jeudi 1 décembre 2011

Absence

Le temps passe vite, très vite.
Pas beaucoup de changements dans ma vie. Enfin si, mais rien d'important. Ou si peu.
Grande majeure ne semble pas aller vraiment mieux. En janvier, après les fêtes, elle retournera sans doute à la clinique.
Quant à ma vie... oui, on pourrait en raconter des morceaux... une vie de célibataire proche de la cinquantaine. On verra.

lundi 24 octobre 2011

OUVERTURE

Ici commence une nouvelle tranche de vie, celle du célibat. Franchement je me demande ce que j'attends de l'avenir. Non je ne suis pas désespéré, pas du tout. Mais je ne fonderai plus de famille, je ne me relancerai pas dans une famille recomposée, il faut donc que j'invente une nouvelle forme de survie. Un couple qui se voit quand leurs enfants ne sont pas là ? J'ai essayé aussi après la famille recomposée. Pas assez de temps passé ensemble, trop de soirées seul. La multiplication des conquêtes, sans port d'attache ? Bof.
Au jour le jour, pas de projet, c'est mieux.

samedi 15 octobre 2011

Soon

Elle est maintenant en contrat 3... elle voulait partir mais a décidé de rester un mois supplémentaire. Pas vraiment de changement détecté dans son état (impossible à cerner, elle travestit beaucoup...) mais c'est sans doute un peu tôt. Je l'ai vue (contrat 3 le permet) mardi et sa mère mercredi. Elle a écrit une longue lettre sur notre relation. Elle me donne l'image de la perfection, regrette notre famille et la période à laquelle je vivais seul avec les enfants, après le divorce.

D'ailleurs, concernant ce point, je suis officiellement célibataire depuis jeudi soir. C'est mieux ainsi. Comme c'est d'un commun accord, ce n'est pas un problème. Alors si vous connaissez qqn qui est seule et... !! Faut bien rire, non ?

lundi 26 septembre 2011

rien

Nous avons pu envoyer une lettre samedi. Elle passe en contrat "2". L'isolement n'était pas une bonne chose pour elle. Elle peut nous écrire une lettre si elle veut.

Un paquet par jour environ et des gélules bleues et blanches.


P.S. : Merci pour vos messages.

dimanche 4 septembre 2011

Centre

Grande majeure va aller pendant 4 mois dans un centre. Il y a 4 phases, 4 "contrats". Pendant le premier, elle sera isolée. Pas de visite, pas de sortie, pas de contacts avec les autres. "Tu vas en chier" à dit le psy.
- Il y aura des hauts et des bas. Au début tu ne verras que le personnel soignant.  2 à 5 heures par jour. Et puis petit à petit tu verras les autres, tu auras des visites. Tu pourras prendre ton ordinateur - sans wifi - et à la fin ton téléphone. Dans 4 mois tu seras guérie à 10%. Ensuite, il faudra une psychothérapie. Tu reviendras 1 fois par mois, puis tous les deux mois, puis tous les 4 mois. Si tu ne vas pas bien, on te garde. Le temps qu'il faudra.
- ...
- Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Tu viens dans ma clinique ?
Le cendrier du psychiatre était plein (comme le mien l'est chaque jour depuis que nous sommes passés aux urgences). Il a la voix d'un gros fumeur, un ton direct. Il noircit une feuille de symboles, de lettres ou de mots quand il parle.
Ma fille était entre nous, ses parents, dans son cabinet, à la clinique. On pourrait croire à un hôtel particulier caché derrière son mur et ses arbres de l'extérieur s'il n'y avait cette croix rouge au dessus de la porte.
Elle avait un sourire timide ou gêné ou les deux sur les lèvres. Elle a parlé. Et puis elle a répondu à la question.
- ... Oui...

Nous avons acheté aujourd'hui des pinceaux, des toiles, de la peinture, une palette, des livres. J'ai voulu.
Mardi elle y va.

vendredi 26 août 2011

Petit moment de détente

Elle va mieux. Hier en fin d'après midi nous avons pu descendre au bas de l'hôpital où se trouve un relais papèterie et café. Pas facile avec les perfs et la bouteille d’oxygène. Nous avons acheté un livre, des magasines de jeux et une bouteille de jus de fruit. Nous avons commencé des mots fléchés dans le hall, sur un banc disponible. C’est impressionnant tout cet équipement qu’elle trimballe, le regard des visiteurs le prouve.


Si tout continue à s’améliorer de la sorte, elle pourra sortir la semaine prochaine. Il faudra continuer le traitement pour l’infection pulmonaire mais elle ne sera plus dans une chambre d’hôpital. Ensuite, ensuite c’est une autre histoire. Avançons jour après jour, c’est mieux ainsi.

P.S.: Merci pour vos témoignages, très sincèrement...

mercredi 24 août 2011

Mieux

Elle est sortie de réa cet après-midi. Elle est en pneumologie. Pleurésie. Mais elle est consciente, elle parle, s’alimente légèrement mais s’alimente, premier repas ce soir. C’est tellement bon de la retrouver. Elle regrette, elle a mal. Je l'aime tellement.

lundi 22 août 2011

La fièvre

Elle est toujours en réa mais a été extubée en fin d'après-midi. Elle est très faible, a réussi à dire quelques mots. Elle n'est pas vraiment réveillée. Elle a mal. Une grosse préoccupation est sa fièvre sans doute due à une infection pulmonaire - vomissements pendant son coma certainement - qui baisse à peine avec le paracétamol. Elle "répond mal" à ce traitement. Il faut 5 à 8 jours pour une culture qui permette de cibler avec le bon antibiotique l'origine de l'infection. C'est long. La voir extubée est un soulagement. Voir sa fièvre qui baisse à peine puis remonte à 39,5° est une angoisse. Sa soeur cadette veut rentrer. Ma fille, nous t'aimons tellement...

dimanche 21 août 2011

Elle nest pas partie

Quand je suis allé la chercher pour aller à la gare, elle était inconsciente sur son lit. TS avec médicaments. Elle est en réa, intubée.

samedi 20 août 2011

A deux doigts...

...de la rupture.

Plusieurs discussions avec ma-dame. Chacun a déballé son sac. Et mes sorties entourées de filles (ce n’est pas moi qui choisis les participants), l’ont rendues jalouse en quelque sorte. Nous nous sommes avoués que nous avions voulu rompre et puis nous avons parlé. Nous ferons donc notre week-end en amoureux bientôt, elle essaiera dorénavant d’être plus communicative sur ses sentiments à mon égard, je recommencerai à m’intéresser réellement à elle et sa vie - j’avais pris mes distances et étais froid comme elle me semblait l’être - et ne m’engagerai pas dans des sorties que nous pourrions faire ensemble ou qui serait difficile à supporter pour un « conjoint ». Je résume. Elle m'a montré son "émotion", j'ai expliqué mes attentes et reconnu mes erreurs ou incohérences.


Grande majeure va partir garder des enfants pour une semaine tout à l’heure. De longues discussions, des craintes, des changements d’avis mais elle s’est engagée, elle doit le faire. Elle en a convenu. Sa sœur cadette l’a appelé pour la motiver, la féliciter car c’est un « pas vers l’inconnu » qu’elle tente.

Ces deux la sont proches. Ils sont tous proches les uns des autres à leur façon. Le fiston est un garçon plus secret. Tous sont préoccupés par leur grande sœur. C’est très déstabilisant pour eux. Pauvres petits chéris. La séparation, l’état psychologique de leur sœur les a soumis à rudes épreuves.



Encore deux jours avant de retourner entièrement dans la tourmente annuelle… la barbe !

mardi 16 août 2011

Terminus

Le train des vacances arrive à destination finale. On en débarque avec tout un bazar d’images, d’odeurs, d’impressions, de pensées, de futurs souvenirs…

Pas assez de temps avec mes enfants. Je n’ai jamais passé aussi peu de temps avec eux depuis « la séparation ». Ils grandissent. Notre semaine à l’ouest à côté de mes ex-beaux parents, belles sœurs et beaux frères était certes agréable, mais elle ne nous a pas permis de nous retrouver père et enfants seuls. Les enfants en ont-ils soufferts ? Je ne pense pas. La présence des cousins et cousines les a contentée largement. C’est bien normal. Je devais être pareil au même âge. C’est avec plaisir que j’ai revu mon ex belle famille. Des gens biens. Ma famille même si sur le papier il en est différemment.

Je me souviens de la brume sur l’océan le matin très tôt, de la fraicheur de l’eau, des bonbons et gâteaux dont nous avons abusés, de la chasse aux « bêtes » dans la location, de ce ciel qui change plus vite qu’on ne peut le décrire, de notre retour vers le nid temporaire une nuit, à pied, sous la pluie, le long du port et de la plage.



Mais que la route est longue, près de 900 km. Et le ménage en partant. Que de contraintes pour une modeste semaine.



Et puis, la semaine suivante, il y eut les retrouvailles, 22 ans plus tard. Mon amie, ma chère amie, celle qui vient d’un temps ou ma mère était encore de ce monde, d’un temps où j’avais l’âge de mon fils et essayais d’apprendre la langue de Shakespeare en embrassant les suédoises et les françaises (les progrès furent minces pour l’apprentissage de la langue avec ces dernières… je parle de la pratique de la langue locale, pas des mouvements de l'organe sensoriel…). Nous avons vieillis, pris des rides et des coups, mais nous retrouver dans cette vieille ferme, identique à peu de choses près à ce qu’elle était 30 ans plus tôt – 30 ans ! –était une parenthèse dans le temps, il était comme suspendu. Le ciel, le mouvement des feuilles, les pierres, c’étaient comme un rêve. Un songe les yeux ouverts. Et puis cette semaine s’est terminée aussi. Adieu scolopendres et scorpions, vous je vous avais oublié mais je ne vous regrette pas !

J’ai voulu les adieux très courts, brefs, presque impolis. C’était mieux ainsi.



Et puis d’autres choses. Une autre fois sans doute, je raconterai.

lundi 8 août 2011

Ciel bas

Je « repars » tout à l’heure. Je vais passer quelques jours chez une amie. Une de ses camarades sera elle aussi là avec 2 de ses filles. La mienne, qui devait initialement m’accompagner, restera finalement chez sa mère. Elle y verra son parrain. Elle s’ennuiera moins qu’avec moi. Les prochains jours seront calmes. La proposition vient de moi après discussion sincère avec la demoiselle.
Je prends mon bazar – une guitare, de quoi dessiner – et ce sera une chance si je n’oublie rien car… rien n’est prêt. Je trimballe mes béquilles en quelque sorte.

Mes états d’âmes me fatiguent. Ce spleen d’enfant gâté est à la limite de l’indécence. Et c’est bien pour cela que ce blog existe aussi. Je crois que j’aurais honte d’étaler ainsi mon ennui et mes lamentations lors de conversations. Ici, je n’impose rien. Celui qui passe le fait de son plein gré. Ce constat de « je n’ai pas à me plaindre mais je le fais » m’est désagréable.

Et c’est très amusant - c’est une expression - car je refoule une idée. Du moins je le « sens ». Curieuse mécanique cérébrale qui fait que l’on ne veut pas écouter la conclusion d’un raisonnement que nous avons conduit presque « indépendamment » de notre volonté, je veux dire par là sans l’avoir voulu de façon consciente. Je sais cette idée « derrière la porte » mais je ne veux pas « ouvrir la porte ». Et cette hyperactivité sociale – parler avec n’importe qui, croiser du monde – est une substitution.  Dangereuse car elle est dans un domaine trop proche de la cause du mal-être. Combler un manque affectif en croisant beaucoup de monde est un peu dangereux. Une image stupide serait d’étaler des bouteilles pleines devant un alcoolique en sevrage… C’est jouer avec le feu. L’image vaut se qu’elle vaut.

Mais les vacances seront bientôt finies. Aucune envie de cela, j’en éprouverais presque une crainte, car je n’attends rien de véritablement positif de cette rentrée. J’imagine des jours gris et la présence lancinante de mes questionnements stériles.

Je vais aller me raser – au sens propre cette fois – car avec cette barbe de plus d’une semaine, je vais faire peur aux enfants !

vendredi 5 août 2011

Echo

C’est tout de même une drôle d’impression de solitude. J’ai hâte de rentrer. Cela ne changera pas grand-chose mais je pourrai travestir mon ennui avec des sorties.

Cette impression de solitude est obsédante. Je voudrais des messages, des signes à donner et recevoir, de l’affection à échanger sous forme électronique quand la distance est trop grande. Je voudrais parler de « nous deux » avec l’autre. Cette grisaille n’arrange rien.

Déjà une semaine de vacances écoulée. Je devrais être heureux, content de partager des moments avec mes enfants, de ne pas avoir à aller au bureau, de pouvoir laisser les messages s’accumuler sur ma messagerie pro sans y répondre. Cet un exercice à priori trop difficile. Cette sensation de vide est réellement obsédante.

Pourtant, je n’ai pas l’intention de quitter ma-dame. Je souffre de son manque d’expansion. Comment peut-on ne pas vouloir changer une situation qui vous fait souffrir ? Cela dépasse mon côté rationnel. Alors je me pose des questions, toujours les mêmes. Par exemple,  est-ce l’amour ou la peur de me retrouver vraiment seul qui me fait accepter la situation ?

Je crois que c’est assez compliqué car une personne est aussi liée à un environnement. Il y a des personnes, des lieux  qui font partie de ce que l’on partage avec elle. Généralement, lors d’une rupture, on perd la personne et un pan plus ou moins important de notre vie. On perd des amis, sa famille, les lieux auxquels elle est associée.

Je n’ai pas la réponse. Je vois juste le temps qui passe, la fin des vacances, de ce moment que j’imaginais être un répit, arriver et je réalise qu’il me faut du bruit et des activités comme des écrans de fumée pour ne pas sentir cet isolement.

mercredi 3 août 2011

Océan


Curieuse relation que celle que nous avons avec ma-dame. Nous ne passerons pas nos vacances ensemble, pas un seul jour. Pourtant, je lui reste fidèle même si je dois parfois me ressaisir.

Je suis en vacances au bord de l’océan avec trois de mes enfants. Finalement le fiston est avec moi, ou presque… Il a troqué sa place contre celle d’une de ses cousines qui a l’âge de ma  plus jeune fille pour rester avec ses cousins. C’est humain…

Je suis donc entouré de grande-majeure, miss ado chipie et de sa cousine.

L’océan est frais, très frais, mais comme j’aime nager, je prends sur moi ! Nager est un régal, même si l’eau froide donne des crampes.


J’avais sympathisé avec une femme du site de sortie que je fréquente. Je l’ai peut-être mentionné mais ma-dame n’aime pas la moto et je souhaite trouver une passagère occasionnelle.  Nous avons échangé des messages via le site, puis des sms. Et puis, grosse déconvenue ! Elle pensait que j’étais célibataire… J’aurais pu mentir, mais je ne l’ai pas fait. Je reste convaincu que c’est mieux ainsi même si du coup, nos échanges ont cessé.

Un jour je serai malhonnête, pour voir… J’entends déjà les commentaires…


A part ça ?

mardi 26 juillet 2011


Mon père est à la maison. Je suis allé le chercher samedi à contre courant et contre temps des départs et retours. Très bien roulé, 8h30 de voiture pour 860 km, sans fatigue. La musique à tue tête à l’aller.

Je l’ai trouvé amaigri mon petit papa. Pourtant il semble manger correctement car il prend ses repas à l’extérieur à midi.

Mes deux grandes majeures sont venues pour rester avec nous. Nous sommes mêmes aller au restaurant dimanche soir avec ma-dame. Tout c’est bien passé, pas de scandales, pas de cris, pas de remarques désobligeantes. Nous avons un petit bout de passé commun.

Grande majeure va faire son master sur la côte méditerranéenne. J’en fais des insomnies. Il sera impossible de passer la voir ou la chercher en cas de coup de blues.
Il faut voir le côté positif, elle fait quelque chose, va se poser dans un coin agréable (si l’on aime le soleil et la mer).

Il faudra apprendre à donc vivre avec cette boule au ventre et ne pas l’envahir et s’inquiéter pour rien. Illusoire.

Je redépose mon père samedi. Grande majeure sera avec moi. Ensuite, nous continuerons à rouler vers l’ouest, jusqu’à l’océan.

dimanche 17 juillet 2011

"ça file un coup"

Hier, j'ai déposé la plus jeune près de la piscine, elle allait dire au revoir à son petit copain avant de partir en vacances avec sa mère...
Avant cela, j'avais déposé le fils chez sa copine... pour lui dire au revoir aussi.

Quand je suis rentré tout seul...  je me suis dit que le temps passe vraiment trop vite !!
Premiers émois pour la dernière, premiers amours pour le fiston !

Je me souhaite une bonne nuit... !

dimanche 10 juillet 2011

Du rythme

Non pas une vie de patachon.

Mardi soir dernier, sortie avec des gens que je ne connaissais. Petit groupe sympathique de 8 personnes, nous avons pris un verre et mangé ensemble. Dans le groupe, une femme que j’avais croisé sur M..tic il y a quelques années. Amusant. A peine 5 heures de sommeil mais ce fait du bien.
Jeudi soir, pot surprise chez un collègue parti en retraite il y a peu.
Vendredi soir, concert avec une amie et une de ses copines. Nous sommes rentrés vers 4h du matin, je suis arrivé chez moi à 11h00… Le temps de prendre une douche manger, faire quelques courses, préparer une salade et dormir une heure, je suis reparti – avec ma salade – à un repas où je ne connaissais qu’une personne sur 8.
Demain, repas chez les parents de ma-dame (repas dit « de famille »). Le soir, je vais me faire une soirée seul tranquille.

Lundi, sans doute une autre sortie, si j'ai le courage de l'organiser !

Pas une vie de patachon mais une vie bien remplie en ce moment…
Mes enfants ? Ils vont bien. Je les croise.

mardi 28 juin 2011

Nouvelle vie ? Non, regain d'énergie.

Samedi midi, je me suis fait inviter chez un couple d’amis dans le mari est motard (entre autres).
Samedi soir, nous nous sommes retrouvés avec Ma-dame chez un autre couple – que je ne connaissais pas, des amis à elle – pour un apéritif. Nous sommes ensuite allés au restaurant à 22h. C’est un exploit ici d’être servi à cette heure…
Dimanche midi, pique-nique avec un autre couple d’amis puis bateau à moteur sur un lac pas trop loin d’ici. Se baigner dans l’eau fraîche était un réel plaisir.
Le soir, j’ai proposé de faire des spaghettis bolognaises pour tout le monde. Mais comme je n’avais pas assez de viande, j’ai mis du thon, et du curry, et des olives, et de l’ail, et…. Et tout est parti !

Je me suis aussi inscrit dans 2 sites de rencontres. Pas plan Q, rencontres amicales, sorties….

samedi 25 juin 2011

Me botter le c....tout seul. Mais était-ce vraiment seul ?


Il y a dans la vie des situations qui vous poussent, parfois, à reconsidérer vos choix, votre existence. Vous êtes prêts à abandonner vos principes, ou certains d'entre eux. Et puis quelqu'un vous dit quelque chose et tout à coup vous réalisez que vous alliez tout balayer d'un revers de la main, sans vouloir vous en rendre compte, en occultant la réalité.

A l'approche de la cinquantaine - un cap qui se dessine de plus en plus précisément - j'ai du mal à ne pas me dire que l'on a qu'une vie et que la mienne m'ennuie en ce moment. Du coup... Du coup je suis prêt à quelques arrangements avec ma conscience. Ou bien "j'étais" prêt.

Je vais tenter de reprendre ma vie en main et pas aux dépens des autres.

Je n'arrive plus à créer, ça me désole. Pinceaux, crayons et instruments restent inutilisés. Seule ma moto attire ma compagnie. Car elle est dangereuse, c'est évident.

Je vais me forcer à sortir et aller vers les autres, simplement, sans but précis.  Le bruit, la fumée, les mots, les gens vont remplir le vide que j'ai placé tout autour de moi.

Pas grand chose à voir avec le rôle de père mais après tout, mes états d'âme font partie de moi. Je ne suis pas que père. Je suis aussi salarié, ami (pour certains), amant, passant, automobiliste, motard, citoyen, contribuable, patient, intervenant...
Et comme chacune de ces "qualités" à une influence sur au moins une autre, tout peut être exposé sur ce blog. Logique non ?


mercredi 22 juin 2011

La gourmandise est un...

Il faut que j'explique que j'adore la frangipane et la crème patissière.
Alors en photo, c'est une tarte que je viens de "me" faire, rien que pour moi, pour moi tout seul, etc. Evidemment, il y a beaucoup de crème. Bon, et alors ?

mardi 21 juin 2011

Il y a maintenant une piscine chez la mère des enfants. Une belle piscine.
Inutile de dire que ma maison n’a plus la cote auprès des deux ados. De plus tous les copains et copines – les fidèles, les vrais – vivent à proximité de cet autre domicile.

Vivre seul dans 200 m² environ est un peu ridicule. Le jardin ne sert à rien non plus. Mais je ne suis pas décidé à vendre. Il sera toujours temps si j’arrive à trouver un autre poste. Penser à inviter des amis pour briser l’isolement… Et puis non, plutôt sortir.

Ma jeune miss est maintenant complètement détachée de son « papa ». Il y a encore peu de temps, j’étais un Dieu vivant (c’est une image, pas un blasphème, je ne suis pas un Dieu, tout le monde le sait, même moi). J’ai retrouvé par hasard un mot du genre « Mon papa, le plus beau des papa, je t’aime ». Epoque révolue.

Il n’y a guère que grande-aînée qui me reste attachée. Pas forcément une bonne chose pour elle d’ailleurs. Je la reprends quand elle m’étudie trop. Je pense parfois à mon beau-père (ex-beau-père mais étant donné que c’est le seul que j’ai jamais eu, il garde cette qualité. Comme un ministre « reste » ministre) et à sa fille aînée. Je me souviens d’elle le surveillant, l’étudiant, le jugeant sans cesse. Un peu comme une seconde épouse ou comme une mère. Plus une mère d’ailleurs.

Avec le fils, la lutte est ouverte. Le jeune mâle veut se mesurer au vieux mâle. Mais le vieux va résister.

La cadette a toujours été indépendante. Elle se débrouille, avance. Se fait peur mais avance. Elle a du souffrir de sa position dans la fratrie, elle en garde l’attitude de celui – celle – qui veut prouver, se prouver, qu’elle n’est pas « la deuxième » en tout. Elle l’a largement prouvé et elle continue à tracer sa route seule, c'est-à-dire sans aide (si l'on ne tient pas compte de l'aide financière de maman et papa... tout reste donc relatif). Seule mais pas isolée.

« Alors commença le passé » dit la chanson. Pas encore tout à fait mais les pages tournent vite en ce moment.


Les vacances, j’en rêve. Je voudrais la mer pour y nager et le soleil même si je m’en protège.
Mon programme actuel ne m’enchante pas, il y manque une mer à température acceptable.

dimanche 19 juin 2011

Naturally

Fête des pères

Les enfants sont là mais repartent dans l’après-midi.

Nous attendons de savoir si le fils peut passer en première option « voie différente ». Et la petite-miss va finalement passer dans la classe supérieure. Le raisonnement est simple, si elle ne travaille pas plus l’année prochaine, qu’elle redouble ou non ne changera rien. Si elle travaille et rattrape un peu du retard qu’elle a pris – essentiellement au troisième trimestre – pendant les vacances, ça marchera. La France est le leader en termes de redoublement. Certainement une des rares choses dans lesquelles nous excellons. Mais c’est certain, la garde alternée est finie pour elle. Et puis nous croisons les doigts sa mère et moi. Si notre année est plus calme que celle qui vient de s’écouler – pas de tentatives de suicide, pas d’hospitalisation –elle devrait pouvoir suivre la petite-miss et veiller à ce qu’elle ne se relâche pas.

Moto et voiture en panne – jusqu’à samedi – au minimum, je manque de mobilité…
Pour la moto, je suis tombé en panne à environ 5 km de chez moi. Je n’ai pas voulu l’abandonner en pleine ville à 20h. Cette ville de province est bien moins calme qu’elle n’y parait. J’ai donc poussé. 220 kg. C’est lourd. Parmi les personnes que j’ai pu croiser, j’étais le seul qui semblait avoir pris la pluie. Il ne pleuvait pas et n’avais pas plu. La solidarité entre les motards existe, pas comme chez les automobilistes où si l’on n’est pas une jolie fille bien faite, on a peu de chances de se voir aider. Un motard c’est arrêté, m’a proposé de me déposer où je le souhaitais. Un patron de bistro motard m’a offert de laisser ma moto dans son établissement. J’ai préféré pousser, il ne me restait « plus que » 2km. Et j’ai eu de la chance. J’ai pu démarrer et repartir en première – plus d’embrayage – pour finir mon trajet, sans casque, trempé, en coupant les parkings et roulant sur les trottoirs pour éviter les feux.
Pour la voiture, un camion est venu la chercher chez moi, je n’ai pas eu besoin de pousser, j’ai pu revenir dans ma cour.

Je suis à 30 minutes du centre ville à pied mais je n’ai pas fait les courses. Je serai encore seul la semaine prochaine, je peux vivre avec ce qu’il y a dans les placards. Pas très vitaminé tout ça mais je m’en fous complètement.
Les pannes seront aussi l’occasion d’annuler mes déplacements. C’était à Paris et m’y déplacer le jour de la fête de la musique ne me tente pas du tout. D’ailleurs, on ne se « déplace » pas à partir de la fin d’après-midi le jour de la fête de la musique.

J’ai écrit « encore seul ». J’ai vu Ma-Dame deux jours en l’espace de combien de temps ? Trois semaines ? Ridicule. On ne se verra pas pendant les vacances, il y a une forte probabilité, ça ne ressemble à rien. J’en discutais avec une amie. Elle m’a très ouvertement dit « votre histoire est finie, c’est évident ». Je n’ai pas vraiment d’exemples autour de moi, difficile de juger. Et puis, il faut dire que je suis un sale con aussi. Etant donné que nous nous sommes séparés pour ne plus supporter les enfants de l’autre et que c’est elle qui a initié cette décision, je refuse de la voir quand elles a ses filles. Et comme elle les a n’importe quand, c’est imprévisible, et très souvent, bien plus que leur père, les occasions de nous voir sont peu nombreuses… Elle doit sentir que je me détache d’ailleurs car elle semble essayer de se soucier un peu plus de moi ces derniers temps. Je crains toutefois qu’il soit un peu tard. Je ne suis pas heureux, c’est un constat. Et pas très courageux semble-t-il. Incapable de prendre une décision radicale en tout cas en ce moment, pas assez serein. Mais ouvert.

Je regarde les postes qui peuvent s’ouvrir à l’étranger. Mais la période n’est pas la mieux choisie dans le groupe en ce moment. J’ai fait passer le message, je continuerai de façon à affirmer mon désir de changement. Ce sera à nouveau consigné dans ma feuille d’évaluation de second trimestre. « Will you consider relocation ?: Yes, definitely ».

mardi 14 juin 2011

Non réussite scolaire *, **

Miss ado redouble. Conséquence, finie la garde alternée. Plus de prétextes pour oublier des affaires on n’avoir pas le temps de travailler. Elle restera chez sa mère qui est à 5 minutes à peine du collège. Que dire de plus ? C’est sans doute la meilleure solution, nous arrivons trop tard chez moi et je ne suis pas assez « présent » pour la surveiller.

Le garçon est bien parti pour redoubler aussi. Avec un peu de chance il ira en voix de garage. Mais on s’en fout un peu. Ce que nous voulons c’est qu’il sorte du lycée dans les conditions les moins mauvaises. Un bac même au rabais (Je sais, c’est politiquement incorrect. Mais c’est casse-couille le politiquement correct, ça use) sera mieux que rien et qui sait – on peu se bercer d’espoirs – peut-être se réveillera-t-il et finira-t-il par s’investir dans quelque chose après le lycée. Petite parenthèse : les moyens dont dispose un lycée pour rendre les cours attrayants pour une bande de boutonneux gavés de multimédias sont ridicules. Décalage incommensurable entre les outils du lycée et ceux privés (pour la grande majorité, pas tous, évidemment). Mais j’imagine qu’en mettant le prix on doit pouvoir trouver mieux.

Pour le garçon, c’est mon domicile qui est le plus proche du lycée (des lycées, ils ont regroupés). Alors peut-être que lui s’installera chez moi. Mon souci ? Le faire travailler…



*c'est plus "correct" qu'échec, qui est dévalorisant.
** version filtrée...

jeudi 9 juin 2011

La poubelle

Le Dimanche matin, je me suis levé, je n’ai bousculé personne, n’ai remonté les draps sur personne, car personne ne risquait d’avoir froid.
J’ai caressé mes cheveux, presque malgré moi, comme d’habitude puis j’ai tourné le dos au lit, comme d’habitude.
Je me suis habillé très vite – après avoir pris une douche – je suis sorti de la chambre comme d’habitude, j’ai bu mon café seul, j’étais en retard comme d’habitude et j’ai quitté la maison sans bruit. Il faisait beau, pas comme d’habitude, je n’avais pas froid, pas comme d’habitude.
Et je suis allé nager. J’en ai encore mal à l’épaule mais ça m’a fait un bien fou.

Je suis rentré et j’ai préparé à mangé. Les enfants, les quatre, se sont levés tard, juste pour passer à table.

Comme tous les dimanches ou presque, j’ai passé l’après-midi à essayer donner une figure habitable à notre maison.
Lessive, étendage, repassage (2h…), vaisselle, aspirateur, serpillère, une vraie fée du logis, mais avec des poils – ce qui n’est pas commun.

Au bout de 4h de ces activités sans intérêt mais nécessaires, dans la salle de bain du bas, celle où je ne vais jamais, domaine de trois des enfants, le manche de l’aspirateur à heurté la poubelle. Elle s’est renversée. Elle était pleine. J’ai demandé de nombreuses fois qu’elle soit vidée des protections qu’elle contient. La chose me dégoute un peu, je n’y peux rien. Alors subitement, mon sang n’a fait qu’un tour et la poubelle aussi… son contenu s’est retrouvé entièrement vidé cette fois au milieu de la pièce.

J’ai braillé. Une envolé de moineaux est passée en trombe.

J’ai continué le nettoyage – pas le massacre – plus loin, à l’étage.

Quand je suis descendu discrètement, beaucoup plus tard, en fin de soirée, la poubelle était vide, le sac avait été évacué vers le container de l’autre côté de la rue – ils connaissent donc son existence, les rouleaux de papier toilettes vides avaient disparus – ils savent donc que se sont des très médiocres objets de décoration – et tout était propre. J’ai pu constater que le lavabo était bien blanc et non gris comme j’avais fini par le croire.

C’est curieux car ça marche aussi ainsi parfois au bureau.

mardi 31 mai 2011

Le début d'une longue aventure...

Demain je suis en congés. J’ai pris un des 50 jours qu’il me reste. J’ai accumulé un peu de retard dans mes congés et comme la société ne veut pas les payer et ne peut pas les supprimer simplement, ils trainent.

Je suis en congés mais j’ai rendez-vous à 7h40 à la gare. Je vais y rencontrer le fiston - il grandit sacrément celui là - qui a besoin d’argent. Normalement je ne donne pas suite facilement aux sollicitations de dernières minutes. Mais là, c’est différent…

Je lui ai demandé combien il voulait. La réponse m’a fait considérer la chose comme importante. Il m’aurait dit que c’était pour aller au fast food, je n’aurais pas cédé si vite et j’aurais sans doute sermonné et développé sur le thème « dans la vie, il faut savoir anticiper et faire les choses au bon moment. Je ne serai pas toujours là pour te dépanner au dernier moment ».

J’ai écouté la réponse, été salement attendri et ai simplement confirmé que je serai là. En plus, il m’a indirectement demandé conseil. Le jeune louveteau fait appel au vieux loup.

- combien veux-tu ?
- je ne sais pas, c’est pour faire un cadeau à une fille.
- ... Ok, je passe te prendre à la gare à 7h40.
- Merci papa.
- T’inquiète pas mon fils. A demain.

Fiston, fais moi penser à t’expliquer comment les filles nous mènent par le bout du nez sous leurs airs d’êtres fragiles et parfois accommodants…

vendredi 27 mai 2011

la clef

Il suffit que je retrouve la clef du cadenas. Je pourrai ainsi répondre aux commentaires et continuer l'histoire. C'est prévu pour bientôt...

lundi 16 mai 2011

La vie n'est pas un rêve en somme...

Pas d’enfants cette semaine. Je vais en profiter pour me faire un plateau télé/ ordinateur/ musique/ téléphone ce soir. Je mets tout en même temps et n’écoute ni ne regarde rien. Besoin de bruits et de lumières tout en restant seul.

Comme je n’ai pas fait les courses, ce sera un petit plateau. Je ne ferai d’ailleurs pas les courses avant le retour des enfants. Quand je n’ai pas à le faire, j’évite de sortir. Il faudra que je m’occupe des poubelles et d’un passage à la déchetterie. C’est dommage, j’aurais pu rester enfermé demain. Enfermé mais avec la fenêtre ouverte. Juste le bruit du vent dans les haies et les arbres et le chant des oiseaux. Une journée entière à ne parler à personne. Un luxe.
Evidemment, le bureau risque d’appeler. Je verrai si le message est réellement important. Et je rappellerai si c’est le cas.

Je ne me raserai pas non plus. Je me laverai – je me lave toujours, un principe - je mettrai un vieux jean sans forme, un de ceux que mes enfants détestent (« papa ! Tu veux pas t’acheter un autre jean ? Ils ressemblent à rien les tiens !), un vieux T-shirt, un vieux pull le matin. Des vieux machins. Je pourrais ajouter pour un vieux machin. Mais ce serait excessif.

Les enfants partent. C’est la vie. Deux adultes. Jeunes adultes mais adultes. Deux ados. Ils partiront bientôt eux aussi. Il me reste moins d’années à vivre avec eux que d’années que nous avons passées ensemble. Et encore, les dernières années ont été des demi-années.

Je vais vivre complètement seul dans… combien ? Six ans ? A 53 ans je vivrais seul. Je ne sais pas si j’en ai peur. Je vis déjà seul la moitié du temps. Et cela même si nous partageons quelques soirées toutes les deux semaines avec ma-dame, entre zéro et quatre soirées tous les 15 jours suivant les périodes. Il doit y avoir beaucoup de couples qui ont des arrangements de ce type.

La vie a un côté « tracé » un peu désagréable. La mienne, parce que je le veux bien, a cet aspect. Elle est prévisible. Ce qui change avec le temps qui passe, c’est que l’on cesse de croire que l’on pourrait donner une autre direction à notre existence. Non, en fait, on se dit qu’il faut arrêter de croire que l’on pourra toujours modifier « plus tard » le court de notre vie. Et je crois que c’est le fait de savoir que si l’on n’agit pas tout de suite, ce sera définitivement trop tard qui pousse à renoncer. Pour certains, c’est le renoncement. Pour d’autres, c’est la fuite ou la fuite en avant, le changement.

Ne pas agir à mon âge, c’est renoncer. Lorsque l’on est plus jeune, ne pas agir c’est attendre. Mais arrive un jour ou « c’est trop tard ». Car on cesse d’y croire. Curieusement, je n’ai pas l’impression que l’on ressente une profonde douleur. C’est juste un cap. Un constat. Un verdict. La sentence est tombée, je renonce à compter d’aujourd’hui, enfin d’hier.

Mais à quoi renonce-t-on donc ? On renonce par exemple à ne pas accepter la banalité de l’existence que l’on mène. On renonce à dévier de la route. On renonce à lutter pour ce qui semble perdu. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de joies, plus de plaisirs. Non, il y a juste des joies et des plaisirs que l’on connait déjà.


Je suis devenu raisonnable et je m’ennuie car je suis devenu ennuyeux. Le week-end prochain mes chers enfants, vous serez là. Nous essayerons de rendre la maison plus agréable, de la préparer à être accueillante pour les six années à venir.

Voilà, j'arrive enfin.



Juste une illusion

vendredi 13 mai 2011

Etre...*



Être, émerger du silence
Voir briller au soleil
Les givres de mon coeur
Présage d'un printemps meilleur

*posté à nouveau après le méga-plantage de Blogger..

jeudi 12 mai 2011

L'armoire

J’ai enfin fini la chambre du fils. Nous sommes maintenant tous les trois à l’étage supérieur, c’est plus agréable. Il continue à utliser la salle de bain du bas et je suis content que ce ne soit pas une grosse contrainte pour lui car la perspective de devoir instaurer et gérer des plannings d’utilisation entre lui et sa sœur m’inquiétait un peu…

Il a un lit mezzanine qu’il m’a fallu un peu de temps à démonter mais un peu moins à remonter , il m’a aidé. Sa chambe fait 20 m². Elle est coupée par une paroi qui sépare la partie couchage de la partie bureau ordinateur.

Quand j’ai eu fini de monter la machin lit, je me suis dit que j’aurai du mettre l’ancien lit mezzanine neuf de sa jeune sœur (il lui parait trop grand pour sa nouvelle chambre… qui a dit que les filles adolescentes étaient, comment dire, « exigeantes » ?) car le-dit possède en plus un canapé lit dépliant. Ceci lui aurait permis d’avoir un coin « salon » - peu lumineux certes – mais bien pratique pour jouer à la WXYbox quand il l'a chez moi et ou reçoit des copains. Seulement, redémonter les deux trucs, les déplacer, les reconstruire me semble au-delà de mes forces.

Hier en fin d’après midi, nous avons déplacer et réassemblé une grande grande armoire dans la chambre du bas libérée. Libérée ou presque car le fils y a oublié environ 1,5 T d’affaires. Des choses « anciennes » qu’il ne souhaite plus avoir dans sa chambre mais qu’il ne faut pas jeter pour autant… Je ne lui en veux pas, je suis aussi un peu (beaucoup) comme ça. J’ai du mal à éliminer ce qui pourrait servir, ce qui a un soupçon de valeur sentimentale, ce qui... etc. Mais au final, cela représente un volume non négligeable à caser.
La visseuse a indiquée « batterie faible » pendant les opérations pour finir par ne plus fonctionner du tout. Cela a commencé à me mettre de bonne humeur…
La difficulté à bouger les grands montants et panneaux dans le bazar environnant a continué à me metttre de bonne humeur…
Et quand à la fin, j’ai vu qu’une pièce centrale servant au maintien et au coulissage des portes était montée à l’envers – je ne l’ai pas vu tout de suite, c’est l’impossibilité à remettre les portes qui m’a fait observer ce détail subtil – j’ai été de très mauvaise humeur…

J’ai préféré attendre que la batterie de la visseuse soit chargée pour me lancer dans la «correction » du problème : la perspective de dévisser puis revisser une vingtaine de vis au tournevis les bras en l’air ne me tentait pas. Sans doute un manque de goût pour l’effort.
La petite opération qui devait ne prendre que 30 minutes en aura pris 4 fois plus. Quand j’ai fini, le fils avait fort prudemment quitté la scène : mon répertoire de gros mots doit commencer à dater un peu, il n’avait rien à apprendre. Et puis, il sait que quand les choses chutent sur le sol ou s’entrechoquent, elles produissent des bruits qui ne sont pas forcément mélodieux.

Vendredi soir et samedi je reste seul. Je ferme les fenêtre et les volets – je ne voudrais pas être dénoncé par les voisins et risquer l’internement pour comportement inquiétant – et je continue le bricolage et les déplacements d’objets.

mercredi 11 mai 2011

dimanche 8 mai 2011

Early wake up

J’ai lu depuis 4h30 ce matin.

Vers 6h30, j’ai basculé le lourd volet métallique. Astucieux ancien principe qui permet de se protéger du soleil l’été tout en laissant rentrer la lumière. Incliné de la sorte, il m’a laissé voir un jour gris. Mais les chants des oiseaux ont été plus forts, comme pour atténuer la déception apportée par ce jour blafard. Calme matinée dominicale printanière où l’on redécouvre les bruits de la nature après avoir passé des mois à garder portes et fenêtres closes pour se protéger du froid.

Ce matin, pas de petit déjeuner à préparer pour le grand-père. Lui ai-je pardonné ? Lui pardonner quoi d’ailleurs ? D’avoir été peu présent ? Mais l’a t-il seulement été ? Peu présent avec mes enfants oui, c’est certain. Peu intéressé par leurs vies et les étapes qu’ils franchissaient, c’est une évidence. Mais par la mienne ? Mon ex-femme ne me reprochait-elle pas il y a des années ses intrusions trop fréquentes dans notre quotidien ?

Il y a des choses que je n’oublierai pas. Comme cette fois où, bénéficiant d’une permission exceptionnelle, je me suis vu refusé l’accès au domicile familiale car mon père recevait une amie. Et alors ? Et ne m’est-il pas arrivé de dire à mes enfants à l’occasion d’un week-end que je souhaitais le passer avec ma-dame car je ne l’avais pas vu depuis 2 semaines ? Il a eu sa part de souffrance lors de l’agonie de son épouse.

Je crois que c’est surtout le manque d’intérêt qu’il a semblé porter à mes enfants qui reste inscrit de façon indélébile dans notre histoire entre nous. Je lui ai pardonné dans une certaine mesure. Je l’appelle à nouveau « papa », je lui frôle la joue de ma main.

A suivre…

samedi 7 mai 2011

Impasse (ta route)

Demain, je raccompagne mon père à Paris avec grande-majeure. Il n’a plus de médicaments et doit voir son médecin. Je lui ai dit que je pouvais appeler le médecin pour qu’il transmette une ordonnance mais je me suis vu opposer un « non c’est plus simple » puis un grand silence et un regard fixé dans le lointain. Le grand-père est têtu, très têtu.

Je dors très mal. L’idée de l’abandonner dans son taudis pour au moins deux semaines me rend malade. Je vois que sa démarche devient plus hésitante, que son équilibre est moins stable et… il conduit !

J’ai honte. Je n’ai pas cherché d’appartement pour lui ici. L’idée de devoir me battre pour qu’il en trouve un correct me semble au dessus de mes forces. Et puis, je ne l’imagine pas arrivant à se situer dans un environnement complètement nouveau. Il sera perdu. Il se perdra. Ma maison est en ville mais pas en centre ville. Il y a une épicerie, une boucherie, une maison de la presse, mais pas de restaurant. Car mon père mange normalement à l’extérieur tous les midis. Une façon de se changer les idées et de voir du monde. Comment pourrait-il reconstruire cela ici ? Je ne peux donc pas le garder chez moi : je n’y suis pas tout le temps et j’ai passé exceptionnellement deux semaines en vacances et « home office » pour préparer à manger le midi et le soir et allumer la télé (car avec ces deux télécommandes et sa « box », notre système est bien trop compliqué pour lui. Résultat des courses, même en me levant à 5h30, j’ai accumulé un retard incroyable.

Le garder chez moi ? : Pas possible, trop monotone pour lui et trop excentré.

Lui trouver un appartement ? : oh my god ! Comment pourrait-il s’habituer ?

Le laisser chez lui ? : Bien trop dangereux et in hygiénique.

Une maison de retraite ? : Mais vous n’y pensez pas !

Je vais lire.