dimanche 25 novembre 2012

L'homme qui aimait les femmes



Grand succès, je n’y croyais plus et cherchais des moyens moins « diplomatiques » pour arriver à mes fins. Mais en fin d’après-midi, nous y sommes arrivés, il a pris une douche.

La mode de cet hiver semble sympathique. J’aime beaucoup ces jambes gainées de couleurs sombres qui se dévoilent entre une paire de botte et une jupe courte ou un short. Les jambes des femmes… Les femmes… leurs formes, leurs tenues.

Les jambes des femmes…

Ma maison ne ressemble à rien. Ce n’est pas nouveau. Il faudrait faire des travaux. Il faudrait. Il faudrait dépenser des sous pour ça. A la fin décembre il ne me restera rien. Tout l’argent mis de côté sera parti en impôts. Mieux vaut en payer, c’est ce que je me dis. Qu’il me reste un capital à céder aux enfants, que le chômage qui se dessine à l’horizon ne m’oblige pas l’émietter.  Rien de concret, juste la certitude que l’industrie n’a pas d’avenir chez nous. J’ai regardé sur Eurostat l’évolution de l’emploi dans l’industrie, le nombre de personnes employées plus précisément. Edifiant, on pourrait presque calculer quand il n’y aura plus d’emplois dans l’industrie. Quant à l’emploi des séniors, inutile d’en parler. Il suffit de regarder autour de soi. Combien de personnes de plus de 55 ans nous entourent-elles dans le milieu industriel ? Qui sont les nouveaux embauchés dans les entreprises ? Certainement pas des séniors. Sont-ils des jeunes qui sortent de formation ? Je change de sujet, cette impression de gâchis, de tromperie et de bêtise m’énerve trop. Ce pays voit-il ce qui l’attend ? Je ne crois pas.

Les jambes des femmes, encore…

Nous avons fait une cinquantaine kilomètres à vélo avec un camarade et une jeune demoiselle d’une quinzaine d’année. Temps gri set pluvieux. Nous avons roulé moins longtemps, moins loin et moins vite que certaines fois. Mais c’était bien sympathique. La demoiselle m’a épaté. Jeune enfant volontaire et courageux. J’ai pensé au regard que cette adolescente pouvait porter sur deux vieux de 48 ans. Quand j’avais 15 ans, une personne de 48 ans était un vieillard. Elle ne sait pas le combat quotidien qu’il faut mener pour ne pas glisser sur cette pente de plus en plus raide qui conduit au trou et à l’oubli, pour bien penser à ouvrir les yeux, à respirer, à remplir les sens de la vie.

Les jambes des femmes, toujours…

Réflexion encourageant d’une de mes filles alors que je lui disais mon niveau sportif moyen en comparaison de certains vétérans du club de sport. « Mais il ne font certainement pas du dessin et de la musique aussi bien que toi eux… ».  Oui ma fille chérie ? Ton père est un touche-à-tout qui n’excelle dans rien mais n’est vraiment mauvais dans aucune discipline. C’est vrai que l’on m’a souvent dit « tu en as déjà fait ? Ah bon ? Tu te débrouilles bien ! ». Suis-je aussi un père moyen ? Sans doute. Mari moyen, amant moyen, camarade moyen, citoyen moyen, salarié moyen.

Plusieurs couleurs ternes font-elles un arc-en-ciel ? J’en doute. J’imagine que c’est une source de frustration pour les autres. Car rien n’est profond dans ce que je fais. Je survole, je glisse, je plane, rien à creuser.

Les jambes des femmes éternellement présentes.
Repère, témoin invariable de la magie de la vie. Dévoilées, devinées, cachées, mais toujours présentes et obsédantes. Quand je suis dans une grande ville, je vois ces jambes qui passent, se croisent. Mon regard pourrait passer des heures à les suivre, d’une passante à une autre. A chaque croisement, repartir dans l’autre sens. Comme suivre le flux et le reflux des vagues. On suit une vague qui se retire, le regarde s’éloigne, alors une nouvelle arrive, que l’on suit jusqu'au rivage.
J’aime les femmes. Pas comme un objet à consommer ou posséder. Même si découvrir un corps est magique, même si le toucher est un délice, même si le sentir vibrer et vibrer avec lui est un bonheur, tout cela est du domaine sexuel. Mais la beauté d’une femme éveille plus qu’un désir sexuel. Comme un tableau, une œuvre d’art qui vous envoute et dont on ne peut pas détourner les yeux, elle captive.

Les jambes des femmes comme leitmotiv. Non, pas seulement les jambes, la femme en général…


8 commentaires:

  1. Ah ouais... y'a eu aussi "l'homme qui murmurait à l'oreilles de chevaux" non ?

    ;D

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  2. Je vois que tu as repris du poil de la bête (non, c'est juste une expression, inutile de sauter sur ton épilateur...)! j'ai bien monté quelques juments mais ça ne mérite pas un article... :p

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  3. Connais-tu le poème Le Beau Navire de Baudelaire ?
    Sandra

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  4. Sandra : ma fois non, ô molle enchanteresse !

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  5. oh pour être la molle enchanteresse, j'ai dépassé la date de péremption ^^

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    1. Et moi j'ai passé l'age d'intéresser les molles enchanteresses ! ;)

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  6. « Les jambes permettent aux hommes de marcher et aux femmes de faire leur chemin. »

    Alphonse Allais

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