Mais oui, c’est certain, je me donne la part belle ici.
Que crois-tu ? J’essaye d’être honnête, j’essaye de ne pas trop embellir
le tableau mais tu le constates bien, quand tu lis ces articles, dans l’ensemble,
tu ressors avec une impression positive, tu éprouves de la sympathie pour l’auteur.
L’auteur c’est moi.
Auteur, ça fait un peu pompeux. Ça sonnerait presque
comme écrivain. Ce que je ne suis pas. Il faudrait que je relise l’essai de
Barthes sur l’écrivain et l’écrivant.
Pourtant, il me semble que je ne présente pas que des
informations. Pas toujours. Je les présente de façon à faire passer un message.
Je choisis les mots, le rythme de la phrase, la suite des
idées. Sous une apparente simplicité, c’est un exercice qui nécessite un peu de
réflexion, au moins pour moi. Il est pourtant rare que je remanie complètement
le texte. Je corrige – mais pas assez suffisamment pour éliminer les fautes,
les tournures maladroites – mais je ne déplace que très très rarement des
paragraphes entiers. Ceci dans le but de garder une certaine spontanéité. C’est
certainement pour être plus direct. Une façon d’espérer créer un lien avec les
lecteurs.
Car si l’on peut se poser des questions sur l’appartenance
à la catégorie « écrivain » ou « écrivant », nul doute sur
ta qualité : Tu es un lecteur. Ou une lectrice…
Quelque fois, je provoque. J’aime aussi irriter. Comme
dans la « vraie vie ». C’est une sorte de piqure. Et cette façon de
chercher à susciter l’intérêt se retourne parfois contre moi. « Un vrai
con », c’est ce que mes mots – prononcés ou écrits – laissent comme
impression. Et c’est alors une longue descente, où j’en rajoute, où j’exagère,
campant sur des positions absurdes, maintenant des points de vue impossibles à
défendre qui finissent par irriter de façon durable et parfois définitive celui
qui les reçoit.
Il se passe comme une sorte de virement. La provocation
qui ne voulait qu’attirer l’attention, se retourne contre moi et c’est une
sorte de combat à la « perdu pour perdu » qui s’engage : Puisque
tu réagis d’une façon qui ne me convient pas, je vais tout faire pour de contrarier
un peu plus. Ce pourrait être une escalade, mais je préfère l’image d’une
descente, celle d’une chute suicidaire. Tu ne m’apprécies pas ? Tu vas me
détester. Ce n’est presque pas trop réducteur (« presque pas trop
réducteur »… c’est intéressant comme tournure, non ?).
Le message qui se dessine derrière tous ces mots, tout au
long de ce blog, c’est « aime-moi », « trouve-moi sympathique »,
« imagine-moi courageux et drôle ». Je ne pense pas me tromper. L’avantage
de vieillir, c’est que l’on se connait mieux. On devient moins dupe de son
propre jeu. Mais il faut pourtant se méfier.
Alors pourquoi vouloir séduire ? Oui, je sais, on en
revient toujours au même constat, c’est vrai. Séduire pour compenser un manque
d’amour ? Séduire pour compenser un manque de confiance en soi ? Pour
satisfaire un égo surdimensionné ? Certainement pour tout ça en encore d’autres
choses.
Mais c’est tout de même très prétentieux de parler de soi
sur les pages et des pages. Vois-tu cet article ? Il ne fait que ça !
Je regarde mon nombril, j’en dessine les contours, j’en vente les mérite, préviens
– sous couvert d’une grande franchise - qu’il n’est pas parfait, cherche des
excuses à ses imperfections – si je peux attirer aussi un peu de compassion, c’est
mieux – et espère qu’il va finalement plaire.
C’est assez facile à décrypter. Ce serait pitoyable si ce
n’était pas assumé.
Il faudrait une réflexion du type : « connaitre
ses faiblesses c’est patati patata » ou « sois indulgent avec toi-même
et blablabla ».
Mais non. Je vais aller nager.
Je peux être franche ?
RépondreSupprimerMoi, tu ne me séduis pas du tout, tu ne me plais pas !
C'est juste, t'es un vrai cabot ! Et puis ton côté dragueur qui n'assume pas... Pffffiou !
Mais ce qui m'importe, c'est l'être humain imparfait et normal qui écrit ici des moments de sa vie et nous invite à les partager.
Un mâle, un père, un fils, un compagnon, un ami, un collègue, un voisin, un sportif, une personne qui aime écrire, peindre, dessiner, la musique, la nature...
Moi je t'aime bien comme un vivant qui écrit. Le type sympa et correct, fidèle aux siens.
Des hommes comme toi, on en manque dans notre société de plus en plus artificielle et égoïste.
Bonsoir Cabot :-)
Il y a plein de gens intéressants. Ce sont nos relations qui sont superficielles.
SupprimerOn va toutes te dire ce que l'on pense du pacha?
RépondreSupprimerTu m'émeus. Tu le sais depuis longtemps déjà, j'aime te lire cabot parce que je m'inquiète quand je te sens triste ou perdu... Et comme tous les autres copains de la première heures sur la toile Man, LaPunaise ou Tatie et ben je t'aime à ma façon avec tous tes défauts et tes quelques qualités XD....
C'te déclaration.
Nan mais arrête Kaki !!! Avec les chevilles qui enflent PADRE ne pourra plus courir enfin !!! ;-)
SupprimerC'est la période de Noel qui veut ça, je ne me sens qu'amour et puis avec vous, ceux de la première heure, on est entre nous... On peut se lacher en confiance! ;-)
SupprimerMerci Kaki. Et n'écoute pas Man...
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