"La première fois que je l’ai vue, c’était sur
une photo. Très élégante, très distinguée. Très
belle. Je ne m’attendais pas à une femme si belle.
La deuxième fois, elle portait une robe de soirée,
noire. C’était l’été. La robe laissait apparaître ses épaules, son dos et la
naissance de sa poitrine. Elle était maquillée sans excès, avec goût. C’était
une femme de goût, j’allais m’en rendre compte en visitant son intérieur, plus tard.
J’avais un pantalon léger en toile, un polo et
des mocassins. Peut-être aurais-je du mettre une tenue qui soit plus en
adéquation avec l’image que je laissais paraître : un peu artiste sur
les bords et motard. Je ne l’ai compris que plus tard.
Nous étions à la terrasse d’une petite ville.
Les gens nous regardaient car nous avions un genre « habillé »
différent des autres passants ou consommateurs.
Nous ne nous sommes vus qu’une trentaine de
minutes. Le temps de nous observer discrètement. Elle s’était détournée de sa
route vers une soirée « chic » pour me voir. Nous avions convenu d’un
point milieu afin de vérifier si le charme opérait dans "la vraie vie".
A peine nous étions nous quittés que nous nous
téléphonions pour échanger nos impressions et tomber d’accord sur le fait de
nous revoir, sans hésitation.
Nous nous sommes vus chez moi. Ma maison était
propre mais équipée de meubles dépareillés, sans charme. Très différent de son appartement.
Brune, fine, belle, habillée simplement d’une
robe portefeuille noire – le noir lui allait parfaitement bien – elle était
très désirable. Une longue fermeture à glissière fermait la robe dans le dos.
Partir de sa nuque, descendre lentement, voir apparaître son soutien-gorge, arrivée
sur ses reins, découvrir ses dessous soyeux.Comme voler des images.
Je ne sais pas comment nous avons réussi à
calmer l’emballement de nos corps. Elle m’a dit « que vas-tu penser de moi ?
Je ne suis normalement pas une fille qui couche le premier soir ». J’ai dû
la rassurer en lui disant que nous n’avions pas « couché » et que
céder au plaisir des sens était parfois normal.
Pendant les semaines qui ont suivi, elle s’est
laissé caresser, jusqu’à l’extase. Elle m’a caressé ensuite, à chaque fois aussi,
la tête posée sur ma hanche, m’observant d’une façon étrange, commentant comme
si c’était la première fois qu’elle voyait un corps d’homme « exulter ».
Nous n’avons pas « couché ».
Nous n’avons jamais couché."
Deux très beaux textes, très bien écrits et très émouvants.
RépondreSupprimerQu'est-ce qui est "éphémère", pas votre histoire quand même ? Et ne me dis pas que tu vas te mettre à effacer tes écrits !
Bises.
Carole
Ah nan, toi tu n'effaces pas tes billets, c'est MON rôle ça, viens pas me piquer mon style toi :p
RépondreSupprimerSi j'ai envie de copier, je copie !
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