jeudi 18 avril 2013

Confiance


Petit passage sur fb. Pour un temps. J’ai voulu voir si mes dessins pouvaient avoir une écoute. Mais il aura fallu pour ça que je puisse poster plus de choses. C’était trop décousu. Ou pas assez bien.
 
Cette fan page a été un échec. Mon humour n’est peut-être pas apprécié. Un peu trop cynique sans doute. A moins que les dessins ne soient pas assez soignés. Peu importe. Décevant mais pas dramatique. Décevant car je vois bien que je suis à la recherche de reconnaissance. Pas seulement pour les dessins. Je pense même que c’est juste un moyen supplémentaire de glaner des compliments, car c’est de cela dont il s’agit.
 
Pour illustration, j’ai aussi eu quelques retours sur mon « pouvoir de séduction » ou mon charme ou je ne sais quoi. Il semble donc que je sois « agréable à regarder » et que je dégage une image qui rassure, une envie de « se blottir » dans mes bras. Flatteur. Etonnant de se poser ce genre de question à 49 ans, mais c’est un fait. Je n’ai jamais pensé être « plutôt » pas mal.
 
Après ces compliments, j’ai essayé de trouver de petites choses qui pourraient les confirmer, comme des regards plus appuyés, plus longs que nécessaire, des coups d’œil ou des sourires.

Il semblerait donc que j’ai tendance à plaire aux femmes de 40 ans et plus. Flatteur. Et bienvenu.

Car, pour changer de domaine, professionnellement je végète. C’est une évidence et ce n'est pas là que je vais trouver un motif de satisfaction. Et comme notre société, notre groupe, se débarrasse des anciens plutôt bien payés - tout est relatif selon que l’on regarde vers « le bas » ou « le haut » de notre hiérarchie -  et au regard critique quant à notre «évolution et nos choix, je pourrais bien avoir de mauvaises surprises un de ces jours.

La mode de chez nous veut que l’on appelle les gens quand ils sont en réunion pour leur signifier la décision de « séparation ». Un accord est trouvé car une annonce suit rapidement disant que l’indésirable a décidé de donner une autre orientation à sa carrière. Suivent les remerciements du groupe pour les bons et loyaux services, etc. Et le malpropre disparait.

 

Notre époque voit les financiers tout diriger. Les financiers et les opportunistes aux dents longues. Rien d’humain dans la gestion du personnel. Marche ou crève. Marche et crève. Car au final celui qui ne tue pas les autres est tué. Ecrase ou soit écrasé. Les ambitieux sans scrupule, prudents tout de même, peu apte à la prise de décision finalement se bousculent. Ils ne décident rien. Ils appliquent des directives venues de plus haut. Ils traquent la brebis galeuse ou la tête qui sort du rang. Ils s’approprient les succès et désigne un responsable en cas d’échec. Ils parlent fort et font du vent. Ils verrouillent.

Quelle époque minable. Que de personnes minables. Et s’il n’y avait qu’au travail. Il y a quelques choses de pourri dans notre royaume. Je crois que la gangrène a saisi nos gouvernants, qu’ils soient à la tête d’un état, d’une entreprise ou de n’importe quoi.

 

Quel cynisme. Quel peu de cas fait de la situation de l’homme. Une poignée décide de l’avenir de millions afin qu’ils servent leur profit.

 

Il faut chercher la motivation, les joies, autre part. Il faut retrouver le respect, la confiance. Seul, on ne peut pas grand-chose.

C’est ce que j’aimais dans les principes chrétiens : Le respect, le pardon. Au-delà de la religion, ils représentaient de valeurs qui me semblaient saines et adaptées à une vie en communauté.

J’ai dit qu’il me restait trois ans pour chercher une autre voie. Quitter l’industrie et ses actionnaires. Quitter la course aux profits pour l’augmentation des dividendes.

Nous sommes dans une impasse. La plupart d’entre nous le sait.

 

Comme il faisait doux hier soir…

 

mardi 16 avril 2013


Sympa ce coin sandwichs, salades, boissons à côté de la réception de l’hôtel. Bien pratique quand on arrive tard. Mais il n’y avait pas de couverts avec la salade… Heureusement que j’avais une pince à épiler dans ma trousse de toilette car j’ai eu beau chercher partout dans la chambre et dans mes affaires, rien qui ne ressemble à une fourchette ou une cuillère. J’ai pu savourer la salade de pâtes , savourer lentement…

Avant ça, je me suis fait virer du train. Je n’avais pas « le bon billet ». Ici, un pays nordique, pas de guichet ouvert le dimanche. J’ai donc trouvé une machine et essayé de comprendre comment reprendre ma route : la direction, les arrêts pour les changements. Pas de connection Internet : mon téléphone personnel n'est pas utulisable à l'étranger et mon téléphone pro est tellement verrouillé que je me demande pourquoi ils ne nous donnent un truc archi basique qui permette juste de téléphone et receoir des messages. Toutes les applications, toutes sans exception sont vérrouillées.
J’ai dû perdre une heure, rien de dramatique.

Grande majeure garde son grand-père pendant mon absence car évidemment, cette année, maintenant que mon père vit avec nous, je dois me déplacer plus fréquemment. Heureusement qu'elle était libre. 3 déplacement de 2 à 4 jours ces 4 dernières semaines.

Les rendez-vous et visites à l’hôpital se sont enchaînés. Lymphome malin indolent et Alzheimer. Evolution lente de l’ensemble (« indolent ») mais il a déjà subi trois transfusions. Le moral va. Il ne réalise pas. J’ai bien tenté de lui expliquer la nécessité de l’ablation de la rate et de la vésicule mais il a tout oublié. Ses propos sont cohérents, son comportement normal. La mémoire à court terme est complètement défaillante, c’est le signe le plus visible.

Je suis arrivé à l’hôtel dimanche soir. Je suis parti de chez moi vers 10h00 du matin. Bon sang quel bien ça fait d’être seul…