Il y a eu la création d'une famille, puis un divorce, du "papillonnage", une famille recomposée et une nouvelle séparation. Et maintenant ? "Et comme les autres entre deux âges, J'ai perdu mon livre d'images, Alors... commença le passé"
jeudi 1 décembre 2011
Absence
Pas beaucoup de changements dans ma vie. Enfin si, mais rien d'important. Ou si peu.
Grande majeure ne semble pas aller vraiment mieux. En janvier, après les fêtes, elle retournera sans doute à la clinique.
Quant à ma vie... oui, on pourrait en raconter des morceaux... une vie de célibataire proche de la cinquantaine. On verra.
lundi 24 octobre 2011
OUVERTURE
Au jour le jour, pas de projet, c'est mieux.
samedi 15 octobre 2011
Soon
D'ailleurs, concernant ce point, je suis officiellement célibataire depuis jeudi soir. C'est mieux ainsi. Comme c'est d'un commun accord, ce n'est pas un problème. Alors si vous connaissez qqn qui est seule et... !! Faut bien rire, non ?
lundi 26 septembre 2011
rien
Un paquet par jour environ et des gélules bleues et blanches.
P.S. : Merci pour vos messages.
dimanche 4 septembre 2011
Centre
- Il y aura des hauts et des bas. Au début tu ne verras que le personnel soignant. 2 à 5 heures par jour. Et puis petit à petit tu verras les autres, tu auras des visites. Tu pourras prendre ton ordinateur - sans wifi - et à la fin ton téléphone. Dans 4 mois tu seras guérie à 10%. Ensuite, il faudra une psychothérapie. Tu reviendras 1 fois par mois, puis tous les deux mois, puis tous les 4 mois. Si tu ne vas pas bien, on te garde. Le temps qu'il faudra.
- ...
- Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Tu viens dans ma clinique ?
Le cendrier du psychiatre était plein (comme le mien l'est chaque jour depuis que nous sommes passés aux urgences). Il a la voix d'un gros fumeur, un ton direct. Il noircit une feuille de symboles, de lettres ou de mots quand il parle.
Ma fille était entre nous, ses parents, dans son cabinet, à la clinique. On pourrait croire à un hôtel particulier caché derrière son mur et ses arbres de l'extérieur s'il n'y avait cette croix rouge au dessus de la porte.
Elle avait un sourire timide ou gêné ou les deux sur les lèvres. Elle a parlé. Et puis elle a répondu à la question.
- ... Oui...
Nous avons acheté aujourd'hui des pinceaux, des toiles, de la peinture, une palette, des livres. J'ai voulu.
Mardi elle y va.
vendredi 26 août 2011
Petit moment de détente
Si tout continue à s’améliorer de la sorte, elle pourra sortir la semaine prochaine. Il faudra continuer le traitement pour l’infection pulmonaire mais elle ne sera plus dans une chambre d’hôpital. Ensuite, ensuite c’est une autre histoire. Avançons jour après jour, c’est mieux ainsi.
P.S.: Merci pour vos témoignages, très sincèrement...
mercredi 24 août 2011
Mieux
lundi 22 août 2011
La fièvre
dimanche 21 août 2011
Elle nest pas partie
samedi 20 août 2011
A deux doigts...
Plusieurs discussions avec ma-dame. Chacun a déballé son sac. Et mes sorties entourées de filles (ce n’est pas moi qui choisis les participants), l’ont rendues jalouse en quelque sorte. Nous nous sommes avoués que nous avions voulu rompre et puis nous avons parlé. Nous ferons donc notre week-end en amoureux bientôt, elle essaiera dorénavant d’être plus communicative sur ses sentiments à mon égard, je recommencerai à m’intéresser réellement à elle et sa vie - j’avais pris mes distances et étais froid comme elle me semblait l’être - et ne m’engagerai pas dans des sorties que nous pourrions faire ensemble ou qui serait difficile à supporter pour un « conjoint ». Je résume. Elle m'a montré son "émotion", j'ai expliqué mes attentes et reconnu mes erreurs ou incohérences.
Grande majeure va partir garder des enfants pour une semaine tout à l’heure. De longues discussions, des craintes, des changements d’avis mais elle s’est engagée, elle doit le faire. Elle en a convenu. Sa sœur cadette l’a appelé pour la motiver, la féliciter car c’est un « pas vers l’inconnu » qu’elle tente.
Ces deux la sont proches. Ils sont tous proches les uns des autres à leur façon. Le fiston est un garçon plus secret. Tous sont préoccupés par leur grande sœur. C’est très déstabilisant pour eux. Pauvres petits chéris. La séparation, l’état psychologique de leur sœur les a soumis à rudes épreuves.
Encore deux jours avant de retourner entièrement dans la tourmente annuelle… la barbe !
mardi 16 août 2011
Terminus
Pas assez de temps avec mes enfants. Je n’ai jamais passé aussi peu de temps avec eux depuis « la séparation ». Ils grandissent. Notre semaine à l’ouest à côté de mes ex-beaux parents, belles sœurs et beaux frères était certes agréable, mais elle ne nous a pas permis de nous retrouver père et enfants seuls. Les enfants en ont-ils soufferts ? Je ne pense pas. La présence des cousins et cousines les a contentée largement. C’est bien normal. Je devais être pareil au même âge. C’est avec plaisir que j’ai revu mon ex belle famille. Des gens biens. Ma famille même si sur le papier il en est différemment.
Je me souviens de la brume sur l’océan le matin très tôt, de la fraicheur de l’eau, des bonbons et gâteaux dont nous avons abusés, de la chasse aux « bêtes » dans la location, de ce ciel qui change plus vite qu’on ne peut le décrire, de notre retour vers le nid temporaire une nuit, à pied, sous la pluie, le long du port et de la plage.
Mais que la route est longue, près de 900 km. Et le ménage en partant. Que de contraintes pour une modeste semaine.
Et puis, la semaine suivante, il y eut les retrouvailles, 22 ans plus tard. Mon amie, ma chère amie, celle qui vient d’un temps ou ma mère était encore de ce monde, d’un temps où j’avais l’âge de mon fils et essayais d’apprendre la langue de Shakespeare en embrassant les suédoises et les françaises (les progrès furent minces pour l’apprentissage de la langue avec ces dernières… je parle de la pratique de la langue locale, pas des mouvements de l'organe sensoriel…). Nous avons vieillis, pris des rides et des coups, mais nous retrouver dans cette vieille ferme, identique à peu de choses près à ce qu’elle était 30 ans plus tôt – 30 ans ! –était une parenthèse dans le temps, il était comme suspendu. Le ciel, le mouvement des feuilles, les pierres, c’étaient comme un rêve. Un songe les yeux ouverts. Et puis cette semaine s’est terminée aussi. Adieu scolopendres et scorpions, vous je vous avais oublié mais je ne vous regrette pas !
J’ai voulu les adieux très courts, brefs, presque impolis. C’était mieux ainsi.
Et puis d’autres choses. Une autre fois sans doute, je raconterai.
lundi 8 août 2011
Ciel bas
vendredi 5 août 2011
Echo
mercredi 3 août 2011
Océan
mardi 26 juillet 2011
dimanche 17 juillet 2011
"ça file un coup"
Avant cela, j'avais déposé le fils chez sa copine... pour lui dire au revoir aussi.
Quand je suis rentré tout seul... je me suis dit que le temps passe vraiment trop vite !!
Premiers émois pour la dernière, premiers amours pour le fiston !
Je me souhaite une bonne nuit... !
dimanche 10 juillet 2011
Du rythme
mardi 28 juin 2011
Nouvelle vie ? Non, regain d'énergie.
samedi 25 juin 2011
Me botter le c....tout seul. Mais était-ce vraiment seul ?
mercredi 22 juin 2011
La gourmandise est un...
Alors en photo, c'est une tarte que je viens de "me" faire, rien que pour moi, pour moi tout seul, etc. Evidemment, il y a beaucoup de crème. Bon, et alors ?
mardi 21 juin 2011
Inutile de dire que ma maison n’a plus la cote auprès des deux ados. De plus tous les copains et copines – les fidèles, les vrais – vivent à proximité de cet autre domicile.
Vivre seul dans 200 m² environ est un peu ridicule. Le jardin ne sert à rien non plus. Mais je ne suis pas décidé à vendre. Il sera toujours temps si j’arrive à trouver un autre poste. Penser à inviter des amis pour briser l’isolement… Et puis non, plutôt sortir.
Ma jeune miss est maintenant complètement détachée de son « papa ». Il y a encore peu de temps, j’étais un Dieu vivant (c’est une image, pas un blasphème, je ne suis pas un Dieu, tout le monde le sait, même moi). J’ai retrouvé par hasard un mot du genre « Mon papa, le plus beau des papa, je t’aime ». Epoque révolue.
Il n’y a guère que grande-aînée qui me reste attachée. Pas forcément une bonne chose pour elle d’ailleurs. Je la reprends quand elle m’étudie trop. Je pense parfois à mon beau-père (ex-beau-père mais étant donné que c’est le seul que j’ai jamais eu, il garde cette qualité. Comme un ministre « reste » ministre) et à sa fille aînée. Je me souviens d’elle le surveillant, l’étudiant, le jugeant sans cesse. Un peu comme une seconde épouse ou comme une mère. Plus une mère d’ailleurs.
Avec le fils, la lutte est ouverte. Le jeune mâle veut se mesurer au vieux mâle. Mais le vieux va résister.
La cadette a toujours été indépendante. Elle se débrouille, avance. Se fait peur mais avance. Elle a du souffrir de sa position dans la fratrie, elle en garde l’attitude de celui – celle – qui veut prouver, se prouver, qu’elle n’est pas « la deuxième » en tout. Elle l’a largement prouvé et elle continue à tracer sa route seule, c'est-à-dire sans aide (si l'on ne tient pas compte de l'aide financière de maman et papa... tout reste donc relatif). Seule mais pas isolée.
« Alors commença le passé » dit la chanson. Pas encore tout à fait mais les pages tournent vite en ce moment.
Les vacances, j’en rêve. Je voudrais la mer pour y nager et le soleil même si je m’en protège.
Mon programme actuel ne m’enchante pas, il y manque une mer à température acceptable.
dimanche 19 juin 2011
Fête des pères
Nous attendons de savoir si le fils peut passer en première option « voie différente ». Et la petite-miss va finalement passer dans la classe supérieure. Le raisonnement est simple, si elle ne travaille pas plus l’année prochaine, qu’elle redouble ou non ne changera rien. Si elle travaille et rattrape un peu du retard qu’elle a pris – essentiellement au troisième trimestre – pendant les vacances, ça marchera. La France est le leader en termes de redoublement. Certainement une des rares choses dans lesquelles nous excellons. Mais c’est certain, la garde alternée est finie pour elle. Et puis nous croisons les doigts sa mère et moi. Si notre année est plus calme que celle qui vient de s’écouler – pas de tentatives de suicide, pas d’hospitalisation –elle devrait pouvoir suivre la petite-miss et veiller à ce qu’elle ne se relâche pas.
Moto et voiture en panne – jusqu’à samedi – au minimum, je manque de mobilité…
Pour la moto, je suis tombé en panne à environ 5 km de chez moi. Je n’ai pas voulu l’abandonner en pleine ville à 20h. Cette ville de province est bien moins calme qu’elle n’y parait. J’ai donc poussé. 220 kg. C’est lourd. Parmi les personnes que j’ai pu croiser, j’étais le seul qui semblait avoir pris la pluie. Il ne pleuvait pas et n’avais pas plu. La solidarité entre les motards existe, pas comme chez les automobilistes où si l’on n’est pas une jolie fille bien faite, on a peu de chances de se voir aider. Un motard c’est arrêté, m’a proposé de me déposer où je le souhaitais. Un patron de bistro motard m’a offert de laisser ma moto dans son établissement. J’ai préféré pousser, il ne me restait « plus que » 2km. Et j’ai eu de la chance. J’ai pu démarrer et repartir en première – plus d’embrayage – pour finir mon trajet, sans casque, trempé, en coupant les parkings et roulant sur les trottoirs pour éviter les feux.
Pour la voiture, un camion est venu la chercher chez moi, je n’ai pas eu besoin de pousser, j’ai pu revenir dans ma cour.
Je suis à 30 minutes du centre ville à pied mais je n’ai pas fait les courses. Je serai encore seul la semaine prochaine, je peux vivre avec ce qu’il y a dans les placards. Pas très vitaminé tout ça mais je m’en fous complètement.
Les pannes seront aussi l’occasion d’annuler mes déplacements. C’était à Paris et m’y déplacer le jour de la fête de la musique ne me tente pas du tout. D’ailleurs, on ne se « déplace » pas à partir de la fin d’après-midi le jour de la fête de la musique.
J’ai écrit « encore seul ». J’ai vu Ma-Dame deux jours en l’espace de combien de temps ? Trois semaines ? Ridicule. On ne se verra pas pendant les vacances, il y a une forte probabilité, ça ne ressemble à rien. J’en discutais avec une amie. Elle m’a très ouvertement dit « votre histoire est finie, c’est évident ». Je n’ai pas vraiment d’exemples autour de moi, difficile de juger. Et puis, il faut dire que je suis un sale con aussi. Etant donné que nous nous sommes séparés pour ne plus supporter les enfants de l’autre et que c’est elle qui a initié cette décision, je refuse de la voir quand elles a ses filles. Et comme elle les a n’importe quand, c’est imprévisible, et très souvent, bien plus que leur père, les occasions de nous voir sont peu nombreuses… Elle doit sentir que je me détache d’ailleurs car elle semble essayer de se soucier un peu plus de moi ces derniers temps. Je crains toutefois qu’il soit un peu tard. Je ne suis pas heureux, c’est un constat. Et pas très courageux semble-t-il. Incapable de prendre une décision radicale en tout cas en ce moment, pas assez serein. Mais ouvert.
Je regarde les postes qui peuvent s’ouvrir à l’étranger. Mais la période n’est pas la mieux choisie dans le groupe en ce moment. J’ai fait passer le message, je continuerai de façon à affirmer mon désir de changement. Ce sera à nouveau consigné dans ma feuille d’évaluation de second trimestre. « Will you consider relocation ?: Yes, definitely ».
mardi 14 juin 2011
Non réussite scolaire *, **
Le garçon est bien parti pour redoubler aussi. Avec un peu de chance il ira en voix de garage. Mais on s’en fout un peu. Ce que nous voulons c’est qu’il sorte du lycée dans les conditions les moins mauvaises. Un bac même au rabais (Je sais, c’est politiquement incorrect. Mais c’est casse-couille le politiquement correct, ça use) sera mieux que rien et qui sait – on peu se bercer d’espoirs – peut-être se réveillera-t-il et finira-t-il par s’investir dans quelque chose après le lycée. Petite parenthèse : les moyens dont dispose un lycée pour rendre les cours attrayants pour une bande de boutonneux gavés de multimédias sont ridicules. Décalage incommensurable entre les outils du lycée et ceux privés (pour la grande majorité, pas tous, évidemment). Mais j’imagine qu’en mettant le prix on doit pouvoir trouver mieux.
Pour le garçon, c’est mon domicile qui est le plus proche du lycée (des lycées, ils ont regroupés). Alors peut-être que lui s’installera chez moi. Mon souci ? Le faire travailler…
*c'est plus "correct" qu'échec, qui est dévalorisant.
** version filtrée...
jeudi 9 juin 2011
La poubelle
J’ai caressé mes cheveux, presque malgré moi, comme d’habitude puis j’ai tourné le dos au lit, comme d’habitude.
Je me suis habillé très vite – après avoir pris une douche – je suis sorti de la chambre comme d’habitude, j’ai bu mon café seul, j’étais en retard comme d’habitude et j’ai quitté la maison sans bruit. Il faisait beau, pas comme d’habitude, je n’avais pas froid, pas comme d’habitude.
Et je suis allé nager. J’en ai encore mal à l’épaule mais ça m’a fait un bien fou.
Je suis rentré et j’ai préparé à mangé. Les enfants, les quatre, se sont levés tard, juste pour passer à table.
Comme tous les dimanches ou presque, j’ai passé l’après-midi à essayer donner une figure habitable à notre maison.
Lessive, étendage, repassage (2h…), vaisselle, aspirateur, serpillère, une vraie fée du logis, mais avec des poils – ce qui n’est pas commun.
Au bout de 4h de ces activités sans intérêt mais nécessaires, dans la salle de bain du bas, celle où je ne vais jamais, domaine de trois des enfants, le manche de l’aspirateur à heurté la poubelle. Elle s’est renversée. Elle était pleine. J’ai demandé de nombreuses fois qu’elle soit vidée des protections qu’elle contient. La chose me dégoute un peu, je n’y peux rien. Alors subitement, mon sang n’a fait qu’un tour et la poubelle aussi… son contenu s’est retrouvé entièrement vidé cette fois au milieu de la pièce.
J’ai braillé. Une envolé de moineaux est passée en trombe.
J’ai continué le nettoyage – pas le massacre – plus loin, à l’étage.
Quand je suis descendu discrètement, beaucoup plus tard, en fin de soirée, la poubelle était vide, le sac avait été évacué vers le container de l’autre côté de la rue – ils connaissent donc son existence, les rouleaux de papier toilettes vides avaient disparus – ils savent donc que se sont des très médiocres objets de décoration – et tout était propre. J’ai pu constater que le lavabo était bien blanc et non gris comme j’avais fini par le croire.
C’est curieux car ça marche aussi ainsi parfois au bureau.
vendredi 3 juin 2011
mardi 31 mai 2011
Le début d'une longue aventure...
Je suis en congés mais j’ai rendez-vous à 7h40 à la gare. Je vais y rencontrer le fiston - il grandit sacrément celui là - qui a besoin d’argent. Normalement je ne donne pas suite facilement aux sollicitations de dernières minutes. Mais là, c’est différent…
Je lui ai demandé combien il voulait. La réponse m’a fait considérer la chose comme importante. Il m’aurait dit que c’était pour aller au fast food, je n’aurais pas cédé si vite et j’aurais sans doute sermonné et développé sur le thème « dans la vie, il faut savoir anticiper et faire les choses au bon moment. Je ne serai pas toujours là pour te dépanner au dernier moment ».
J’ai écouté la réponse, été salement attendri et ai simplement confirmé que je serai là. En plus, il m’a indirectement demandé conseil. Le jeune louveteau fait appel au vieux loup.
- combien veux-tu ?
- je ne sais pas, c’est pour faire un cadeau à une fille.
- ... Ok, je passe te prendre à la gare à 7h40.
- Merci papa.
- T’inquiète pas mon fils. A demain.
Fiston, fais moi penser à t’expliquer comment les filles nous mènent par le bout du nez sous leurs airs d’êtres fragiles et parfois accommodants…
vendredi 27 mai 2011
la clef
samedi 21 mai 2011
vendredi 20 mai 2011
lundi 16 mai 2011
La vie n'est pas un rêve en somme...
Comme je n’ai pas fait les courses, ce sera un petit plateau. Je ne ferai d’ailleurs pas les courses avant le retour des enfants. Quand je n’ai pas à le faire, j’évite de sortir. Il faudra que je m’occupe des poubelles et d’un passage à la déchetterie. C’est dommage, j’aurais pu rester enfermé demain. Enfermé mais avec la fenêtre ouverte. Juste le bruit du vent dans les haies et les arbres et le chant des oiseaux. Une journée entière à ne parler à personne. Un luxe.
Evidemment, le bureau risque d’appeler. Je verrai si le message est réellement important. Et je rappellerai si c’est le cas.
Je ne me raserai pas non plus. Je me laverai – je me lave toujours, un principe - je mettrai un vieux jean sans forme, un de ceux que mes enfants détestent (« papa ! Tu veux pas t’acheter un autre jean ? Ils ressemblent à rien les tiens !), un vieux T-shirt, un vieux pull le matin. Des vieux machins. Je pourrais ajouter pour un vieux machin. Mais ce serait excessif.
Les enfants partent. C’est la vie. Deux adultes. Jeunes adultes mais adultes. Deux ados. Ils partiront bientôt eux aussi. Il me reste moins d’années à vivre avec eux que d’années que nous avons passées ensemble. Et encore, les dernières années ont été des demi-années.
Je vais vivre complètement seul dans… combien ? Six ans ? A 53 ans je vivrais seul. Je ne sais pas si j’en ai peur. Je vis déjà seul la moitié du temps. Et cela même si nous partageons quelques soirées toutes les deux semaines avec ma-dame, entre zéro et quatre soirées tous les 15 jours suivant les périodes. Il doit y avoir beaucoup de couples qui ont des arrangements de ce type.
La vie a un côté « tracé » un peu désagréable. La mienne, parce que je le veux bien, a cet aspect. Elle est prévisible. Ce qui change avec le temps qui passe, c’est que l’on cesse de croire que l’on pourrait donner une autre direction à notre existence. Non, en fait, on se dit qu’il faut arrêter de croire que l’on pourra toujours modifier « plus tard » le court de notre vie. Et je crois que c’est le fait de savoir que si l’on n’agit pas tout de suite, ce sera définitivement trop tard qui pousse à renoncer. Pour certains, c’est le renoncement. Pour d’autres, c’est la fuite ou la fuite en avant, le changement.
Ne pas agir à mon âge, c’est renoncer. Lorsque l’on est plus jeune, ne pas agir c’est attendre. Mais arrive un jour ou « c’est trop tard ». Car on cesse d’y croire. Curieusement, je n’ai pas l’impression que l’on ressente une profonde douleur. C’est juste un cap. Un constat. Un verdict. La sentence est tombée, je renonce à compter d’aujourd’hui, enfin d’hier.
Mais à quoi renonce-t-on donc ? On renonce par exemple à ne pas accepter la banalité de l’existence que l’on mène. On renonce à dévier de la route. On renonce à lutter pour ce qui semble perdu. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de joies, plus de plaisirs. Non, il y a juste des joies et des plaisirs que l’on connait déjà.
Je suis devenu raisonnable et je m’ennuie car je suis devenu ennuyeux. Le week-end prochain mes chers enfants, vous serez là. Nous essayerons de rendre la maison plus agréable, de la préparer à être accueillante pour les six années à venir.
Voilà, j'arrive enfin.
vendredi 13 mai 2011
Etre...*
Être, émerger du silence
Voir briller au soleil
Les givres de mon coeur
Présage d'un printemps meilleur
*posté à nouveau après le méga-plantage de Blogger..
jeudi 12 mai 2011
L'armoire
Il a un lit mezzanine qu’il m’a fallu un peu de temps à démonter mais un peu moins à remonter , il m’a aidé. Sa chambe fait 20 m². Elle est coupée par une paroi qui sépare la partie couchage de la partie bureau ordinateur.
Quand j’ai eu fini de monter la machin lit, je me suis dit que j’aurai du mettre l’ancien lit mezzanine neuf de sa jeune sœur (il lui parait trop grand pour sa nouvelle chambre… qui a dit que les filles adolescentes étaient, comment dire, « exigeantes » ?) car le-dit possède en plus un canapé lit dépliant. Ceci lui aurait permis d’avoir un coin « salon » - peu lumineux certes – mais bien pratique pour jouer à la WXYbox quand il l'a chez moi et ou reçoit des copains. Seulement, redémonter les deux trucs, les déplacer, les reconstruire me semble au-delà de mes forces.
Hier en fin d’après midi, nous avons déplacer et réassemblé une grande grande armoire dans la chambre du bas libérée. Libérée ou presque car le fils y a oublié environ 1,5 T d’affaires. Des choses « anciennes » qu’il ne souhaite plus avoir dans sa chambre mais qu’il ne faut pas jeter pour autant… Je ne lui en veux pas, je suis aussi un peu (beaucoup) comme ça. J’ai du mal à éliminer ce qui pourrait servir, ce qui a un soupçon de valeur sentimentale, ce qui... etc. Mais au final, cela représente un volume non négligeable à caser.
La visseuse a indiquée « batterie faible » pendant les opérations pour finir par ne plus fonctionner du tout. Cela a commencé à me mettre de bonne humeur…
La difficulté à bouger les grands montants et panneaux dans le bazar environnant a continué à me metttre de bonne humeur…
Et quand à la fin, j’ai vu qu’une pièce centrale servant au maintien et au coulissage des portes était montée à l’envers – je ne l’ai pas vu tout de suite, c’est l’impossibilité à remettre les portes qui m’a fait observer ce détail subtil – j’ai été de très mauvaise humeur…
J’ai préféré attendre que la batterie de la visseuse soit chargée pour me lancer dans la «correction » du problème : la perspective de dévisser puis revisser une vingtaine de vis au tournevis les bras en l’air ne me tentait pas. Sans doute un manque de goût pour l’effort.
La petite opération qui devait ne prendre que 30 minutes en aura pris 4 fois plus. Quand j’ai fini, le fils avait fort prudemment quitté la scène : mon répertoire de gros mots doit commencer à dater un peu, il n’avait rien à apprendre. Et puis, il sait que quand les choses chutent sur le sol ou s’entrechoquent, elles produissent des bruits qui ne sont pas forcément mélodieux.
Vendredi soir et samedi je reste seul. Je ferme les fenêtre et les volets – je ne voudrais pas être dénoncé par les voisins et risquer l’internement pour comportement inquiétant – et je continue le bricolage et les déplacements d’objets.
mercredi 11 mai 2011
lien temporaire...
dimanche 8 mai 2011
Early wake up
J’ai lu depuis 4h30 ce matin.
Vers 6h30, j’ai basculé le lourd volet métallique. Astucieux ancien principe qui permet de se protéger du soleil l’été tout en laissant rentrer la lumière. Incliné de la sorte, il m’a laissé voir un jour gris. Mais les chants des oiseaux ont été plus forts, comme pour atténuer la déception apportée par ce jour blafard. Calme matinée dominicale printanière où l’on redécouvre les bruits de la nature après avoir passé des mois à garder portes et fenêtres closes pour se protéger du froid.
Ce matin, pas de petit déjeuner à préparer pour le grand-père. Lui ai-je pardonné ? Lui pardonner quoi d’ailleurs ? D’avoir été peu présent ? Mais l’a t-il seulement été ? Peu présent avec mes enfants oui, c’est certain. Peu intéressé par leurs vies et les étapes qu’ils franchissaient, c’est une évidence. Mais par la mienne ? Mon ex-femme ne me reprochait-elle pas il y a des années ses intrusions trop fréquentes dans notre quotidien ?
Il y a des choses que je n’oublierai pas. Comme cette fois où, bénéficiant d’une permission exceptionnelle, je me suis vu refusé l’accès au domicile familiale car mon père recevait une amie. Et alors ? Et ne m’est-il pas arrivé de dire à mes enfants à l’occasion d’un week-end que je souhaitais le passer avec ma-dame car je ne l’avais pas vu depuis 2 semaines ? Il a eu sa part de souffrance lors de l’agonie de son épouse.
Je crois que c’est surtout le manque d’intérêt qu’il a semblé porter à mes enfants qui reste inscrit de façon indélébile dans notre histoire entre nous. Je lui ai pardonné dans une certaine mesure. Je l’appelle à nouveau « papa », je lui frôle la joue de ma main.
A suivre…
samedi 7 mai 2011
Impasse (ta route)
Demain, je raccompagne mon père à Paris avec grande-majeure. Il n’a plus de médicaments et doit voir son médecin. Je lui ai dit que je pouvais appeler le médecin pour qu’il transmette une ordonnance mais je me suis vu opposer un « non c’est plus simple » puis un grand silence et un regard fixé dans le lointain. Le grand-père est têtu, très têtu.
Je dors très mal. L’idée de l’abandonner dans son taudis pour au moins deux semaines me rend malade. Je vois que sa démarche devient plus hésitante, que son équilibre est moins stable et… il conduit !
J’ai honte. Je n’ai pas cherché d’appartement pour lui ici. L’idée de devoir me battre pour qu’il en trouve un correct me semble au dessus de mes forces. Et puis, je ne l’imagine pas arrivant à se situer dans un environnement complètement nouveau. Il sera perdu. Il se perdra. Ma maison est en ville mais pas en centre ville. Il y a une épicerie, une boucherie, une maison de la presse, mais pas de restaurant. Car mon père mange normalement à l’extérieur tous les midis. Une façon de se changer les idées et de voir du monde. Comment pourrait-il reconstruire cela ici ? Je ne peux donc pas le garder chez moi : je n’y suis pas tout le temps et j’ai passé exceptionnellement deux semaines en vacances et « home office » pour préparer à manger le midi et le soir et allumer la télé (car avec ces deux télécommandes et sa « box », notre système est bien trop compliqué pour lui. Résultat des courses, même en me levant à 5h30, j’ai accumulé un retard incroyable.
Le garder chez moi ? : Pas possible, trop monotone pour lui et trop excentré.
Lui trouver un appartement ? : oh my god ! Comment pourrait-il s’habituer ?
Le laisser chez lui ? : Bien trop dangereux et in hygiénique.
Une maison de retraite ? : Mais vous n’y pensez pas !
Je vais lire.