samedi 2 novembre 2013

Journal de bord, samedi 02 novembre 2013



Reprise du vélo (route) que j’avais un peu laissé tombé depuis presque 2 mois. Terrible manque de motivation, la fatigue psychologique se traduisant par une fatigue physique.
Je suis parti avec un groupe de triathlètes du club mais je les ai laissés au bout de 20km. Sentiment d’inutilité de l’effort, de décalage de niveau trop flagrant, impression de ne pas être à ma place et désir d’être seul. Renoncement pour faire simple.

J’ai finalement continué le parcours mais sans pression. J’ai dû me forcer pour les « bosses » et je n’en ai prise qu’une réellement digne de ce nom. J’ai pu juger de la piètre forme que je tenais. Finalement j’ai fait 60 km à 23 km/h de moyenne, ce qui est assez médiocre. Mais j’étais content d’avoir repris cette activité. Succès après renoncement. L’ordre a son importance.

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Trois enfants à la maison. S’il n’y avait eu le clash avec miss-ado, tout aurait été parfait. J’ai finalement acheté un écran plat. De taille modeste (80 cm) car pour regarder les jeux télévisé, c’est largement suffisant. Nous avons tout de même regardé un film tous ensemble – ou presque, miss-ado était dans sa chambre – c’est vrai que par rapport à notre vieille télé à tube cathodique de 1990, c’est plus « confortable ».

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J’ai pu passer l’après-midi avec mon amie. Non prévu, doux, agréable et réjouissant. Notre vie est ainsi faite que nous évitons les projets. Repas à trois – avec mon père – puis le reste des activités à deux. Une parenthèse de tendresse.
Il faut que je passe faire un peu de bricolage chez elle. J’irai en fin d’après-midi car mes enfants seraient jaloux si je les laissais alors qu’ils sont chez moi.

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Envie de fumer et de boire de l’alcool. Pourtant je me sens bien depuis hier midi. Je résisterai.

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Les prochaines semaines seront très chargées. Des déplacements en voiture, des visites de clients, des formations à assurer, une formation à suivre et une semaine de salon à Paris. Tout cela en plus des affaires courantes que j’ai un peu de mal à assurer de façon convenable. Cet état de retard et urgence permanent ressemble à du collage de rustine. A peine une fuite est-elle réparée qu’il fait s’occuper d’une autre. J’ai en fait l’impression de colmater une digue. J’espère qu’elle ne cédera pas, j’en ai parfois l’impression. Et cette ambiance très désagréable au bureau, ce troupeau de pions sous pression que nous sommes, surveillant les autres, méfiants, inquiets et inquiétés.

Les animaux n’ont jamais un sommeil tranquille, toujours sur leur garde. La force de l’homme a été de pouvoir s’entourer d’un environnement sécurisé (je ne parle pas de la police) d’où ses prédateurs étrangers ont été évincés. Je parle de nos sociétés occidentales ou de celles ou le niveau de confort est plus que satisfaisant. Mais notre plus grand prédateur, c’est nous, c’est bien connu et à mon sens, aujourd’hui, c’est le monde du travail qui nous « menace » le plus. Philosophie de comptoir, pour traduire ce malaise qui flotte, ces épée de Damoclès qui pendent au dessus de nos tête : chômage, précarité, burn-out, dépression, suicide…

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Le vent va tomber mais l’éclaircie annoncée se fait désirer. 

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Faire à nouveau tourner la machine que j’ai oublié de vider.

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Claquer des euros pour des vêtements – utile – et pour de l’informatique –inutile.

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