Grand succès, je n’y croyais plus et cherchais des moyens
moins « diplomatiques » pour arriver à mes fins. Mais en fin d’après-midi,
nous y sommes arrivés, il a pris une douche.
La mode de cet hiver semble sympathique. J’aime beaucoup ces
jambes gainées de couleurs sombres qui se dévoilent entre une paire de botte et
une jupe courte ou un short. Les jambes des femmes… Les femmes… leurs formes, leurs
tenues.
Les jambes des femmes…
Ma maison ne ressemble à rien. Ce n’est pas nouveau. Il
faudrait faire des travaux. Il faudrait. Il faudrait dépenser des sous pour ça.
A la fin décembre il ne me restera rien. Tout l’argent mis de côté sera parti en
impôts. Mieux vaut en payer, c’est ce que je me dis. Qu’il me reste un capital
à céder aux enfants, que le chômage qui se dessine à l’horizon ne m’oblige pas l’émietter.
Rien de concret, juste la certitude que
l’industrie n’a pas d’avenir chez nous. J’ai regardé sur Eurostat l’évolution
de l’emploi dans l’industrie, le nombre de personnes employées plus
précisément. Edifiant, on pourrait presque calculer quand il n’y aura plus d’emplois
dans l’industrie. Quant à l’emploi des séniors, inutile d’en parler. Il suffit
de regarder autour de soi. Combien de personnes de plus de 55 ans nous
entourent-elles dans le milieu industriel ? Qui sont les nouveaux
embauchés dans les entreprises ? Certainement pas des séniors. Sont-ils
des jeunes qui sortent de formation ? Je change de sujet, cette impression
de gâchis, de tromperie et de bêtise m’énerve trop. Ce pays voit-il ce qui l’attend ?
Je ne crois pas.
Les jambes des femmes, encore…
Nous avons fait une cinquantaine kilomètres à vélo avec un
camarade et une jeune demoiselle d’une quinzaine d’année. Temps gri set
pluvieux. Nous avons roulé moins longtemps, moins loin et moins vite que
certaines fois. Mais c’était bien sympathique. La demoiselle m’a épaté. Jeune
enfant volontaire et courageux. J’ai pensé au regard que cette adolescente pouvait
porter sur deux vieux de 48 ans. Quand j’avais 15 ans, une personne de 48 ans
était un vieillard. Elle ne sait pas le combat quotidien qu’il faut mener pour
ne pas glisser sur cette pente de plus en plus raide qui conduit au trou et à l’oubli,
pour bien penser à ouvrir les yeux, à respirer, à remplir les sens de la vie.
Les jambes des femmes, toujours…
Réflexion encourageant d’une de mes filles alors que je lui
disais mon niveau sportif moyen en comparaison de certains vétérans du club de
sport. « Mais il ne font certainement pas du dessin et de la musique aussi
bien que toi eux… ». Oui ma fille
chérie ? Ton père est un touche-à-tout qui n’excelle dans rien mais n’est vraiment
mauvais dans aucune discipline. C’est vrai que l’on m’a souvent dit « tu
en as déjà fait ? Ah bon ? Tu te débrouilles bien ! ».
Suis-je aussi un père moyen ? Sans doute. Mari moyen, amant moyen,
camarade moyen, citoyen moyen, salarié moyen.
Plusieurs couleurs ternes font-elles un arc-en-ciel ? J’en
doute. J’imagine que c’est une source de frustration pour les autres. Car rien
n’est profond dans ce que je fais. Je survole, je glisse, je plane, rien à creuser.
Les jambes des femmes éternellement présentes.
Repère, témoin invariable de la magie de la vie. Dévoilées,
devinées, cachées, mais toujours présentes et obsédantes. Quand je suis dans
une grande ville, je vois ces jambes qui passent, se croisent. Mon regard
pourrait passer des heures à les suivre, d’une passante à une autre. A chaque
croisement, repartir dans l’autre sens. Comme suivre le flux et le reflux des
vagues. On suit une vague qui se retire, le regarde s’éloigne, alors une
nouvelle arrive, que l’on suit jusqu'au rivage.
J’aime les femmes. Pas comme un objet à consommer ou
posséder. Même si découvrir un corps est magique, même si le toucher est un
délice, même si le sentir vibrer et vibrer avec lui est un bonheur, tout cela est
du domaine sexuel. Mais la beauté d’une femme éveille plus qu’un désir sexuel.
Comme un tableau, une œuvre d’art qui vous envoute et dont on ne peut pas
détourner les yeux, elle captive.
Les jambes des femmes comme leitmotiv. Non, pas seulement
les jambes, la femme en général…
Ah ouais... y'a eu aussi "l'homme qui murmurait à l'oreilles de chevaux" non ?
RépondreSupprimer;D
Je vois que tu as repris du poil de la bête (non, c'est juste une expression, inutile de sauter sur ton épilateur...)! j'ai bien monté quelques juments mais ça ne mérite pas un article... :p
RépondreSupprimerConnais-tu le poème Le Beau Navire de Baudelaire ?
RépondreSupprimerSandra
Sandra : ma fois non, ô molle enchanteresse !
RépondreSupprimeroh pour être la molle enchanteresse, j'ai dépassé la date de péremption ^^
RépondreSupprimerEt moi j'ai passé l'age d'intéresser les molles enchanteresses ! ;)
Supprimer« Les jambes permettent aux hommes de marcher et aux femmes de faire leur chemin. »
RépondreSupprimerAlphonse Allais
Très fin mais pas très gentil...
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