mardi 28 avril 2009

Rien que du classique.

Miss préado nous a fait un malaise vagal au collège. « Rien de bien inquiétant » n’a été trouvé après les analyses faites à l’hôpital mais une échographie est demandée et il nous faut y retourner pour voir s’il y a une évolution des taux de ceci et cela qui ne sont pas « parfaitement normaux ». Rien de bien inquiétant, sauf pour les parents, car ne rien trouver, c’est ne pas savoir. Et miss était vraiment mal. Mais quand nous sommes repartis, elle avait retrouvé son sourire.

Rien à dire sur notre vie. Nous sommes dans une routine pépère. Rien que du classique.

Je bosse énormément, j’ai perdu mon bureau à la maison car ma-dame garde des enfants et il fallait une pièce pour mettre les lits. Pour le travail, je connais les futures étapes : un grand chef va passer un jour, nous faire un grand speech sur le fait que notre société est saine et le mois suivant, il y aura les premières charrettes. Que du classique.

Ce soir, je n’étais pas là et bien que ce ne soit pas « sa » semaine, ma-dame avait ses filles (un grand classique). Grande-majeure était présente et m’a raconté le repas auquel j’ai échappé. Et bien que je ne puisse pas me réjouir d’avoir passé plus de 3 heures 30 aux urgences, je suis content de n’avoir pas assisté au festival donné par les filles de ma-dame. Grande-majeure a été surprise par la réaction de ma-dame, un grand coup sur la table et un très très très fort haussement de voix, pour rétablir un peu de calme et exprimer son mécontentement. Bagarre toute la soirée, un grand classique. Avec les miens, j’ai déjà du mal, avec ceux des autres, c’est difficilement tenable. Mais comme je n’étais pas là… je ne me plains pas.

Le temps va continuer à passer et un jour nous serons au mois d’août. Et je serai en vacances. Et je serai au bord de la mer. Pendant les congés, j’aurai mon PC et mon téléphone. Classique. Mon PC recevra des messages urgents et mon téléphone sonnera. Et je répondrais. Classique.

A part ça rien. Classique.

dimanche 19 avril 2009

Deux jours ensemble

Le samedi devrait être l’occasion de faire « la grasse matinée ». J’ai un peu de mal à le faire. Mais peu importe. Le seul fait de ne pas avoir à utiliser un réveil est déjà une immense satisfaction.

Nous avons choisi la peinture de la chambre de grande majeure. Une amie était venue pour l’aider à peindre. J’avais bien quelques doutes car, normalement, une pièce doit être débarrassée avant d’être peinte. Mais comme sur le chemin du retour du magasin de bricolage, les deux « copines » ont souhaité que je les dépose au centre ville, mes doutes se sont envolés : pas de peinture ce week-end. Et je ne crois pas que ce soit un problème.

Toujours sur le chemin du retour, ma préado qui avait voulu nous accompagner, a exprimé le besoin d’avoir une nouvelle veste. Et comme « maman est d’accord tu sais », j’ai fait un détour par un magasin qu’elle m’avait indiqué. Et là, pas de surprise non plus. Elle a essayé différents modèles, en a sélectionné un, et lorsque nous sommes arrivés à la caisse, elle a changé d’avis. Nous sommes rentrés bredouilles mais l’âme en paix. C’est important. Et si cela pouvait devenir une technique ? Accompagner au magasin et faire naître un doute juste avant de donner les articles à la vendeuse. Cela n’élimine pas le passage dans tous les rayons de la boutique, c’est certain, mais augmente les chances de pouvoir faire quelques économies.

Nous étions à peine rentrés dans la maison quand le-fils nous a croisé :
- Où allez-vous ?
- Nulle part, nous rentrons.
- Ah…
- Pourquoi ?
- Tu sais, comme j’ai 3 euro, je voulais m’acheter un pot de peinture. On pourrait y aller quand cette semaine ?
Le « cette semaine » était très habile, très subtile. Car il était évident que « cette semaine », nous n’aurions pas le temps de faire des courses de ce type. Pas plus que les autres semaines d’ailleurs. Nous « groupons » l’ensemble de nos activités de relance de l’économie par la consommation le week-end.

Lorsque nous sommes revenus, il était un peu tard pour essayer de monter la nouvelle plaque de cuisson. Mais comme je suis têtu, j’ai commencé. Quand nous sommes partis au restaurant, la cuisine était inutilisable…

Comme pour tous nos mouvements à huit, il nous a fallu deux voitures. Nous sommes arrivés en deux vagues au restaurant. A l’étage, 2 autres grandes tables. L’une avec une famille sans doute. Des frères et sœurs et cousins et cousines semblait-il. Les ados d’un côté, les adultes rougeaux de l’autres.
La deuxième tablée était « branchée ». Les filles paradaient et les garçons se ventaient. Un peu moins de 30 ans sans doute. L’une des filles avait un étrange décolleté, très provocateur, qui ne laissait apparaître que la partie centrale de la poitrine. Bien que nous étions deux garçons à notre table – mon fils et moi – ce sont les filles qui nous ont faits remarquer les rondeurs exposées chaleureusement.

L’environnement était donc très sonore. Mais ma-dame n’était pas détendue. Nous ne nous sommes pas placés intelligemment. Les filles de ma-dame étaient d’un côté et mes enfants de l’autre. Nous étions face à face avec ma-dame et faisions donc barrage entre les deux groupes. Du coup ma-dame a porté toute son attention sur ses filles. Et elle a pu constater que la plus jeune ne se tient pas mieux au restaurant qu’à la maison. Elle en a été contrariée. Elle a haussé le ton plusieurs fois, jusqu’à être écoutée. Mais, vers la fin du repas, la demoiselle avait un intense « besoin de se dégourdir les jambes » et ne cessait pas demander quand nous allions partir.
Nous n’avons pas pris de désert. Je ne recommencerais pas cette expérience tout de suite. La soirée fut agréable mais l’état d’excitation permanent de la plus jeune est pénible.

Demain, la semaine recommence…

samedi 18 avril 2009

Quelques paroles

Je crois qu’il y avait peu de temps que je dormais. J’étais dans cet état où l’on entend vaguement sans comprendre. Puis, mon cerveau endormi s’est rappelé de ce qu’il avait pensé lorsque j’avais ouvert la fenêtre, juste avant de me mettre au lit. C’est sans doute ce qui l’a « réactivé ». Comme une sorte d’alarme qui déclenche tout un processus. C’était bien des bruits de pas. Des pas qui se dirigeaient vers la porte d’entrée, située à l’étage inférieur, presque en dessous de cette fenêtre ouverte. Et le bruit d’une voiture qui s’éloignait.

Nouvelle majeure n’est pas rentrée très tard. Cet après-midi, elle m’avait demandé l’autorisation par sms d’aller au cinéma avec son copain. De la salle borgne où je me trouvais depuis trois jours, à dispenser des informations et des « méthodes » à des collègues étrangers, fatigué, impatient de voir le week-end arriver, j’ai répondu « ok ». J’ai pensé à la fois « profite de la vie » mais aussi « j’aurais bien aimé que tu passes la soirée avec nous, avec moi».

Longtemps j’ai pensé à cette chanson « Cécile, ma fille » de Nougaro. Je l’ai écouté, chanté. J’ai répété le passage qui parle « d’idées puis d’idylles » et le suivant, si vrai.
Mais je n’avais pas imaginé que ce serait elle, nouvelle majeure, la première à ma rappeler douloureusement e texte. Nouvelle majeure s’en va. L’année prochaine, selon toute logique, elle ne vivra plus ici. Et son « indépendance » me fait peur. Saura-t-elle me donner des nouvelles ?

Déjà, une autre mélodie et d’autres paroles me reviennent en mémoire : « Ma fille mon enfant, je vois venir le temps… ».
Reggiani m’a ému avec tant de chansons, mais celle là, a toujours eu une portée particulière.
Maintenant, nous y sommes, presque…

vendredi 10 avril 2009

Les hamsters

Dimanche après-midi, lundi, mardi soir, mercredi matin, j’ai pu profiter de mes enfants. Ils sont maintenant avec leur mère et leur beau père chez leurs grands-parents. Leurs oncles, tantes, cousins, cousines seront là. Amusant de penser qu’il y a quelques années, c’était aussi ma famille. Non, je n’en perçois pas de tristesse ou nostalgie excessive !

Ma-dame, mes enfants, les enfants de ma-dame, mon univers. Je fais mon possible pour en profiter, pour leur accorder du temps. Mais le travail est tellement prenant. J’ai travaillé de 5h00 à 19h00 aujourd'hui et en rentrant j’ai encore répondu à des messages. Même en enlevant les temps de trajet entre mon domicile et mon bureau, c’est beaucoup d’heures. Comment faire autrement ? En fait, tous comprennent. Tous sauf mon ex-femme qui m’a annoncé cette semaine que nous ferions peut-être mieux de mettre fin à la garde alternée car je ne peux pas m’occuper suffisamment des 2 plus jeunes. Je laisse dire et quand elle a fini, je raccroche. C’est une bonne mère mais elle sort tout de même des trucs « énormes » parfois.

Travail. Il nourrit tout le monde ici. Je n’ai pas trouvé d’autres moyens.

Hier, 3 de mes enfants ont dormi ensemble, dans la même pièce. J’ai pensé à des petits hamsters, en boule, les uns contre les autres. Attendrissant, touchant. J’aime cette complicité fraternelle, c’est comme un sentiment de réussite pour moi.

Cette semaine, il y a bien eu aussi une tentative des filles de ma-dame pour dormir en bas avec ma plus jeune fille, mais au bout d’une heure, elles sont remontées dans leur chambre. Je ne sais pas exactement pourquoi. Pas de chamaillerie à priori. Mais il y a bien 2 groupes et c’est normal. Le fait qu’il y ait eu un essai de mixage est déjà une bonne chose.

Rien de plus à dire. Mes enfants me manquent déjà, 3 jours en 4 semaines, c'est très peu. J’ai pas mal de travail à faire samedi et dimanche et il faut que je trouve aussi du temps pour m’occuper de la maison. Nous mangerons avec ma-dame en tête à tête au restaurant demain soir. Et dimanche, nous irons chez ses parents. Ma petite vie, elle me convient parfois, comme en ce moment… mais pas toujours...

samedi 4 avril 2009

Going back home

Demain, samedi, je rentre et dimanche, j’arrive en France. Si je ne rate pas un des avions – comme d’habitude – je pourrai prendre mes enfants en début d’après-midi. Et je pourrai embrasser ma-dame en fin de journée (elle est chez ses parents).

Envie de rentrer, c’est sûr. De retourner au bureau ? Pas du tout.

J’ai passé une partie de la soirée avec un collègue avec lequel nous avons fait pas mal de pays, de l’Amérique du Sud au Moyen-Orient en passant par l’Asie, sans passer par l’Afrique. Il n’est pas très aimé dans le groupe mais c’est un ami. Avoir passer des semaines ensemble dans des endroits pas toujours accueillants nous a permis de lier des vrais liens d’amitié.

Prochaine étape, demain matin : j’espère que ma carte va passer à l’hôtel car entre ce que j’ai du avancer pour les frais et mes dépenses souvenirs, « l’ardoise » est salée. Sinon, je reste ici et je demande une carte de résident… non, pas possible, trop envie de voir mon petit monde.

jeudi 2 avril 2009

Cadeaux souvenirs


Inventaire (pas à la Prévert, malheureusement) :

2 T-shirts, 1 Sweat-shirt, une paire de chaussure pour grande-majeure ;
3 T-shirts, 1 sac à main pour nouvelle-majeure ;
2 T-shirts, 1 paire de chaussure pour ado-garçon ;
2 T-shirts, 1 Sweat-shirt, une paire de chaussure pour pré-ado-fille ;
1 T-shirt pour la plus grande des filles de ma-dame ;
1 T-shirt pour la plus jeune des filles de ma-dame ;
Des bijoux fantaisie pour ma-dame ;
2 bouteilles de vin pour boire avec nos amis ;
1 bouteille de vin pour la mère des enfants qui les a gardé pendant ma semaine de garde.

…et une valise achetée pour trimballer tout ça.

Il me manque :
1 sweat-shirt pour ado-garçon ;
Des babioles pour les filles de ma-dame (en faisant bien attention à ce que leurs cadeaux n’aient pas plus de valeur que ceux de mes enfants).

Compliqués les cadeaux souvenirs… et volumineux… et lourds…

La photo représente les affaires, par pile, par personne.

Penser à bien garder les tickets de caisse pour la douane.

mercredi 1 avril 2009

Cocktail

(non ce n'est pas le cocktail...)

Cocktail… puis restaurant. Trop de nourriture et trop de boissons. Journée longue. Qui a fini par une présentation d’une des collègues que j’apprécie le moins. J’ai lutté une partie de la journée pour garder les yeux ouverts. Et finir par ces 45 minutes qui n’auraient dû durer que 15 m’a fatigué.

J’ai eu ma grande majeure. Elle et ses camarades et le professeur se sont fait virés de la fac par les « grêvistes ». Etrange. C’est ça la démocratie ? Pour des groupes dit « de gauche » (pas d’extrême gauche) je trouve ça limite. On marche sur la tête chez nous. Vieux con je suis et je resterai. Défendre la démocratie c’est aussi se battre contre ces comportements, de quelques horizons qu’ils soient. Et puis d’une façon simpliste, je suis pour une « réciprocité » des relations : tolérance avec les tolérants, intolérance avec les intolérants. Pas question d’œil pour œil dent pour dent, non, juste une réciprocité dans la relation. Tu me respectes, je te respecte.

Grange majeure, nouvelle majeure, fiston, pré-ado, vous me manquez. Ma-dame aussi. A chaque fois que j’ai ma-dame, si ces filles sont là, elles ont besoin d’elle ou de lui dire un truc. Je lui ai fait remarquer que je l’avais à peine 5 minutes par jour et qu’il serait bon que nous puissions au moins avoir ce moment pour nous. Elle a reconnu que ses filles se comportaient comme des bébés sur ce point. Elles sont jalouses. Ok. Mais je suis loin et je ne peux la joindre qu’entre les pauses quand elles coïncident avec des horaires raisonnables en France (pas en plein milieu de la nuit…).

11 jours de réunion… Vous êtes mes vrais valeurs mes enfants et ma-dame. Mon père aussi. Et j’ai rêvé de ma mère… et de mon père. Ma mère est décédée il y a des années. Je suis content de l’avoir « vu ». Et de lui avoir « parlé ». Elle était déjà malade dans mon rêve, mais elle était là. Mon père était « là » mais « absent », ce qui nous déplaisait (à ma mère et à moi). Et voilà du coup une chose qui me parait plus claire. Je lui en veux de ne pas avoir été aussi présent que je l’aurais voulu quand ma mère était malade. Mais je lui trouve des excuses maintenant. Comme cela a du lui être dur de voir sa femme « partir » lentement… mais sûrement.