jeudi 20 janvier 2011

Saleté de nombril indécent

A vrai dire, je me sens un peu fatigué, lassé. Je voudrais rire avec des amis, j’en ai finalement peu. Je me suis inscrit sur un site, mais finalement, même si certains (certaines) annoncent qu’ils (qu’elles) recherchent des amis, ce sont en fait des aventures ou « LA » grande histoire d’Amour qui les motive. Je traine donc mon profil sans grand espoir de me trouver des complicités féminines pas trop lointaines. J’ai bien deux amies mais elles sont trop loin pour que nous puissions envisager prendre un café ou manger un morceau ensemble. La confrontation d’idées et de sensibilités différentes est merveilleuse, c’est ce que j’aime avec les femmes : nous ne fonctionnons pas de la même façon.

Assez parlé de mes états d’âme.

Grande-ainée ne va pas mieux, pas du tout. Je serais tenté de dire au contraire. Profitant de sa permission du week-end, elle a fait une nouvelle crise de boulimie, s’est fait vomir et a avalé une boite de médicaments qui l’a anesthésiée pour 24 heures. Passage aux urgences et retour au centre le lundi soir. Les infirmières – est-ce selon les consignes des médecins – nous on fait comprendre à sa mère et moi que nous devrions peut-être espacer nos visites. Nous venons très naturellement tous les jours. L’intéressée a appris la nouvelle hier soir et était très énervée. Elle ne veut pas que l’on décide pour elle. Sa mère et moi ne savons pas quoi faire. Nous préférerions que ce soit le psychiatre ou la psychologue qui nous donnent cet avis.

En fait, ce qui nous craignons, c’est qu’elle ne soit pas atteinte de dépression, mais d’une maladie mentale. L’inefficacité du traitement qu’elle subit depuis plusieurs semaines semble évidente. Les mêmes obsessions, les mêmes comportements quand elle est seule.

Je ne l’ai pas vu aujourd’hui. Sa mère non plus. En revanche ses sœurs et son frère y sont allés. Ils avaient apporté une part de gâteau. L’infirmière leur a dit que ce n’était pas une bonne idée. Je comprends tout ça, je comprends tout le monde. Quand grande-ainée a appris qu’elle ne pouvait plus sortir, elle m’a dit au téléphone qu’elle voulait pouvoir aller au cinéma, aller je ne sais plus où, ce qui m’a fait dire qu’elle avait donc des envies…

Grande-cadette (on va dire comme ça) a donc quitté son copain de 5 ans d’âge. Je n’en éprouve pas de tristesse, elle a 20 ans… Ce serait dommage de figer sa vie à 20 ans. Le seul problème – mais en est-ce vraiment un – est qu’elle est dorénavant seule dans l’appartement, le copain ayant quitté les lieux et sa sœur étant hospitalisée. Du coup, le loyer augmente d’un tiers. Pas grave, je suis riche. Mais c’est tout de même près de 900 euros plus le téléphone et l’électricité qu’il faut payer. L’argent n’a pas d’importance.

Le fils ne fout rien. Il est en train de se ramasser. Il tombe mais ne voit pas encore le sol. L’impact arrivera à la fin du deuxième trimestre. La douleur apparaitra tout au long du troisième. Je ne sais même pas si je dois le punir.

Préado fille (ado devrais-je dire), a attrapé la grippe… et n’a pas pu aller à la sortie ski de trois jours organisée par le collège. Elle était un peu déçu au début mais le fait de pouvoir « glander » à la maison lui convient finalement assez bien.

Tous sont préoccupés par l’état de santé de leur sœur. Nous le sommes tous. Chacun le montre à sa façon. Sa mère et moi ne nous sommes jamais autant appelés.

C’est curieux, comme lorsque ma mère était mourante (il y a de nombreuses années), j’ai une envie folle de faire n’importe quoi. Boire comme un trou, faire n’importe quoi avec n’importe qui. Une bonne chose qu’il fasse froid, je n’ai pas le courage de prendre ma moto. Mon nombril m’indique que je me fais chier. Et ça m’ennuie car je ne devrais pas penser beaucoup à moi en ce moment.

jeudi 6 janvier 2011

C’est vrai que je laisse un peu tomber ce journal en ce moment.

Il faut avancer par étapes.

FIN DE LA COMMUNAUTÉ :

Nous n’habiterons plus ensemble, c’est décidé et presque signé. Ma-dame cherche un appartement et moi l’équivalent en monnaie sonnante et trébuchante de sa part de la maison. Car j’ai décidé de garder la maison.

Je n’en éprouve aucune tristesse pas plus que je ne me sens coupable. Ça ne marche pas, c’est fini, c’est très simple. J’ai même une certaine hâte à me retrouver seul avec mes enfants.

Nous ne nous séparons pas –enfin par pour l’instant (tout dépend des propositions que je pourrais avoir , je sais, c’est méchant mais écrivez toujours au blog qui transmettra, on ne sait jamais) , nous séparons nos lieux de vie.

UN APPARTEMENT POUR MON PÈRE :

Il aura une chambre chez MOI mais il souhaite, tant qu’il le peut, avoir un peu d’indépendance. Il accepte donc de venir dans notre ville de province mais n’habitera pas en permanence avec nous. Nous passerons des jours de semaine, des week-ends, des vacances ensemble sous le même toi mais il aura sa garçonnière.

MON AÎNÉE :

Le séjour à l’hôpital continue, le traitement aussi. Elle a eu une permission pour le nouvel an qu’elle a passé avec sa sœur et des amis. Elle a passé une très agréable soirée et m’a avoué s’amuser par message le soir même. Quel soulagement. Et si les médicaments ont des effets indésirables – baisses de tension entrainant parfois la chute – elle se sent moins oppressée par ses problèmes et obsessions.

LES AUTRES :

Mes autres enfants qui ne sont pas un bloc à identité unique, mais actuellement ils sont « les autres ». Ils sont contents de cette fin de cohabitation. C’est parfait. Ils visitent leur sœur régulièrement et restent en contact par sms le reste du temps. Nous parlons de la façon dont nous allons aménager la maison quand nous serons entre NOUS.

BOULOT :

L’année sera dure. Environnementss externe et interne défavorables. Encore des coupes et des licenciements à craindre. Inutile d’y réfléchir, ça ne changera rien. Mon chef – qui est de l’autre côté de l’atlantique - a bien failli sauter. Il a sauvé sa tête. Ça m’arrange, on s’entend bien.

DIVERS :

Il y a longtemps que je disais à mes amis qu’il était surprenant qu’il n’y ait plus que du terrorisme religieux ou maffieux en Europe. Le terrorisme d’extrême gauche des années 70 avait disparu. Il revient. Ça ne m’étonne pas (je n’ai pas dit que je m’en réjouissais, bien sûr que non). Il y a tout de même une forte pression sur les citoyens. Non, nous ne sommes pas sortis de la crise.

VŒUX :

ET à tous ceux qui passent par là et à qui je n’ai pas écrit (je sais, je suis désolé !), je présente mes meilleurs vœux pour cette année 2011.