Pour faire écho à un message d’une amie - qui
n’est plus visible (le message pas l’amie, bien que sa photo elle aussi ne soit plus
visible) - je me suis demandé quand une femme me faisait peur et me donnait envie de "fuir". Je vais essayer
d’être honnête. C’est-à-dire m’exposer à la critique ou la raillerie des éventuelles
lectrices de cet article.
Il faut déjà définir ce que « faire
peur » veut dire. Evidemment ce n’est pas la peur que l’on rencontre quand
quelqu’un sort de nulle part en criant dont on parle. Ce peut être une envie de
partir, de "fuir" la dame, le fait de se sentir mal à l’aise ou plus ou moins
déstabilisé ou parfaitement empoté.
La fuite, la vraie : Je parle d’une envie
souvent violente de s’échapper. Pas de l’ennui qui donne envie de rentrer chez
soi. C’est presque une question de survie.
Les seuls cas où j’ai connu une violente envie
de fuir en présence d’une femme, comme si cela était une question de survie, c’est
au contact de personnes déséquilibrées ou malsaines. Là, je sens que je suis en
contact avec quelque chose d’inconnu, de parfaitement incompréhensible et de
potentiellement dangereux. La folie (oui la folie fait parfois peur), la
violence exprimée ou juste palpable, comme suintant de la personne, font que je
veux fuir pour échapper à des situations que je n’ai pas appris à gérer, que je
ne saurais pas maîtriser. L’instinct de survie se manifeste et conseille de
fuir, vite.
Il y a des cas moins extrêmes et dans ce cas,
mon désir de fuir ressemble plus à de la lâcheté.
La grande beauté me déstabilise complètement.
Je me sens redevenir petit garçon, parfaitement nul et sans intérêt. C’est le
cas aussi pour la grande intelligence et la grande culture : Le décalage
par rapport aux miennes qui sont réellement et honnêtement modestes me donne un
sentiment d’infériorité désagréable. Ces trois éléments, isolément ou groupés,
provoquent ce même sentiment d’infériorité, l’idée que l’autre ne peut que
s’ennuyer et le sentiment de ne pas devoir prolonger l’entrevue car c’est comme
voler un temps précieux à l’autre. Plus
généralement c’est le fait d’être grandement impressionné et d’imaginer la
« barre trop haute ». Conserver un intérêt aux yeux de l’autre
demanderait des efforts permanents et très importants. Certes, il faut savoir
conserver un intérêt pour l’autre, mais il y a des limites et – pour reprendre
les parole d’une chanson – on a parfois envie « de laisser la fusée au
garage »…
Il y a aussi les propos et les idées. La peur
de souffrir en entendant l’autre dire qu’elle ne veut pas s’attacher ou la peur
de faire souffrir ou d’être malhonnête quand elle explique qu’elle veut refaire
sa vie, refonder un foyer ou même avoir un enfant. Le décalage dans les désirs
et buts peut faire peur.
Voilà quelques exemples de situation où je
pourrais dire « cette femme me fait peur ». C’est très personnel et
incomplet finalement, cela mériterait une autoanalyse que je n’ai pas le temps
de mener !
Dans le cas qui nous intéresse je penche pour
beauté et intelligence, et peut-être aussi quelques propos refroidissant le
représentant masculin en lui signifiant que l’indépendance n’est pas négociable…
"Donner de l'amour, c'est vouloir donner quelque chose qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas". Jacques Lacan
RépondreSupprimerConclusion : Lacan n'a pas dit que des choses intelligentes... :p
RépondreSupprimerOK, j'en parlerai à mon psy :p
SupprimerPas certaine qu'il retienne ton option, Ouarf :)