Et l'on parle de la maison de retraite.
Il est tombé cet après midi. Il m'a appelé au bureau en me disant qu'il avait de la fièvre. Grande aînée était en ville à côté. Elle a pu passer rapidement voir ce qui se passait. Et c'est là qu'elle a constaté qu'en fait il était tombé.
J'ai quitté la réunion où j'étais et je suis rentré. Il s'est fait mal aux cotes et s'est écorché le front. Je ne sais pas où et à quelle occasion il est tombé. Il ne se souvient pas. Il ne se souvient généralement pas de grand chose.
Je lui ai dit que j'allais trouver quelqu'un qui passe à la maison. je n'ai pas dit que j'avais déjà essayé de les joindre plusieurs fois sans succès.
Alors il m'a parlé de la maison de retraite.
Ça me fout un coup tout ça. On va encore franchir une nouvelle étape.
Putain de temps qui passe. Je n'arrive plus à m'y faire.
Sinon je me suis perdu en faisant ma séance de course à pied à midi en partant du bureau. J'étais parti pour 40 minutes, j'ai mis 1h10. Ça m'a fait rire jusqu'à ce que je parte en urgence et arrive ici.
Ça me fait de la peine de le voir décliner. Il m'énerve terriblement mais c'est mon père et il est tellement sans défense et de plus en plus dépendant que ça m'emplit de tristesse.
Ma grand-mère avait tout décidé, sa maison de retraite, ses obsèques, tout ! Lorsqu'elle s'est sentie en "danger" dans sa maison elle m'a dit "il est temps que j'aille dormir à l'hôtel !"... et une fois là-bas, elle était heureuse, bien soignée et très entourée.
RépondreSupprimerEt soulagée également d'être prise en charge et dispensée de responsabilités, extirpée de sa trop grande solitude et satisfaite de dîner à la cantine, ou de participer à la loterie du Jeudi !
Elle était malade (le coeur), et perdait la mémoire.
Mais elle a été "heureuse" jusqu'au bout.
C'était sa volonté et je l'ai respectée.
Je sais que ton papa est bien avec toi, en "famille", mais tu es absent toute la journée, etc...
Il se met en danger souvent...
Toutes les maisons de retraite médicalisées ne sont pas d'infâmes lieux d'avant mort. Il en existe de très correctes, avec des soignants méritants et attentifs !
Et je peux en parler en connaissance de cause, car ma parente l'a bien vécu.
La fin de notre vie est sûrement un déclin, mais les personnes du grand âge on encore, même malades, du bonheur à exister.
Du moins, ma grand-mère, 84 ans, complètement à l'ouest la moitié du temps, s'éclatait encore devant les Feux de l'Amour !!!
Il faut savoir prendre les décisions pour son bien à lui et seulement à lui. Je crois.
Bisous :-)
Juste une pensée... Oui, c'est tout.
RépondreSupprimerDésolée de lire cette note. Ce que tu ressens est totalement compréhensible. Mais c'est peut-être le mieux, même si cette décision n'est pas facile à prendre. Douces pensées.
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