties que nous pourrions faire ensemble ou qui serait difficile à supporter pour un « conjoint ». Je résume. Elle m'a montré son "émotion", j'ai expliqué mes attentes et reconnu mes erreurs ou incohérences.


Grande majeure va partir garder des enfants pour une semaine tout à l’heure. De longues discussions, des craintes, des changements d’avis mais elle s’est engagée, elle doit le faire. Elle en a convenu. Sa sœur cadette l’a appelé pour la motiver, la féliciter car c’est un « pas vers l’inconnu » qu’elle tente.

Ces deux la sont proches. Ils sont tous proches les uns des autres à leur façon. Le fiston est un garçon plus secret. Tous sont préoccupés par leur grande sœur. C’est très déstabilisant pour eux. Pauvres petits chéris. La séparation, l’état psychologique de leur sœur les a soumis à rudes épreuves.



Encore deux jours avant de retourner entièrement dans la tourmente annuelle… la barbe !

mardi 16 août 2011

Terminus

Le train des vacances arrive à destination finale. On en débarque avec tout un bazar d’images, d’odeurs, d’impressions, de pensées, de futurs souvenirs…

Pas assez de temps avec mes enfants. Je n’ai jamais passé aussi peu de temps avec eux depuis « la séparation ». Ils grandissent. Notre semaine à l’ouest à côté de mes ex-beaux parents, belles sœurs et beaux frères était certes agréable, mais elle ne nous a pas permis de nous retrouver père et enfants seuls. Les enfants en ont-ils soufferts ? Je ne pense pas. La présence des cousins et cousines les a contentée largement. C’est bien normal. Je devais être pareil au même âge. C’est avec plaisir que j’ai revu mon ex belle famille. Des gens biens. Ma famille même si sur le papier il en est différemment.

Je me souviens de la brume sur l’océan le matin très tôt, de la fraicheur de l’eau, des bonbons et gâteaux dont nous avons abusés, de la chasse aux « bêtes » dans la location, de ce ciel qui change plus vite qu’on ne peut le décrire, de notre retour vers le nid temporaire une nuit, à pied, sous la pluie, le long du port et de la plage.



Mais que la route est longue, près de 900 km. Et le ménage en partant. Que de contraintes pour une modeste semaine.



Et puis, la semaine suivante, il y eut les retrouvailles, 22 ans plus tard. Mon amie, ma chère amie, celle qui vient d’un temps ou ma mère était encore de ce monde, d’un temps où j’avais l’âge de mon fils et essayais d’apprendre la langue de Shakespeare en embrassant les suédoises et les françaises (les progrès furent minces pour l’apprentissage de la langue avec ces dernières… je parle de la pratique de la langue locale, pas des mouvements de l'organe sensoriel…). Nous avons vieillis, pris des rides et des coups, mais nous retrouver dans cette vieille ferme, identique à peu de choses près à ce qu’elle était 30 ans plus tôt – 30 ans ! –était une parenthèse dans le temps, il était comme suspendu. Le ciel, le mouvement des feuilles, les pierres, c’étaient comme un rêve. Un songe les yeux ouverts. Et puis cette semaine s’est terminée aussi. Adieu scolopendres et scorpions, vous je vous avais oublié mais je ne vous regrette pas !

J’ai voulu les adieux très courts, brefs, presque impolis. C’était mieux ainsi.



Et puis d’autres choses. Une autre fois sans doute, je raconterai.

lundi 8 août 2011

Ciel bas

Je « repars » tout à l’heure. Je vais passer quelques jours chez une amie. Une de ses camarades sera elle aussi là avec 2 de ses filles. La mienne, qui devait initialement m’accompagner, restera finalement chez sa mère. Elle y verra son parrain. Elle s’ennuiera moins qu’avec moi. Les prochains jours seront calmes. La proposition vient de moi après discussion sincère avec la demoiselle.
Je prends mon bazar – une guitare, de quoi dessiner – et ce sera une chance si je n’oublie rien car… rien n’est prêt. Je trimballe mes béquilles en quelque sorte.

Mes états d’âmes me fatiguent. Ce spleen d’enfant gâté est à la limite de l’indécence. Et c’est bien pour cela que ce blog existe aussi. Je crois que j’aurais honte d’étaler ainsi mon ennui et mes lamentations lors de conversations. Ici, je n’impose rien. Celui qui passe le fait de son plein gré. Ce constat de « je n’ai pas à me plaindre mais je le fais » m’est désagréable.

Et c’est très amusant - c’est une expression - car je refoule une idée. Du moins je le « sens ». Curieuse mécanique cérébrale qui fait que l’on ne veut pas écouter la conclusion d’un raisonnement que nous avons conduit presque « indépendamment » de notre volonté, je veux dire par là sans l’avoir voulu de façon consciente. Je sais cette idée « derrière la porte » mais je ne veux pas « ouvrir la porte ». Et cette hyperactivité sociale – parler avec n’importe qui, croiser du monde – est une substitution.  Dangereuse car elle est dans un domaine trop proche de la cause du mal-être. Combler un manque affectif en croisant beaucoup de monde est un peu dangereux. Une image stupide serait d’étaler des bouteilles pleines devant un alcoolique en sevrage… C’est jouer avec le feu. L’image vaut se qu’elle vaut.

Mais les vacances seront bientôt finies. Aucune envie de cela, j’en éprouverais presque une crainte, car je n’attends rien de véritablement positif de cette rentrée. J’imagine des jours gris et la présence lancinante de mes questionnements stériles.

Je vais aller me raser – au sens propre cette fois – car avec cette barbe de plus d’une semaine, je vais faire peur aux enfants !

vendredi 5 août 2011

Echo

C’est tout de même une drôle d’impression de solitude. J’ai hâte de rentrer. Cela ne changera pas grand-chose mais je pourrai travestir mon ennui avec des sorties.

Cette impression de solitude est obsédante. Je voudrais des messages, des signes à donner et recevoir, de l’affection à échanger sous forme électronique quand la distance est trop grande. Je voudrais parler de « nous deux » avec l’autre. Cette grisaille n’arrange rien.

Déjà une semaine de vacances écoulée. Je devrais être heureux, content de partager des moments avec mes enfants, de ne pas avoir à aller au bureau, de pouvoir laisser les messages s’accumuler sur ma messagerie pro sans y répondre. Cet un exercice à priori trop difficile. Cette sensation de vide est réellement obsédante.

Pourtant, je n’ai pas l’intention de quitter ma-dame. Je souffre de son manque d’expansion. Comment peut-on ne pas vouloir changer une situation qui vous fait souffrir ? Cela dépasse mon côté rationnel. Alors je me pose des questions, toujours les mêmes. Par exemple,  est-ce l’amour ou la peur de me retrouver vraiment seul qui me fait accepter la situation ?

Je crois que c’est assez compliqué car une personne est aussi liée à un environnement. Il y a des personnes, des lieux  qui font partie de ce que l’on partage avec elle. Généralement, lors d’une rupture, on perd la personne et un pan plus ou moins important de notre vie. On perd des amis, sa famille, les lieux auxquels elle est associée.

Je n’ai pas la réponse. Je vois juste le temps qui passe, la fin des vacances, de ce moment que j’imaginais être un répit, arriver et je réalise qu’il me faut du bruit et des activités comme des écrans de fumée pour ne pas sentir cet isolement.

mercredi 3 août 2011

Océan


Curieuse relation que celle que nous avons avec ma-dame. Nous ne passerons pas nos vacances ensemble, pas un seul jour. Pourtant, je lui reste fidèle même si je dois parfois me ressaisir.

Je suis en vacances au bord de l’océan avec trois de mes enfants. Finalement le fiston est avec moi, ou presque… Il a troqué sa place contre celle d’une de ses cousines qui a l’âge de ma  plus jeune fille pour rester avec ses cousins. C’est humain…

Je suis donc entouré de grande-majeure, miss ado chipie et de sa cousine.

L’océan est frais, très frais, mais comme j’aime nager, je prends sur moi ! Nager est un régal, même si l’eau froide donne des crampes.


J’avais sympathisé avec une femme du site de sortie que je fréquente. Je l’ai peut-être mentionné mais ma-dame n’aime pas la moto et je souhaite trouver une passagère occasionnelle.  Nous avons échangé des messages via le site, puis des sms. Et puis, grosse déconvenue ! Elle pensait que j’étais célibataire… J’aurais pu mentir, mais je ne l’ai pas fait. Je reste convaincu que c’est mieux ainsi même si du coup, nos échanges ont cessé.

Un jour je serai malhonnête, pour voir… J’entends déjà les commentaires…


A part ça ?