samedi 7 août 2010

Mirage

Bon. Nous y sommes donc.

Soyons positifs et lucides : tout va bien, tout tourne rond.
Soyons juste lucides : Tout tourne rond… sauf moi.
Et en étant réaliste et toujours lucide : Un vieux con, c’est certain. C’est ce que je suis devenu ou peut-être l’ai-je toujours été. Un vieux con qui a perdu ses illusions sur le tard, après ses quarante ans. Car quand je me demande ce qui pourrait me plaire, je ne trouve rien qui puisse me servir de but pour la suite. Il y a bien des petites choses qui sur le coup me redonnent un peu de volonté et le désir de continuer à ma demander s’il reste des choses à découvrir. Un dessin, un morceau de musique. Mais est ce que cela justifie le fait d’essayer de durer ? L’entourage, c’est ça, il ne faut pas oublier l’entourage. Je me fais un pense bête. Réflexion faite, l’entourage, c’est mon seul et unique but réel et quand je dis l’entourage, ce sont mes enfants, la femme qui m’accompagne… et mon père !


Les vacances. Merveilleuse arnaque. Indispensable arnaque. Comment ferions-nous sans elles ? Comment faisaient-ils nos aïeux qui n’en avaient pas ? Et nous, maintenant, nous avons cette carotte, ce mirage. Tenir jusqu’aux vacances. Profiter des vacances pour recharger les batteries. Et quoi d’autre encore ? Souffre en silence bientôt tu auras moins mal, tu seras… en vacances ! Nouvel opium.
Je voudrais vivre au bord de la mer. C’est faisable. Je voudrais toujours du beau temps mais sans chaleurs accablantes. C’est plus difficile. Je ne voudrais plus travailler. Ce serait prématuré et risqué. Je voudrais ne pas avoir besoin de vacances.


Et puisque nous y sommes, que sont nos vacances cette année ?

Du bruit, beaucoup de bruit.

Nous sommes au-dessus d’une garderie. Une garderie pour jeunes enfants, dans un village de vacances.
Je ne comprends pas que l’on se débarrasse d’un petit enfant pendant les vacances. Un ado, je comprends, c’est même indispensable pour garder un peu de santé mentale, mais un tout petit, un bébé. Ils ont deux ou trois ans ces gosses. Ici pas d’acclimatation, pas d’étapes progressives, les enfants sont déposés… et manifestent leur mécontentement. On croirait que certain sont sacrifiés, qu’on les égorgent. Hurlements et cris de gorets. Enfants sacrifiés sur l’autel de l’égoïsme parental. A leur décharge, apprend on aux parents à être des parents ? De nounous en garderies et salles de classe, c’est une longue histoire de séparation qui les « lie » à leurs enfants. Comment pourraient-ils passer des semaines entières avec leur progéniture ? Comment l’envisager ?

Nous sommes à côté d’un groupe d’adultes handicapés mentaux.
C’est dur, car comme on n’apprend pas aux parents à s’occuper de leurs enfants, on ne sait pas réagir, on ne sait pas communiquer. « Bonjour », un sourire, c’est tout ce que l’on ose. Et quand la mauvaise radio commence à grésiller à 7h00 ou 7h30, on ne dit rien. De quel droit devrions nous dire quelque chose ? Et puis, il y a ses phrases, répétées sans cesse, toujours sur le même ton. Elles sont signes d’inquiétude ou d’insatisfaction si j’en crois la réaction des accompagnateurs. Comment pourrions-nous dire que la radio est trop forte, qu’elle nous gène ? Pourquoi mon plaisir d’avoir du calme serait-il plus important que celui de ces hommes qui profitent d’un moment de détente en chantonnant avec un camarade et en fumant sur des airs de musique ? Ce n’est ni de la pitié, ni un achat de bonne conscience. C’est chiant cette radio, certes. Devrais-je réagir comme je le ferais avec n’importe qu’elle groupe ? Je ne crois pas et ce sera ainsi jusqu’à la fin du séjour. Je ne « pense » pas devoir dire quelque chose de contrariant à ces adultes. Et je répète que ce n’est pas par pitié : je crois simplement que j’ai plus de chance, depuis plus longtemps. Alors mon « repos » peut attendre un peu.

Nous sommes entourés de pistes de danse.
Il est 5h30 du matin. Du fond de la nuit montent depuis le crépuscule les sons des danses tribales. Martèlement des rythmes par les grosses caisses et basses poussées au maximum. Evidemment, ce ne sont que les musiques des boites de nuit et des soirées à ciel ouvert. Mais l’on imagine réellement des foules en état de transe, dansant autour du feu, surtout dans un demi sommeil. Je me souviens d’un mauvais film de King Kong où la nuit apportait des bruits de danses sauvages.


De la bêtise, beaucoup de bêtise.

Comme cette famille qui faisait un scandale car elle devait attendre pendant qu’on lui cherchait une table. Abruti brailleur et femme crétinisée qui finirent par demander sur un ton hargneux de petit bourgeois plein de suffisance et de certitudes s’il fallait être handicapé pour avoir droit à une table rapidement : une personne en fauteuil roulant avec sa famille moins nombreuses – car ce couple à enfermer s’est reproduit un toute légalité – leur était « passé devant ». Nous avons changé de restaurant car la perspective de manger au même endroit que ces êtres dégénérés me faisait craindre d’intenses vomissements. La vomissure appelle la vomissure. Je leur souhaite plein de mauvaises choses et avant tout un grand coup de pied dans le cul pour madame et un grand coup de pied dans les couilles pour monsieur.

Ou encore ces parents qui ne nettoyèrent pas quand leur enfant se pissa dessus à table mais le changèrent juste de chaise. Pas une tentative d’essuyage, pas un mot d’excuse pour le serveur qui allait devoir éponger l’urine de leur chérubin.

Et ceux-là qui laissent leur enfant à la piscine, en plein soleil de 13h00 à 18h00. Peut-être fument-ils aussi en voiture. Sans doute conscients du problème grandissant des retraites, ils ont décidé une vie courte pour leur descendance.


Des luttes, beaucoup de luttes.

Savoir qu’il ne faudra plus partir avec quatre filles de 11 à 13 ans. De toute façon elles vont grandir. Mais il faudra se souvenir de l’agacement de les voir se changer quatre fois par jour, de leur maquillage, de leurs séances de lissage de cheveux, de leur impatience à quitter la table. J’ai du mal à supporter tout cela. Ces allures de stars de la chanson, ces attitudes de victimes de la mode et du petit écran. La perspective d’une sortie « éducative » comme la visite de lieux historiques les fait grimacer. Je ne crois pas que l’on doive être uniquement attiré par ce qui brille à cet age. Quelle place à la culture dans notre société ? Pas bien grande et certainement trop faible chez nous. Nous retournerons, mes enfants et moi, faire une tournée de musées à Paris. Et quelques monuments. Et puis des émissions sélectionnées. Il faut lutter. La culture c’est ce qui permet de faire ses propres choix, ses propres analyses de devenir un peu plus indépendant, moins manipulable.


De l’éclatement, un éclatement extrême.

A part notre petite semaine parisienne, je n’aurai pas passé de vacances avec mes quatre enfants. C’est la première fois. Aînée est en Bretagne chez ses grands-parents maternels. Deuxième majeure est partie une semaine avec son copain après avoir passé 3 semaines chez ses grands-parents maternels – merveilleux grands-parents maternels qui ont su souder cette famille – et travaille maintenant pour un job d’été très ingrat. Le garçon est resté avec sa mère pour recevoir son correspondant. Reste ma petite dernière qui s’échappe de plus en plus. Elle a un petit copain ici. Colère noire pour moi hier soir. Elle va trop vite. Il faut lui faire confiance. Nous en avons convenu avec sa mère. Disons qu’elle a réussi à me convaincre. Je vais lui faire confiance. Et puis il faut que j’analyse aussi ma réaction. Sans doute le fait de la voir s’amouracher d’un jeune garçon et par conséquent se détacher un peu plus de son « papa » me déplait-il. Quelle part cela a-t-il exactement ? Je ne sais pas. Je trouve en effet qu’elle va trop vite et surtout beaucoup plus vite que ses sœurs aînées mais il est certain que « je perds » mon dernier « bébé ». Et c’est normal… ainsi soit-il…


Des moments de presque ennui, de longs moments de presque ennui.

C’est divin de sentir que l’on va s’ennuyer. Rien à faire, pas de projet, on peut laisser couler, tout peut attendre. L’année est une course folle et là, plus rien que des moments dont on n’attend rien. Tout peut être inutile et reporté et reporté encore et finalement oublié. De longs moments où l’on peut laisser vagabonder son âme, voler, flotter de pensée en pensée. J’ai pensé… je ne sais plus, j’ai déjà oublié.


Je n’ai pas de but. Je marche et ma route croise celle d’autres personnes. La route de mes enfants est maintenant parallèle à la mienne et lentement, elle s’écarte. Celle de ma-dame a rejoint la mienne mais pour combien de temps ? J’ai retrouvé celle de mon père. Elle était si lointaine de la mienne que je ne la voyais même plus. Des milliers de routes, tout autour de la nôtre, des croisements, des virages plus ou moins serrés. Et au bout, la route plonge. La pente est plus ou moins raide mais au final, elle est verticale et lisse. On ne peut pas s’accrocher. On tombe, irrémédiablement.


C’est l’été. Le soleil se lèvera sur la mer. Le village au bout de la plage et la lande dessineront un paysage de far-west. La mer sera calme. En nageant je verrai sur le fond les rides d’un front plissé, tourmenté. Le mien sera lisse.

16 commentaires:

  1. Il était bien temps que les vacances arrivent, le moral me semble un peu raplapla...
    Très beau dessin sur le billet précédent, presqu'une photo.
    Bons jours à venir.

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  2. Merci Tanette. C'est d'après photo effectivement avec des adaptations plus ou moins importantes suivant les cas. je suis sûr que tu as un reportage photo sur collioure. Je pense aller y faire un tour. Je vais chercher sur ton blog.

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  3. Voilà, j'ai bien tout lu. Damned...
    C'est rassurant, t'as pas changé d'une virgule depuis l'an dernier!

    Ton prochain t'exaspère à l'infini.
    Tu râles toujours autant, la vache!
    Tu es réfractaire à la "fashion lolita" attitude... mais je suppose qu'à 14 ans, toi aussi tu discutais avec ta mèche de cheveux pour savoir si elle se sentait mieux à gauche ou à droite dans le miroir, non? Et pour dragouiller, t'avais pas ton futal de la mort qui tue, ton ti T-Shirt qui fait beau mec et tes pompes improbables? Nan?
    Et entre une église gothique et les beaux yeux de la voisine, t'avais pas une tite préférence pour les mirettes de la mignonne, nan?

    Le lisseur est le meilleur ami des ados, et tes filles sont juste complètement normales.
    En fait, tu as beaucoup de chance, elles sont heureuses, se changent pour être jolies, et elles aiment la vie.
    Tu voudrais quoi? Qu'elles portent cols blancs en vacances et accompagnent les parents en visites culturelles intensives?

    Euh...
    Ne te fâche pas hein...
    Je dis ce que je pense, comme si tu étais un ami.
    On ne peut plus bien interagir quand on est "vide".
    Tu as tendance à tout critiquer tout le temps, à râler pour tout, mais toi, tu fais quoi?
    Tu apportes quoi? Tu donnes quoi? Tu racontes quoi? Tu irradies de quelles nouvelles passions, de quelles nouvelles expériences qui viendront nourir l'échange par capillarité avec ta compagne, tes enfants, ses enfants, les autres humains?

    Tu es intolérant parfois, tu exiges la perfection, tu diriges un peu tout et tout le monde, tu veux façonner ton monde à ton image... mais laquelle?

    C'est quoi ton image?
    Tu ris? Tu délires? Tu fais des blagues, tu déconnes, tu donnes de la joie autour de toi, t'es cool, tu cours, tu joues, tu te libéres, tu séduis par ta joie de vivre, t'es heureux????

    Et le plaisir, t'en fais quoi?
    Le plaisir de vivre?

    La mort, c'est dans plus longtemps si possible, et crois-moi, en ce moment, je fréquente assez les cercueils pour adorer la vie!

    Tiens, si tu changeais de tenue 4 fois par jour pour plaire à la dame qui te regarde, et si tu te lissais les cheveux (blague), et si tu redevenais fou et insouciant, beau, parfumé, léger...?

    Bonne Vacances!
    PAG

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  4. Voilà, j'ai bien tout lu. Damned...
    C'est rassurant, t'as pas changé d'une virgule depuis l'an dernier!

    Ton prochain t'exaspère à l'infini.
    Tu râles toujours autant, la vache!
    Tu es réfractaire à la "fashion lolita" attitude... mais je suppose qu'à 14 ans, toi aussi tu discutais avec ta mèche de cheveux pour savoir si elle se sentait mieux à gauche ou à droite dans le miroir, non? Et pour dragouiller, t'avais pas ton futal de la mort qui tue, ton ti T-Shirt qui fait beau mec et tes pompes improbables? Nan?
    Et entre une église gothique et les beaux yeux de la voisine, t'avais pas une tite préférence pour les mirettes de la mignonne, nan?

    Le lisseur est le meilleur ami des ados, et tes filles sont juste complètement normales.
    En fait, tu as beaucoup de chance, elles sont heureuses, se changent pour être jolies, et elles aiment la vie.
    Tu voudrais quoi? Qu'elles portent cols blancs en vacances et accompagnent les parents en visites culturelles intensives?

    Euh...
    Ne te fâche pas hein...
    Je dis ce que je pense, comme si tu étais un ami.
    On ne peut plus bien interagir quand on est "vide".
    Tu as tendance à tout critiquer tout le temps, à râler pour tout, mais toi, tu fais quoi?
    Tu apportes quoi? Tu donnes quoi? Tu racontes quoi? Tu irradies de quelles nouvelles passions, de quelles nouvelles expériences qui viendront nourir l'échange par capillarité avec ta compagne, tes enfants, ses enfants, les autres humains?

    Tu es intolérant parfois, tu exiges la perfection, tu diriges un peu tout et tout le monde, tu veux façonner ton monde à ton image... mais laquelle?

    C'est quoi ton image?
    Tu ris? Tu délires? Tu fais des blagues, tu déconnes, tu donnes de la joie autour de toi, t'es cool, tu cours, tu joues, tu te libéres, tu séduis par ta joie de vivre, t'es heureux????

    Et le plaisir, t'en fais quoi?
    Le plaisir de vivre?

    La mort, c'est dans plus longtemps si possible, et crois-moi, en ce moment, je fréquente assez les cercueils pour adorer la vie!

    Tiens, si tu changeais de tenue 4 fois par jour pour plaire à la dame qui te regarde, et si tu te lissais les cheveux (blague), et si tu redevenais fou et insouciant, beau, parfumé, léger...?

    Bonne Vacances!
    PAG

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  5. Désolée, la machine était fâchée... elle a doublé la mise :(
    Sorry,
    PAG

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  6. Dis le PQR, tu veux pas amener ta tribu à la maison ? Parce qu'on les laisse entre lisseur et commode qui déborde de fringues et nous on se partage, ta dame, mon mari, toi et moi, une bonne vieille bouteille de bordeau, avec juste quoi, une entrecôte, quelques frites maison et un gâteau au chocolat.

    Hein, parce que bon, là, mon petit père, il est temps de regarder du côté du ciel bleu.

    Pour les handicapés, (et peut-être parce que j'ai une petite fille, dans mon entourage très proche, attteinte d'un syndrome de Rett) j'ai tendance à les considérer comme des égaux. Donc oui, j'aurais demandé à ce qu'ils baissent un peu la radio, gentiment avec le sourire, certainement beaucoup plus gentiment qu'à des voisins lambda. Et pour le couple râleur, je n'aurais pas su ne pas leur vomir sur les pompes, littéralement je crois bien, je n'ai pas le vomissemet sur commande, mais dans certains cas, je peux parfaitement le déclencher !

    Courage, la rentrée arrive ! :-)

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  7. Padre, je viens de relire mon dernier commentaire chez toi, et je suis embarrassée.
    Il m’arrive de sortir l’artillerie lourde en écriture, mais je n’avais pas l’intention de me montrer ni impolie, ni agressive, ni méchante.
    Je te prie de bien vouloir m’excuser si j’ai franchi les limites de la bienveillance ou de la courtoisie.
    Manderley / PAG

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  8. Désolée, tu ne trouveras pas Collioure chez moi, longtemps que je n'y suis pas allée, en tous cas, pas depuis que j'ai ouvert mes blogs.
    Je t'y souhaite un bon séjour, j'aime beaucoup cet endroit. J'espère que tu nous en publieras un beau croquis fait par tes mains..

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  9. Le Père Qui Recompose9 août 2010 à 06:17

    Manderley : Non, cette fois tu es allée trop loin. Un blog ne doit pas servir de défouloir. D’ailleurs les commentaires seront maintenant interdits pour toi. Désolé, mais trop c’est trop.
    Je pense que tu me comprendras. Tu comprends ? Je plaisante ! Tu ne m’as pas insulté, tu as exprimé ton opinion. Mais, mais… mais, je dirais que tu as exprimé ton opinion de femme, ex-ado, pour ce qui concerne le lisseur et le pomponnage et les séances d’habillage… Je suis un homme, ex-ado, et cela a toujours été chiant pour moi, comme pour beaucoup de mes congénères, de voir les filles passer un temps fou à se préparer. En plus, j’aime le naturel ou le maquillage tellement léger qu’on ne le voit pas (ça c’est de l’art). Mais effectivement, je préfère qu’elles se fassent belles et soient impatientes. Concernant les crétins, je resterai intolérant. J’ai des efforts à faire pour « positiver » en ce moment, c’est certain, mais n’oublie pas que je ne mets ici que ce qui j’ai besoin d’exprimer. Te dire que nager en regardant la montagne un peu plus loin, que de voir le ciel bleu et la mer se rejoindre à l’horizon, le joli corps de ma-dame sur sa serviette de bain sont des choses agréables ne m’apporte pas grand-chose. C’est bon, agréable et ne nécessite pas d’être écrit (pas pour moi). En revanche, tu as remarqué que nombreux de mes messages sont comme des…des crachats ! Ce qui me gène, je l’expulse assez violemment ici. Se pose donc la question – que je me pose depuis un certain temps au sujet de ce blog – dois-je essayer de donner une image non déformée de ma réalité et en particulier de la recomposition ou bien, mettre en relief les difficultés, les contrariétés, les douleurs que je ressens ? Le besoin que j’éprouve – en ce moment - c’est d’exprimer et d’évacuer ce qui me pose problème. Si le temps me le permet, je mettrai quelques couches de bonheur par ci par là !
    Non, j’aime bien ton message. Il reflète assez bien la situation et le « personnage ».

    Lapunaise : Excellente idée, excellent menu ! Je t’avoue qu’un fond musical en plus ne serait pas pour me déplaire !! Beaucoup n’aime pas mais finir la soirée avec un couple d’amis, une lumière tamisée, un bon canapé et des airs de Jazz (chanté), c’est divin (surtout après une bonne bouteille savourée lentement !!). Sur l’égalité, nous sommes d’accord mais je me trouve juste très favorisé par rapport à certaines situations.

    Tannette : Est-ce que le « croquis fait par tes mains » voudrait dire que tu préfères un style moins « photographique » ? J’espère qu’il fera beau et que les contrastes seront forts. Je ramènerai quelque chose, c’est certain. Des photos en N&B ou des portraits colorés. Et un paysage coloré ? Tu m’as donné une idée, merci !!

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  10. J'aurais pu "comprendre", car je suis parfois insupportable :)
    Bon soleil,
    Manderley

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  11. Je fais la même proposition que Lapunaise, on laisserait tous nos ados (et nous en avons ici également un paquet, des mâles qui se feraient un plaisir de divertir les filles !) et on irait faire une petite ballade en forêt, monter un peu à la fraiche juste au dessus de la maison avec le panier de goûter, on s'arrêterait à la fromagerie en descendant et on se ferait en rentrant en guise de repas du soir une ventrée de fromages locaux avec du bon pain rural et une bonne bouteille poussiéreuse. Terminé pareil, pendant que les ados seraient pas trop loin en goguette, la grenouillette couchée, sur la terrasse à regarder le fort B. illuminé au dessus de la maison, les crêtes de la Chartreuse veiller sur notre soirée, les chauve-souris s'envoler pour la nuit et la circulation alentours se calmer (ici, la nuit c'est mort !) sur fond de Diana Krall.
    Et on a de quoi coucher tout le monde, même si la famille Lapunaise vient !
    Sinon, je voulais demander, pourquoi t'entête-tu à passer des vacances en villages vacances, franchement ? Tu n'as pas assez de la promiscuité le reste de l'année ? J'ai l'impression à te lire que les campings (de petite taille) sont beaucoup plus calmes. Les enfants ne veulent profiter des ballades culturelles ? Comme chez nous, faites-les sans eux, sauf UNE par séjour, obligatoire, à eux de choisir laquelle ! grosse glace offerte (on appâte comme on peut, hein !) Sinon, on vous laisse notre maison dans les Alpes pour l'année prochaine (mais sans télé !)

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  12. Moi j'ai un ado normal (pour le moment) qui ne se regarde pas encore le nombril ni ne parlant que le monosyllabe (oui, oui j'en profite!) mais je peux viendre avec vous ecouter du jazz et manger du gateau???
    Nan parce que je veux pas rester toute seule hein!!!!

    LPQR: Toi, je te parles plus et je sais que tu sais pourquoi!

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  13. Bon alors je continue sur ma lancée... pas de recomposition de familles, non non c'est pas pour moi... ce sera liaison à distance jusqu'à la majorité des deux dernières... bein euhhh ça fait que 14 ans, ça va le faire ;)
    Ceci dit, j'adore te lire le LPQR, je suis même devenue addict ;)

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  14. ... Je suis triste pour vous, parce que j'ai l'impression qu'on ne fait pas attention à vous comme on devrait le faire... J'espère que les choses vont rapidement retrouver, non pas leur place, car elles ne semblent pas y être à l'aise, mais une place qui puisse convenir... à vous, votre-dame, vos enfants, ses enfants... Bref, que vous retrouviez juste un peu de paix. Et si l'an prochain, vous cheminiez pedibus cum jambis vers Compostelle, pas forcément pour la spiritualité de la chose, mais juste pour qu'on vous fiche la paix, et qu'on vous permette de la retrouver.

    PS : je vous engage fortement à accepter l'invitation de Punaise de Nous, vous y trouveriez de solides amis.

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  15. Le Père Qui Recompose13 août 2010 à 05:45

    Manderley : Je ne vais pas nier le fait que tu sois parfois insupportable – les initiales PAG en sont la preuve, non ? – mais comme nous ne vivons pas ensemble, ça reste très…supportable. Et puis, je crois que la sympathie réelle que j’éprouve pour le personnage que tu décris dans ton blog, t’autorise à me faire des commentaires parfois un peu, comment dire… désagréables !!

    FD : Encore une proposition bien agréable et j’arrive à « imaginer » sans peine ce que tu décris ! J’ai beaucoup aimé la période où nous avons vécu dans l’Isère et nos promenades dans la Chartreuse et le Vercors.
    Alors pourquoi le village de vacances ? Et bien tout simplement parce que c’est la solution la plus économique en pension complète ! Concernant les sorties culturelles, mes enfants les aiment. C’est plutôt du côté des filles de ma-dame que ça râle. D’où nos virées sans elles à Paris !

    LaPunaise, FD : Juste une chose, n’avez-vous pas vu que j’étais un horrible emmerdeur ? Mais c’est vrai, pour une soirée avec du fromage, du vin, du Jazz (mais je suis très « classique » de ce côté-là, je suis supportable !

    Kaki : Franchement, t’es gonflée ! Tu ne me parles plus ? Faut-il que je te rappelle ma dernière visite à Paris…. ;-)

    Anonyme : Bon, tu fais comme tu veux, mais ce ne sont que des tranches de vie ici ! Et pas toujours le meilleur. Je suis flatté… merci. Et ça marche toujours avec moi les compliments ! J’en ai peu alors je les apprécie énormément !!

    Ciboulette : Il ne faut pas être triste. Je ne suis pas à plaindre. Tout n’est pas toujours facile mais je suis un emmerdeur et je pense que dans l’ensemble, ma vie peut être « enviable ». Je ne sais pas si nous trouverons un équilibre rapidement mais je sais que le temps passe. Ce qui m’importe plus que tout, c’est de ne pas perdre le lien avec mes enfants même si je ne suis pas prêt à modeler ma vie comme ils le voudraient parfois. Compostelle. Effectivement, ce ne serait pas pour la spiritualité de la chose mais j’y avais pensé un temps. Je crois que je voudrais traverser la Chine pour être me retrouver isolé culturellement et linguistiquement.

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  16. C'est vrai que tu es un chatouillé un peu trop râleur mais enfin, je comprends en un sens, que ces choses t'agacent. et puis ce qui t'emmerde, c'est bien pratique de le poser sur un blog, plutôt que de te mettre dur tes filles, moi, j'en ai trois, et la période "lolita", je n'ai quasiment pas connu, et je me trouve bien chanceuse sur ce coup là. il faudrait, je crois, que tu communiques un peu plus avec elles, il me semble.

    sinon, j'aime beaucoup ta façon de disséquer les gens qui t'entourent, et la façon dont tu les appréhendes, même si oui, je le redis, tu es un peu intolérant.

    Mais "nobody is perfect", n'est ce pas.... On est tous plus ou moins râleurs...
    Mais moi, je n'oserai pas la ramener, bien souvent, et c'est toi qui a raison, et qui es plus courageux que moi.

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