Mais c’est l’autre qui me parle.
-
Bonjour Monsieur, vous avez la
chambre 249. Voici la clef qui vous servira aussi pour l’ascenseur. Bon séjour.
-
Merci Madame.
Mais c’est sans doute une demoiselle. Comme
elle est assez jeune, elle ne peut pas être offusquée par le « Madame ».
Avec quelques années de plus, il aurait fallu faire attention…
Chambre 249, au bout du bout de la fin du
couloir. La carte dans la serrure et… rien. Ça marche pas. Plus vite, plus
doucement… rien à faire. Retour à la réception où je retrouve la même hôtesse. Ça
collègue est toujours aussi chaleureuse.
-
Désolé Monsieur, voilà, elle est "remagnétisée".
Je reprends la carte et je repars.
200, 201,…210,… 220,…230… et enfin 249.
Insertion et… rien. Vérification, changement
de rythme… p----n de truc ! Ça marche pas !
Retour à la réception. Toujours la même
hôtesse.
-
Voilà Monsieur, j’ai changé la
carte, je suis désolée, elle doit avoir un problème.
-
(pas autant que moi mais bon…) ce
n’est pas bien grave, merci.
Je repars, je connais les défauts de la
moquettes du couloir, les verres de bière vides posés devant leur porte dans le
couloir par les anglais (trouver la bière et le bruit, vous trouverez les
anglais…) et j’arrive devant le 249.
Suspense… insertion, retrait et … ouverture !
La porte s’ouvre, c’est bruyant. Je me dis que
ce doit être la télé, ce stupide message d’accueil « bonjour Monsieur XYZ,
bienvenue à l’hôtel. Appuyez sur ok pour valider ». Mais non, la fenêtre
est grande ouverte. Le bruit vient des anglais qui sont en train de boire de la
bière dans la cour de l’hôtel.
Curieux cette fenêtre ouverte, pas commun.
Pas commun non plus l’ordinateur sur le
bureau. Quel standing cet hôtel !
Pas commun non plus les bagages dans le fond
de la chambre… !!
Hop, retrait stratégique et retour à la
réception.
C’est la femme chaleureuse qui m’accueille.
-
Oui Monsieur ?
-
Oui, je reviens car la carte ne
marchait pas. Celle-là marche bien mais… la chambre est déjà occupée…
-
Vous plaisantez ?
-
Non, pas du tout.
-
Vous avez quelle chambre ?
-
C’est la clef de la 249.
-
Et vous être bien Monsieur Peter Harrow ?
-
Non, pas du tout (j’ai une gueule
à m’appeler Peter Harrow ?).
La charmante jeune femme se penche sur son
clavier, consulte son écran : elle doit avoir une mauvaise vue pour devoir
se rapprocher autant et se pencher tant. Je ne sais pas si je dois lui dire
que, comme les derniers boutons de son chemisier sont tous ouverts on voit très
bien… non je ne dis rien, je pense qu’elle sait…
-
Je suis désolé, je vous fais
attendre.
-
Je vous en prie, pas de problème
(je ne rajoute pas « prenez votre temps », ça ne se fait pas, ça ferait vieux dégueu).
J’ai attendu plus de 5 minutes. Sans
impatience. La charmante femme a eu la délicatesse de ne pas vérifier si j'en profitait bien et j'ai eu assez de retenue pour ne pas bâver sur le guichet. Tout allait bien.
C’est amusant comme les hommes sont conciliants quand on leur parle
gentiment…
Finalement j’ai pu repartir vers une autre
chambre, vide celle-là.
Aime toi, le ciel t’aimera et saura t’apporter
réconfort…
Peter Harrow !!!! Radicalement génial !! Trop bien !! Excellent même... le surnom parfait, adopté :P
RépondreSupprimer