dimanche 8 février 2015

C'est un air connu



La solitude ça n’existe pas
C’est pesant cette impression de solitude. Elle n’est pas nouvelle, loin de là. Mais nous nous passions un coup de fil par jour et nous échangions un « bonjour » et un « bonne nuit » le soir. Et quelques mots supplémentaires évidemment.
A part cela, mes semaines et mes week-ends de célibataire ressemblent à ceux d’avant.
Ce matin, j’ai fait 1h20 de course à pied puis 1h de piscine, seul. J’ai mangé en rentrant, seul, tout le monde dormait encore (ou à nouveau) à la maison, mes deux filles et leur copain respectif et mon fils. Et mon père bien sûr.  Et puis j’ai fait une sieste de 30 minutes, seul.

L’échec rend plus fort soucieux
J’ai ramassé mon premier râteau aujourd’hui. Une sportive du site de rencontre m’a gentiment, élégamment mais surement fait comprendre que je n’étais pas à son goût. Ça arrive, ça arrivera encore. Pas trop souvent j’espère. N’ayant pas une grande confiance en moi et étant assez complexé par mon âge, une succession d’échec affecterait notablement mon moral.
Mon profil continue à plaire aux femmes plus âgées.
« Même si un jour à Knokke-le-Zoute, Je deviens comme je le redoute, Chanteur pour femmes finissantes* »…
J’ai clairement indiqué que je voulais partager une activité sportive. Cela réduit mes chances, mais tant qu’à faire, autant indiquer ce que l’on veut. Et puis, mes temps libres, c’est quand même essentiellement ça.

« La honte de pleurer **»
Samedi, j’ai eu la mauvaise idée d’écouter Reggiani. J’ai toujours aimé Reggiani. Mais ça humidifie les yeux. J’en ai mis plusieurs sur une liste d’écoute (une « playlist »). Je crois que je les sauterai quand elles seront jouées. C’est une vague épouvantable de mélancolie sui s’abat sur moi quand je l’écoute. Un petit coup de Brel et des chansons choisies d’Aznavour et je cours m’acheter une corde.
Mon moral est bas. Je vois l’avenir en noir. Ce n’est pas du pessimisme, c’est de l’excès de réalisme.

« Et la foule vient me jeter entre ses bras...*** »
Il faut que je vois du monde, que j’augmente mes chances de rencontrer quelqu’un. « Quelqu’une ». Mais trouver une sportive, attentionnée, démonstrative, tendre, à qui je plaise, cela me parait impossible. Et puis ce temps qui passe. Je n’ai pas des années ni des mois pour trouver. Le sentier devient étroit. Il s’effrite par endroit.


* « La chanson de Jacky », Jacques Brel.

**Extrait des paroles de la chanson de Serge Regianni :
« Il faudra bien qu'on me raconte
Pourquoi il faut toujours tricher
Que l'on m'explique où est la honte
Pour un homme de pleurer »

*** Extrait des paroles de « La foule » de Michel Rivgauche.

8 commentaires:

  1. Être 1 heure rien qu'1 heure durant, beau et con à la fois !!!!!

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  2. Bonjour,
    Savoir pleurer, c'est savoir rire aussi.
    Il y a toujours, une raison d'être triste,
    il y a toujours une raison de rire.
    Comme une feuille portée par le vent,
    notre coeur nous balance entre des instants.
    J'ai rie à l'instant le plus triste d'une manière innée,
    plus tard j'ai cru comprendre que c'était instinctif, pour me libérer.
    Mais je n'ai pas oublié et en rie parfois encore.

    Cordialement

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    1. Merci "Temps". Rires et pleurs auraient la même origine dans le cerveau.et seraient des défense (libération d'énergie psychique).Ils auraient une dimension sociale, mais pas seulement. Je crois que dans le cas que j'évoque, ce n'est pas celle-là qui est concernée.

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  3. Brel et Reggiani, je les écoutais à l'adolescence et c'était une période heureuse. Aznavour (et Sinatra), j'ai téléchargé leur best-of parce que j'écoutais en boucle "someone like you" d'Adele et qu'il fallait que je sorte de cette monomanie. Ils m'apaisent, comme Brel et Reggiani. Ils symbolisent des endormissements où enfin, la dernière sensation ressentie avant de sombrer dans le sommeil, n'était plus celle des larmes coulant sur mes joues...
    Ta rupture est récente et même si tes sentiments envers Ma-dame s'étaient émoussés, il est normal de ressentir un "vide". Tu finiras par l'apprivoiser. Take care, LPC.

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    1. Merci Karin (vous ne voulez pas m'envoyer une lettre à fleurs ?), je vais m'acheter des bottes et un fouet pour apprivoiser ce monstre ! Thx.

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