Dimanche matin, je suis allé faire
deux heures de vélo de route. Il faisait froid. 5°C environ et il y avait un
vent à 24 km/h.
La campagne était vide. Des champs, des bosquets, des collines pour mon seul plaisir. Les villages étaient
vides aussi. Dans deux de ceux que j’ai traversé, il flottait une odeur de pot au feu
ou d’un plat similaire, que l’on fat mijoter avant le repas familial dominical.
Il était 11h je pense.
Traverser ces paysages était un vrai moment de bonheur. Je voulais juste
rouler. Je « rêvais » de reprendre mon vélo de route si longtemps
laissé de côté.
C’est très curieux ce sentiment de bonheur, cet émerveillement que l’on
ressent - que je ressens – parfois en
regardant autour de soi, dans la nature, même si elle a été modelée par la main
de l’homme. Car la campagne n’est pas à proprement parler naturelle. Mais elle
est belle des fois.
C’est dans ces moments là que je voudrais voler, survoler, planer en
suivant le relief. Comme dans ces films promotionnels qui vantent les mérites d’une
destination plus ou moins sauvage. "Épouser" les courbes.
Mais je ne plane pas en vélo. Mon esprit peut-être, c’est déjà ça.
Et cette envie de vivre incroyable. J’ai même prononcé à voix haute « c’est
beau » avec un grand soupir de contentement. Bien sûr, l’idée de l’aspect
éphémère de notre existence est vite arrivé. Un jour, je ne verrai plus tout
ça. Une mélancolie douce et raisonnable m’a accompagné.
Je suis rentré vent de face. Ce que l’on évite de faire généralement.
Protégé du vent par un obstacle quelconque, je roulais à 28 km/h,
tranquillement. Une fois exposé, il me fallait appuyer sur les pédales pour
arriver à 20 km/h. Mais j'étais content. Apaisé.
Voilà les moments que je m’efforce de garder en mémoire. Une bulle. C’est
bien ça. Des moments hors du temps. Des instants de contemplation où les sens
absorbent les bruits, les mages et les odeurs.
Une ambiance.
Je viens de percuter...ton titre, c'est un jeu de mots pour plagier "ambiance de la brousse", l'une des paroles de Yannick Noah dans Saga Africa ? Ou j'interprète des choses qui n'existent pas ? Ok, dans ce cas-là, je sors ;-). Mais sinon, j'aime bien les notes avec des moments de poésie, comme celle-ci. Take care, LPC !
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